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LES FAMILLES de la BOESSIÈRE (alias la Boissière ou la Bouexière).

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BOESSIÈRE de THIENNES et de LENNUIC (de la). Armes : de sable au sautoir d'or. - Couronne : de Marquis. – Tenants : deux sauvages. - Devise : Vexillum regis. - Le rameau qui a relevé au XIXème siècle le nom de la famille de Thiennes, en Belgique, écartèle ses armes de celles de cette famille : d'or à une bordure d'azur ; à l'écusson d'argent bordé d'azur, chargé d'un lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or. - Devise : Qu'une voie tienne quoiqu'advienne.

La maison de LA BOESSIÈRE appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. Elle a eu pour berceau la seigneurie de son nom située dans la paroisse de Plusquellec, aux environs de Quimper, dans le pays de Cornouailles. On en trouvera dans les manuscrits de Chérin, au Cabinet des Titres, une généalogie complète établie en 1790. On en trouvera aussi un tableau généalogique très sommaire dans la Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil publiée en 1896. Il a existé dans la noblesse de Bretagne un grand nombre de familles de la Boessière (alias la Boissière ou la Bouexière) dont six subsistaient lors de la grande recherche de 1666. On ignore à quelle souche on doit rattacher les divers personnages de ce nom que l'on trouve mentionnés dans les chartes des XIIème, XIIIème et XIVème siècles. C'est ainsi qu'un Radulphe de la Bouexière était en 1155 forestier d'Eudon, comte de Bretagne. Un Guillaume de la Bouexière se croisa en 1248, d'après un titre du Cabinet Courtois ; on a inscrit son nom aux Salles des Croisades du musée de Versailles avec les armes de la famille de la Boessière de Bréal, aujourd'hui éteinte, à laquelle il paraît avoir appartenu.

Chérin attribue pour premier auteur connu à la famille qui donne lieu à cette notice un Guillaume de la Boessière qui portait la qualification de monseigneur et qui était maître d'hôtel du comte de Blois. Ce Guillaume de la Boessière paraît avoir été le frère d'une dame Jeanne de la Boessière qui était le 20 novembre 1371 veuve de monseigneur Jean de Boisgarnier. On croit qu'il fut père d'un Guillaume de la Boessière, chevalier, qui ratifia avec plusieurs autres gentilshommes le traité de Guérande le 10 avril 1380 et qui est mentionné dans de nombreuses chartes de la fin du XIVème et du début du XVème siècles. La filiation suivie remonte à un autre Guillaume de la Boessière, écuyer, Sgr dudit lieu, dont on ignore le degré de parenté avec le précédent, qui épousa successivement Constance Droniou et Marie du Cosker, qui est mentionné dans une transaction du 18 janvier 1405, qui obtint une sentence de la Cour de Callac le 29 mai 1421 et qui passa en septembre 1435 avec son fils Alain un acte relatif à la succession de sa première femme. Ce gentilhomme laissa du premier lit un fils, Alain, dont la descendance ne tarda pas à s'éteindre. Guillaume, Sgr de la Boessière, né de la seconde union, parut en 1445 à la réformation de la paroisse de Plusquellec à cause de son manoir de Quellemer [Note : Il est peu vraisemblable que ce personnage ait été le même qu'un Guillaume de la Boessière, de la paroisse de Plésidy, que l'on trouve avoir été anobli en 1471] ; il épousa d'abord Marguerite Quillihouch, puis Péronnelle de Kerdrein, et laissa trois fils, Maurice et Olivier, nés du premier lit, et Bertrand, né du second lit. L'ainé de ces trois frères, Maurice, est considéré comme l'auteur de la famille de la Boessière de Chambors dont le point de jonction avec la souche n'est pas très bien démontré et à laquelle il sera consacré une notice spéciale. Bertrand de la Boessière, Sgr dudit lieu, fils de Guillaume et de sa seconde femme Péronnelle de Kerdrein, fut émancipé par son père le 7 janvier 1477 et épousa cette même année Aliette de Kerliniou. Son fils, Charles de la Boessière, maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction le 20 mai 1539 par jugement des commissaires de Sa Majesté, épousa Marie l'Arbalestrier qui lui apporta la seigneurie de Lennuic, en la paroisse de Locquenvel, au diocèse de Tréguier. Il laissa deux fils, Yves et François, qui furent les auteurs de deux grandes branches.

