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BOUDIN de TROMELIN. Armes : de sable à une épée d'argent mise en pal, la pointe en haut, surmontée de deux étoiles d'or. – Devise : Ad sidera tentat.

La famille BOUDIN DE TROMELIN appartient à la noblesse de Bretagne. On en trouvera une généalogie dans les manuscrits de Chérin. Ce travail en fait remonter la filiation à un François Boudin qui habitait au XVIIème siècle le lieu de Trilly ou Trillay, au diocèse de Bayeux, en Normandie. Jacques Boudin, fils du précédent, vint se fixer en Bretagne après le mariage qu'il contracta à Morlaix le 22 janvier 1673 avec Marguerite Ollivier ; il devint dans la suite seigneur de Longpré et conseiller du Roi, receveur des décimes en l'évêché de Léon, acquit le 29 avril 1703 pour la somme de 20 000 livres la charge anoblissante de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bretagne et mourut à Morlaix le 19 octobre 1710. Il laissait deux enfants, un fils et une fille.

La fille, Thérèse Boudin, épousa le 20 juillet 1692 Gaspard Daumesny, alors simple marchand, anobli en 1711 par une charge de secrétaire du Roi au Parlement de Bretagne.

Le fils, Bernard Boudin, Sgr de Launay, domicilié à Morlaix, épousa le 26 septembre 1699 Thérèse Coroller. Celui-ci fut père de Jacques Boudin, Sgr de Tromelin, qui épousa le 10 août 1726 Marie Le Diouguel, et grand-père de Nicolas Boudin de Launay, Sgr de Tromelin, qui épousa en 1758 Geneviève du Buisson, et de Maurice Boudin de Launay de Tromelin, né à Morlaix en 1740, officier de marine distingué, qui fut disgracié et rayé des cadres en 1784 pour n'avoir pas pris une part assez active aux affaires de Madras, de Nagapatam et de Trinquemale.

Jacques-François Boudin de Tromelin, né en 1771 à Ploujean, fils de Nicolas, obtint le 23 décembre 1786 le certificat de noblesse nécessaire pour obtenir le grade de sous-lieutenant, émigra, fut fait prisonnier à Quiberon et n'échappa à la mort que miraculeusement, rentra en France en 1802, fut compromis dans un complot royaliste et enfermé à l'Abbaye en 1804, sortit de prison au bout de quelques mois et entra dans l'armée impériale avec le grade de capitaine, fut nommé général de brigade et commandeur de la Légion d'honneur après la bataille de Leipzick, puis lieutenant général des armées du Roi et grand-officier de la Légion d'honneur en 1823 et mourut en 1842 au château de Coatserhau. C'est par erreur que l'on a dit que le général de Tromelin avait été créé baron de l'Empire en 1813 ; mais il fut connu sous le titre de comte après le rétablissement de Louis XVIII. Il laissa un fils William, comte de Tromelin, né en 1798, commandeur de la Légion d'honneur, marié à Mlle Devin de Belleville, décédé en 1875, qui fut député de Morlaix en 1852 et 1867.

Principales alliances : Prévost de Boisbilly, Michel de Kerhorre, de Botmiliau vers 1852, etc..

(Chaix d'Est-Ange).