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BASTON de la RIBOISIÈRE et de BONNEFONTAINE. Armes anciennes : d'or à un chevron de gueules accompagné en chef de deux trèfles de sinople et en pointe d'une quinte feuille de même. – Armes concédées en 1815 à la branche de la Riboisière : coupé au 1 parti à dextre d'azur à l'épée en pal d'argent, montée d'or, et à sénestre de gueules à trois tubes de canon d'or posés en fasce, l'un au-dessus de l'autre ; au 2 d'or à un chevron de gueules accompagné en chef de deux trèfles de sinople et en pointe d'une quintefeuille du même.

La famille BASTON, originaire des environs de Fougères, en Haute-Bretagne, est fort anciennement connue dans la bourgeoisie de sa région. Jean Baston fut député de Fougères aux Etats de Bretagne en 1581. Un membre de la famille Baston fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 ; un autre était connétable de Fougères en 1733. Ambroise Baston, sieur de Bonnefontaine, conseiller du Roi, alloué de Fougères, épousa le 28 octobre 1698 Jeanne Roger, héritière du domaine de la Riboisière ; il en laissa, entre autres enfants, Ambroise Baston, sieur de la Riboisière, né à Fougères en 1701, conseiller du Roi, alloué et lieutenant général de Fougères, député de cette ville aux États de Bretagne en 1730 et 1738, qui, étant veuf sans enfants de Jeanne Séré du Mesnil, se remaria vers 1755 à Jeanne Monnière. Jean-Ambroise Baston de la Riboisière, né à Fougères en 1759, fils du précédent, marié en 1786 à Mlle le Beschu de la Rallaye, décédé à Kœnigsberg en 1812, fut un des plus brillants généraux du premier Empire ; il fut créé comte de l'Empire par lettres patentes du 26 octobre 1808. Le général de la Riboisière avait eu deux fils dont le plus jeune, page de Napoléon Ier, périt à la Moskowa en 1812. L'aîné, Honoré-Charles Baston, comte de la Riboisière, né à Fougères en 1788, confirmé dans son titre de comte en janvier 1815 par lettres patentes du roi Louis XVIII, fut député d’Ille-et-Vilaine, pair de France en 1835, sénateur du second Empire en 1852, grand officier de la Légion d'honneur, et mourut en 1868 ; il avait épousé d'abord en 1814 Mlle Roy, fille du ministre des Finances de la Restauration, dont il n'eut pas d'enfants et qui consacra une partie de son énorme fortune à fonder à Paris l'hôpital qui a conservé le nom de la Riboisière ; il se remaria en 1854 à Mlle de Rochegude et en laissa un fils, Ferdinand-Auguste, comte de la Riboisière, né en 1856, qui a été député de Fougères et qui a épousé en 1885 Mlle Rhoné, petite-fille du financier Péreire.

Une branche collatérale demeurée non noble de la même famille s'est perpétuée en Bretagne sous le nom de Baston de Bonnefontaine.

Principales alliances : Le Beschu de la Bastays, du Pontavice 1785, Roy, Robert d'Aquéria de Rochegude, etc.

(Chaix d'Est-Ange).