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LA FAMILLE ANGIER ou ANGIER de LOHÉAC

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La famille ANGIER DE LOHÉAC, actuellement établie en Bretagne, descend des seigneurs de Lohéac.

La seigneurie de Lohéac était jadis une baronnie d'ancienneté, relevant directement du duc. Ses possesseurs exerçaient au bourg de Lohéac un droit de haute justice : on y trouvait un auditoire, des ceps et colliers.  Le plus ancien des seigneurs connus de Lohéac se nommait Hervé et vivait vers l'an 992 ; du Paz dit qu'il eut pour fils Judicaël, seigneur de Lohéac. Marié à Gasceline, il accompagne Alain Fergent en Angleterre, à la suite de Guillaume le Conquérant, en 1066. Ces derniers donnèrent à l'abbaye de Redon leur terre de Goven en Guipry vers l'an 1070 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 434).

Riou et Gaultier de Lohéac, fils du précédent, possédèrent successivement ensuite la baronnie de Lohéac, Riou se croisa en 1096 avec le duc Alain Fergent et mourut en Terre-Sainte ; Gaultier déposa solennellement, en l'an 1101, dans la chapelle de Saint-Sauveur de Lohéac une relique de la Vraie-Croix obtenue à Jérusalem par son frère Riou et apportée par l'écuyer de ce dernier. De concert avec Justin, abbé de Redon, Gaultier de Lohéac fonda à cette occasion et près de son château le prieuré de Lohéac membre de Saint-Sauveur de Redon (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 505).

En 1143, Pierre Ier sire de Lohéac, du consentement de sa femme Havoise, donna à l'abbaye de Montfort ses dîmes de vin en la paroisse de Guipry (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 648). Guillaume Ier, seigneur de Lohéac, fut en 1196 le conseiller fidèle et l'intrépide défenseur de la duchesse Constance et du jeune prince Arthur de Bretagne son fils ; il mourut en 1205.

Pierre II, son successeur, suivit la même ligne de conduite et jura noblement dès 1202 de venger la mort d'Arthur assassiné par Jean sans Terre ; mais il décéda lui-même en 1211 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 154 - « MCCV obiit Guillelmus de Loheac vir nobilissimus — MCCXI obiit Petrus de Loheac vir nobilissimus »). Eudon, baron de Lohéac, approuva en 1225 la construction par le duc Pierre Mauclerc du château de Saint-Aubin du Cormier ; il laissa une veuve nommée Agnès.

Vinrent ensuite les barons Pierre III vivant en 1236 — Guillaume II qui en 1257 donna aux religieux de l'abbaye de Montfort un droit d'usage dans la forêt de Brécilien, — Pierre IV maréchal de Bretagne en 1273 — et enfin Guillaume III dernier représentant mâle de la branche aînée des sires de Lohéac ; il mourut en 1290, ne laissant de sa femme Catherine qu'une fille nommée Hermines (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne). Hermine de Lohéac, dame dudit lieu, avait épousé Eudon seigneur de la Roche-Bernard. Elle en eut deux fils qui possédèrent après elle la baronnie de Lohéac : Bernard, mari d'Amice de Léon, mort sans postérité vers 1306 et inhumé au couvent des Cordeliers de Rennes dont il était un bienfaiteur [« Obiit Bernardus de Rochabernardi, dominus de Lohéac, sepultus in choro cum habitu nostro ; cum matre sua edificavit altare hujus ecclesiae, dedit calicem, missale, columnas, cortinas et omnia necessaria ad altare, anno Domini 1282 » (Nécrolog. Fratrum Minorum Rhedon.)] et Péan qui prit le nom de Lohéac. Ce Péan de Lohéac, seigneur de Lohéac et de la Roche-Bernard, épousa Isabeau de Laval décédée en 1322 ; il suivit le parti de Charles de Blois et fut tué au combat de la Roche-Derrien le 20 juin 1347. Son fils Eon de Lohéac succéda à ses seigneuries et s'unit à Béatrice de Craon ; il périt à la bataille d'Auray (1364) et ne laissa que des filles (nota : son fils unique Guillaume de Lohéac l'avait précédé dans la tombe en 1356, sans avoir été marié, et avait été inhumé en l'église des Cordeliers d'Angers). La branche ainée de la famille de Lohéac s’éteignit alors.

