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LA FAMILLE BARRIN de la Gallisonnière.

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BARRIN de la GALLISSONNIÈRE (de). Armes : d’azur à trois papillons d'or.

La famille DE BARRIN DE LA GALLISSONNIÈRE (ou Galisonnière ou Galisonière) appartient à la noblesse de la Bretagne. Les généalogistes du XVIIème et du XVIIIème siècles lui ont attribué une origine reculée et en ont fait remonter la filiation à Pierre Barrin, natif d'Auvergne, qui aurait été dès 1415 maître de l'argenterie du duc de Bourbon et qui aurait épousé Jeanne Gautier. Ce personnage aurait été père de Pierre Barrin, Sgr de Bellonière, maître d'hôtel ordinaire du duc de Bourbon en 1430, marié à Isabeau Chambon, grand-père d'Antoine Barrin, Sgr de Bellonière, marié le 1er septembre 1460 à Marguerite Lundau, et bisaïeul de Jean Barrin. Sgr de Bellonière, gentilhomme ordinaire du duc de Bourbon, qui se serait marié en 1501 avec Anne de Couasnon suivant les uns, avec Perette de Lavicque, suivant d'autres. Ce dernier aurait été lui-même père d'un Pierre Barrin, Sgr de Bellonière, homme d'armes de la compagnie des gardes du corps du Roi, qui serait mort en 1557 des suites des blessures qu'il avait reçues à la bataille de Saint-Quentin et dont les trois fils, Jacques, Anne et Pierre, furent les auteurs de trois branches. La famille de Barrin de la Gallissonnière réussit à faire admettre cette généalogie lors de la grande recherche du siècle ; enhardie par ce succès elle sollicita sous Louis XVI les honneurs de la Cour. On retrouve dans les manuscrits de Chérin le rapport que le généalogiste des ordres du Roi, chargé dans cette circonstance d'examiner ses titres de noblesse, adressa en 1782 au comte de Vergennes.

Ce travail commence en ces termes : « Cette famille a des services distingués dans la robe et dans l'épée, a formé de bonnes alliances et a par ces alliances des parentés considérables. Mais, quoiqu'elle ait produit à la Chambre de la réformation de Bretagne en 1669 des titres qui remontent sa filiation à un Pierre Barrin, écuyer, Sgr de Bulhières, maître d'hôtel du duc de Bourbon en 1413, il y a lieu de douter qu'elle est fort ancienne. Ses titres ne paraissent plus et elle n'a que des copies de forme défectueuse qui font soupçonner les originaux. Le Cabinet de l'ordre du Saint-Esprit, dépôt si abondant sur les familles nobles, n'offre rien de certain sur elle avant l'année 1547 et elle n'en produit pas elle-même d'originaux au-dessus de 1557. On ne connaît même pas le berceau qu'on place alternativement en Bourbonnais, en Berry et en Poitou. Il y a plus ; un ouvrage composé il y a environ deux cents ans lui attribue une origine bien différente de celle qu'elle se donne. C'est un dialogue entre plusieurs membres du Parlement de Bretagne sur Jacques Barrin, président en cette Cour, auteur des quatre ou cinq branches dont elle est formée. Il y est dit qu'il il est fils naturel de Toussaint Barrin, chanoine de la Sainte-Chapelle à Paris, riche bénéficier, confesseur de madame la connétable de Montmorency, et d'une lingère du Palais, que, formé aux affaires, il fut envoyé par le connétable de Montmorency en Bretagne pour y régir ses biens, qu'il acquit de grands biens, acheta les terres de la Gallissonnière et de Boisgeffroy et une charge de conseiller, puis une autre de président, et épousa la fille d'un riche négociant. On n'adopte point le premier de ces points et on peut affirmer que celui de la naissance de Jacques Barrin est une pure calomnie ; Toussaint Barrin n'était point son père, mais son oncle. Mais il n'en est pas de même des autres et il est certain que ce Toussaint Barrin qui était aumônier du Roi, chanoine de la Sainte-Chapelle, abbé de Saint-Maurice, etc., avait été chargé des affaires du connétable de Montmorency et de la dame son épouse, cela est prouvé par des actes des années 1564, 1565, 1567, 1568 et 1569, qu'un auteur très instruit dans l'histoire des familles de Bretagne dit formellement qu'il avait eu la première de ces abbayes par le crédit du connétable dont il avait été domestique. Il est encore certain que c'est Jacques Barrin qui acquit les terres de la Gallissonnière, de Boisgeffroy et de la Haye et que c'est le premier de sa famille qui ait possédé des charges au Parlement de Bretagne. Pour ne rien hasarder ici, on se borne aux faits suivants : Jacques Barrin, premier du nom, écuyer, est qualifié écuyer, Sgr des Bulhières et archer des gardes du corps du Roi dans son testament du 18 septembre 1557, et cite dans cet acte Toussaint Barrin, chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris, son frère. Il avait eu de Gabrielle Leblanc, entre autres enfants, trois fils et trois filles mariées dans des familles de noms peu connus. Les fils furent Jacques II qui suit, Anne, Sgr de Bulhières, … et Pierre. ».

