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LA FAMILLE de CHAVAGNAC.

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CHAVAGNAC (de). Armes : de sable à trois (aliàs deux) fasces d'argent (aliàs d'or) accompagnées en chef de trois roses de même. – La branche cadette a longtemps porté les armes suivantes : d'argent à deux fasces de sable ; au chef d'azur chargé de trois roses d'or. - Couronne : de Marquis.

Le nom de CHAVAGNAC a été porté en Auvergne par plusieurs familles nobles distinctes. Celle de ces familles qui donne lieu à cette notice, la seule qui se soit perpétuée jusqu'à nos jours, n'a cessé depuis le moyen âge d'occuper dans sa région un rang considérable. Elle a eu pour berceau un château fort de son nom, situé sur une haute montagne, qui dépendait de la paroisse d'Auriac, non loin de Blesle, au diocèse de Saint-Flour. On trouve que dès 1220 un Guillaume de Chavagnac était chanoine du chapitre de Brioude. Le nom de la maison de Chavagnac figure dans un certain nombre de chartes du XIIIème siècle.

D'après un titre de la collection Courtois, Guillaume de Chavagnac se croisa en 1248 à la suite d'Alphonse, comte de Poitiers. Le nom de ce gentilhomme a été inscrit aux Salles des croisades du musée de Versailles avec les armes de la famille de Chavagnac actuellement existante.

Le jugement de maintenue de noblesse rendu en 1667 par l'intendant Fortia en faveur de la branche aînée de la maison de Chavagnac fait remonter la filiation à un Pierre de Chavagnac, chevalier, qui en 1291 renouvela la foi-hommage au sire de Mercœur. Ce même noble et puissant seigneur Pierre, Sgr de Chavagnac, conclut en 1326 avec l'abbesse de Blesle une transaction dans laquelle il mentionne son fils, Pierre, alors décédé, et son petit-fils, également appelé Pierre. Celui-ci succéda à son grand-père, mais, étant entré dans les ordres, céda ses droits à Hugues, son frère puîné. Hugues, Sgr de Chavagnac, passa en 1332 une transaction relative à la succession de son grand-père, rendit hommage en 1338 au dauphin Béraud Ier, comte de Clermont, sire de Mercœur, assista le 22 juin 1335 au traité de mariage du dauphin Béraud II et fut nommé en 1356 exécuteur testamentaire de ce seigneur. Il laissa d'une alliance inconnue un fils, Bertrand, qui en 1394 rendit hommage au dauphin Béraud, comte de Clermont, pour la seigneurie de Chavagnac et qui est mentionné dans de nombreuses chartes de la seconde moitié du XIVème siècle soit seul, soit avec ses deux fils, Béraud et Hugues. Ce dernier était en 1394 vicaire général de Saint-Flour. Son frère, Béraud de Chavagnac, damoiseau, est cité dans un acte de 1403 avec sa femme Mahaut de Bonneroche, fille de Guillaume, chevalier. La filiation paraît n'être rigoureusement établie que depuis un Pierre de Chavagnac, Sgr dudit lieu, que l'on croit avoir été fils de Béraud et qui passa diverses reconnaissances en 1409. Ce gentilhomme obtint en 1435 de Louis de Bourbon, comte de Montpensier, l'autorisation de donner à cens les terres qu'il possédait au Bousquet et à Marvejols. Il avait épousé noble Delphine de Veveyroux avec laquelle il est mentionné dans le contrat de mariage de leur fils, Jean de Chavagnac. Celui-ci épousa Jeanne de la Volpillière par contrat du 21 novembre 1476. Il en eut deux fils, Claude et Pierre, qui furent les auteurs des deux grandes branches actuellement existantes de la maison de Chavagnac.

Quelques auteurs, notamment Moréri, lui ont attribué un troisième fils nommé Maurice ; ce fils aurait été gouverneur du Limousin pour le roi Charles VIII, aurait suivi ce prince en Italie, aurait été fait par Louis XII gouverneur du château de Naples et aurait épousé Jeanne de la Rochefoucauld ; il aurait eu un fils qui, après s'être fait protestant, aurait abandonné sa femme, Henriette de Biron, pour enlever une demoiselle de Montgon, religieuse de Blesle, et qui aurait eu de celle-ci plusieurs enfants avec lesquels il se serait réfugié à Genève. L'existence de Maurice de Chavagnac a été vivement contestée par d'Hozier et plus récemment par Bouillet, dans son Nobiliaire d'Auvergne. C'est, en tout cas, par erreur que, dans ses Mémoires, Gaspard de Chavagnac, mentionné plus bas, s'en est dit issu.