François de la Boessière de Kerazlouan, auteur de la branche cadette, aujourd'hui éteinte, épousa Françoise Guégan. Son fils Louis de la Boessière, Sgr de Rosvéguen, en Gouezec, était en 1591 conseiller du Roi au siège présidial de Quimper. Louis, Georges et Vincent de la Boessière de Rosvéguen, descendants des précédents, furent maintenus dans leur noblesse d'extraction par arrêt du 5 septembre 1669. Cette branche paraît avoir eu pour dernier représentant Mathurin-Louis de la Boessière de Rosvéguen qui épousa en 1773 Thérèse de Talhouet, qui signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne et qui ne laissa qu'une fille, Mme de la Provostais.

Yves de la Boessière, Sgr de Lennuic et de Kéraslouant, auteur de la branche aînée, seule subsistante, épousa Marie Forget par contrat du 19 septembre 1541. Ses descendants furent maintenus dans leur noblesse d'extraction le 12 juin 1669 par arrêt de la Chambre de réformation de Bretagne. L'un d'eux, Marc-Antoine de la Boessière, Sgrde Lennuic, marié à Anne le Brun de Kerprat, fut reçu en 1675 conseiller au Parlement de Bretagne. L'arrière-petit-fils de celui-ci, Bertrand de la Boessière-Lennuic, né en 1741, marié en 1762 à Mlle de Tavignon, puis à Mlle du Boisberthelot, décédé en 1787, fut connu le premier sous le titre de marquis de la Boessière qui a été conservé depuis lors par le chef de la famille. C'est de ce personnage que descendent les divers représentants actuels. Son fils aîné, Marc-Antoine, marquis de la Boessière-Lennuic, né du premier lit en 1766, produisit en 1790 ses titres de noblesse au Cabinet des Ordres du Roi en vue d'obtenir les honneurs de la Cour, mais ne put jouir de cette faveur par suite des événements politiques ; il émigra, fut chargé par le comte d'Artois de plusieurs missions de confiance périlleuses, fut nommé maréchal de camp en 1815, fut conseiller général et député du Morbihan sous la Restauration et mourut en 1846 en son château de Malleville, près de Ploermel. Marc-Antoine-Jacques, marquis de la Boessière-Lennuic, fils du précédent, né à Nantes en 1804, alla se fixer en Belgique, tout en conservant ses terres de Bretagne, après le mariage qu'il contracta en 1841 avec Mlle de Thiennes, dernière représentante d'une illustre famille belge dont il releva le nom et les armes [Note : La famille DE THIENNES, qui s'est éteinte au XIXème siècle dans la famille de la Boessière et dont celle-ci a relevé le nom, était originaire de l'Artois et appartenait à l'ancienne noblesse chevaleresque de cette province. Elle avait eu pour berceau la terre de son nom située à une lieue d'Aire-sur-la-Lys ; cette terre passa plus tard à la famille de Buisseret en faveur de laquelle elle fut érigée en comté par lettres patentes du roi Louis XV d'avril 1745. Une tradition, qui ne s'appuie sur aucune preuve fait descendre la famille de Thiennes d'une famille de Tiene qui a occupé un rang considérable dans la noblesse de Lombardie et à laquelle appartenait Saint-Gaëtan de Tiene, né à Vicence en 1480, fondateur de l'ordre des Théatins, décédé en 1547 et canonisé en 1671. Une autre tradition, aussi peu justifiée que la première, fait descendre la famille de Thiennes de celle des ducs de Limbourg. La Chesnaye des Bois, qui a écrit une généalogie de la famille de Thiennes, n'en donne la filiation que depuis Thomas de Thiennes, Sgr de Rumbeke, qui avait épousé Marguerite de Hamericourt par contrat du 29 mai 1529. La souche se partagea en plusieurs branches dont l'une obtint en 1649 l'érection en comté de sa seigneurie de Rumbeke. La famille de Thiennes fut admise en 1744 en la Chambre de la noblesse des États d'Artois à cause de sa seigneurie de Boisdinghem et y siégea jusqu'à l'époque de la Révolution. Jean-Joseph de Thiennes, chanoine gradué de l'église de Saint-Omer, et, Philippe-François de Thiennes, marquis de Berthe, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Saint-Omer). Louis-Gaëtan de Thiennes, chevalier, Sgr de Los, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Lille. Principales alliances : de Renesse 1607, de Croy 1637, de la Bussière 1751, de Lichtervelde 1758, 1769, de Lannoy 1608, de Houchin 1741, de Croix 1609, de Guizelin, van der Gracht, etc.]. Le marquis de la Boessière se fit naturaliser Belge et fut confirmé en 1867 par décret du roi des Belges dans la possession du titre de marquis sous lequel il était connu ; il mourut en 1869 laissant un fils qui continue la descendance au début du XXème siècle. Marc-Thomas, comte de la Boessière, fils de Bertrand et de sa seconde femme Mlle du Boisbertholet, épousa en 1799 Mlle Raison du Cleuziou et en eut six fils dont un a laissé postérité.

