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BONFILS (de), en Bretagne. Armes anciennes : de gueules à trois (aliàs à six) besants d'or. - Armes actuelles : écartelé aux 1 et 4 de gueules à trois besants d'or, 2 et 1 ; aux 2 et 3 de gueules à la patte d'ours d'or onglée de sable. - Aliàs : de gueules à la patte d'ours d'or, onglée de sable ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d’or. – Couronne : de Comte. – Supports : deux licornes.

Il a existé et il existe encore en Bretagne un certain nombre de familles BONFILS dont plusieurs occupent une situation très modeste. Celle qui donne lieu à cette notice est originaire des confins de la Bretagne, du Poitou et de l'Anjou. Saint-Allais mentionne Antoine de Bonfils, écuyer, qui était on 1457 seigneur de la Guinebrière et de la Coralière, sur les marches de l'Anjou et du Poitou, Pierre de Bonfils, écuyer, qui était en 1465 seigneur du fief de la Perrine, et Jean de Bonfils, écuyer, qui était en 1500 seigneur de la Guinebrière. Beauchet-Filleau mentionne Jamet, Antoine et autre Antoine de Bonfils qui se présentèrent en février 1471 à la montre de Vihiers, Maulevrier, Vezins et Beaupréau. Potier de Courcy mentionne enfin un Jean Bonfils qui était marié en 1480 à Guillemette de Blois. Les généalogistes contemporains ont voulu rattacher ces diverses personnages aux Bonfils de la Provence et par ceux-ci aux Bonfigli de Florence dont les Bonfils de Bretagne ont de nos jours adopté les armoiries. La souche des Bonfils de Bretagne se partagea en deux grandes branches.

La branche cadette, fixée à Dinan, posséda, entre autres biens, la terre des Isleaux ou du Gillaud, dans la paroisse du Loscouet, au diocèse de Saint-Malo. Elle compte parmi ses membres Guillaume Bonfils, trésorier de l'hospice de Dinan en 1579, et Jacques Bonfils, syndic de la communauté de Dinan en 1626. Son chef, Jean Bonfils, sieur des Isleaux, demeurant à Dinan, dut, lors de la grande recherche, se désister de ses prétentions nobiliaires par acte du 15 septembre 1668. Julien Bonfils, sieur des Isleaux, fut maire de Dinan en 1697 ; il fut sans doute le même personnage qu'un Julien Bonfils, sieur dudit lieu, qui fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Dinan) : de sable à trois lions d'argent lampassés de gueules.

La branche aînée, fixée au diocèse de Nantes, y a possédé, entre autres biens, la terre de la Pommeraye et celle de la Ville-au-Fèvre, située sur le territoire de la ville de Saint-Nazaire. Un de ses représentants, Gilles Bonfils, marié à Louise Alleno de Kersalic, commanda en 1574 le ban et l'arrière-ban du comté nantais. Un autre, René Bonfils, Sgr de Boisteillac et de la Ville-au-Fèvre, fut nommé en 1601 conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Bretagne. Cette branche fut maintenue dans sa noblesse d'extraction le 17 décembre 1668 par arrêt des commissaires de la réformation sur preuves de huit générations. Louis Bonfils, avocat, fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Nantes) : de sable à trois lions d'argent couronnés, lampassés et armés d'or.

Cette famille bretonne de Bonfils s'est perpétuée assez obscurément jusqu'à nos jours. Son chef est au début du XXème siècle connu sous le titre de comte.

Elle ne doit pas être confondue avec la famille BONFILS DE SAINT-LOUP, originaire du Dauphiné et fixée en Bretagne au XVIIIème siècle.

(Chaix d'Est-Ange).