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LA FAMILLE de CHAPPEDELAINE.

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CHAPPEDELAINE (de), en Bretagne. Mêmes armes que la famille du Maine. Armes : de sable à une épée d'argent, mise en bande, la pointe en bas, accompagnée de six fleurs de lys de même, rangées en bande, trois en chef et trois en pointe.

Il existe en Bretagne une famille de Chappedelaine qui revendique une origine commune avec la famille Chappedelaine du Maine (où elle vint de Normandie se fixer au cours du XVIème siècle) et qui en porte les armoiries. On verra au cours de cette notice que la communauté d'origine des deux familles n'a pu être démontrée qu'au moyen de titres falsifiés et que les Chappedelaine de Bretagne étaient encore non nobles au XVIIème siècle. Il est possible, au surplus, qu'un Chappedelaine de Normandie soit venu se fixer en Bretagne à une époque inconnue et que ses descendants aient perdu leur noblesse par dérogeance pendant un laps de temps assez long.

On trouvera sur les Chappedelaine de Bretagne de nombreux et intéressants renseignements dans les manuscrits de Chérin. Le vicomte Révérend leur a aussi consacré un article dans son Annuaire de la noblesse de 1909.

La famille bretonne de Chappedelaine était fixée à Lamballe à la fin du XVIème siècle. A cette époque ses membres exerçaient dans cette ville les professions relativement modestes de notaire et de procureur. Elle commença vers le milieu du XVIIème siècle à chercher à s'agréger à la noblesse mais, lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666, Olivier Chapdelenne, demeurant à Lamballe, ayant été invité à produire les titres justificatifs de sa noblesse, se désista de lui-même de ses prétentions nobiliaires par acte du 3 octobre 1668 et paya cent livres d'amende pour avoir usurpé la qualification d'écuyer.

Quelques années plus tard les Chapdelaine, ou Chappedelaine, de Lamballe s'étaient de nouveau agrégés à la noblesse. En 1710 ils obtinrent de Ferrand, intendant de la province, un jugement qui les maintenait dans leur noblesse. Le plus ancien titre qu'ils produisirent devant ce magistrat était ce même acte de partage du 11 octobre 1560 dont il a été parlé dans la notice précédente au sujet des Chappedelaine de l'élection de Mayenne. Seulement ils firent gratter sur cette pièce le nom de celui des deux frères Joachim de Chappedelaine qui était mort sans postérité et y firent substituer celui de leur ascendant, Martin de Chappedelaine. Le jugement de 1710 ayant eu peu d'autorité en Bretagne où, contrairement à ce qui se passait dans le restant de la France, c'était le Parlement qui était chargé de la recherche des faux nobles, la famille de Chappedelaine dut, pour mettre un terme aux attaques dont sa noblesse était l'objet, s'adresser au Conseil d'État et lui demander de faire définitivement reconnaître ses prétentions. Cette requête fut l'objet d'un rapport fort défavorable du généalogiste des Ordres du Roi qui avait été chargé de l'examiner. Celui-ci fit observer, en effet, que la plus ancienne pièce produite, c'est-à-dire le partage de 1560, avait été falsifiée, que sur deux degrés de leur filiation les propres titres de MM. de Chappedelaine ne leur donnaient que la qualité de sire, qui équivalait en Bretagne à celle de marchand ou de bourgeois et impliquait par conséquent au moins une dérogeance, et qu'enfin la minute elle-même du jugement de maintenue rendu par l'intendant en 1710 avait été l'objet d'altérations et de grattages. En 1774 la famille de Chappedelaine parvint enfin à faire reconnaître ses prétentions par le Parlement de Bretagne et en obtint un arrêt qui la maintenait dans sa noblesse sur preuves de dix générations.

Jean-Baptiste-Marc de Chappedelaine de Boslan, né en 1741 à Illifaut, chevalier de Saint-Louis, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne, servit avec distinction à l'armée des Princes, fut nommé maréchal de camp en 1814, fut connu à cette époque sous le titre de comte et mourut à Saint-Méen le 3 juin 1819. Son neveu, Jean-Baptiste-Michel de Chappedelaine, né en 1781 à Illifaut, épousa Mlle Picot de Limoélan, héritière de la terre de Limoélan et sœur du chevalier de Limoélan qui fut l'auteur de l'attentat de la rue Saint-Nicaise contre le Premier Consul.  Il en eut quatre fils dont le plus jeune, Louis-Antoine, né à Sévignac en 1814, sous-lieutenant de chasseurs, fut tué à l'ennemi en Algérie en 1845. Édouard de Chappedelaine de Boslan, né à Sévignac en 1808, second fils de Jean-Baptiste-Michel, officier de marine démissionnaire en 1830, a été conseiller général des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor). Il est décédé au château de Limoélan en 1893 laissant trois fils dont le plus jeune, Louis, marié en 1907 à Mlle de Chavagnac, est conseiller général et député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).

Principales alliances : de Marnière de Guer, de Clairambault, Picot de Limoélan, d'Avout, de Carné, de Gibon 1836, du Bouays de Couesbouc, de Lorgeril 1898, de Chavagnac 1907, le Bel de Penguilly 1889, de Jacquelin-Dulphé 1907, etc.

On trouve qu'un sieur de Chappedelaine, célibataire, âgé de 62 ans, procureur du Roi de la maréchaussée de Caen, fut anobli en 1786.

(Chaix d'Est-Ange).

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