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LA FAMILLE de CHAMPAGNÉ.

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CHAMPAGNÉ (de). Armes : d'hermines à un chef de gueules. - Le rameau aîné, dit de Champagné-Giffart, porte : parti au 1 de Champagné, au 2 d'argent à une croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or et cantonnée de quatre lions de gueules, langués, onglés et couronnés d'or, qui est de Giffart. - L'écu en bannière. - Couronne : de Marquis.

La maison DE CHAMPAGNÉ, originaire de Bretagne, fixée en Anjou au XIVème siècle, appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque de ces deux provinces. Elle a eu pour berceau la seigneurie de Champagné, ou de Champaigné, située sur le territoire de la paroisse de Gévezé, au diocèse de Rennes. On trouvera sur elle d'abondants renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres et la Chesnaye des Bois en a donné une généalogie complète dans son Dictionnaire de la noblesse. Le marquis et le comte de Champagné-Giffart furent admis aux honneurs de la Cour de France l'un le 12 mars 1781 l'autre le 11 avril 1786. Chérin, chargé d'examiner les preuves de noblesse que la maison de Champagné dut faire en cette circonstance, envoya le 12 février 1781 au duc de Coigny un rapport qui commence en ces termes :

« La maison de Champagné est d'ancienne chevalerie. Elle a pris son nom d'une terre située en Haute-Bretagne, dans la paroisse de Gévézé, au diocèse de Rennes. L'abbé le Laboureur, l'un des plus savants généalogistes de France, apprend que l'aînée de ses branches, après avoir possédé la terre de son nom pendant une longue suite de siècles, s'éteignit au commencement du XVème dans celle de Montbourcher du Bordage. Après l'extinction de cette branche, l'aînesse passa à celle des seigneurs de la Montagne, que le même abbé le Laboureur dit avoir été séparée dès le XIIème siècle et qui avait pour chef en 1291 Gohier de Champagné dont le frère juveigneur était décoré de la chevalerie dès l'année 1256. Mais la filiation n'est certaine que depuis Pierre de Champagné, chevalier, Sgr de la Montagne, qui passa divers actes en 1350 et années suivantes et mourut avant la Saintes Michel de l'année 1390.... ».

La maison de Champagné est connue de toute ancienneté. Les Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine mentionnent un Guihénoc de Campania, qui fut témoin d'une charte de Saint-Georges vers 1040 et d'une charte d'Alain Fergent en 1085. Maino de Champagné paraît comme témoin dans une charte de 1050. Le nom de la maison de Champagné figure dans un grand nombre d'actes des XIIème, XIIIème et XIVème siècles. Juhel de Champagné se croisa en 1190 d'après un titre du Cabinet Courtois ; son nom et ses armes ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles.

La maison de Champagné était partagée dès le moyen âge en deux grandes branches principales dont on ne connaît pas le point de jonction. La branche aînée s'éteignit avec Bertrand, chevalier, Sgr de Champagné, qui épousa Jeanne de Montbourcher par contrat du 26 mai 1392 et dont les enfants moururent sans postérité. Tiphaine de Champagné, sœur de ce gentilhomme, se maria le même jour que son frère avec Simon de Montbourcher, chevalier, Sgr du Bordage, et recueillit dans la suite la terre de Champagné et les autres biens de sa branche.

La branche des seigneurs de la Montagne, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours, était représentée au XIIIème siècle par Gohier de Champagné, écuyer, Sgr de la Montagne, mentionné dans des actes de 1266 et de 1291. D'après un titre du Cabinet Courtois, ce gentilhomme aurait suivi saint Louis en Égypte. Son fils, Pierre de Champagné, chevalier, est mentionné dans un grand nombre de chartes et fit son testament le samedi après Noël 1384. C'est à lui que le travail de Chérin fait remonter la filiation rigoureusement suivie. De son premier mariage avec Jeannette de Saint-Mervé, il laissa, entre-autres enfants, deux fils :

1° Pierre de Champagné, Sgr de la Montagne et de Montigné ;

2° Robin.

La descendance de l'aîné de ces deux frères demeura bretonne ; elle s'éteignit avec Jean de Champagné, Sgr de la Montagne, décédé dans les dernières années du XVIème siècle, et avec ses deux filles mariées l'une en 1583 à Paul Hay, Sgr et châtelain des Nétumières, l'autre à Claude Pépin, Sgr de Sévigné.