Les deux plus jeunes de ces frères, Anne et Pierre Barrin, étaient l'un en 1564, l'autre en 1576, archers de la compagnie de M. le maréchal de Montmorency ; ils furent les auteurs de deux branches qui s'éteignirent antérieurement à la Révolution. Leur frère aîné, Jacques Barrin, conseiller au Parlement de Bretagne en 1564, président aux enquêtes du même Parlement en 1571, président à mortier en 1577, acquit, entre autres biens, la seigneurie de la Gallissonnière, dans la paroisse de Saint-Jean-de-Béré, et celle de Boisgeffroy, dans la paroisse de Saint-Médard-sur-Ile. Il laissa lui-même, entre autres enfants, deux fils, André Barrin, Sgr de Bellonière et de Boisgeffroy, conseiller au Parlement de Bretagne en 1603, décédé en 1649, et Jacques Barrin, Sgr de la Gallissonnière premier président de la Chambre des comptes de Bretagne en 1619, décédé en 1626, qui furent les auteurs de deux rameaux. André Barrin, l'aîné de ces deux frères obtint par lettres patentes de 1644 l'érection en marquisat de sa seigneurie de Boisgeffroy sa descendance s'éteignit avec Perrine de Barrin qui épousa en 1689 le comte de Mornay-Montchevreuil. Jacques Barrin, Sgr de la Gallissonnière, décédé en 1626, auteur du second rameau, fut père d'autre Jacques Barrin, Sgr de la Gallissonnière, maître des requêtes en 1639, conseiller au Parlement de Bretagne en 1657, intendant de la généralité de Rouen, chargé en cette qualité de la recherche des faux nobles dans ladite généralité en 1666, conseiller d'État, décédé en 1684, qui obtint d'abord en 1644 l'érection en vicomté de sa seigneurie de la Jeannière, puis en 1658 l'érection en marquisat de sa seigneurie de la Gallissonnière et qui fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extradition le 22 mars 1669 par arrêt de la Chambre de réformation de Bretagne sur preuves de huit générations remontant à 1415. La descendance de ce personnage, admise aux honneurs de la Cour en 1788, a produit un nombre considérable de personnages marquants. Parmi les principaux il faut citer Rolland Barrin, marquis de la Gallissonnière, lieutenant général des armées navales en 1700, commandant de la marine à Rochefort, qui fut autorisé par lettres de 1700 à renouveler sur la vicomté de la Jeannière le titre de marquisat de la Gallissonnière ; Roland-Michel Barrin, marquis de la Gallissonnière, né à Rochefort en 1693, fils du précédent, gouverneur du Canada de 1745 à 1749, lieutenant général des armées navales en 1755, qui mourut en 1756 au moment où il allait recevoir le bâton de Maréchal de France ; Achille-Marc, dit le comte de Barrin, lieutenant général des armées du Roi et commandeur de Saint-Louis en 1780, créé marquis de Fromenteau par lettres patentes de 1760 ; Charles-Armand, frère du précédent, connu d'abord sous le titre de chevalier de la Gallissonnière puis sous celui de vicomte de Barrin, lieutenant général des armées du Roi en 1781, commandant en chef en Corse, et Augustin Barrin, comte de la Gailissonnière, né en 1742, député de la noblesse d'Anjou aux Etats généraux de 1789, député de la Sarthe en 1809 et pendant les Cent Jours, lieutenant général des armées du Roi en 1814, commandeur de Saint-Louis, décédé en 1828 ne laissant que deux filles mariées aux comtes de Bellissen et de Mauléon. C'est certainement par suite d'une erreur que Potier de Courcy, dans son excellent Armorial de Bretagne, indique la famille de Barrin de la Gallissonnière comme ayant encore des représentants. Elle s'est, en effet, éteinte dans les mâles avec Achille-Charles Barrin, marquis de Fromenteau, connu sous le titre de marquis de Barrin, qui fut admis aux honneurs de la Cour en 1788 et qui mourut dans un âge avancé en 1841 sans laisser de postérité de son mariage contracté en 1802 avec Mlle de Quemper de Lanascol.

La famille de Barrin a fourni, en dehors des personnages précédemment cités, des présidents et des conseillers au Parlement et en la Chambre des comptes de Bretagne, un page du Roi, un chevalier de Malte en 1668, etc..

(Chaix d'Est-Ange).

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