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LES FAMILLES ANDRÉ

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NOTES SUR LES FAMILLES ANDRE, DU CROISIC ET ANDRÉ, D'HERBIGNAC.

 

FAMILLE ANDRÉ, DU CROISIC.

En écrivant mes Notes sur la famille Griffé-Raphael, j'avais parcouru aux Archives de la Loire-Inférieure (série E, nos 1364, 1892, 1393), de nombreux titres concernant la famille de Marie André, épouse de « noble homme Pierre Raphael », né en 1675, au Pouliguen, et bisaïeul de ma mère, Ernestine Griffé. J'ai eu occasion de les feuilleter de nouveau et de relire une généalogie très développée de la famille Fouquer de Kersalio, qui se trouve dans le dossier n° 1364. J'en ai tiré les renseignements que voici.

Marie André était fille de Charles André, sieur de Pradizé, et de Marie Lequeré du Sorinay, qui habitaient au Croisic.

Son grand-père, Charles André, sieur de Kerlesté, avait épousé Julienne Yviquel.

Sur la famille de celle-ci, Guérin de la Grasserie, dans son Armorial de Bretagne, donne les indications suivantes, tome 2ème, page 534 :

« Yviquel ou Yvicquel (Jean), seigneur de Saint-Goustan, de Lescly, maintenu dans son ancienne noblesse par arrêt du Parlement de Bretagne, M. le Procureur général contredisant, le 23 août 1740, M. Le Long du Dréneuc, rap.

Guillaume Gicquel, Juicquel ou Yviquel, vivait en 1417 ; il était  notaire passé (sic) dès 1393. Pierre, son frère. Tous les deux mentionnés dans la Réformation de 1427, paroisse de Nivillac ou Neuillac. Guillaume, seigneur de Villeslou (Ville-ès-Loups) en 1454. Pierre, seigneur de Sennon en 1534. Jean, seigneur de Sennon, lieutenant de Guérande en 1602. Agaesse, seigneur de la Rochulaye, 1618. René de Saint-Goustan épousa N. de Vassault en 1658. Jean de Coëtcarel — René Philippe de l'Escly, ancien mousquetaire, capitaine de canonniers. Le blason manque ».

M. E. de Cornulier, dans son Dictionnaire des terres du comté nantais, dit, page 177 : « Lescly, juridict. M.-J. Assérac, Yviquel » ; et, page 255 : « Saint-Goustan, terre sous Guérande, 1679, René Yviquel ».

Julienne Yviquel, après la mort de son mari Charles André de Kerlesté, se remaria avec Charles Morvan de Kerliviny et en eut un fils Charles Morvan. sieur de Kerpondarme, dont une fille, Marie Morvan, épousa « Messire François Fournier, chevalier, seigneur de Pellan ».

Charles André de Kerlesté était fils de Guillaume André, sieur des Planches, et d'Agathe Fouquer de Kersalio, qui s'étaient mariés vers 1615.

Je pense que ce Guillaume André est le même que Guillaume André, maire du Croisic en 1632.

Agathe Fouquer appartenait à la famille Fouquer de Kersalio sur laquelle on trouve les lignes suivantes dans le Nobiliaire et Armorial de Bretagne de Pol de Courcy, (tome 1er, page 320, 2ème édition) :

« Fouquer ou Foucquer (originaire d'Allemagne), sr. du Cardinal et de Kersalio, paroisse de Guérande.

D'azur à trois étoiles d'or ; aliàs d'hermines à trois annelets de sable, au chef endenté de gueules.

Raoul, annobli par lettres de 1702 ; deux maîtres des comptes depuis 1759 ».

Agathe Fouquer était fille de Guy Fouquer et de Jeanne Le Mitrailler [Note : Guy Fouquer et Jeanne Le Mitrailler eurent sis enfants, parmi lesquels Marc Fouquer, marié à Renée Le Poitevin, dont une fille, Catherine, épousa François de Coëtlogon, sgr. de Kerhuel, paroisse de Saint-Michel-en-Grève, près de Lannion]. Son grand-père, Jan Fouquer, avait épousé Aliette Le Pourceau. Pol de Courcy dit de cette famille Le Pourceau, dans son Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 2ème, p. 294 :

« Pourceau (Le), sieur de la Rueneuve, paroisse de Saint-Père-en-Retz, — de Tréméac, paroisse d'Escoublac, — de Mondoret, paroisse de Guérande, — de Lesnobin, — de Roliveau.

Ext. réf. 1669 — cinq générations, ressort de Guérande. D'azur à trois dauphins, couronnés d'argent, une étoile de même, en coeur. Voyez Cramezel.

Jean, de la paroisse de Saint-Guénolé de Batz, anobli en 1436, épouse Perrine Georges.

Une branche a fait enregistrer ses titres au conseil souverain de la Martinique en 1740 ».

