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LA FAMILLE ARTUR de la MOTTE, de la GIBONAIS et de KERALIO

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ARTUR de la MOTTE, de la GIBONAIS et de KERALIO. Armes : d'azur à un croissant d'or surmonté de deux étoiles de même. - La branche de Keralio avait adopté les armoiries d'une famille Scliezon qui posséda longtemps la seigneurie de Keralio : d'azur à un croissant d'argent accompagné de trois molettes de même.

La famille ARTUR DE LA MOTTE, DE LA GIBONAIS et DE KERALIO, aujourd'hui complètement éteinte, appartenait à la noblesse de l'ancien diocèse de Saint-Malo, en Bretagne.

On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans le Nouveau d'Hozier.

Elle remontait par filiation à un Pierre Artur, marié vers 1530 à Joceline Gosselin, dont les cinq enfants mineurs étaient le 10 juillet 1551 sous la tutelle de leur oncle, Julien Artur, et dont la filiation fut partagée par acte du 5 mars 1576.

Plus tard la famille Artur revendiqua une origine plus ancienne et voulut se rattacher à une famille du même nom qui figura de 1426 à 1562 aux réformations et montres de la noblesse des paroisses de Fouesnant et de Locamond, au diocèse de Cornouaille. Elle parvint à se faire maintenir dans sa noblesse d'ancienne extraction en 1773 par arrêt du Parlement de Bretagne après avoir prouvé onze générations. Cet arrêt la fait descendre de Jean Artur, sieur du Stang, en la paroisse de Fouesnant, mari d'Yolande de Quélen, qui figura à la réformation de 1427. Jean Artur aurait laissé deux fils, Guillaume et Perrin. L'atné de ceux-ci, Guillaume Artur, figura en 1429 au nombre des défenseurs du mont Saint-Michel ; sa descendance est éteinte depuis longtemps, bien que la famille Artur de la Villarmois, encore existante, le revendique pour un de ses auteurs. Le puîné, Perrin Artur, vint se fixer à Saint-Malo et y épousa en 1448 Marie Legrand, de l'assentiment de son frère aîné Guillaume. Il eut plusieurs enfants qui partagèrent sa succession en 1485. Son fils, André Artur, marié vers 1475 à Bertranne Tehel, aurait été père de Guillaume Artur, sieur de la Motte, marié à Thomasse Ferron, et grand-père de Pierre Artur, marié à Joceline Gosselin, dont il a été parlé plus haut, et qui fut l'auteur de la famille Artur de la Motte, de la Gibonais et de Keralio.

Le fils de celui-ci, honorable homme Julien Artur, sieur de la Motte, bourgeois de Saint-Malo, marié en 1564 à Guillemette Baffart, est qualifié marchand dans un arrêt du Parlement rendu le 11 juillet 1598. Il fut fait prisonnier par les Ligueurs en 1540 et taxé à 3.000 écus pour sa rançon. Il laissa plusieurs enfants qui partagèrent sa sucession en 1613. Trois de ses fils, Etienne, sieur de la Motte, Pierre, sieur de la Vieuxville, et Julien, sieur de Launay, baptisé le 27 août 1582, furent les auteurs de trois branches.

La branche aînée, dite des sieurs de la Motte, ne tarda pas à s'éteindre.

La deuxième branche, éteinte vers l'époque de la Révolution, posséda, entre autres biens, les seigneuries de Pelan et de la Gibonais. Un de ses membres, Alain Artur, sieur de Pellan, pourvu en 1674 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bretagne, obtint des lettres d'honneur en 1695 et fut nommé cette même année conseiller au Parlement de Bretagne. Un autre, Jean Artur de la Gibonais, né à Saint-Malo en 1649, décédé à Paris en 1728, fut nommé en 1678 conseiller maître en la Chambre des comptes de Nantes, en remplacement de son cousin Guillaume Artur, sieur de la Motte, chef de la troisième branche. L'abbé Artur de la Gibonais était en 1752 chapelain des Donets.

L'auteur de la troisième branche, Julien Artur, sieur de Launay, épousa le 17 août 1620 Simone Serizay, renonça à ses biens en faveur de ses enfants par acte du 12 mars 1649 et mourut en 1652. Son fils, noble homme Guillaume Artur, sieur de la Motte, marié le 20 avril 1658 à Jeanne Guillaudeau, fut pourvu, le 18 août 1656, de la charge de conseiller maître en la Chambre des comptes de Nantes, fut maintenu dans sa noblesse, le 3 janvier 1669, en vertu des privilèges de la Chambre des comptes, par arrêt de la Chambre de réformation de Bretagne et obtint des lettres d'honneur le 15 février 1678. Ce fut lui qui acquit dans la paroisse de Plouguiel, au diocèse de Tréguier, la seigneurie de Keralio dont sa descendance conserva le nom. Il eut, entre autres enfants, trois fils :

