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Les Collas, Seigneurs de l'Espine, d'Erbrée (en Talensac), de la Motte (en Pléboulle), remontent à Jean Collas, Seigneur de l'Espine, second fils de Gilles Collas et de Catherine des Nos, qui épousa, à la fin du XVIème siècle, Jeanne de la Motte.

L'enfant issu de ce mariage, Jean Collas, Seigneur de l'Espine, figura parmi les maintenus du 5 janvier 1669.

M. Kerviler déclare que la famille Collas de la Motte portait le titre de Baron d'Erbrée et il cite un Collas de la Motte compris, en 1782, dans la liste des gentilshommes auxquels Sa Majesté accorde l'autorisation de concourir aux pensions militaires des Etats (Bio-Bibliographie).

A défaut d'une généalogie suivie, les renseignements extraits des Registres paroissiaux de Talensac (Ille-et-Vilaine) et de Plouguin (Finistère) peuvent être ainsi résumés :

Louis Collas, Seigneur de la Chesnaye d'Erbrée, qui paraît être le fils de Jean Collas maintenu en 1669, épousa Nicole de la Motte, dont il eut un fils, René Louis Collas, né le 24 août 1673.

Pierre Collas, Seigneur d'Erbrée et du Tertre-Baron, fut marié, le 13 mai 1723, à Marguerite-Françoise-Renée Gouro, fille de haut et puissant Messire Clément-François Gouro, Seigneur de Pommery et de Renée-Gillette du Mur. De ce mariage sont issus un fils mort en bas âge et une fille.

Pierre-Louis Collas, Seigneur de la Chesnaye d'Erbrée et de la Motte, épousa Louise-Josèphe Collas d'Erbrée dont il eut :

1° Louis-Clément Collas, né le 1 juillet 1742 ;

2° René Collas, né le 11 octobre 1755 ;

3° Alexis Collas, né le 31 décembre 1788.

La branche aînée, continuée par Louis-Clément, s'est éteinte, au XIXème siècle, en la personne de Louis Collas de la Motte qui n'a pas laissé de progéniture mâle.

La branche cadette s'est fixée dans les environs de Brest à la fin du XVIIIème siècle. Alexis Collas de la Motte, ci-dessus cité, épousa, le 2 messidor an XI, Marie-Louise-Barthélemy Colin de la Biochaye, fille de Pierre-Marie-Auguste Colin de la Biochaye et de Marie-Jeanne du Tertre de Montalais.

Mlle. Colin de la Biochaye apportait en dot le château de Lesven, situé en la paroisse de Plouguin (Finistère), et rendu célèbre par la naissance de Saint Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landevennec (Généalogie de la maison de Kersauson).

Le château de Lesven avait successivement passé par alliance aux familles Le Ny de Coëtelez, du Tertre de Montalais et Colin de la Biochaye.

Son nouveau propriétaire, Alexis Collas de la Motte, mourut le 17 octobre 1816 laissant, entre autres enfants :

1° Jean-Hyacinthe-Adolphe Collas de la Motte dont l'article suit ;

2° Marie-Renée-Virginie Collas de la Motte, née le 13 germinal an XII, qui épousa Marie-Pierre-Louis de Cibon, et qui eut trois filles : Marie de Cibon, mariée à Emile Cramezel de Kerhué, Bathilde de Cibon, mariée à son oncle, Jean-Hyacinthe-Adolphe Collas de la Motte et Ernestine de Cibon, mariée à François du Beaudiez.

Jean-Hyacinthe-Adolphe Collas de la Motte, né le 4 fructidor an XIII, suivit d'abord la carrière militaire puis il démissionna pour se retirer au château de Lesven et s'occuper de questions agricoles. Il devint Conseiller général du Finistère et, en 1849, il fut élu Représentant de ce département à l'Assemblée législative, le 9 sur 13, par 51.574 voix. Il siégea à droite et vota en toute circonstance avec le parti monarchiste, sans se rallier à la politique personnelle du Prince-Président. Il se prononça pour l'expédition de Rome, pour les poursuites contre plusieurs représentants après l'affaire du 13 juin, contre l'abolition de la peine de mort, pour la nouvelle loi électorale restrictive du suffrage universel, pour l'interdiction des clubs, pour la loi Falloux sur la liberté d'enseignement, etc.

Jean-Hyacinthe-Adolphe Collas de la Motte mourut le 21 juillet 1896. Il avait épousé : 1° Marie-Gabrielle-Ernestine de Cresolles, décédée le 28 février 1860 ; 2° Bathilde-Marie-Céleste de Cibon.

De ce second mariage est issue une fille, Jeanne-Thérèse-Françoise-Marie Collas de la Motte, dernière descendante de la branche cadette, née le 9 juin 1872, mariée, le 15 février 1892, à René-Charles Halna du Fretay, Chef d'escadron de cavalerie, fils d'Hippolyte-Marie Halna du Fretay, Contre-amiral, Sénateur du Finistère, et de Mathilde-Thomasse-Marie de Mauduit du Plessis. (J. DE MONTMARTIN).