Robin de Champagné, second fils de Pierre, vint se fixer en Anjou après le mariage qu'il contracta avec Jeanne Lorenz le lundi après la fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste 1365. Il possédait la seigneurie de la Motte-Ferchaut, en la paroisse du Lion-d'Angers. Il fut père d'Olivier de Champagné, Sgr de la Motte-Ferchaut, qui épousa Roberte de Vendôme par contrat du 27 mai 1405, et grand-père de Jean de Champagné, écuyer, Sgr de la Motte-Ferchaut et de la Buzardière, qui épousa Roberte du Bois par contrat du 15 mars 1450. Ce dernier laissa deux fils :

1° Thibaut, Sgr de la Motte-Ferchaut et de la Lizière, dont la descendance subsiste ;

2° Pierre, Sgr du Vieux Mossé, dont la descendance, fixée à Courléon, dans l'élection de Saumur, fut maintenue dans sa noblesse le 8 mars 1668 par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, et s'éteignit avec Anne Charlotte de Champagné, mariée le 9 janvier 1731 à Joseph-Louis de Brissac. René de Champagné, fils de Thibaut, laissa deux fils, Louis, Sgr de la Motte-Ferchaut, et Simon, Sgr de la Pommeraye, en la paroisse de Marans, qui furent les auteurs de deux rameaux.

Le premier de ces rameaux fut maintenu dans sa noblesse le 16 mars 1668 par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, puis le 21 août 1715 par jugement de M. de Chauvelin de Beauséjour, également intendant de Tours. On trouvera dans le Cabinet d'Hozier les preuves de noblesse que son dernier représentant, René de Champagné de la Motte-Ferchaut, né en 1693, décédé sans postérité à Angers en 1726, fit en 1710 pour être admis parmi les pages de la Grande Écurie.

Le second rameau s'est seul perpétué jusqu'à nos jours (début XXème siècle). Jean de Champagné, fils de son auteur, épousa le 8 février 1584 Gabrielle de Vrigny. Deux de leurs fils, René de Champagné, Sgr de la Pommeraye et de Moiré, marié en troisièmes noces le 3 janvier 1638 à Marie de la Motte, et Simon de Champagné, Sgr de la Pommeraye et de Courléon, marié en 1623 à Jacqueline de Cantineau, furent les auteurs de deux grands sous-rameaux dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse le 20 août 1667 par jugement de l'intendant Voisin de la Noiraye. René, fils de l'auteur du premier de ces sous-rameaux, aujourd'hui seul existant, épousa le 9 septembre 1670 Anne-Giffart. Ses deux arrière-petits-fils, René-François, connu sous le titre de marquis de Champagné, Sgr d'Auverse et du Fresne, marié en 1765 à Mlle Tahureau, et Guillaume, connu sous le titre de marquis de Champagné-Giffart, Sgr de la Roche-Normand, chevalier de Saint-Louis, marié en 1764 à Mlle Patry, prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Angers. Le second de ces deux frères avait reçu d'importantes donations de sa parente, Pélagie Giffart de la Roche-Giffart, veuve de Guy des Vaux de Levaré, à charge de joindre à son nom celui de la famille Giffart qui a été conservé par ses descendants.

La maison de Champagné a fourni un brigadier des armées du Roi en 1767, deux connétables de Rennes en 1536 et 1573, des gentilshommes de la chambre du Roi, des pages du Roi et des princes du sang, une demoiselle de Saint-Cyr en 1686.

De nos jours, René-Charles, marquis de Champagné, marié successivement à Mlle de la Grange et à Mlle d'Haranguier de Quincerot, décédé en 1890, a été conseiller général de la Mayenne. Son fils, Alain, marquis de Champagné-Giffart, a épousé en 1898 Mlle de Langle.

Principales alliances : de Chevigné, de Montbourcher du Bordage 1392, 1473, le Bouteiller, du Bouchet 1446, 1618, de Malestroit, Hay des Nétumières 1583, de Hercé 1410, Frezeau de la Frezelière, de Vaugiraud 1506, d'Andigné 1542, 1687, Hardouin de la Girouardière 1571, du Buat 1584, de Méaulne, du Boisbéranger 1610, de la Landelle 1650, de Beauvau 1649, de Lantivy 1697, de la Barre du Teilleul 1719, Giffart 1670, de Quatrebarbes 1710, de la Planche 1727, du Bois de Maquillé 1747, de Charnières 1660, du Breil de Rays vers 1495, des Escotais, de Chavagnac, de Vendôme 1405, de la Haye-Montbaut 1719, Louis de la Grange, de Langle 1898, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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