1° François Jean-Baptiste Artur, Sgr de Keralio, qui fut maintenu dans sa noblesse, le 9 septembre 1700, par jugement de M. Bechameil de Nointel, intendant de Bretagne, et qui ne paraît pas avoir eu de postérité ;

2° Guillaume Artur de Keralio, lieutenant de vaisseau, marié à Marie Gabrielle Cillart de la Villeneuve ;

3° Joseph Artur de Keralio, enseigne de vaisseau, marié en 1713 à Claire Catelin, dont le fils, Antoine Artur de Keralio, lieutenant de vaisseau, sollicita vainement en 1758 l'admission à Saint-Cyr de sa fille. Jacques Artur de Keralio, fils de Guillaume, marié en 1750 à Marie Josèphe Boudelin de Tromelin, obtint du Parlement de Bretagne en 1773 l'arrêt de maintenue de noblesse dont il a été parlé plus haut. Encouragé par ce succès, il sollicita l'admission à Saint-Cyr de sa fille, née en 1764 ; mais sa demande fut rejetée en raison de l'insuffisance de sa noblesse.

On trouvera dans le Nouveau d'Hozier la très intéressante lettre suivante de d'Hozier, chargé de vérifier les preuves de noblesse faites en cette circonstance par la famille Artur de Keralio : « Mgr, c'est bien malgré moi que j'ai refusé mon certificat à Mme Artur de Keralio pour sa fille… L'arrêt dont vous me faites l'honneur de me parler m'a été représenté ainsi que les titres sur lesquels il y a été rendu. Il est inconcevable que sur des titres qui n'énoncent que de la roture une Cour ait pu rendre un pareil arrêt. Par cet arrêt, non seulement elle donne la noblesse, que le Roi seul peut conférer, mais elle reconnaît pour noble d'ancienne extraction une famille qui n'est pas seulement noble. Si cette Cour s'était fait représenter l'arrêt rendu le 3 janvier 1669 par la Chambre établie par le Roi pour la réformation de la noblesse de Bretagne en faveur de Guillaume Artur, sieur de la Motte, bisaïeul de Mlle Artur, elle aurait vu que cette Chambre l'avait reconnu noble simplement comme ayant été reçu maître des Comptes de Nantes le 18 août 1656 et attendu les privilèges accordés à cette Cour par l'édit du mois d'avril 1659. Si elle s'était fait aussi représenter cet édit… elle aurait vu que S. M. n'accordait pas à la Chambre des comptes de Nantes la noblesse au premier degré et conséquemment que le fils de Guillaume Artur, maître des comptes, ne s'étant pas fait pourvoir de la charge de son père, ni d'une pareille, la noblesse n'était pas acquise en cette famille… C'est donc, Mgr, en conséquence de ce que cette famille n'est pas noble, que j'ai refusé mon certificat à Mlle de Keralio. Je suis d'autant plus étonné qu'on se soit exposé à ce refus qu'on n'a pas dû oublier qu'en 1750 Mlle Artur de Keralio, sa cousine, fille d'un lieutenant de vaisseau au département de Toulon, ayant obtenu une place à Saint-Cyr, n'y fut pas reçue faute de noblesse… Il est aisé d'entrevoir que MM. de Keralio n'ayant point d'état et voulant en avoir un ont profité de la vacance du Parlement de Bretagne, qui n'aurait pas oublié son arrêt du 3 janvier 1669, pour obtenir des juges qui venaient de lui être substitués, en 1771, un arrêt tel que celui de 1773 qui est illusoire et paraît avoir été rendu sans aucun examen… Il est bien vrai que MM. Artur de Keralio produisent beaucoup de titres dans lesquels il y a les qualités de noble et d'écuyer, mais ils regardent une ancienne famille noble du nom d'Artur qui n'a aucun rapport avec la leur… Ils soutiennent que ces titres sont ceux de leurs ancêtres, que plusieurs à la vérité ont dérogé et que c'est pour cela qu'ils n'ont pas de qualité. Ils ont donc dérogé pendant plus de cent ans puisque dès 1551 ils n'en prenaient pas. D'ailleurs il ne suffit pas d'avancer que ces titres soient ceux de leurs ancêtres ; il faudrait le prouver et pour cela en produire plusieurs autres tels que le contrat de mariage de Pierre Artur avec Josselyne Gosselin ... ».

Guillaume Artur de Keralio fut nommé maréchal de camp en 1788 ; Guillaume-Alain Artur de Keralio, décédé en 1833, fut nommé contre-amiral en 1816.

La famille Artur de Keralio paraît avoir eu pour dernière représentante Fanny Artur de Keralio, née en 1833, mariée en 1858 au vicomte de Roquefeuil, décédée en 1910.

(Chaix d'Est-Ange).

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