L'auteur de la branche aînée, Claude de Chavagnac, écuyer, Sgr dudit lieu, épousa par contrat du 23 octobre 1498 Antoinette Boulier du Chariol. Sa descendance fut particulièrement brillante. Son petit-fils, Christophe, Sgr de Chavagnac, lieutenant du roi en Auvergne et en Gévaudan, marié le 24 avril 1585 à Catherine d'Andredieu, veuve de Charles du Bourg de Saillans, fut un des plus intrépides défenseurs de la Réforme ; il s'illustra en soutenant courageusement dans Issoire, en 1577, un siège de vingt-deux jours contre une puissante armée commandée par le duc d'Anjou, frère du roi Henri III. Josué, Sgr de Chavagnac, fils du précédent, marié en 1606 à Gillette de Calvisson, fut chambellan du duc d'Orléans ; il fut impliqué dans la conjuration de Cinq-Mars, dont il était l'ami, et fut emprisonné de 1642 à 1644 ; Richelieu parle de lui dans ses Mémoires comme d'un homme capable et entreprenant. Il laissa plusieurs fils. L'un de ces fils, Gaspard, Sgr du Bousquet, connu sous le titre de comte de Chavagnac, né à Blesle en 1624, fut un des plus célèbres généraux de son temps ; maréchal de camp en 1652, il passa peu après au service de l'Empereur qui le nomma lieutenant-général de ses armées, rentra en France après la paix de Nimègue et mourut en 1695 au château du Bousquet sans avoir eu de postérité ; on a publié ses Mémoires. François de Chavagnac, frère aîné du précédent, nommé gouverneur de Furnes en 1648, prit le parti des Princes contre la Cour et fut fait prisonnier à Sarlat, où il commandait, après un combat dans lequel périt sa première femme, Charlotte d'Estaing. Il se remaria en 1659 à Anne Blanc du Bos et fut maintenu dans sa noblesse le 17 mars 1667 par jugement de M. de Fortia, intendant d'Auvergne. Son fils, Henri-Louis de Chavagnac, marié en 1708 à Julienne des Nos de Champmeslin, fut un brillant officier de marine, conquit en 1706 l'île de Saint-Christophe et fut promu en 1728 au grade de chef d'escadre. En récompense de ses services, il obtint, par lettres patentes de février 1720, la réunion de ses seigneuries de Chavagnac, de Blesle et du Brues et leur érection en marquisat sous le nom de Chavagnac. Il laissa un fils, Gilles, marquis de Chavagnac, né en 1709, marié en 1728 à Mlle de Froullay-Tessé, qui fut admis aux honneurs de la Cour en 1739. Le marquis de Chavagnac alla plus tard se fixer à Saint-Domingue et y fut maintenu dans sa noblesse en 1742 par arrêt du Conseil supérieur de l'île. Gilles, marquis de Chavagnac, fils du précédent, épousa en 1761 Mlle des Escotais de Chantilly. Il en eut deux fils, Anne-Frédéric, marquis de Chavagnac, marié en 1784 à Mlle de Montécler, et Henri, comte de Chavagnac, marié à Célestine de Chavagnac, issue de la branche cadette, qui ont été les auteurs des deux rameaux actuellement existants de la branche aînée.

L'auteur de la seconde branche, noble homme Pierre de Chavagnac, écuyer, Sgr d'Albepeyre, au diocèse de Saint-Flour, épousa Gabrielle Guillième par contrat du 4 août 1494. Son arrière-petit-fils, Pierre de Chavagnac, se fixa en Champagne après le mariage qu'il contracta en 1623 avec Jeanne Blanchet de la Bresle. Le fils de celui-ci, Antoine de Chavagnac, marié le 8 août 1648 à Diane Forget, fut maintenu dans sa noblesse en 1669, sur preuves remontant à 1326, par jugement de M. de Caumartin, intendant de cette province. Il laissa, entre autres enfants, deux fils :

1° Camille, Sgr de la Molierre et de Chauffour, né en 1651, qui épousa en 1689 Hilaire Magnier ;

2° Paul, qui épousa en 1695 Mlle de Fradel et qui vint se fixer en Bourbonnais à la suite de ce mariage. Ces deux frères furent les auteurs de deux rameaux. Le premier rameau s'est éteint en la personne de Jean Edme, connu sous le titre de comte de Chavagnac, décédé à Roanne en 1882. Le second rameau compte encore des représentants. Son chef, Claude-Ladislas, marié à Mlle Espierre, décédé en 1871, a été connu, comme le chef de la branche aînée, sous le titre de marquis de Chavagnac porté après lui par son fils, Pierre-Gaspard, marié en 1880 à Mlle d'Alvimare de Feuquières.

