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BOURG (du), en Bretagne. Armes : d'azur à deux molettes d'éperon d'or accompagnées en pointe d'une merletle de même. – Devise : Dieu suffit.

La famille qui donne lieu à cette notice et qu'il ne faut pas confondre avec d'autres du même nom, actuellement existantes, appartient à la noblesse de la Bretagne. Elle est, parait-il, originaire de l'Irlande d'où elle serait venue dans les premières années du XVIIème siècle se fixer au ressort de Nantes. Elle avait déjà sous Louis XIV des prétentions nobiliaires, mais elle ne put les faire reconnaitre lors de la grande recherche commencée en 1666 et fut condamnée comme usurpatrice à 400 livres d'amende par arrêt du 15 avril 1669.

Plus tard Jean du Bourg de la Rivière, fixé à Vitré par le mariage qu'il contracta en 1693 avec Olive-Marion du Boisjourdan, prévôt de la confrérie de l'Annonciade dans cette ville, régularisa sa situation nobiliaire par l'acquisition qu'il fit en 1791 de la charge anoblissante de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Rennes ; il conserva cette charge jusqu'à sa mort arrivée en 1711. Son fils, Jean-François du Bourg, sénéchal de Vitré en 1722, fut député aux États de Bretagne en 1728 et mourut à Nantes en 1733. Il laissa lui-même plusieurs fils dont l'un, ingénieur ordinaire du Roi à Belle-Isle en 1774, continua la descendance. Deux arrière-petits-fils de ce dernier, Maurice du Bourg, né à Laval en 1839, et son frère Roger, furent zouaves pontificaux ; l'aîné d'entre eux fut tué à la bataille du Mans en janvier 1871. Leur cousin, Paul du Bourg, a été nommé en 1874 conseiller général d'Ille-et-Vilaine.

Cette famille du Bourg a encore fourni plusieurs chevaliers de Saint- Louis, une supérieure des Ursulines de Vitré sous Louis XVI, etc.

Son chef est connu depuis les dernières années du XIXème siècle sous le titre de comte.

Principales alliances : Boguais de la Boissière, du Pontavice 1830, Rouxel de Lescouet 1865, Fruchard 1895, du Breil de Pontbriand, Guibourg de Luzinais 1891, Jarret de la Mairie, de Séze 1896, de Villoutreys 1902, etc.

Il avait existé à Marcillé-Robert, au diocèse de Rennes, une famille du Bourg à laquelle Potier de Courcy attribue les armoiries suivantes : d'azur à trois losanges d'argent accolés en fasce. Cette famille était éteinte lors de la grande recherche du XVIIème siècle.

Il a également existé dans l'élection de Mortagne et de Bernay, en Normandie, une famille du Bourg qui portait pour armes : d'azur à un chevron d'argent accompagné de trois flanchis d'or. Cette famille avait pour auteur Ambroise du Bourg, fils naturel de Gabriel le Veneur, comte de Tilières, et de Benoîte de Mainneville, qui fut légitimé par lettres patentes données à Paris en février 1608. Elle fut maintenue dans sa noblesse par arrêt du 1er avril 1666.

Ces diverses familles n'ont aucun rapport avec celle d'un aventurier qui sous la Restauration se faisait appeler le général du Bourg et qui joua un certain rôle lors de la Révolution de 1830. Ce personnage, sur lequel on trouvera de curieux renseignements dans la Revue de Saintonge et d'Aunis de 1896, s'appelait simplement dans la réalité Joseph Fouchard. Il était né à la Rochelle en 1780 et était fils d'un sieur Patrice Fouchard, bourgeois de cette ville. Il commença sous le Premier Empire à joindre à son nom celui de DUBOURG ou DU BOURG et ne fut plus connu après les événementsde 1814 que sous le titre de comte du Bourg. Il obtint de la République de 1848 une pension de général de brigade et se suicida en 1850.

(Chaix d'Est-Ange).