Voici la généalogie de ma mère, Ernestine Griffé, par rapport aux Fouquer de Kersalio et aux André :

1. Jan Fouquer, marié à Aliette Le Pourceau.

2. Guy Fouquer, marié à Jeanne Le Mitrailler.

3. Agathe Fouquer, mariée à Guillaume André, sieur des Planches.

4. Charles André, sieur de Kerlesté, marié à Julienne Yviquel.

5. Charles André, sieur de Pradizé, marié à Marie Lequéré.

6. Marie André, mariée à Pierre Raphael.

7. René Raphael, Marie à Marie-Magdeleine Loyseau.

8. Marie-Magdeleine Raphael, mariée à Pierre Griffé.

9. Ernestine Griffé, mariée à Adolphe Rousse.

Guillaume André, sieur des Planches, et Agathe Fouquer eurent, outre Charles André, sieur de Kerlesté, marié à Julienne Yviquel, une fille, Julienne André, qui épousa Julien Madec, sieur de la Ville au Blaye, et un autre fils, Guillaume André, sieur des Jardins, marié à Catherine Le Masson. De ce dernier mariage naquit Jean André, sieur des Jardins, qui épousa Françoise Micheux et en eut un nouveau Jean André, sieur des Jardins, lequel se maria à Anne de Bourgues.

Jean André et Anne de Bourgues eurent deux filles, Marie-Jeanne, mariée à Joseph Le Breton de Pontneuf, et Françoise, mariée à François René du Bosc de Quemby.

La terre de Quemby est dans la paroisse de Bréhand (Côtes–du–Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor). Cette famille du Bosc de Quemby figure aux réformations et montres de 1469 à 1535, paroisse de Trédaniel, Moncontour et Saint-Thélo, évêché de Saint-Brieuc.

Ses armes étaient d'argent au loup passant de sable, armé et lampassé de gueules. (Pol de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 1er, page 95).

Aux Archives de la Loire-Inférieure, dans un dossier de la famille Le Breton de Pontneuf, série E, n° 1392, se trouve un acte de partage en date du 13 juillet 1765, et dont voici les premières lignes :

« Partage en deux lotties égales des biens dépendans de la succession de dame Anne de Bourgues veuve du sr. des Jardins André et de celle de Madame Suzanne de la Haye de Silz, marquise du Poulprix, échus à noble homme Joseph Le Breton sr. de Pontneuf, comme mary et procureur de droit de Marie Jeanne André son épouse fille de dame Anne de Bourgues et du sr. Jean André des Jardins, et

A messire Jérosme Silvestre de Bras de Forges, sr. de Boishardy, comme mary et procureur de droit de son épouse Marie-Anne du Boscq de Quemby, petite fille des feus sr. et dlle. des Jardins par sa mère Françoise André, épouse de M. François Duboscq de Quemby. Le partage desdits biens fait par avis de nos amis et parents et d'un commun consentement y avons procédé ainsi qu'il suit ».

Cet acte de partage se termine par ces mots :

« Arrêté au Croisic, treize juillet mille sept cent soixante cinq, sous nos seings et ceux de nos parents et amis soussignés. Signé : Le Breton de Pontneuf, Marie-Jeanne André, De Bras de Forges de Boishardy, Marianne Duboscq de Boishardy, de la Retaudière Duboys, Duboys de la Retaudière fils, Du Boscq de Quemby ».

Le fils Duboys de la Retaudière qui signe cet acte de partage fut le père de Camille Duboys de la Retaudière, qui épousa la soeur de mon grand-père, Pierre Griffé.

Cet acte de partage de 1765 est curieux en ce qu'il réunit, les familles de deux célèbres chefs de chouans, celle d'un lieutenant de Georges Cadoudal, le comte de Silz, tué au combat de Grandchamp en 1795, et celle de Charles de Bras de Forges de Boishardy, l'un des héros les plus poétiques des guerres civiles de Bretagne, tué le 15 juin 1795, près de la Villegourio (Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor), dans des circonstances romanesques.

 

Bretagne

FAMILLE ANDRÉ, D'HERBIGNAC.

Dans les Anciennes Réformations de la Noblesse de Bretagne de 1425 à 1513, on voit figurer parmi les nobles habitant le bourg d'Herbignac, près de Guérande, en 1453, Jean André.

(Manuscrit de la Bibliothèque publique de Nantes, n° 1670 des manuscrits formant le n° 54756 du Catalogue général, tome Ier, Evêché de Nantes, pages 12, recto).

Ce Jean André doit être le même que celui dont parle Pol de Courcy dans son Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 1er, page 9, 2ème édit., où il donne sur la famille André les renseignements suivants :

« André, sieur de Crévy, paroisse de Saint-Lyphard, — de Champeaux, — du Tertre, — de la Hélardière, paroisse de Donges, — de la Guichardaye, paroisse de Tréal, — de la Touchelays, paroisse de Savenay.

