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LA FAMILLE de COETNEMPREN (de KERDOURNANT et de KERSAINT).

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COETNEMPREN de KERDOURNANT et de KERSAINT (de). Armes : d'argent à trois tours crénelées de gueules, 2 et 1. - La branche des seigneurs de Penancoët et du Prédic portait : losangé d'argent et de sable à la fasce en divise de gueules chargée d'un oiseau de sinople. - La branche des seigneurs du Rouazle adopta le blason de l'ancienne famille du Rouazle : d'or à trois merlettes de sable, 2 et 1. – Devise : Et abundantia in turribus tuis.

La maison DE COETNEMPREN appartient à l'ancienne noblesse du pays de Léon, en Bretagne. Elle a eu pour berceau la seigneurie de son nom, située dans la paroisse de Tréfflaouénan. On en trouvera un tableau généalogique dans les Dossiers bleus.

Elle a pour premier auteur connu un Raoul de Coetnempren qui, en 1248, accompagna Pierre de Dreux, dit Mauclerc, à la première croisade de saint Louis et qui, étant à Limisso, dans l'île de Chypre, traita avec un marinier de Nantes pour son passage en Égypte, d'après un titre de la collection Courtois. Le nom et les armes de ce gentilhomme ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles.

M. de Fourmont mentionne dans l'Ouest aux Croisades, d'après dom Lobineau, un Prigent de Coetnempren qui figura, en qualité d'homme d'armes, avec un coustilleur et un page, à la montre des gens de guerre de l'ordonnance du Duc tenue à Nantes par M. de Rieux, maréchal de Bretagne, le 9 juillet 1374 ; et un Jacques de Coetnempren, un des gens de la retenue du maréchal de 1414 à 1421, qui fut compagnon d'armes de Richard de Bretagne. Les preuves de dom Morice mentionnent un Yves de Coetnempren qui, en 1418, était écuyer d'une montre de Tanneguy de Coetmenec, et un Thomas de Coetnempren qui, en 1420, était homme d'armes de la retenue de Jean de Penhouët. La famille de Coetnempren figura de 1426 à 1534 aux réformations et montres de la noblesse des diocèses de Léon, de Tréguier et de Saint-Malo.

La souche se partagea dès une époque très reculée en un certain nombre de branches dont on connaît mal le point de jonction.

La branche aînée se fondit au XVIème siècle dans la famille le Veyer.

La branche des seigneurs de Penancoët et du Prédic se fondit vers la fin du XVIème siècle dans la famille de Kéranraiz, puis dans la famille de Coetelez qui, lors de la recherche commencée en 1666, possédait la seigneurie de Coetnempren.

La branche des seigneurs de Trépompé, près de Morlaix, se fondit dans la famille du Parc.

Une branche recueillit la seigneurie du Rouazle, en la paroisse de Dirinon, par le mariage que son chef contracta en 1505 avec la dernière héritière de la famille du Rouazle ; elle s'éteignit avec Marguerite de Coetnempren, dame du Rouazle, qui épousa d'abord Guy de Kéraldanet, Sgr du Rascol, puis Charles, marquis de Sévigné, Sgr des Rochers, décédé en 1635, et enfin Honorat d'Acigné, comte de Grandbois et de la Roche-Jagu.

Lors de la grande recherche des faux-nobles commencée en 1666, la famille de Coetnempren n'était plus représentée que par deux branches, celles des seigneurs de Crech'hengar et celle des seigneurs de Kerdournant.

La branche des seigneurs de Crech'hengar, en la paroisse de Trefflaouénan, fut maintenue dans sa noblesse de simple extraction par arrêt de la chambre de réformation du 28 mai 1669. Elle prouva dans cette circonstance sa descendance de Jehan de Coetnempren, vivant à la fin du XIVème siècle, qui avait épousé Mahotte de Penanech et qui fut père de Jean de Coetnempren, marié à Marie Kourfil, et aieul de Mahotte de Coetnempren, mariée en 1451 à écuyer Prigent Guillon, et d'Yvon de Coetnempren marié à Isabelle de Crechmorvan. Cette branche ne tarda pas à se fondre dans les familles le Floch et de l'Estang.

La branche des seigneurs de Kerdournant, aujourd'hui seule existante, descend de Jacques de Coetnempren, Sgr de Kergoularn, qui vivait dans la seconde moitié du XVème siècle et qui avait épousé Catherine de Pentéfényo. Tanneguy de Coetnempren, arrière-petit-fils des précédents, prit part aux guerres de la Ligue, fut fait prisonnier par les troupes royales et dut payer pour sa rançon une somme de 225 écus. Il fut père de Jacques de Coetnempren, Sgr de Kerdournant, en la paroisse de Trefflaouénan, né en 1565, marié en 1584 à Marguerite de Kersauson, qui, en 1594, signa à Lesneven la capitulation des ligueurs de Léon avec Sourdéac, gouverneur de Brest et lieutenant pour le Roi en Basse-Bretagne, et grand-père de Tanneguy de Coetnempren, Sgr de Kerdournant, qui épousa en 1623 Catherine le Cilleur. Les trois fils de ce dernier, François, Sgr de Kerdournant, Tanneguy, Sgr de Kersaint, en la paroisse de Pléder, et Jacques, Sgr de Kérouc'hant, furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêt de la Chambre de réformalisn du 16 juin 1669. Deux de ces trois frères, François et Jacques, furent les auteurs de deux rameaux qui se sont perpétués jusqu'à nos jours.

