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L'adjectif ethnique qui se rattache à cette commune est tagarin (Conf. eccl. de 1892, I, 248 ; J O, 13 oct. 1926 et 10 mai 1927) [Note : Avant l’indépendance de l’Algérie, il y avait à Alger un quartier des Tagarins. Ce nom pourrait avoir été, pour les habitants d’Etables-sur-Mer, d’abord un sobriquet, car il paraît sans rapport avec le nom de la commune], Le mot établaie est moins employé (Bull. off. cantonal, n. 3, 1969, p. 2).
Une famille d'Estemple ou d'Estable, vivant à Rospez aux XVème et XVIème siècles, portait pour armes gironné d'argent et de gueules de huit pièces (G. le Borgne, Armorial breton, 1667, p. 79 ; Courcy, Nobil. et armorial de Bret., III, 1890, p. 365). En raison de cette homonymie, ces armes ont été peintes en 1885 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture pour y représenter la commune d'Etables. Celle-ci en faisait usage pour l'en-tête de son papier à lettres dès 1911 (Arch. des C-du-N, V 4514) et pour la couverture du n° 1 de son Bulletin officiel municipal en 1966.
Le nom d'Etables se rencontre dans les chartes de l'abbaye de Beauport : ecclesiam d'Establa ou de Stabulis (1202), de Estable (1206), avec le titre de paroisse dès 1307 (Anc. év., IV, p. 46, 48, 60, 219 ; Cf. aussi p. 92, n° 3, et p. 157). Cette paroisse constituait un prieuré-cure de l'abbaye de Beauport et appartenait au diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime. Jusqu'au XVIIIème siècle son nom s'est écrit Estable et aussi parfois Estables (dès 1717) ou Etables (dès 1725) (Arch. des C-du-N, 1 H Beauport, carton 71).
Elle élut sa première municipalité au début de 1790 et fut chef-lieu d'un canton depuis cette époque jusqu'en 1801. Le territoire de la commune fut diminué à trois reprises :
1) Par l'ordonnance du 22 août 1821, qui en retrancha le territoire de la nouvelle commune de Binic (en compensation de cette perte, Etables redevint chef-lieu d'un canton) ;
2) Par l'ordonnance du 26 novembre 1823, suivant laquelle le village du Bua a été cédé à Plourhan ;
3) Par la loi du 24 octobre 1849, annexant à Saint-Quay une fraction d'Etables comprenant le Portrieux en partie. Cependant, par la loi du 9 juillet 1852, la partie ouest du territoire cédé à Saint-Quay en 1849 a été rétrocédée à Etables.
Le nom est devenu Etables-sur-Mer par décret du 14 mai 1949. Ce changement est de nature à éviter toute confusion avec les communes d'Etable (Savoie) et d'Etables (Ardèche) et de nombreux lieux-dits.
Les édifices anciens de cette commune sont les suivants :
1) La croix du Calvaire (XVème s.), rue Louais, classée monument historique le 25 janvier 1918 ;
2) L'église Saint-Jean-Baptiste, précédemment Notre-Dame (XIVème s., 1622 bas-côté sud, 1770 choeur, 1788 tour) ;
3) La chapelle Saint-Jacques de la Ville-Durand (XVIIIème s.) ;
4) Le manoir de la Ville-Barré, aujourd'hui ferme ;
5) Le manoir du Sieurne (XVIème, XVIIIème s.), appartenant au Comte de Kersaint-Gilly ;
6) Le manoir des Noës, au Comte de Kerautem ;
7) Le manoir de la Ville-Durand, dit aujourd'hui de Cortemberg.
La commune d'Etables-sur-Mer possède plusieurs sites pittoresques :
1) Le parc de la Belle-Issue (au cadastre : C 11 p), classé le 15 février 1922. Dans ce parc se trouve la mairie, inaugurée le 18 décembre 1921 ;
2) Le site de la chapelle Notre-Dame de l'Espérance (cadastré AC 76-85, 157-158), inscrit le 31 janvier 1964. La chapelle, construite en 1850, est située au-dessus de la falaise du Vauburel, percée de grottes ;
3) Les plages des Godelins et du Moulin.