Plus tard, le nom fut temporairement relevé par André de Lohéac. Ainsi, L'aînée de Béatrice de Craon, Isabeau de Lohéac fut dame dudit lieu et de la Rochebernard et se maria en 1353 à Raoul VIII, sire de Montfort. Elle en devint veuve en 1394 et mourut elle-même l'an 1400. Les fils des précédents, Raoul IX, sire de Montfort et de Lohéac, épousa Jeanne de Kergorlay et décéda en 1419. Leur fils aîné Jean de Montfort avait épousé dès 1404 Anne, dame de Laval et de Vitré, à condition de prendre le nom et les armes de Laval ; il devint par suite Guy XIII, comte de Laval, et mourut avant son père, au retour d'un voyage en Terre-Sainte en 1414 ; sa veuve lui survécut jusqu'en 1465. De cette union sortirent, entre autres enfants, Guy XIV comte de Laval, André et Louis. André de Laval reçut en partage la baronnie de Lohéac pour laquelle il prêta serment de fidélité au duc de Bretagne le 25 août 1436 (Archives de Loire-Inférieure) ; il fut maréchal de France, épousa Marie de Laval, dame de Retz, et mourut sans postérité en 1486. Sa femme était décédée dès 1457 et avait été inhumée dans le chœur de l'église priorale Notre-Dame de Vitré où l'on voyait naguère encore son tombeau et son épitaphe (Cy gist madame Marie dame et héritière de Raix, jadis épouse de haut et puissant Monsieur André de Laval en son temps seigneur de Lohéac, maréchal de France, laquelle dame trespassa le premier jour de novembre l'an mil IIIILVII), André de Laval eut pour successeur à Lohéac son frère Louis de Laval, sire de Châtillon-en-Vendelais, qui mourut également sans enfants le 18 août 1489. La seigneurie de Lohéac fut recueillie par le neveu du défunt, Guy XV, comte de Laval, qui rendit aveu du roi pour sa nouvelle baronnie le 28 juin 1494.

Le nom de Lohéac ne fut plus porté jusqu’à ce que la branche cadette des Lohéac, les Anger, du Plessis-Anger sur l’actuelle commune de Lieuron, devenus Angier, ne relève sous Louis XIII, pour services rendus à la couronne, le nom de Lohéac avec François Angier.

Les Anger étaient seigneurs du Plessis-Anger, de Crapado, de Montrelais et de Kernisan en Bretagne. Cette maison constate sa noblesse par une longue série de services militaires, que ce soit au service des Ducs de Bretagne ou dans les armées royales. Elle descend d'un juveigneur des barons de Lohéac, dont les Anger ont conservé les armes.

La famille Anger établit sa filiation depuis Pierre Anger, chevalier-bachelier, qui le 29 octobre 1308 donna quittance à Jacques l'Empereur, trésorier des guerres du Roi, pour les appointements de sa compagnie avec laquelle il fit toutes les guerres du Saintonge. Pierre Anger fut l'exécuteur testamentaire en 1347 de Jean, sire de Maures. Il est le père de 3 fils, Thébault, Guillaume et Raoul.

Thébault Anger épousa en 1396 Marguerite de Châteaubriant, fille de Briand de Châteaubriant-Beaufort, seigneur de Beaufort. Leur fils Guillaume Anger devient évêque de Saint-Brieuc de 1385 à 1404. Raoul est abbé de la Vieuville en 1366.