Le premier rameau, connu sous le nom de Coetnempren de Kerdournant, est au début du XXème siècle tombé dans l'obscurité. Joseph de Coetnempren de Kerdournant, capitaine de vaisseau, marié au Port-Louis en 1784 à Mlle Dufilhol, fut guillotiné à Paris le 16 janvier 1794. Il laissait six enfants. Un de ses fils, Joseph de Coetnempren de Kerdournant, né au Port-Louis en 1788, fut nommé en 1822 lieutenant de vaisseau. Plus récemment Mlle de Coetnempren de Kerdournant était en 1900 directrice des postes à Saint-Jean-de-Mont (Vendée).

Jacques de Coetnempren, Sgr de Kerouc'hant, auteur du second rameau, fut père d'autre Jacques de Coetnempren, marié en 1700 à Yvonne-Catherine de Pentrez, qui recueillit la seigneurie de Kersaint par héritage de son cousin germain René, fils de son oncle Tanneguy de Coetnempren. Ce Rameau a depuis lors été à peu près exclusivement connu sous le nom de Kersaint auquel il a donné une grande illustration. La famille de Coetnempren de Kersaint ne doit pas être confondue avec la famille de Kersaint-Gilly, également existante, qui appartient à l'ancienne noblesse de la même province. Guy-François de Coetnempren, chevalier, Sgr de Kersaint, né en 1707, fils de Jacques et d'Yvonne-Catherine de Pentrez, fut un officier de marine du plus grand mérite ; il fut nommé chef d'escadre en 1756 et périt avec deux de ses fils, en novembre 1759, dans un combat naval livré près de l'embouchure de la Vilaine. On trouvera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse qu'il avait faites en 1756 pour obtenir l'admission à l'École militaire de deux autres de ses fils, Joseph et Guy-Pierre. Il avait épousé au Havre, en 1742, Jeanne-Marie Eustache, fille d'un échevin de cette ville. Il en laissa, entre autres enfants, trois fils :

1° Armand-Guy-Simon, dont il sera parlé plus bas ;

2° Joseph, connu sous le titre de vicomte de Kersaint, lieutenant de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, qui alla se fixer à l'Ile-de-France et qui laissa un fils, Jacques-Joseph, né en 1784 ;

3° Guy-Pierre, dont il sera parlé plus bas.

Armand-Guy-Simon de Coetnempren, connu sous le titre de comte de Kersaint, né à Paris en 1742, officier de marine distingué, nommé vice-amiral le 1er janvier 1793, joua à l'époque de la Révolution un rôle politique important, fut élu député de Paris à la Législative, puis député de Seine-et-Oise à la Convention, se signala dans cette assemblée par sa modération, donna sa démission, après la condamnation du Roi, par une lettre fortement motivée et fut condamné à mort le 4 décembre suivant par le tribunal révolutionnaire. Kersaint laissait une fille unique, Claire, née à Brest en 1777, décédée à Nice en 1828, qui épousa en 1797 le duc de Duras et qui fut une des femmes de lettres les plus distinguées de son temps.

Guy-Pierre de Coetnempren, comte de Kersaint, né à Brest en 1747, le plus jeune des fils de Guy-François, eut, lui aussi, dans la marine une brillante carrière, fut contre-amiral, préfet maritime d'Anvers en 1812, préfet de la Meurthe en 1815, commandeur de la Légion d'honneur et de Saint-Louis, fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 25 février 1811 et mourut à Suresnes en 1822. Il avait épousé à Brest, en 1790, Mlle Halna du Fretay dont il laissa une fille, Mme de Gourcuff, et un fils, Armand-Guy, né à Paris en 1792. Celui-ci fut sous la Restauration préfet de l'Orne et maître des requêtes au Conseil d'État, fut confirmé dans la possession héréditaire du titre de comte de Kersaint par ordonnance du 21 avril 1830, qui, par suite des événements politiques, ne put être suivie de lettres patentes, et mourut en 1871 au château de Dampont (Seine-et-Oise). Il laissait deux fils :

1° Guy-Léon, comte de Kersaint, né en 1827, conseiller général de l'Orne, décédé à Nice en 1891, qui n'a pas laissé d'enfants de sou mariage avec Mlle de Louvencourt ;

2° Guy-Henri, vicomte de Kersaint, né en 1829, député du Puy-de-Dôme sous le Second Empire, décédé à Menton en 1860, qui épousa en 1856 Mlle de Pennautier. Le fils de celui-ci, Guy-Raoul, comte de Kersaint, né en 1857, conseiller général de l'Oise, a un fils et trois filles de son mariage, en 1880, avec Mlle de Mailly-Nesle.

La famille de Coetnempren de Kerdournant et de Kersaint a fourni un nombre considérable d'officiers de terre et de mer distingués dont plusieurs ont été tués à l'ennemi.

Principales alliances : de Penfétenyo, de Kermenguy, de Kersauson 1583, 1659, de Kérouartz, Potier de Courcy 1772, Aube de Bracquemont, de Bernard de Marigny 1782, de la Landelle, Halna du Fretay 1790, de Gourcuff 1814, d'Alesso d'Eragny, de Durfort de Duras 1797, de Robien 1853, de Louvencourt 1852, de Beynaguet de Pennautier 1856, de Mailly-Nesle 1880, de Marmier 1902, de Saporta 1906, de Foucaud 1907, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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