La maison de Chavagnac a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un nombre considérable d'officiers de mérite, deux chevaliers de Malte en 1569 et 1775, dix chanoines comtes de Brioude, un page de la Grande Écurie en 1667, etc.

Principales alliances : de Bouillé du Chariol 1498, d'Estaing 1647, de Forget 1648, Guillouet d'Orvilliers 1773, des Nos 1708, de Froullay-Tessé 1728, des Escotais de Chantilly 1761, de Montécler 1784, Jehannot de Bartillat 1846, de Champagné, de Lespinay, le Gonidec de Traissan 1859, Pourroy de l'Auberivière de Quinsonas 1902, de Quatre-barbes 1886, du Fou, de Saint-Mauris-Chastenois 1841, de la Couldre de la Bretonnière, de Boisjourdan, de Montesquiou-Fezensac 1894, le Saige de la Villesbrune, Leroy de Valanglart 1878, de Poulpiquet du Halgouet, de Grasse 1737, de Rorthays, de Fradel 1695, de Reclesne 1732, d'Espinchal 1721, de Montboissier 1702, d'Estampes 1679, Cat de Cocural, de Charpin de Gennetines 1699, d'Aurelle 1397, etc.

On a vu plus haut qu'il avait existé dans la noblesse d'Auvergne plusieurs familles de Chavagnac distinctes de la grande maison dont il vient d'être parlé. Une de ces familles s'est perpétuée jusque dans les premières années du XVIIIème siècle. Elle portait pour armes : d'argent à une aigle à deux têtes de sable, becquée et membrée de gueules, surmontée d'une étoile de même. Elle avait pour nom primitif celui de Suat. Au XVIème siècle elle laissa tomber ce nom en désuétude et conserva seulement celui d'une seigneurie de Chavagnac qu'elle possédait près de Paulhaguet. Claude de Suat de Chavagnac était en 1535 chanoine comte de Brioude. François-Claude de Chavagnac, Sgr de Terrisse, en l'élection de Brioude, marié en 1651 à Marie de Rayraud du Viallar ; et son cousin issu de germains, Jean de Chavagnac, Sgr de Meyronne, en Gévaudan, marié à Marie-Louise d'Apchier, furent maintenus dans leur noblesse lors de la recherche de 1666 par jugement de M. de Fortia, intendant d'Auvergne. Ce jugement établit leur descendance de Jean de Chavagnac, Sgr dudit lieu, en l'élection de Brioude, qui fit son testament le 5 septembre 1570 et dont le fils, également appelé Jean, épousa Jeanne de Janzac par contrat du 11 septembre 1542. Le rameau des seigneurs de Terrisse se fondit en 1708 dans la maison de la Fayette ; celui des seigneurs de Meyronne se fondit en 1710 dans la famille de Chalvet de Rochemonteix. Une branche de cette famille possédait d'importants domaines en Gévaudan ; son chef, Pierre de Chavagnac, fut maintenu dans sa noblesse le 13 janvier 1670 par jugement de M. de Bezons, intendant du Languedoc, après avoir prouvé sa filiation depuis Antoine de Chavagnac, Sgr de Coursac et de Condilhac, Cogr de la baronnie de Tournel, qui épousa Louise de Cardaillac par contrat du 12 février 1556. Une autre branche avait conservé le nom primitif dé Suat ; son chef, Maurice de Suat, Sgr d'Oradour, en l'élection de Brioude, fut maintenu dans sa noblesse le 7 août 1667 par jugement de M. de Fortia, intendant d'Auvergne, après avoir prouvé sa descendance de François de Suat, Sgr de Freissenet, dont le fils Claude fit en 1560 une donation à sa femme, Alix de Rouget de la Fayette.

Note : Une branche des Chavagnac est venue s'implanter en Bretagne (du côté de Plestin-les-Grèves dans le département des Côtes-d'Armor).

(Chaix d'Est-Ange).

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