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LA FAMILLE de la BINTINAYE.

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BINTINAYE (de la). Armes : d'argent à trois bandes de gueules, à la fasce de même brochant sur le tout.

La famille DE LA BINTINAYE appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne. On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans les Dossiers bleus et dans les manuscrits de Chérin, au Cabinet des Titres, et le vicomte Révérend a donné les derniers degrés de sa généalogie dans l'Annuaire de la noblesse de 1896. Elle a eu pour berceau la seigneurie de son nom, située dans la paroisse de Toussaints, au diocèse de Rennes, et descend de Pierre de la Bintinaye, Sgr dudit lieu, qui est mentionné dans un acte de 1405 avec son épouse Mahaut de Bonas (aliàs du Bouays). Il est étrange qu'on ne trouve aucune trace de la famille de la Bintinaye antérieurement à cette époque. Un auteur contemporain (Bachelin-Deflorenne : Dictionnaire de la Noblesse contemporaine) a expliqué cette absence de documents en avançant, mais sans preuves à l'appui, que Pierre de la Bintinaye mentionné plus haut aurait été un cadet de l'illustre maison de Coetquen et aurait reçu à l'occasion de son mariage donation de la seigneurie de la Bintinaye dont lui et ses descendants gardèrent le nom. Les armoiries de la famille de la Bintinaye rappellent en effet beaucoup celles de la maison de Coetquen : bandé d'argent et de gueules.

Le rapport officiel que Chérin envoya le 8 novembre 1784 au duc de Coigny sur la famille de la Bintinaye, alors en instance pour obtenir les honneurs de la Cour, commence dans les termes suivants : « La famille de la Bintinaye a pris son nom d'une terre située dans la paroisse de Toussaints, de Rennes. A cet avantage elle joint de temps immémorial le gouvernement noble et avantageux, c'est-à-dire le partage noble suivant l'ordonnance de Geoffroy, duc de Bretagne, usité entre les nobles et la reconnaissance de son état dans les plus anciennes réformations de cette province. Elle est connue et prouve sa filiation depuis Pierre de la Bintinaye, Sgr de la Bintinaye, qui épousa avant la fin du XVIème siècle Mahaut de Bonnas avec laquelle il assigna la dot d'une de leurs filles par acte du 12 août 1405 qu'il scella de son sceau brisé en partie et dont il ne reste qu'une partie des bandes et une fasce. Il fut compris au nombre des nobles de la paroisse de Talensac dans la réformation de l'évêché de Saint-Malo de 1427. Il eut pour enfants Jean, qui suit, et trois filles… ».

Perrot de la Bintinaye et son épouse Mahaut, auxquels remonte la filiation suivie, assignèrent le 7 octobre 1408 à leur gendre Guillaume Guilloais, paroissien de Toussaints, le domaine de la Bintinaye en paiement de la somme de cents sols de rente qu'ils s'étaient engagés à lui fournir par le contrat de mariage de leur fille Marguerite. Ils firent en 1419 donation à leur fils, Jean de la Bintinaye, de l'hôtel et hébergement du lieu de la Grignonnaye à l'occasion de son mariage avec Perrine Gillet. Ce Jean de la Bintinaye était en 1420 homme d'armes de la montre de la Bellière pour la délivrance du Duc ; il était en 1423 receveur des finances ordonnées être levées sur les avocats, notaires et changeurs des évêchés de Rennes, Nantes, Dol et Saint-Malo. Il eut, probablement d'un premier mariage, un fils, autre Jehan de la Bintinaye, Sgr de la Grignonnais, qui mourut en 1460 en Angleterre au cours d'une mission dont il avait été chargé par le Duc. Roland de la Bintinaye, Sgr de la Grignonnaie et de Beauregard, fils de celui-ci, épousa en 1465 Charlotte Chouard. Son arrière-petit-fils, Vincent de la Bintinaye, Sgr de la Grignonnaie, marié en 1572 à Élisabeth du Han, était en 1579 gentilhomme ordinaire de la chambre de la Reine. La famille de la Bintinaye figure de 1426 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse des paroisses de Toussaints et de Mordelles, au diocèse de Rennes, et de Talensac, au diocèse de Saint-Malo. Son chef, César de la Bintinaye, marié le 12 juin 1648 à Anne Bouessel, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction le 20 novembre 1668 par arrêt du Parlement sur preuves remontant à Jean de la Bintinaye, son sixième aïeul, vivant en 1419. Gabriel de la Bintinaye, Sgr de la Grignonnaie fut nommé en 1674 conseiller au Parlement de Bretagne. Agathon-René, chevalier de la Bintinaye, né à Rennes en 1758, officier de marine, se couvrit de gloire dans le combat livré le 10 octobre 1779 par la Surveillante, commandée par du Couédic, au vaisseau anglais le Québec et y eut le bras droit emporté ; en récompense de sa belle conduite il fut fait chevalier de Saint-Louis à vingt et un ans et autorisé en 1780 à prendre séance aux États de Bretagne dans l'ordre de la noblesse avant d'avoir atteint l'âge réglementaire ; il fut admis en 1785 aux honneurs de la Cour et mourut à Londres en 1792 pendant l'émigration. Jean-Baptiste-Simon de la Bintinaye fut admis en 1780 dans l'Ordre de Malte. Ce dernier personnage et Charles-René, chevalier de la Bintinaye, signèrent en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. Augustin-Xavier, né en 1749, connu le premier sous le titre de vicomte de la Bintinaye conservé depuis lors par le chef de la famille, reçu en 1779 conseiller au Parlement de Bretagne, recueillit en 1810 l'importante succession de son oncle maternel Jérôme Champion de Cicé, archevêque d'Aix, ancien garde des sceaux, fut nommé en 1815 président à la Cour de Rennes et mourut en 1822 ; de son mariage contracté en 1784 avec Mlle le Long du Dréneuc il laissa un fils unique, Édouard-Philippe, vicomte de la Bintinaye, né en 1790, qui épousa en 1832 Mlle de Farcy et qui continua la descendance. Anatole, vicomte de la Bintinaye, fils aîné du précédent, marié en 1859 à Mlle Heulhart de Montigny dont il n'a eu que des filles, a été conseiller général des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor). Son frère, Édouard, marié successivement en 1865 à Mlle d'Aigneaux et en 1883 à Mlle de Chabans, a eu deux fils.

La famille de la Bintinaye a fourni, outre les personnages précédemment cités, de nombreux officiers, des chevaliers de Saint-Louis, un vicaire général du diocèse de Paris, etc.

Principales alliances : du Boberil 1502, Chauchart 1569, de Saint-Pern 1689, Champion de Cicé 1747, de l'Esperonnière 1781, 1813, le Long du Dréneuc 1784, de Farcy 1832, 1880, d'Aigneaux 1865, de Chabans 1883, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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