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COLAS, ou COLLAS, de la BARONNAIS et de la MOTTE. Armes : d'argent à une aigle impériale de sable, becquée, membrée et couronnée de gueules. – Devise : De tout temps immémorial. - Autre devise : Capiam aut mergor.

La famille COLAS, ou COLLAS, appartient à la vieille noblesse de l'ancien diocèse de Saint-Brieuc, en Bretagne. On trouvera sur elle des renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres.

Elle peut être la même que celle d'un Roland Colas, qui, conjointement avec son fils Olivier, fit en 1260 donation à l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois de diverses dîmes en la paroisse de Pléherel. Un Jehan Colas était en 1417 un des écuyers de la duchesse de Bretagne.

La famille Colas figure de 1469 à 1535 aux réformations et montres des paroisses de Pléboulle, de Plurien et de Ruca, toutes situées au diocèse de Saint-Brieuc. Ses représentants ont été maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction, le 5 janvier 1669, sur preuves de huit générations, par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne. Pierre Colas, auquel cet arrêt fait remonter la filiation, était seigneur du Tertre, en la paroisse de Pléboulle, et avait épousé Jeanne Michel dans les premières années du XVème siècle. Il peut avoir été le même personnage qu'un Pierre Collas, du diocèse de Saint-Brieuc, qui, en 1490, reçut une indemnité pour les vivres fournis aux Allemands de la compagnie de la Duchesse. Il fut père de Bertrand Colas, Sgr du Tertre-Baron, qui était en 1483 le mari de Marie Gouyon, grand-père de Lancelot Colas, Sgr du même domaine, qui épousa en 1506 Richarde de la Choue et qui comparut en 1513 à la réformation du diocèse de Saint-Malo pour la paroisse d'Evran, et bisaïeul de Gilles Colas, Sgr du même domaine, qui épousa Catherine des Noes. Deux des fils de ce dernier, Julien Colas, sieur du Tertre et de la Verdière, marié à Françoise de Bédée de Levinaye, et Jean Colas, sieur de l'Espine, marié à Jeanne de la Motte, furent les auteurs de deux branches qui se perpétuées jusqu'à nos jours, la première sous le nom de COLAS DE LA BARONNAIS, la seconde sous le nom de COLAS DE LA MOTTE.

Le chef de la branche aînée, François-Pierre Colas, Sgr de la Baronnais, en la paroisse de Saint-Enogat, né en 1726 au diocèse de Saint-Brieuc, épousa le 16 août 1750 Renée de Kergu de Cargray. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse que plusieurs de ses enfants firent pour être admis soit à l'École militaire, soit à la maison de Saint-Cyr. Un de ses fils, Joseph-Sébastien Colas de la Baronnais, né à Saint-Enogat en 1757, étant allé se fixer à Saint-Domingue, fit en 1776 enregistrer ses titres de noblesse au Conseil supérieur de l'île. François et René Colas de la Baronnais signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des Etats généraux. Armand-Fidèle Colas de la Baronnais, né en 1765, émigré, fut tué en 1792 au siège de Thionville. Malo Colas de la Baronnais, frère du précédent, né en 1769, prit part à l'insurrection de la chouannerie et fut tué dans un combat en 1795. Louis Colas de la Baronnais, frère des précédents, né en 1767, décédé en 1846, fut sous la Restauration maire de Lamballe et conseiller général des Côtes-du-Nord (aujourd'Hui Côtes-d'Armor).

Un représentant de la seconde branche, Pierre Colas de la Motte, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. Jean-Adolphe Colas de la Motte, né à Plouguen en 1815, conseiller général du Finistère, fut élu en 1849 député de ce département à l'Assemblée législative. Il est mort en 1896 laissant une fille, Mme Halna du Fretay, de son mariage avec Mlle de Cibon. Il était connu dans les dernières années de sa vie sous le titre de comte.

La famille Colas de la Baronnais et de la Motte a fourni de nombreux officiers, un chevalier de Saint-Lazare en 1783, etc.

Elle ne doit pas être confondue avec les familles le Restif de la Motte-Colas et Peltier de la Motte-Colas, de la même province.

Principales alliances : de Montalembert 1630, de Lorgeril vers 1665, de Kergu 1750, de la Choue, de Bédée, Gouyon, Halna du Fretay 1892, Gesril du Papeu, etc.

(Chaix d'Est-Ange).