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COLLIN de la BRISELAINE, de BOISHAMON et de la BELLIÈRE. Armes : d'argent à un chevron de sable accompagné de trois corneilles de même. – Cimier : un lion issant de sable, lampassé de gueules, tenant entre ses pattes la partie inférieure d'une lance d'or.

Cette famille de Bretagne est distincte de celles auxquelles ont été consacrées d'autres notices. Elle croit être originaire de l'Irlande et être une branche détachée à une époque reculée d'une famille Collins qui a appartenu à la noblesse du comté de Wexford. La tradition la fait descendre d'un Jean Collins qui serait venu d'Irlande se fixer à Saint-Malo dans le dernier quart du XVIème siècle et qui aurait épousé en 1580 Guillemette Eon. Toutefois il paraît établi aujourd'hui que la famille Collin était connue à Saint-Malo dès le XVème siècle. On trouvera sur elle des renseignements dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler.

La souche s'est partagée en deux branches principales. On ne connaît à aucune de ces branches de principe d'anoblissement et leurs représentants ne firent pas reconnaître leur noblesse lors des diverses recherches ordonnées par Louis XIV.

L'une de ces branches a possédé le domaine de la Briselaine, aux portes de Saint-Servan. Elle a donné à la fin du XVIIème siècle un hardi navigateur malouin. Elle s'est éteinte dans une famile Ameline qui, par décret du 8 août 1873, a été autorisée à joindre à son nom celui de : Collin de la Briselaine.

L'autre branche, aujourd'hui seule subsistante, a possédé la seigneurie de Boishamon, dans la paroisse de Miniac-Morvan. Thomas Collin de Boishamon, né en 1728, fut capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes et chevalier de Saint-Louis. Alain-Thomas Collin de Boishamon était en 1783 trésorier de l'hôpital Saint-Yves, à Saint-Malo. Guillaume Collin de Boishamon, né en 1776, fut receveur municipal à Saint-Malo. Ingelmont Collin de Boishamon, décédé en 1880, fut recteur de Saint-Ideuc. La famille Collin de Boishamon ne doit pas être confondue avec la famille du Boishamon, d'ancienne noblesse de la même région, avec laquelle elle a, du reste, conclu une alliance en 1847.

Thomas Collin de Boishamon, mentionné plus haut, eut plusieurs fils. L'un de ceux-ci, Jean Collin de Boishamon, né en 1763, capitaine d'artillerie au régiment de Besançon, décédé en 1839, fut l'auteur d'un rameau qui se distingua en joignant à son nom celui de son domaine de la Bellière, en Pleudihen. Il avait épousé à Saint-Malo, en 1802, Jeanne Hay. Il fut père d'Osmond Collin de la Bellière, né en 1805, maire de la Vicomté, décédé en 1882 au château de la Bellière, qui a laissé deux fils de son mariage, en 1841, avec Mlle du Bot de Bohal.

La famille Collin a fourni dans ses diverses branches de nombreux officiers.

Principales alliances : du Boishamon 1847, de France 1886, du Bot 1841, Lesage-Bullourde 1879, de Guéhenneuc, etc. 

(Chaix d'Est-Ange).