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LA FAMILLE de CHEVIGNÉ.

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CHEVIGNÉ (de). Armes : de gueules à quatre fusées d'or accolées en fasce et accompagnées de huit besants du même, quatre en chef et quatre en pointe. - Couronne : de Marquis.

La maison DE CHEVIGNÉ, qui s'est distinguée au XIXème siècle par l'éclat de ses alliances et par son dévouement à la monarchie légitime, appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. Elle a longtemps possédé une seigneurie de son nom située sur le territoire de la paroisse de Coesmes, au diocèse de Rennes. D'après une tradition fort ancienne, mais qui ne s'appuie sur aucune preuve, elle serait originaire du Lancashire, en Angleterre, et aurait pour auteur un François de Chevigné, gentilhomme anglais, qui se serait fixé en France au cours du XIIème siècle à la suite de son mariage avec Catherine de Chateaubriand, héritière de la seigneurie de Coesmes, et qui aurait construit dans cette seigneurie un château auquel il donna son nom.

La maison de Chevigné sollicita au XVIIIème siècle la faveur d'être admise aux honneurs de la Cour. Le généalogiste des Ordres du Roi, chargé de vérifier les preuves de noblesse qu'elle fit dans cette circonstance, envoya en 1774 au comte du Muy le rapport suivant, conservé dans les manuscrits de Chérin :

« La maison de Chevigné a pris son nom d'une terre située au diocèse de Rennes, en Bretagne. A cet avantage, qui annonce son ancienneté, elle joint celui d'avoir comparu dans les réformations de la noblesse de cette province faites dans les XVème et XVIème siècles, comparutions qui, suivant les maximes de la même province, suffisent pour marquer le rang des maisons qui ont été comprises dans l'ordre de la bonne noblesse. Elle s'est partagée dès le XIIIème siècle en diverses branches dont la jonction n'est point prouvée. Celle des seigneurs de Chevigné, qui était l'aînée, a formé des alliances avec les maisons de Montbourcher et de Châteaugiron et s'est éteinte avant 1420. D'autres ont donné un grand nombre de sujets distingués par leur fidélité à leurs souverains et par leurs services dans leurs armées tels que : Samson de Chevigné, qui servait en qualité d'écuyer dans la compagnie d'Alain de la Houssaye, en 1373 ; Guillaume de Chevigné, chevalier, l'un de ceux qui en 1379 firent une association en faveur du duc Jean IV pour empêcher l'invasion du Duché ; Gayot de Chevigné, l'un des écuyers de la compagnie de Bertrand de Dinan, maréchal de Bretagne en 1424 ; Guillaume de Chevigné, homme d'armes de celle de Louis de Beauvau, sénéchal d'Anjou en 1450 ; Jean de Chevigné, qui servait en 1454 à la garde de la ville de Brest ; et Guillaume de Chevigné, capitaine, c'est-à-dire gouverneur, d'Auray en 1464. La branche qui fait le sujet de ce mémoire paraît avoir pour auteur Morin de Chevigné, qualifié varlet dans un acte de 1298, lequel épousa Jeanne des Forges, dame de Liessart ; mais elle n'établit sa filiation que depuis Girard de Chevigné, premier du nom, écuyer, Sgr de Liessart, nommé dans des actes de 1370 et 1373, lequel mourut au mois de janvier 1407 laissant d'Henriette de Chasteigner, de l'ancienne maison de ce nom, en Poitou, Girard de Chevigné, deuxième du nom, Sgr de la même terre de Liessart et de celle d'Anetz, qui fut compris dans la réformation de la noblesse de cette dernière terre en 1427... ».

Dans une lettre adressée au comte du Muy à la date du 4 septembre 1774, Chérin dit encore de la maison de Chevigné que : « ses services et ses alliances ont un caractère de distinction marqué ».

Comme on l'a vu plus haut la maison de Chevigné s'était partagée au moyen âge en plusieurs branches dont on connaît mal le point de jonction.

La branche aînée était représentée dans la seconde moitié du XVème siècle par Guillaume de Chevigné, mentionné plus haut, qui fut gouverneur d'Auray en 1464. Ce gentilhomme laissa un fils, dernier représentant de sa branche, qui porta l'oriflamme à la bataille de Pavie, en 1525, et dont la fille se maria dans la maison de Beaucaire.

La seconde branche, aujourd'hui seule existante, fut maintenue dans sa noblesse d'extraction par arrêt du 5 décembre 1668. Son chef, Christophe de Chevigné, chevalier, Sgr de la Sicaudais, en la paroisse d'Arthon, au diocèse de Nantes, fut nommé chevalier de l'Ordre du Roi par brevet du 14 mars 1570. De son mariage avec Claude le Bouteiller, il laissa deux fils :

1° Arthur de Chevigné, chevalier, Sgr de la Sicaudais, marié en 1594 à Aliénor Gautier, dont la descendance s'éteignit avec Louis de Chevigné, chevalier, marié en 1739 à Anne de Cadaran, et avec sa fille unique mariée dans la famille de Tressay ;

2° René de Chevigné, chevalier, Sgr du Boischollet, en la paroisse de Saint-Aignan, qui épousa Guyonne de la Boucherie par contrat du 23 janvier 1595. Les trois fils de ce dernier, Pierre, Christophe et Henri, furent les auteurs de trois grands rameaux.