L'histoire d'Etables-sur-Mer a retenu les événements suivants :
1) Le 17 mai 1769 fut posée la première pierre du choeur de l'église. Le nouveau choeur fut béni le 16 octobre 1770 ;
2) Le 11 janvier 1795, le chevalier de Solilhac et trois autres chouans, venus proclamer l'amnistie, furent faits prisonnier par les soldats de la République à l'Epine-Habet. En représailles une bande de chouans commandée par Philippe enleva le juge de paix et l'agent national d'Etables ainsi que deux officiers municipaux de Lantic ;
3) Le 11 février 1795, les Chouans firent encore une incursion à Etables et y brûlèrent les papiers publics, n'épargnant que les délibérations municipales et l'état civil (Arch. des C-du-N, Lm 5/83) ;
4) Le 4 juillet 1801 une bande de chouans, vêtus d'uniformes de gendarmes, tua le maire d'Etables, l'armurier Lesnard ;
5) Par ordonnance du 5 décembre 1821, la paroisse succursale d'Etables, dépendant précédemment de la cure de Lanvollon, fut érigée en cure. Ce fut le seul cas de création d'une circonscription curiale dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) ;
6) Le 29 septembre 1931 fut consacrée l'église d'Etables après restauration ;
7) Le 19 août 1944 une fosse contenant les corps de deux instituteurs de Plouezec, fusillés par les Allemands, fut découverte à l'Epine-Habet.
Etables a connu plusieurs personnages notables :
1) Olivier le Tardif, né à Etables vers 1601, parti de Honfleur (Calv.) pour la Nouvelle France le 24 mai 1618, arrivé à Tadoussac (comté du Saguenay, au Québec, Canada) le 24 juin 1618. Il fut un des premiers immigrants dans ce pays, un compagnon de Champlain et son interprète de la langue algonquine. Il revint en France avec Champlain en 1630 et retourna en Nouvelle-France en 1632. Le 23 mai 1637 une propriété [Note : Cette propriété fut érigée en châtellenie sous le nom de Coulonge en 1653] lui fut concédée dans la banlieue de Québec. Il mourut en 1665 et fut inhumé le 28 janvier dans l'église de Château-Richer (Sources canadiennes. Voir le Bull. off. Cantonal, n° 3, 1969, p. 2) [Note : Olivier Letardif ou Le Tardif, né vers 1604 de Jehan Tardif et Clémence Houart, à Saint-Brieuc en Bretagne, et mort le 28 janvier 1665, à Château-Richer au Québec. Marié à Barbe Émard (Aymard). Les enfants de cette union: Barbe-Delphine Tardif, 1649-1702, Charles Tardif 1652-1720 et Guillaume Tardif 1655-1730] ;
2) Pierre Robert de la Grandville, baptisé à Saint-Brieuc le 31 janvier 1718, prêtre (1743) chanoine de Prémontré en l'abbaye de Beauport dès 1751, prieur recteur d'étables (1754). Il se dépensa beaucoup pour sa paroisse, sollicitant l'Intendant de Bretagne en sa faveur et faisant faire des travaux à l'église (notamment la construction du choeur). Ayant exprimé en chaire son refus du serment constitutionnel, il fut arrêté et emprisonné à Guingamp où il mourut le 25 janvier 1795. Il fut inhumé dans l'église d'Etables et l'inscription de son tombeau fut apposée sur le mur de l'église vers 1890. Il fut longtemps vénéré comme un saint et invoqué pour guérir les enfants tardant à marcher et les infirmes. Il a une rue à son nom près de l'église depuis 1930 (rue du Prieur Robert) ;
3) Anne-Thérèse Guérin, née à étables le 2 octobre 1798, religieuse de la Providence de Ruillé-sur-Loir (Sarthe) en 1823, fondatrice de la Providence de Sainte-Marie des Bois en 1840 (auj. St-Mary-of-the-Woods, Indiana, E-U), morte à Sainte-Marie des Bois le 14 mai 1856. Le procès de sa béatification a été commencé en 1937 (M-B Brown, The hist. of St. Mary-of-the-Woods - C. Lemarié, Les missionnaires bretons de l'Indiana, t. III, 1973) ;
4) René-Yves Creston, né à Saint-Nazaire (L-Atl.) le 25 octobre 1898. En 1923, il fonda les Seiz-Breur (Les Septs Frères), mouvement artistique d'inspiration bretonne ; ancien élève de l'école des Beaux-Arts de Paris, il participa comme peintre de marine à deux campagnes du Pourquoi Pas ?, le navire du Ct Charcot, en 1933. Pendant la guerre, il fit partie du réseau du Musée de l'Homme et fut arrêté par les Allemands. Chercheur à la section d'anthropologie et d'ethnographie du C N R S depuis 1949, il publia : Les Costumes des populations bretonnes (4 vol., 1953-1959). Conservateur des musées de Saint-Brieuc à partir de 1961, il y développa tout ce qui concerne l'artisanat et la vie domestique. Il mourut le 30 mai 1964, rue du Tertre-Vert à Etables-sur-Mer, oû il habitait depuis treize ans.
(Bulletin d'informations des maires).
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