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LA FAMILLE BEDEAU (de LAUNAY).

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BEDEAU de LAUNAY et de l'ÉCOCHÈRE. Armes : d'azur à un chevron d'or accompagné en chef de trois merlettes d'argent, celle du milieu couronnée, et en pointe d'une massue d'or.

La famille BEDEAU est anciennement et honorablement connue dans l'ancien comté de Nantes, en Bretagne, où elle a possédé, entre autres biens, les terres et seigneuries de Saint-Laud, de Launay, de l'Écochère, de la Renardière, etc. Elle a eu pour auteur Pierre Bedeau, sieur de Saint-Laud ou Saint-Lo, dans la paroisse de Doulon, qui fut reçu en 1597 docteur en médecine, qui devint dans la suite conseiller et médecin des rois Henri IV et Louis XIII, qui fut échevin de Nantes en 1613, 1614 et 1615 et qui fut anobli par ces dernières fonctions. Pierre Bedeau avait épousé Marguerite Blanchard et en eut, entre autres enfants, deux fils, Mathurin Bedeau, sieur de Saint-Lo ou Saint-Laud, baptisé le 15 mai 1618, pourvu par lettres patentes du 5 février 1644 de l'office de conseiller auditeur en la Chambre des Comptes de Nantes, marié le 14 juillet 1645 à Marguerite Milcent, fille d'un avocat, décédé le 12 novembre 1675, et Pierre II Bedeau, procureur du Roi à Nantes, marié à Marie de Bourgogne, qui furent maintenus dans leur noblesse par arrêt du Parlement du 7 août 1669 et qui furent les auteurs de deux grandes branches. Les représentants de la famille Bedeau furent encore maintenus dans leur noblesse par arrêt du Parlement du 8 mars 1786, cette fois sur preuves de six générations.

On trouvera dans les manuscrits de Chérin une généalogie de la branche aînée, connue sous le nom de Bedeau de Launay. Son auteur, Mathurin Bedeau, fut père de Mathieu Bedeau, Sgr de Launay, baptisé le 24 novembre 1648, qui fut nommé conseiller maître en la Chambre des Comptes de Nantes par provisions du 29 juillet 1677 et qui épousa le 5 février 1678 Anne Guy, fille d'un auditeur aux Comptes. Un descendant de ceux-ci, Joseph Bedeau de Launay, né en 1760, fit en 1782 les preuves de noblesse prescrites pour obtenir le grade de sous-lieutenant, signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne, épousa Michelle Chalumeau de la Roberdière et mourut à Guérande en 1819. Il laissait deux fils qui moururent sans laisser de postérité et qui furent les derniers représentants de leur branche ; le plus jeune d'entre eux, Alphonse, né à la Roberdière en 1804, décédé à Nantes en 1863, fut le célèbre général de division Bedeau, gouverneur de l'Algérie en 1845, commandant général des troupes de Paris en 1848, député de la Loire-Inférieure à la Constituante, ministre des Affaires étrangères, qui fut quelque temps exilé après le Coup d'État du 2 décembre.

Pierre II Bedeau, auteur de la seconde branche, fut père de Guillaume Bedeau des Renardières, conseiller maître en la Chambre des Comptes de Nantes en 1682, et aïeul de Guillaume Bedeau, sieur de l'Écochère, conseiller maître en la même Chambre en 1709, dont la descendance subsiste. Cette branche de la famille Bedeau n'est pas titrée. On trouvera sa généalogie depuis la fin du XVIIIème siècle jusqu'à nos jours dans l'ouvrage du baron de Saint-Pern intitulé : Tableaux de la parenté de mes enfants. Deux de ses représentants ont été admis dans l'ordre de Malte, l'un en 1852, l'autre en 1853, c'est-à-dire à une époque où les preuves de noblesse pour y être reçu étaient devenues illusoires.

Principales alliances : du Breil du Buron 1778, Espivent de la Villeboisnet 1805, Carré de Lusançay 1841, d'Espinose 1719, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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