La famille Anger connait plusieurs chambellans du duc de Bretagne :

Déjà, en 1400 : JEAN ANGER, chevalier, épousa Marie Couppu, fille de Guillaume Couppu, chevalier, sr. de la Couppuaye. Il servit fidèlement les ducs de Bretagne et spécialement Jean V, lorsqu’il fut pris par trahison en 1420, par les Penthièvre. En récompense de ses services, le duc lui fit don du fief de la Tour, qu’il avait confisqué sur Ponthus de la Tour, sr. de la Tour-Landry. Jean Anger était fils de Thébaud, auquel il succéda, en 1400. (Du Paz).

En 1421 : JEAN ANGER, sr. DU PLESSIS-ANGER, chambellan du duc.

En 1454 : JEAN ANGER, sr. DU PLESSIS-ANGER, chevalier de l'Hermine, prit place parmi les bannerets, comme sire de Plusquellec, aux États tenus à Vannes en 1451, chambellan du duc.

En 1485. FRANÇOIS ANGER, sr. DU PLESSIS-ANGER, chambellan du duc.

La branche Angier (Anger), branche cadette de la famille de Lohéac, est devenue Angier de Lohéac avec François Angier de Lohéac, seigneur de la Chauvelière, sous Louis XIII, pour services rendus à la couronne.

Un de ses descendant, Louis-Thomas Angier de Lohéac, né à Joué-sur-Erdres, au château de la Chauvelière parti pour l’Angleterre. Les raisons qui ont conduis Louis-Thomas a émigré sont inconnues. Son arrière petit fils, Baptiste-Henri Angier, fils de James Angier, né à Christchurch en 1795, vint se fixer en France après que son père James soit revenu en France. Baptiste-Henri Angier épousa à Rennes en 1831 Louise Radenne et mourut à Saint-Brieuc en 1877. James Angier, né en 1764 dans le comté de Norfolk, en Angleterre, décédé le 9 février 1821 à Christchurch, dans le comté de Southampton, qui avait épousé Catherine Sleigt. James avait pour grand-père Louis-Thomas Angier de Lohéac.

A noter que par un jugement du tribunal civil d'Ancenis rendu le 12 mai 1922, Henri Angier (fils d'Alfred Angier de Lohéac) fut autorisé à remplacer le nom patronymique Angier par celui de Angier de Lohéac, après avoir présenté les testaments et actes notariés retraçant la filiation initiale à son ascendant Louis-Thomas Angier de Lohéac.

 

Note : A signaler que le vicomte de la Messelière a donné dans ses Filiations bretonnes une généalogie différente de la famille Angier, ou Angier de Lohéac, actuellement fixée en Bretagne. Il la fait descendre d'un Frances Angier, d'East-Clandon, fils puîné de sir Francis Aungier, lord baron de Longford, et de sa seconde femme, N... Barne, qui assista en 1632 aux funérailles de son père et en 1637 au mariage de son frère aîné, lord Gérard Longford, qui fit son testament le 23 mai 1644 et qui mourut en 1647. On peut voir dans l'English peerage and baronetage de Burke que la famille Aungier de Longford portait bien les armes décrites en tête de cet article. Ambrose Aungier, deuxième et dernier comte de Longford, mourut en 1704. Sa nièce, Elisabeth Cuffe, épousa en 1739 Thomas Pakenham qui fut créé en 1756 baron de Longford. Elisabeth Cuffe, devenue veuve en 1766, fut créée comtesse de Longford le 5 juillet 1785. Elle mourut en 1794 et après elle le titre de comte de Longford fit retour à son petit-fils, Thomas Pakenham, troisième baron de Longford. Celui-ci est décédé en 1857 laissant une nombreuse postérité de son mariage avec Georgiana, fille du premier comte de Beauchamp. Armes de la famille anglaise : d'hermines à un griffon d'azur, becqué et armé d'or, membre et lampassé de gueules. - Cimier : le griffon de l’écu tenant une escarboucle d'or. – Supports : à dextre un lion d'azur, armé et lampassé de gueules, l'épaule chargée d'une escarboucle d'or ; à sénestre un griffon d'azur ailé d'hermines. – Devise : SCIO CUI CONFIDO.

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