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LA FAMILLE de COETLOGON.

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COETLOGON (de). Armes : de gueules à trois écussons d'hermines, 2 et 1. - Couronne : de Marquis. – Devise : De tout temps Coetlogon !.

La châtellenie de Coetlogon, située dans la paroisse de Plumieux, au diocèse de Saint-Brieuc, a donné son nom à une des plus illustres maisons de la Bretagne. Le Père Anselme, la Chesnaye des Bois, Saint-Allais, etc., ont donné des généalogies de la famille DE COETLOGON. On trouvera aussi sur les Coetlogon beaucoup de renseignements dans les différents recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, particulièrement dans les Dossiers bleus.

La famille de Coetlogon figura de 1426 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse dés diocèses de Saint-Brieuc, de Tréguier et de Saint-Malo ; mais elle ne jugea pas à propos, probablement en raison de sa grande situation, de faire reconnaître sa noblesse lors de la grande recherche commencée en 1666. Ce fut aussi sans avoir fait les preuves de noblesse prescrites par les règlements qu'elle fut admise aux honneurs de la Cour en 1781 et 1784. On sait que les familles ayant produit des maréchaux de France étaient dispensées de ces preuves.

On croit, mais sans en avoir de preuves certaines, que la maison de Coetlogon est un ramage de la maison de Porhoet. On invoque à l'appui de cette opinion l'acte de partage de la succession d'Eon, fils du comte de Porhoet, approuvé en février 1248 par lettres de Jean, duc de Bretagne ; dans cet acte, qui a été publié aux preuves de dom Morice, apparaît, pour son aisnage, l'hoir de monseigneur Henri de Coetlogon.

La plupart des auteurs font remonter la filiation suivie à Eudes de Coetlogon, chevalier, qui, en 1180, fonda avec sa femme, Agnès de Derval, un service annuel dans la chapelle de Sainte-Marguerite, située dans les bois de Coetlogon, et qui, en 1207, fut témoin d'une donation faite à l'abbaye de Paimpont. Henri de Coetlogon, fils d'Eudes, est cité dans l'acte de partage de 1248 mentionné plus haut ; il épousa Marguerite d'Espeaux par contrat passé la veille de la Chandeleur de l'an 1239. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Jean, chevalier, Sgr de Coetlogon, marié à Angélique de Montauban, et Pierre, Sgr du Gué-de-l'Isle et du Gué-au-Duc, marié à une dame nommée Alix, qui furent les auteurs de deux grandes branches.

Le chef de la branche aînée, François, Sgr de Coetlogon et de Kerbério, marié en 1555 à Gillette de Coetquen, fut gentilhomme de la chambre du roi Charles IX, chevalier de son Ordre et lieutenant d'une compagnie d'hommes d'armes de ses ordonnances. Son petit-fils, René, marié en 1605 à Gillette de Ruellan, obtint, par lettres patentes de mai 1622, la réunion de sa seigneurie de Coetlogon à plusieurs autres domaines et son érection en marquisat. Il ne laissa que des filles dont l'aînée, Philippe, héritière du marquisat de Coetlogon, épousa en 1643 son cousin, René de Coetlogon, chef de la branche cadette. Jean de Coetlogon, Sgr de la Lande, frère cadet du premier marquis de Coetlogon, fut grand prévôt de Bretagne sa descendance s'éteignit avec sa petite-fille, Françoise, née en 1643, mariée à Eustache du Han, conseiller au Parlement. Vincent de Coetlogon, Sgr de Kerbério, second fils de François et de Gillette de Coetquen, fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV et chevalier de Saint-Michel ; sa descendance s'éteignit avec Louise-Hermine de Coetlogon, mariée en 1748 à Yves-Louis, comte de Trogoff [Note : C'est par erreur que, dans la notice consacrée à la maison DE COETLOGON, on a avancé, d'après le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, que le rameau des seigneurs de Kerbério, issu de la branche aînée, avait eu pour dernière représentante Louise-Hermine, mariée en 1748 au comte de Trogoff. Ce rameau, appauvri avec le temps, subsiste, mais bien déchu, et compte encore de nombreux représentants dans le département des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor)].

La branche cadette s'est seule perpétuée jusqu'à nos jours. Un de ses représentants, Olivier de Coetlogon, procureur général de Bretagne en 1487, fut chargé de plusieurs ambassades en Angleterre, en France et en Hongrie. Un autre Olivier de Coetlogon, Sgr du Gué-au-Duc, oncle du précédent, plusieurs fois ambassadeur en France, chevalier de l'Hermine en 1454, fut nommé en 1460 premier président en la Chambre des comptes de Bretagne. Il avait épousé en 1442 Jeanne le Bart, héritière de la seigneurie de Méjusseaume, qui fut dans la suite dame d'honneur de la duchesse de Bretagne. Leur descendant, Yves de Coetlogon, chevalier de l'Ordre du Roi, obtint, par lettres patentes de 1570, l'érection en vicomté de sa seigneurie de Méjusseaume ; il ne laissa pas de postérité masculine. Noël de Coetlogon, Sgr d'Ancrenel, de Kervéguen, etc., frère puiné d'Yves, fut gouverneur des ville et château de Morlaix. Il épousa en 1562 Marie de Goesbriand dont il eut plusieurs fils. L'un de ceux-ci, François de Coetlogon, chevalier, Sgr des mêmes domaines, chevalier de l'Ordre du Roi, marié en 1595 à Marie de la Lande, recueillit la vicomté de Méjusseaume après la mort de René de Tournemire, petit-fils de son oncle Yves. Louis de Coetlogon, vicomte de Méjusseaume, fils du précédent, reçu en 1623 conseiller au Parlement de Bretagne, décédé au château de Coetlogon en 1657 et inhumé dans la chapelle qu'il avait fondée aux Capucins de Rennes, était fort jeune quand il épousa, en 1613, Louise le Meneust, fille d'un président à mortier au Parlement. Il laissa sept fils :