Pierre de Chevigné, auteur du premier rameau, fut seigneur de l'Hébergement et épousa Olympe Goheau par contrat du 21 décembre 1637. Son arrière-petit-fils, Anne-Jean-Baptiste de Chevigné, chevalier, Sgr de l'Hébergement, de Saint-Thomas, etc., né à Nantes en 1722, capitaine d'infanterie, marié en 1744 à Marie-Lucrèce Luzeau de la Touchelais, en eut trois fils :

1° Arthur-Luc, né en 1747, connu sous le titre de marquis de Chevigné, sous lequel il fut admis aux honneurs de la Cour le 11 avril 1786, dont le fils, Arthur-François, marquis de Chevigné, né en 1796 à Berbiguières, en Périgord, marié en 1834 à Mlle de Saisseval, décédé à Paris en 1879, reçut le titre héréditaire de vicomte, sur institution d'un majorat en rentes, par lettres patentes du 26 mai 1827, et dont le petit-fils, Louis-Xavier, marquis de Chevigné, n'a pas eu d'enfants de son mariage, en 1882, avec Mlle de Campagne ;

2° Jacques-Antoine, vicomte de Chevigné, admis aux honneurs de la Cour le 29 avril 1785, qui épousa la comtesse de Nadaillac, née Barral, et qui ne laissa qu'une fille naturelle, Mme Guillemau ;

3° Louis, comte de Chevigné, né en 1758, conseiller général de la Loire-Inférieure, colonel de la division royaliste de la Loire-Inférieure en 1815, qui a laissé une nombreuse postérité de son mariage avec Mlle Gaudin de la Bérillais. Un des petits-fils de ce dernier, le comte Olivier de Chevigné, né en 1837, a été secrétaire particulier de M. le comte de Chambord.

L'auteur du second rameau [Note : Ce rameau serait l'aîné d'après Saint-Allais qui a donné une généalogie de la maison de Chevigné dans son Nobiliaire Universel.], Christophe de Chevigné, Sgr de Boischollet, épousa le 16 avril 1635 Renée le Febvre. Sa descendance s'est éteinte en la personne de trois frères :

1° Augustin-René, comte de Chevigné du Boischollet, né en 1737, page du Roi en 1753, maréchal de camp en 1788, général de division en 1792, suspendu comme noble l'année suivante, qui mourut à Nantes en 1805 sans avoir eu d'enfants de son mariage, en 1773, avec la marquise de Bragelongne, née Titon de Villegenon ;

2° Hilarion-François de Chevigné, né à l'Hébergement en 1746, évêque de Séez, décédé à Nantes en 1812, qui fut créé baron de l'Empire, par lettres patentes du 18 mars 1809, avec faculté de transmettre son titre à un de ses neveux ;

3° Aimé-Pascal, comte de Chevigné, marié à Mlle de Causans, dont la fille unique épousa en 1830 le marquis de Gras de Preigne.

L'auteur du troisième rameau, Henri de Chevigné, Sgr de Preigné, épousa le 30 janvier 1645 Louise Louer, qui, étant veuve, fut maintenue dans sa noblesse le 24 septembre 1667 avec ses deux fils, Henri et Pierre, par jugement de M. de Barentin, intendant de Poitiers. L'aîné de ces fils, Henri de Chevigné, Sgr de Preigné, épousa le 2 septembre 1675 Marguerite Fumée, héritière de la seigneurie de la Grassière. Son petit-fils, Joseph-Alexandre de Chevigné, Sgr de la Grassière, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du Poitou. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse qu'il avait faites en 1760, 1764 et 1767 pour obtenir l'admission à l'École militaire de trois de ses fils, Alexandre-Louis, Louis-Augustin et Louis-Jean de Chevigné de la Grassière, tous trois nés au diocèse de Luçon. L'un de ces trois frères, Louis-Augustin, comte de Chevigné, épousa Mlle du Chaffault qui mourut dans les prisons du Mans pendant la Terreur. Il en eut une fille, Mme Urvoy de Saint-Bédan, et un fils, Louis-Joseph, comte de Chevigné, né à la Grassière en 1793, décédé en 1876, qui fut un poète distingué, auteur des célèbres Contes rémois. Louis-Joseph de Chevigné fut le dernier représentant de son rameau ; il s'était fixé à Reims après le mariage qu'il contracta avec Mlle Clicquot, une des plus riches héritières du grand commerce de cette ville. Il n'eut qu'une fille, la comtesse Louis de Mortemart, décédée en 1877, qui laissa elle-même une fille unique, Mme la duchesse douairière d'Uzès.

La maison de Chevigné. a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un grand nombre d'officiers distingués, dont plusieurs ont été tués à l'ennemi, des pages des rois de France, etc.

On trouvera un résumé très complet de sa généalogie dans l'Annuaire de la noblesse de 1900.

Principales alliances : de Montbourcher, de Chateaugiron, de Clisson, de Rosmadec, de Goulaine, Hay 1486, de Chasteigner, de l'Esperonnière 1505, de la Tousche-Limousinière 1528, 1611, le Bouteiller, de Cadaran 1739, de la Boucherie 1595, Boux 1667, de Bar, d'Aymar de Châteaurenard, de Biré, de Barral, de Coustin de Bourzolles, de Ferrières 1812, de Saisseval 1834, de la Rochefontenilles-Rambures 1859, de Sainte-Aldegonde 1863, 1876, de la Borie de Campagne 1882, de Bouillé 1846, de Lestang 1850, de Croy-Solre 1887, de Durfort-Civrac 1869, de Sade 1877, Hurault de Vibraye 1863, de Forbin des Issarts 1889, de Reviers de Mauny 1887, du Chaffault, Urvoy de Saint-Bedan, de Rochechouart-Mortemart 1839, de Vincens de Causans, de Gras de Preigne 1830, Espivent de la Villeboisnet 1789, de la Tousche d'Avrigny 1900, etc. 

(Chaix d'Est-Ange).

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