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BERTRAND de LAUNAY. Armes : d'argent à un chevron de gueules accompagné de trois cœurs de même.

François (aliàs Pierre, d'après Kerviler) BERTRAND, sieur de Cœuvres, négociant à Nantes, consul de cette ville en 1737, fut pourvu en 1732 de la charge anoblissante de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Rennes. Il posséda, entre autres biens, la seigneurie de Launay, en la paroisse de Saint-Jean de Boiseau, au diocèse de Nantes. C'est vraisemblablement de ce personnage que descend, dit-on, une famille BERTRAND DE LAUNAY actuellement existante.

Note : La famille BERTRAND DE LAUNAY, actuellement existante, paraît n'avoir aucun rapport avec la famille Bertrand de Cœuvres. Celle-ci descendait de Nicolas Bertrand, originaire d'Orléans, qui vint se fixer à Nantes et qui mourut dans cette ville en 1730. François Bertrand de Cœuvres, fils de Nicolas, négociant à Nantes, consul de cette ville en 1732, anobli en 1737 par l'acquisition d'une charge de secrétaire du Roi, posséda, il est vrai, une seigneurie de Launay, située en la paroisse de Saint-Jean-de-Boiseau, près de Nantes ; mais il n'eut que deux filles, Mmes Lemoyne de Beaumarchais et de Poulpiquet du Halgouet.

Il a existé en Bretagne au XVème et au XVIème siècles une famille de Bertrand fort distinguée, qui a possédé, entre autres biens, une seigneurie de Launay dans la paroisse de Plouasne. Cette famille de Bertrand, qui était originaire de Normandie, portait pour armes : d'or à un lion de sinople. Elle figure de 1427 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse des paroisses de Plouasne, de Saint-Pern et de Bréteil, au diocèse de Saint-Malo, et se fondit vers la fin du XVIème siècle dans la famille du Boisbaudry. La ressemblance des armoiries a donné à supposer qu'elle était peut-être une branche détachée à une époque inconnue de la puissante maison de Bertrand de Bricquebec, éteinte depuis plusieurs siècles, qui appartenait à la noblesse chevaleresque de Normandie, qui a fourni un maréchal de France en 1325, un connétable de Normandie en 1236, un évêque de Beauvais, pair de France, en 1329 et qui portait pour armes : d'or à un lion de sinople armé, lampassé et couronné de gueules.

Deux familles Bertrand furent maintenues nobles en Bretagne lors des diverses recherches ordonnées par Louis XIV.

Celle des Sgrs de Pontpierre, maintenue en 1697 par jugement de l'intendant, portait pour armes : d'argent à l'aigle de sable.

Celle des Sgrs de Leury, au diocèse de Rennes, maintenue le 28 février 1669 par arrêt de la chambre de réformation, portait pour armes : d'azur à une croix d'argent cantonnée au premier quartier d'une tête de léopard de même. Elle avait pour auteur Isaac Bertrand, sieur de Leury, secrétaire du Roi en 1616, qui fut légitimé et anobli par lettres patentes de 1620.

A cette dernière souche se rattachait peut-être une famille Bertrand qui possédait la seigneurie de la Bouétardière, en la paroisse de Saint-Jacut, au diocèse de Rennes, et dont les représentants furent condamnés comme usurpateurs de noblesse à 400 livres d'amende par arrêt du 7 juin 1668.

(Chaix d'Est-Ange).