1° René, lieutenant du Roi en Haute-Bretagne, gouverneur de Rennes, conseiller d'État d'épée, qui recueillit le marquisat de Coetlogon par son mariage, en 1643, avec sa cousine, Philippe de Coetlogon, fille et héritière du premier marquis de Coetlogon, et dont la descendance directe s'éteignit avec sa petite-fille, Suzanne, marquise de Coetlogon, mariée à son cousin, Philippe de Coetlogon ;

2° Sébastien, qui eut en partage la vicomté de Méjusseaume et dont les fils moururent sans postérité ;

3° François, évêque de Quimper, décédé en 1706 ;

4° Guy, qui continua la lignée et dont il sera parlé plus bas ;

5° Louis, dont la descendance s'éteignit en la personne de son petit-fils, Louis, comte de Coetlogon, lieutenant général des armées du Roi en 1749, commandeur de Saint-Louis en 1755 ;

6° Jean, grand vicaire de Quimper ;

7° Alain-Emmanuel, né en 1646, principale illustration de la famille, qui fut successivement lieutenant général des armées navales en 1701, vice-amiral du Levant en 1716, grand-croix de Saint-Louis, chevalier des Ordres du Roi et qui mourut sans alliance en 1730 quelques mois après avoir obtenu le bâton de maréchal de France.

Guy de Coetlogon, conseiller au Parlement de Bretagne, le seul des fils de Louis dont la postérité se soit perpétuée, épousa en 1664 Louise Gatechair, fille d'un secrétaire du Roi. Il en eut, entre autres enfants, deux fils :

1° Philippe-Guy, né en 1669, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé en 1709, qui devint marquis de Coetlogon par son mariage, en 1694, avec sa nièce à la mode de Bretagne, Suzanne de Coetlogon, dont les fils moururent sans postérité et dont la fille, Catherine, héritière du marquisat de Coetlogon, décédée en 1772, épousa Gilles de Carné, comte de Trécesson ;

2° Charles-Elisabeth, Sgr de Romilli, qui épousa en 1722 Marie Françoise de Véteris du Revest et qui continua la descendance. Alain de Coetlogon, fils de Charles-Elisabeth, se crut en droit de relever le titre de marquis de Coetlogon quand il fut devenu chef de nom et d'armes de sa maison. Il s'était fixé à Arles, en Provence, par le mariage qu'il contracta en 1764 avec Mlle de Roy de Vacquières et fut nommé en 1789 grand sénéchal de cette ville. Sa femme fut pendant de longues années dame pour accompagner Madame la comtesse d'Artois et ferma les yeux de cette princesse à Gratz en 1807. C'est de leur second fils, Jean-Baptiste, comte de Coetlogon, sous-gouverneur de Rambouillet, marié en 1805 à Mlle de Clugny, décédé en 1827, que descendent tous les représentants actuels de la maison de Coetlogon. Le fils aîné de celui-ci, Hippolyte, marquis de Coetlogon, né à Florence en 1807, marié en 1833 à Mlle du Plessix-Quenquis, fut longtemps conseiller général du Finisière.

On a vu plus haut que Catherine-Marie de Coetlogon, héritière du marquisat de Coetlogon, décédée en 1772, avait épousé Gilles de Carné, comte de Trécesson. César-René, comte de Carné-Trécesson, fils des précédents, décédé en 1825, se crut en droit de prendre le titre de marquis de Coetlogon qui après sa mort fut porté par son fils. Sur les réclamations de la famille de Coetlogon, un jugement du tribunal civil de Pontoise du 22 février 1861 a interdit à MM. de Carné de Trécesson de joindre à leur nom celui de Coetlogon.

La maison de Coetlogon a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, des officiers généraux, un évêque de Saint-Brieuc, puis de Tournay, décédé en 1707, des gentilhommes de la chambre et des pages des rois de France, un préfet sous le Second Empire, des littérateurs, un chevalier de Malte en 1701, etc.

Principales alliances : de Derval, du Cambout, de Montauban, d'Acigné, de Beaumanoir, de la Moussaye 1455, du Parc de Locmaria, de Coetmen 1505, le Rouge 1513, 1536, de Coetquen 1555, de Botherel d'Apigné, de Parcevaux, de Ruellan 1605, le Mintier 1650, de Perrien 1615, de Rohan, de Quélen, de Bréhan, de Chateaubriand, de Rosnivinen, de Mathefélon, de Tournemire 1583, de Goesbriand 1562, du Boberil 1582, de Boisgelin 1621, de Fleuriot, le Gualès de Mésaubran 1626, de la Villéon 1663, Ogier de Cavoye, Johanne de la Carre de Saumery, de Ségur, de Carné-Trecesson, de Sabran, de Clugny 1805, de Hamel-Bellenglise vers 1830, du Plessix-Quenquis 1833, d'Artois 1882, de Laage, de Bahuno du Liscoet, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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