Note : Marc-Antoine-Jacques de LA BOESSIÈRE DE LENNUIC, né en 1804, fut confirmé en France dans la possession héréditaire du titre de marquis par décret impérial du 29 août 1863. Ce fut son fils, Gaston-Marc-Ghislain, né à Bruxelles en 1843, marié en 1869 à Mlle de Lannoy, qui fut autorisé à ajouter à son nom celui de la famille de Thiennes et à porter en Belgique le titre de marquis par lettres patentes du roi des Belges du 17 janvier 1867.

En dehors des personnages précédemment cités la famille de la Boessière a fourni de nombreux officiers.

Principales alliances : de Kérouartz, de Cleux du Gage, le Vicomte, du Boisboissel 1644, Gouyon 1694, de Bahuno du Liscoet 1740, Tavignon de Kertanguy 1762, du Boisberthelot, de Goesbriand 1782, de Quemper de Lanascol 1783, de Saisy de Kerampuil 1788, de Carné, Cillart de la Villeneuve 1800, de Thiennes 1841, de Lannoy 1869, de Talhouet 1773, de Blois 1842, Raison du Cleuziou 1799, du Botdéru, le Gonidec, de Kergariou, du Bois de la Ferronnière, Mallier de Charsonville 1811, Van der Werve de Schilde 1890, Lelou de la Biliais 1829, etc.

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BOESSIÈRE-CHAMBORS (de la). Armes : de sable au sautoir d'or. – alias : écartelé aux 1 et 4 de sable au sautoir d'or ; aux 2 et 3 d'azur à une fasce d'or accompagnée en chef de trois étoiles du même.

La famille DE LA BOESSIÈRE DE CHAMBORS, aujourd'hui complètement éteinte, ne figure dans ce recueil que parce qu'elle était généralement considérée comme ayant eu dans le passé une origine commune avec la famille de la Boessière-Lennuic à laquelle a été consacrée la précédente notice. On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans les manuscrits de Chérin et la Chesnaye des Bois et Saint-Allais en ont donné des généalogies. La filiation suivie remonte à noble Yves de la Boessière, écuyer, sieur de Kergounesec, qui est rappelé avec sa femme demoiselle Jeanne Fromont, alors décédée, dans le contrat de mariage de leur fils Guillaume passé le 20 décembre 1528. La Chesnaye des Bois et Saint-Allais font de cet Yves de la Boessière le fils d'un Maurice de la Boessière qui aurait quitté la Bretagne pour s'attacher à la personne du roi Louis XI et qui aurait été nommé en 1491 maître d'hôtel du roi Charles VIII ; Maurice de la Boessière aurait été lui-même le même personnage qu'un Maurice de la Boessière dont il a été parlé dans la notice précédente et qui était le fils aîné de Guillaume, Sgr de la Boessière, et de sa première femme Marguerite Quillihouch. Noble homme Guillaume de la Boessière, écuyer, sieur de la Granche, fils d'Yves et de Jeanne Fromont, épousa par contrat du 28 décembre 1528 Jacqueline le Sueur, héritière de la seigneurie de Chambors, dans le Vexin français. Une note de Chérin apprend que ce contrat de 1528 doit être considéré comme très suspect. Noble homme Jehan de la Boessière, écuyer, fils du précédent, épousa Marie Guersant par contrat du 4 février 1561 et paraît avec la qualification de maître d'hôtel du Roi dans un acte de septembre 1605. Une note de Chérin apprend que le contrat de 1561 est aussi suspect que celui de 1528 et qu'il est faux que Jehan de la Boessière ait été maître d'hôtel du Roi. Monsieur maître Jean de la Boessière, fils de Jehan et de Marguerite Guersant, fut conseiller au Parlement de Paris et épousa Geneviève Parfaict par contrat passé à Paris le 12 septembre 1605. Il fut père de Guillaume de la Boessière, Sgr de Chambors, maître d'hôtel du Roi, maréchal de camp en 1648, gouverneur d'Ypres, tué en 1649 à la bataille de Lens, qui épousa Françoise le Teneur par contrat passé à Paris le 9 mai 1632, et grand-père de Guillaume de la Boessière, chevalier, Sgr de Chambors, y demeurant, en l'élection de Chaumont-en-Vexin, qui fut maintenu dans sa noblesse le 27 mai 1669 par arrêt du Conseil d'État après avoir justifié sa filiation depuis le contrat de 1528 mentionné plus haut. Yves de la Boessière, marquis de Chambors, né en 1726, nommé en 1745 écuyer du roi Louis XV, marié en 1754 à Marie Thérèse le Petit d'Avoine ; fut tué accidentellement à la chasse l'année suivante par le Dauphin. A la suite de ce déplorable événement la famille de la Boessière de Chambors fut comblée de faveurs par la Famille Royale. Louis-Joseph de la Boessière, né en janvier 1756, fils posthume de la victime, filleul du Dauphin et de la Dauphine, obtint par lettres patentes dès le mois de mai de la même année l'érection en comté de sa seigneurie de Chambors. Quand cet enfant fut arrivé à l'âge d'homme sa mère sollicita pour lui la faveur d'être admis aux honneurs de la Cour. On retrouve dans les manuscrits de Chérin la lettre ci-jointe que ce généalogiste, chargé d'examiner la requête de Mme de Chambors, adressa le 19 février 1773 au duc de la Vrillière :

