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LA FAMILLE DE BASTARD de FONTENAY.

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BASTARD de FONTENAY (de). Armes : mi-parti d'azur à une demi-fleur de lys d'or mouvant du parti et d'or à une demi-aigle de gueules mouvant du parti, au lambel d’argent en chef (jugement de maintenue de noblesse de 1667). Couronne : de Marquis. Supports : deux lions (aliàs deux sauvages, ou deux lévriers ou encore un ange et un griffon). Devise : Sanguis regum et Cœsaris.

La famille de BASTARD de FONTENAY, éteinte dans les mâles en 1844, appartenait à la noblesse du Maine. Elle ne figure dans ce recueil que parce qu'elle avait reconnu comme ayant avec elle une origine commune une famille de Bastard d'Estang, de Saint-Denis et de la Fitte. Les généalogistes ont fait de ces deux familles et de celle des Bastard de la Cressonnière, en Poitou, éteinte en 1655, autant de branches détachées d'une famille de Bastard qui a occupé au XIVème et au XVème siècles un rang distingué dans la noblesse du Berry et qui a possédé dans cette province les seigneuries de Fussy, de Soulangis et de Terland. Puis ils ont voulu rattacher cette famille de Bastard, du Berry, à une famille de Bastard de la Bastardière qui appartenait au moyen âge à la noblesse des environs de Nantes, en Bretagne.

La famille de Bastard de la Bastardière, au diocèse de Nantes, est mentionnée dans un grand nombre de chartes des XIIème, XVIIIème et XIVème siècles. D'après les généalogistes modernes de la famille de Bastard elle serait une branche naturelle de la famille des anciens comtes de Nantes et aurait pour premier auteur connu Richer Bastard qui vivait en 1040 à la Bastardière. Elle a possédé, entre autres biens, la seigneurie de la Bastardière, sur la Sèvre Nantaise, dans la paroisse de Gorges, près de Clisson, et celle du Pèlerin, sur la rive gauche de la Loire, au-dessous de Nantes. On lui attribue un chevalier croisé, Pierre du Pèlerin, mentionné dans un titre de la collection Courtois comme ayant passé un contrat à Limisso en avril 1249 ; le nom de ce personnage a été inscrit aux Salles des Croisades du musée de Versailles avec les armes que porte actuellement la famille de Bastard d'Estang et de Saint-Denis : mi parti d'or à l'aigle d'Empire de sable et d'azur à une fleur de lys d'or ; cependant, d'après quelques auteurs, les armoiries de la famille de Bastard de la Bastardière auraient été : d’argent à trois fasces de gueules. Cette famille s'éteignit avec Georges Bastard et avec sa soeur Préjente, héritière de la terre de la Bastardière, qui épousa en 1587 Isaac de Culant, gentilhomme d'Aunis.

Il existe dans le Devonshire, en Angleterre, une très ancienne famille noble du nom de Bastard qui prétend, elle aussi, être une branche de la famille de Bastard de la Bastardière, du comté de Nantes, détachée de la souche dès le XIème siècle et passée en Angleterre en 1066 à la suite de Guillaume le Conquérant. Un membre de cette famille fut créé baronnet en 1779.

Les généalogistes de la maison de Bastard font descendre les Bastard du Berry d'Etienne Bastard, fils puîné de Jehan, Sgr de la Bastardière, qui aurait pris part à la bataille de Bouvines en 1214 et qui serait venu dans la suite se fixer dans la terre de Sainte-Solange, en Berry. On attribue pour fils à Étienne Bastard un Pierre Bastard qui aurait épousé vers 1260 Agnès Pot, héritière de la vicomté de Fussy, puis vers 1270 Louise Pellorde, dame de Crosses. Macé Bastard, vicomte de Fussy et de Soulangis, était, dans les dernières années du XIVème siècle premier maître d'hôtel du duc et de la duchesse de Berry et gouverneur du château de Mehun-sur-Yèvre. Il fut père de Jacques Bastard, vicomte de Fussy et de Soulangis, premier panetier du duc de Berry, gouverneur du château de Mehun-sur-Yèvre, administrateur des monnaies de Bourges, qui épousa vers 1390 Jeanne de Beaune, héritière de la seigneurie de Terland. Guillaume Bastard, vicomte de Fussy, fils du précédent, plusieurs fois maire de Bourges, fut nommé en 1429 lieutenant général pour le Roi en Berry. La souche se partagea en plusieurs rameaux. Guillemette Bastard, héritière de l'aîné de ces rameaux, épousa vers 1530 Jean de Coqueborne, archer de la garde écossaise, et lui porta la terre de Fussy qui passa par mariage au XVIIIème siècle dans la famille Gassot. Marguerite de Bastard, héritière du rameau des Sgrs de Soulangis, épousa le 10 juin 1527 Charles des Guerres, maître d'hôtel de la Reine, un des cent gentilshommes de l'hôtel du Roi. Ces deux dames furent les dernières représentantes de la famille de Bastard en Berry.

