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BRIANT de KERVAGAT, du LESCOET, de PENQUELEN, de LAUBRIÈRE. Armes : d'argent à un sautoir d'azur accompagné de quatre roses de gueules. - Casque : de chevalier. Devise : Sans détour.

La famille BRIANT est anciennement et honorablement connue à Quimperlé, dans le pays de Cornouailles, en Basse-Bretagne, où, d'après la tradition, elle serait venue d'Irlande se fixer au cours du XVIème siècle.

Bien que les noms de Briant et de Briand soient assez répandus en Bretagne, on est en droit de supposer, mais sans en avoir aucune preuve positive, que la famille qui donne lieu à cette notice est une branche, ayant eu à un moment donné à subir les vicissitudes de la fortune, d'une famille Briant qui a appartenu aux XVème et XVIème siècles à la noblesse de la même région. Le premier auteur connu de cette famille, Jean Briand, rendit hommage au vicomte de Rohan en 1396. Jehan Briant fut employé au nombre des nobles de la paroisse de Quimperlé lors de la réformation de 1427. La famille Briant figura jusqu'en 1536 aux réformations et montres des paroisses de Plumergat et de Merlevenez, au diocèse de Vannes. On en perd la trace après le 7 mars 1595, date à laquelle fut baptisé à Sarzeau Jean, fils de noble homme Guillaume Briant, sieur de Toulalan, en la paroisse de Plumergat.

La famille Briant actuellement existante chercha inutilement au XVIIème siècle à s'agréger à la noblesse. Son chef, Jacques Briant, sieur de Bothuellen, en Brech, avocat à Quimperlé, fut, lors de la grande recherche des faux nobles, condamné comme usurpateur par jugement du 28 septembre 1668. Jean Briant de Penquelen comparut en 1694 à l'arrière-ban du diocèse de Cornouailles ; il peut avoir été le même personnage qu'un Jean-Hyacinthe Briant, Sgr de Penquelen, qui était à la même époque conseiller du Roi et chevalier d'honneur au présidial de Vannes.

Jacques-Bonaventure Briant, Sgr du Stang, conseiller substitut de M. le procureur du Roi et de la ville et juridiction de Quimperlé, et Joseph Briant, Sgr du Liscoet, prêtre, firent enregistrer à l'Armorial général de 1696 (registre de Quimperlé) leurs armoiries telles que la famille n'a cessé de les porter jusqu'à nos jours.

La souche était représentée à l'époque de la Révolution par trois branches principales dont les deux premières sont demeurées non nobles.

La branche aînée a possédé, entre autres biens, la seigneurie de Kervagat, dans la paroisse de Querrien. Sa dernière représentante, Marie-Thérèse Briant de Kervagat, épousa en 1828 Francisque de Sceaux.

La seconde branche a possédé la seigneurie du Liscoet, dans la paroisse de Liec. Son chef, Alexandre Briant du Liscoet, né en 1780, épousa en 1819 Mlle de Lantivy, d'une des plus vieilles familles nobles de la région, et en eut un fils, Félix Briant du Liscoet, né en 1821.

La troisième branche avait pour chef sous Louis XV, Bertrand-Joseph Briant, sieur de Penquelen, en la paroisse de Querrien, capitaine des gardes-côtes, chevalier de Saint-Louis, marié en 1745 à Anne Richer, dame de Penaver. Les deux fils de celui-ci, Bertrand Joseph Briant, sieur de Penquelen, marié en 1784 à Marie Delchée, et Louis-André-Colomban Briant, sieur de Laubrière, né en 1752, marié successivement à Mlle Audoin de Moustor et à Mlle Quermeneur du Plessis, firent avec distinction à l'armée des Princes les campagnes de la Révolution et méritèrent la croix de Saint-Louis. Ces deux frères furent les auteurs de deux rameaux qui se sont perpétués jusqu'à nos jours. Le premier de ces rameaux, connu sous le nom de BRIANT DE PENQUELEN, est demeuré non noble. L'auteur du second rameau laissa lui-même deux fils, François Briant de Laubrière, né du premier lit à Quimperlé en 1781, maire de sa ville natale, député du Finistère sous Charles X, marié en 1810 à Mlle du Boisguéhenneuc, décédé à Hennebont en 1863, et Yves-Désiré Briant de Laubrière, né du second lit à Quimperlé en 1784, officier d'artillerie de marine, marié en 1815 à Mlle Pittot, qui furent anoblis le premier le 28 décembre 1816, le second le 21 juin 1817, par lettres-patentes du roi Louis XVIII et qui ont l'un et l'autre laissé postérité. Louis-Désiré Briant de Laubrière, né à Brest en 1816, fils unique d'Yves-Désiré, a fait paraître en 1844 un Armorial de Bretagne estimé ; il n'a eu qu'une fille, Mme Cornu.

Aucune des branches de la famille Briant n'est titrée.

Principales alliances : de Mauduit, de Lantivy, du Bouétiez de Kérorguen 1715, du Boisguéhenneuc 1810, de Coetlogon 1858, Halna du Fretay 1848, de Penfétényo de Kervéreguen, de Vuillefroy 1881, Ponthier de Chamaillard, Chenu de Limur, Ameline de Cadeville, etc.

Les noms de Briant et de Briand ont été portés en Bretagne par plusieurs familles distinguées qui étaient distinctes de celle dont il vient d'être parlé.

L'une de ces familles, fixée au diocèse de Saint-Malo, portait pour armes : de gueules à un pélican d'argent. Son chef, Claude Briand, de Saint-Malo, se désista de lui-même le 25 décembre 1669 de ses prétentions nobiliaires et paya une amende de cent livres pour avoir usurpé le titre d'écuyer ; il eut trois filles qui se marièrent dans les familles de Pontual du Guildo, de Montbourcher et de Guémadeuc. Cette famille fut encore condamnée comme usurpatrice de noblesse par jugement de 1699. Trois de ses représentants, Claude Briand, sieur des Vallées, autre Claude Briand, sieur de la Morgandais, et Julien Briand, sieur des Chuperies, conseiller du Roi, receveur et conservateur des consignations des eaux et forêts, tous trois de Dinan, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696.

La famille BRIAND DU GAZIL, du diocèse de Nantes, portait pour armes : parti d'argent et de gueules à six canettes affrontées de l'un en l'autre, 3 et 3. Un de ses représentants, François, fut nommé en 1723 conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Nantes.

(Chaix d'Est-Ange).