« Monseigneur, J'ai fait en exécution de vos ordres l'examen des titres de Mme de Chambors et cet examen ne lui a pas été favorable. J'ose vous supplier, Monseigneur, de me dispenser de vous en faire le rapport. Je craindrais de nuire à ses projets. Elle est digne à tant de titres des bontés du Roi que, s'il est des cas où l'on puisse passer sur les formalités d'usage, c'est celui où elle se trouve. J'ai l'honneur d'être avec un très profond respect, Monseigneur, Votre très humble et très obéissant serviteur,  Chérin. ».

Le jeune comte de Chambors fut admis en 1774 aux honneurs de la Cour et fut nommé par brevet du 19 janvier 1777 gentilhomme d'honneur de Monsieur, comte d'Artois. Il épousa en 1786 Mlle de Polignac, héritière de la vicomte de Conseran, dans les Pyrénées, fut élu, quoique gentilhomme, député du Tiers État de cette vicomté aux États généraux de 1789, siégea au côté droit de cette Assemblée, fut nommé maréchal de camp en 1791 et émigra dès que son mandat fut terminé. M. de Chambors montra pendant toute la durée de la période révolutionnaire un dévouement sans bornes à la Famille Royale et ne revint d'exil qu'avec elle en 1814 ; il fut nommé en 1820 lieutenant général des armées du Roi et mourut à Montfort l'Amaury en 1840, dernier représentant de son nom. Sa fille unique, décédée à Paris en 1864, avait épousé en 1811 son cousin le comte de Polignac, dernier représentant d'une famille distinguée, mais distincte de celle des ducs de Polignac, et en laissa une fille unique mariée en 1845 au marquis d'Oilliamson.

Principales alliances : de la Fontaine-Solare 1688, 1717, de Sarsfield 1739, Borel de Manerbe, le Petit d'Avoine, de Polignac 1786, 1811.

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Il a existé en Bretagne un certain nombre de familles nobles du nom de LA BOESSIÈRE ou LA BOUEXIÈRE qui étaient distinctes de celle de la Boessière de Lennuic a laquelle a été consacrée la précédente notice. La seule de ces familles qui se soit perpétuée jusqu'à nos jours a adopté l'orthographe LA BOUEXIÈRE (voyez ce nom). On va consacrer quelques lignes à celles de ces familles, aujourd'hui éteintes, qui ont le plus marqué dans l'histoire de leur province.

