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BOISPÉAN (du). Armes : écartelé aux 1 et 4 d'argent semé de fleurs de lys d'azur ; aux 2 et 3 d'argent fretté de gueules de six pièces. - Couronne : de Marquis.

La famille DU BOISPÉAN appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque de Bretagne. On en trouvera un tableau généalogique dans les Dossiers bleus, au Cabinet des Titres. Elle a eu pour berceau la terre de son nom, située dans la paroisse de Fercé qui dépendait de l'ancien diocèse de Rennes. Pierre du Boispéan aurait pris part à la septième croisade et aurait contracté un emprunt à Limisso en avril 1249 d'après un titre de la collection Courtois. Le nom et les armes de ce gentilhomme ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles bien que l'authenticité des titres de la collection Courtois ait été sérieusement contestée. Olivier du Boispayen ou du Boispéan, écuyer, était capitaine de compagnie en 1418. Jehan du Boispéan, écuyer, vivait en 1419. Guillaume du Boispéan, écuyer, était en 1422 capitaine de compagnie sous Tanneguy du Chastel. La famille du Boispéan figure de 1427 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse des paroisses de Fercé, de Martigné et de Marcillé-Robert, au diocèse de Rennes. Elle fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction le 11 octobre 1668 par arrêt de la chambre de réformation de Bretagne sur preuves de huit générations. Mathurin du Boispéan, Sgr du Boispéan, auquel cet arrêt fait remonter la filiation suivie avait épousé Marie des Salles ; il fut père d'autre Mathurin du Boispéan, sieur de la Séguinière, qui épousa en 1486 Françoise Ruossigneul. La famille du Boispéan embrassa la Réforme et ne rentra dans le sein de l'Église catholique que dans les dernières années du XVIIème siècle. Auguste-Jacques du Boispéan fut admis dans l'Ordre de Malte en 1745. Jean-Auguste du Boispéan était en 1732 maître des eaux et forêts, capitaine des chasses du duc de Bourbon. Charles-Isaac du Boispéan, marié à Vitré en 1744 à Elisabeth Marion du Val. fut reçu en 1742 conseiller au Parlement de Bretagne, fut compromis dans les affaires de la Chalotais et réadmis au Parlement par lettres du 12 février 1766. Son fils, François Auguste du Boispéan, marié à Marie-Sainte du Merdy de Catuélan, fut reçu en 1778 conseiller au Parlement de Bretagne, conserva son office jusqu'à la suppression des Parlements, à l'époque de la Révolution, et mourut en 1847 au château du Boispéan à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans ; il fut le premier connu sous le titre de comte. Il laissait trois fils dont l'aîné, Jacques-Auguste, sous-préfet de Châteaubriant sous la Restauration, épousa en 1818 Mlle de Balainvilliers, petite-fille du garde des sceaux des Ordres du Roi, dont le second, Charles, décédé sans alliance en 1851, fut conseiller à la Cour royale de Rennes et dont le troisième, Ludovic, n'eut pas d'enfants de son mariage avec Mlle de Salles.

La famille du Boispéan a fourni de nombreux officiers.

Principales alliances : Bousquet de Ballainvilliers 1818, de Saint-Pern, de Cornulier, de Caradeuc de la Chalotais, d'Andigné de la Chasse, de Cambourg 1874, du Merdy de Catuélan 1783, 1841, Gascher des Burons, de Salles, du Boisguéhenneuc 1680, etc.

Il a existé en Bretagne une autre famille du Boispéan qui portait pour armes : d'argent à un arbre de sinople accosté de deux lions affrontés de gueules. Cette famille avait eu pour berceau la terre de son nom située dans la paroisse de Frossay, au diocèse de Nantes, et descendait de Robert du Boispéan qui figura en 1426 à la réformation de la paroisse de Frossay. François du Boispéan fut maintenu dans sa noblesse le 19 septembre 1699 par arrêt des commissaires et déchargé de l'amende à laquelle il avait été condamné. Cette famille du Boispéan paraît s'être éteinte au cours du XVIIIème siècle.

(Chaix d'Est-Ange).