D'argent au chevron de sable, accompagné de trois trèfles de même. Devise : Sans venin.

Jean, conseiller du duc en 1448, épouse Françoise de Montauban. Mathieu, maire de Nantes en 1568 ; Pierre, avocat général aux Comptes en 1588, père d'autre Pierre, maire de Nantes en 1590 ».

M. Ernest de Cornulier, dans son Dictionnaire des terres du comté nantais, page 122, dit qu'en 1460, la châtellenie de Crévy en Saint-Lyphard (près d'Herbignac) appartenait à Jean André.

Aux Archives de la Loire-Inférieure se trouve le contrat de mariage (passé le 31 juillet 1514, devant M. P. Lorfeuvre, notaire à Vannes) « de nobles gens Bonaventure André, escuyer, sieur de la Guichardaie et de la Hoeslardière, et Françoise de Frenay, damoyselle fille aisnée de Yvon de Frenay et de Françoise Le Sénéchal, sieur et dame du Quenhoët ». Série E. 1283. (Voir mis. de Granges de Surgères — 2500 actes de l'Etat civil ou notariés, page 5).

Dans son Armorial de Bretagne, Guérin de la Grasserie (tome 1er, page 3) écrit au sujet de la même famille : « André, maintenu à l'Intendance de Bretagne, en conséquence des privilèges des maires et échevins de Nantes, porte : d'argent au chevron de sable, accompagné de trois trèfles de même, deux en chef et un en pointe ».

MM. A. Perthuis et Stéphane de la Nicollière-Teijeiro, dans le Livre doré de l'Hôtel de ville de Nantes, page 134, donnent les détails suivants sur les André :

« Mairie de Nantes, 1568. — IIIème maire, M. Mathieu André, sieur de Champeaux. Armes, — d'argent au chevron de sable, accompagné de trois trèfles de même 2, 1. Devise : Sans venin. Noble homme Messire M. Mathieu André, sieur de Champeaux et du Tertre, docteur en droit, ancien avocat au Parlement de Bretagne, fut installé le 2 janvier 1568.

Mathieu André, d'une famille d'origine nantaise, alliée à la maison de Montauban, avait épousé demoiselle Jeanne Taillandier, soeur de la mère de Pierre Biré, auteur des Alliances généalogiques de la maison de Lorraine, qui relate cette union à la page 181 de son ouvrage. Suivant le registre de Sainte-Croix, il mourut au mois de mai 1591.

XXème maire (1590-1591), M. Pierre André, sieur du Tertre, (mêmes armes), page 180.

Selon le Livre doré, son élection eut lieu le 28 décembre 1589, et sa prestation de serment, le 2 janvier 1590.

Le 28 décembre 1590, il fut continué par l'Assemblée générale, et prêta serment, le 2 janvier suivant.

M. Pierre André, sieur du Tertre, conseiller du roi et avocat général en la Chambre des Comptes, probablement fils du maire, Mathieu André, épousa Marguerite de la Tullaye, fille d'Yves de la Tullaye, sieur de Belle-Isle. Il en eut : 1° Christophe André, décédé sans avoir été marié ; 2° Mathieu André, sieur de Champeaux, prêtre chanoine de la cathédrale de Nantes, décédé le 15 juin 1635 ; 3° Jeanne André, mariée à Jacques Foucault, conseiller au Parlement de Bretagne. C'est lui qui acheta, au nom de la ville, pour la somme de 1.220 écus sols, la fameuse bibliothèque du sieur Le Gallo ».

On voit par ce qui précède qu'il n'y a pas accord complet entre Pol de Courcy et M. de la Nicollière, relativement à Pierre André, maire de Nantes. D'après Pol de Courcy, il serait fils d'un autre Pierre André, tandis que M. de la Nicollière dit qu'il était « probablement fils du maire Mathieu André ».

En tout cas les deux maires appartenaient bien à la même famille puisqu'ils avaient les mêmes armes.

Cette famille André, originaire d'Herbignac, qui donna deux maires à la ville de Nantes, et s'allia aux familles de Montauban et de la Tullaye, était-elle la même que la famille André, originaire également des environs de Guérande, qui a donné plusieurs maires à la ville du Croisic, et se trouve désignée dans les vieux actes sous les noms d'André de Kerlesté, de Pradizé, des Jardins, des Planches ? Je n'ai trouvé aucune pièce qui le prouve.

Au XVIème et au XVIIème siècle, dans les environs de Guérande, les individus portant le nom d'André avec les prénoms de Guillaume, de Jean, de Pierre sont assez nombreux, et il m'a été impossible jusqu'à présent de me faire une opinion à ce sujet. (Joseph Rousse).

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