I. La famille des seigneurs de la Boessière ou de la Bouexière (en breton du Beuzit), en la paroisse de Bréal, au diocèse de Saint-Malo, portait pour armes : d'argent à deux fasces doublement nouées de gueules. Elle a pour premier auteur connu Olivier qui était en 1200 sieur de la Bouexière, en Bréal, et de la Rivière, en Saint-Mélaine de Lamballe. On lui attribue généralement un Guillaume de la Boessière qui se croisa en 1248 et c'est avec ses armes que le nom de ce gentilhomme a été inscrit aux Salles des Croisades du musée de Versailles. Jean de la Boessière, fils du précédent, était en 1287 alloué de la vicomté de Rohan. La famille de la Boessière, en Bréal, figure de 1423 à 1535 aux réformations et montres de la noblesse des diocèses de Saint-Malo, de Saint-Brieuc et de Dol. Lors de la grande recherche commencée en 1666 ses divers représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction par arrêts du 14 novembre 1668, du 10 avril 1669 et du 6 mars 1671. François-Dominique de la Boessière, né à Saint-Malo en 1731, fut reçu en 1760 conseiller au Parlement de Bretagne ; il paraît avoir été le dernier représentant mâle de sa famille et ne laissa qu'une fille mariée en 1782 à M. de Rosnivinen.

II. La famille des seigneurs de la Bouexière, en la paroisse de Treglamus, au diocèse de Tréguier, portait pour armes : de gueules à sept merlettes (aliàs sept mâcles) d'or avec la devise : Tout en paix. Elle avait pour premier auteur connu Richard de la Boessière qui vivait en 1427 avec son épouse Anne de la Roche-Jagu ; elle figure de 1463 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Tréguier, fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction par arrêt du 7 juin 1669 sur preuves de neuf générations et paraît s'être éteinte dans les dernières années du XVIIème siècle.

III. La famille des seigneurs de la Bouexière, en la paroisse de Ploujean, au diocèse de Tréguier, paraît avoir eu dans le passé une origine commune avec la précédente. Elle portait pour armes : d'argent à six annelets d'azur (alias : de gueules à sept annelets d'or, 3, 3, 1). Elle figure de 1427 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Tréguier et s'éteignit avant la grande recherche de 1666. Un de ses représentants, François de la Bouexière, était en 1529 chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.

IV. La famille des seigneurs de la Boessière, en la paroisse de Plourin, au diocèse de Tréguier, portait pour armes : d'argent au buis arraché de sinople, quelquefois accosté à sénestre d'un poisson de gueules en pal. Elle était représentée dès les premières années du XVIème siècle par deux branches dont on ne connaît pas bien le point de jonction. Les représentants de ces deux branches figurent de 1513 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse des diocèses de Tréguier et de Dol et furent maintenus dans leur noblesse d'extraction au ressort de Dinan par arrêts du 9 novembre 1667 et du 15 octobre 1670. Cette famille de la Boessière, appauvrie avec le temps, subsistait obscurément à l'époque de la Révolution Mme de la Boessière sollicitait en 1787 l'admission à l'École militaire de son fils Jérôme-Pierre, né en 1778, ajoutant dans sa requête qu'elle était veuve depuis 1785 avec trois enfants et en tout 600 livres de rente.

V. La famille des seigneurs de la Boessière à Saint-Nazaire, au diocèse de Nantes, portait pour armes : d'or à trois bandes de gueules (aliàs : d'or à une bande de gueules semée de fleurs de lys d'or). Potier de Courcy lui attribue un Geffroy de la Boessière, qui est mentionné dans un acte de 1194, et un Thibaut de la Boessière, écuyer, qui figura à une montre en 1361. Elle remontait par filiation à Guillaume de la Boessière qui épousa en 1471 Jeanne, héritière de la seigneurie de Brantonnet, à Guérande. Ses divers représentants furent maintenus dans leur noblesse d'extraction par arrêt du 24 mai 1669. Vincent de la Boessière, Sgr de Brantonnet, fut reçu en 1706 conseiller au Parlement de Bretagne. Pierre de la Boessière fut sénéchal de Guérande de 1720 à 1752. Cette famille de la Boessière paraît s'être éteinte dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.

VI. La famille des seigneurs de la paroisse de la Bouexière, près de Rennes, portait pour armes : d'argent à une croix pleine de sable. Elle s'éteignit avec Perrine de la Bouexière, dame de Parigné, qui épousa en 1450 Michel de Parthenay.

VII. La famille des seigneurs de la Bouexière, en la paroisse de Corseul, au diocèse de Saint-Malo, portait pour armes : d'argent à une fasce de gueules accompagnée de trois annelets de même. Elle s'éteignit avec Françoise de la Bouexière qui épousa au cours du XVIème siècle Jean du Breil (de Rays), Sgr de la Roche-Colombière.

(Chaix d'Est-Ange).

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