On a toujours considéré la famille de Bastard de Fontenay, dans le Maine, comme étant une branche de la famille de Bastard du Berry. Le jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur en 1667 lui en attribue les armoiries : mi parti d'azur à une demi-fleur de lys d'or et d'or à une demi-aigle de gueules, en y joignant un lambel d'argent. Cependant l'Armorial de Bretagne de Briant de Laubrière attribue aux Bastard de Fontenay les armes suivantes qu'Urbain de Bastard, écuyer, Sgr de Fontenay, lieutenant de vaisseau, fit, en effet, enregistrer à l'Armorial général de 1696 (registre de Brest) : de sinople à un sautoir dentelé d'argent, chargé de deux épées de gueules passées en sautoir et accompagné de quatre besants d'or chargés chacun d'un sautoir de gueules. Le jugement de maintenue de noblesse de 1667 fait remonter la filiation suivie à Macé Bastard qui était en 1483 Sgr de Dobert et de la Salle dans le Maine. Ce personnage paraît dans un acte de 1476 avec la qualification de secrétaire du Roi Louis XI et on est en droit de se demander s'il ne tirait pas sa noblesse de cette charge. D'après les généalogistes modernes, il avait épousé à Saumur en 1478 Alexise Gauquelin, dame de Dobert. D'après ces mêmes auteurs il était fils de Guillaume Bastard, gouverneur de Bourges en 1471, et de Renée de Cambrai et petit-fils de Macé Bastard, gouverneur de Bourges en 1431, administrateur des monnaies de cette ville en 1436, qui aurait été lui-même un fils puîné de Jacques Bastard, Sgr ou vicomte de Fussy. Macé Bastard fut père de François Bastard, écuyer, Sgr de Dobert et autres lieux, qui épousa Catherine Vachereau le 16 juillet 1519. Urbain de Bastard, Sgr de Dobert, né à Dobert en 1576, descendant de ceux-ci, épousa très jeune à Fontenay-sur-Vègre le 20 octobre 1597 Marguerite le Vayer, héritière de la seigneurie de Fontenay ; il fut maintenu dans sa noblesse en 1599, 1602 et 1603 par divers arrêts de la Cour des aides de Paris. Son petit-fils, Claude Bastard, sieur de Fontenay, de la Salle et de Dobert, né en 1643, demeurant en la paroisse de Fontenay, dans l'élection de la Flèche, fut maintenu dans sa noblesse le 3 décembre 1667 par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, après avoir déclaré à cet intendant qu'il ne se connaissait d'autres parents de son nom que MM. Bastard de la Paragére maintenus en même temps que lui. Il mourut en 1709 laissant plusieurs fils dont l'aîné, Urbain-Claude, décédé à Fontenay en 1733, fut connu le premier sous le titre de marquis de Fontenay et dont le second, Denis, connu sous le titre de marquis de Fontenay après la mort de son frère, fut nommé en 1722 chef d'escadre des armées navales. La famille de Bastard de Fontenay prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues au Mans et à Belesme. Elle s'éteignit avec Armand de Bastard, comte de Fontenay, qui mourut en 1844 sans laisser de postérité de son mariage en 1816 avec Mlle Langlois ; sa sœur, Laurence-Joséphine, mariée en 1810 à M. de Leuze de Saint-Désery, en laissa une fille unique, héritière des terres de Dobert et de Fontenay, qui épousa en 1834 le vicomte Henri de Bastard d'Estang reconnu comme parent par la famille de Bastard de Fontenay. René Bastard, fils puiné de François Bastard, Sgr de Dobert, et de Catherine Vachereau, fut l'auteur du rameau des seigneurs de la Paragère, maintenu dans sa noblesse en 1667, dont le dernier représentant, Louis de Bastard, Sgr des Hayes, n'eut pas d'enfants de son mariage en 1779 avec Jacqueline Chalmel des Moulins.

La famille de Bastard de Fontenay s'était alliée aux familles Leclerc de Juigné 1494, de Chabot 1516, de la Corbière 1590, de Couasnon 1662, de Barrin de la Galissonnière 1776, Richer de Monthéard 1770, de Leuze 1810, etc.

Les généalogistes contemporains ont aussi rattaché aux Bastard du Berry la famille de Bastard de la Cressonnière qui a occupé un rang distingué dans la noblesse du Poitou. lis lui attribuent pour auteur Guillaume Bastard, né vers le milieu du XVIème siècle, qui aurait été fils puiné de Macé Bastard, vicomte de Fussy et de Poulangis, et qui serait venu se fixer à Poitiers en 1412. Guillaume Bastard, petit-fils présumé du précédent, était âgé de quatre-vingts ans quand il se fit représenter au ban du Poitou du 30 septembre 1491 ; il avait épousé Andrée Cresson, héritière de la seigneurie de la Cressonnière. Henri Bastard, gentilhomme de la chambre du roi Henri IV, chevalier de son Ordre, marié le 5 décembre 1595 à Louise de Pontlevoy, fut connu sous le titre de marquis de la Cressonnière. Il laissa deux fils qui moururent sans postérité et qui furent les derniers représentants de leur famille. La famille de Bastard de la Cressonnière portait : d'argent à l'aigle de sable membrée et becquée de gueules.

(Chaix d'Est-Ange).

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