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LA PAROISSE D'EREAC

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Renseignements ecclésiastiques. — Eréac, cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, dépendait autrefois de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Elle était alors comme maintenant sous le patronage de saint Pierre. D'après le Pouillé de la Bastie, le prince de Condé [Note : Le 20 juillet 1732, M. le Prince de Condé vendit aux sieurs Jean-François et Anne-Nicolas Botherel et Angélique Ferron les terres et châtellenies de Branxian et du Chastelier desquels dépendaient neuf traits de dîmes dont 5 en Eréac] était alors seigneur de la paroisse. La présentation de sa cure était à l'ordinaire.

Le même document nous apprend que le recteur était décimateur pour un tiers et des seigneurs laïques pour le reste. Ces décimateurs étaient à la fin de l'ancien régime : MM. de la Bretonnière pour 603 l. ; M. de Limoellan pour 417 l. ; M. du Chausis pour 60 l. et M. de Langan pour 67 l. (Archives personnelles). Mais à l'époque de la Révolution les dîmes de M. Botherel avaient augmenté de valeur et lui rapportaient 1.100 l. d'après ses baux que nous avons sous les yeux.

En 1790, le recteur d'après sa déclaration, reconnaissait avoir perçu comme revenu : 48 boisseaux de seigle, mesure de Merdrignac, soit 338 l. 12 s. — 66 boisseaux d'avoine, soit 183 l. 3 s. — 90 godets de blé noir, soit 352 l. 23 s. — 120 « faix » de paille de seigle, soit 6 l. — 60 douzaines de gerbes de paille d'avoine, soit 30 l. ; plus 3 l. pour « rejet » des grains, soit au total 912 l. 18 s.

Il lui fallait, selon son dire, déduire de cette somme 149 l. 15 s. comme frais de récolte, payer 48 l. d'impôts et 9 l. par ailleurs, si bel et si bien qu'il ne lui demeurait plus que 694 l. 7 s. de revenu net. Mais le district de Broons revisa son compte et prétendit qu'il lui restait en réalité 716 l. Nous ne savons lesquels avaient raison.

L'église d'Eréac, n'était pas trop bien, selon le Pouillé de la Bastie. En 1769, l'évêque signale qu'il faut « relever son pavé » et se procurer du linge pour la sacristie.

La paroisse d'Eréac possédait deux chapelles domestiques : l'une du Bois-Roulier, non fondée, était incendiée vers 1760 et celle de Coabicor. Pour obéir à l'ordonnance royale du 9 mars 1709, Guy de Langan, seigneur du dit lieu et de Coabicor et daine Mathurine de Saint-Pezran, son épouse, habitant ensemble le manoir de Coabicor, déclaraient que par acte du 23 juin 1701, « pour l'entretien de la messe en ce lieu aux jours de fêtes et dimanches, ainsi que chaque samedi, ils avaient légué la métairie de La Lande, louée 147 l. à cette époque ».

Le Pouillé de la Bastie signale aussi deux chapelles rurales. L'une dite Sainte-Anne-du Chastelier, dans laquelle on devait assurer la messe tous les lundis de chaque mois, possédait un revenu de 7 l. 4 s. Cette chapelle, pauvrement dotée, n'avait pas d'ornements. Elle subsiste toujours.

Quant à celle de Sainte-Marie-du-Bois, mesurant 25 pieds de long sur 20 pieds de large, elle avait été fondée par Yves Lejart le 16 août 1641. Outre sa porte d'entrée, elle possédait une fenêtre sans vitrage, ainsi qu'une petite cloche. Sa toiture était en pierres. Ses propriétés consistaient dans le pré du Pont contenant 18 vergées et 2 vergées à l'occident du pré Masson ; elles furent adjugées pour 2.125 l. à François Bedel, gendarme à Broons, le 26 février 1792, avec le champ au Ray (21 vergées, les Ferrières, le Caillot : 10 vergées, un pré sis à Sainte-Marie-du-Bois contenant 71 cordes et deux autres vergées situées au midi du clos Traversin.

Le 18 mars 1642, écuyer Guy Henry et Jeanne Hervochon, son épouse, avaient fondé la chapellenie de la Rosette ou du Roselet, se desservant dans l'église d'Eréac et lui avaient assuré 63 livres de rentes à perpétuité, destinées à acquitter deux messes par semaine ainsi que les décimes, qui s'élevaient en 1789 à 9 l. 14 s. Ces rentes étaient assises lors de la Révolution sur la maison du Porche, alors réduite à l'état de masure, un champ dit les Grands-Biens et une prairie fauchable sise à la Rambaudaye, lesquels furent achetés le 25 avril 1792 par le gendarme François Bedel. Le champ du Four, contenant 35 vergées, 13 vergées près la Croix-au-Masson et le petit champ du Chatelier, dépendant de la même fondation furent encore adjugés au même à la date indiquée plus haut ; il paya tous ces biens 3.500 l.

Du reste la fabrique d'Eréac était assez riche en 1700. Le Pouillé de la Bastie lui attribue 80 l. de revenu fixe vers 1760, dont 60 l., dit-il, provenant de fondations, une fois les honoraires acquittés, et 18 l. de rentes constituées. La Révolution se chargea de disperser toutes ces fondations au feu des enchères. C'est ainsi que la pièce du Guéhard, sise près Coabicor, contenant 28 vergées, fondation de François Thominiau fut adjugée pour 300 l. à Jean Broussais, du Chastelier, le 27 décembre 1795.

Les Prés-Ronds, contenant 21 vergées, sis au Haut-Jugon, fondation des Murgalies, furent acquis pour 445 l. le 11 avril 1792 à Julien Bouvier laboureur à la Glunais en Eréac. — La pièce du Clos-Guillois, fondation des mêmes et d'Antoine Desbois, contenant 20 vergées, la pièce de la Fondation mesurant 42 cordes, le Feuharnois : 53 cordes, furent vendus le 25 février 1793 à Marc Thominiau, notaire à Eréac pour 2.100 l.

La pièce de la Roche, sise aux Bassières, fondation François Bedel, fut adjugée au même Thominiau le 11 février 1793 pour 155 l. Le Petit-Peroux, dépendant de la fondation de la Rivière, fut soldé le 19 novembre 1793 à Nicolas Bedel pour 55 l. — Les Petites-Vignes : 55 cordes, fondation Julienne Godin, furent acquises pour 121 l. le 18 novembre 1793 par Pierre Kersanté. La pièce du Grand-Gulhard, propriété de la fabrique d'Eréac, fut adjugée le 18 messidor an VII (6 juillet 1799), au dinannais Delangan-Coubier. Le Clos-Macé, 27 vergées et le Grand-Rebours, même contenance, autres propriétés de la même fabrique, avaient déjà été liquidées pour 709 l. le 29 juillet 1793 à Julien Bedel, marchand et officier public au bourg d'Eréac.

Le 4 mai 1794, on inventoriait à la sacristie d'Eréac avant de procéder à leur vente, 10 dalmatiques, 15 chasubles, 4 chapes, une bannière, une cloche brisée en 25 morceaux en voulant la descendre, une lampe, une croix, un bénitier et 6 chandeliers en cuivre, le bassin des fonts baptismaux en plomb.

Sous l'ancien régime, Eréac était joint pour les prédications des stations avec Plumaugat. Il possédait une confrérie du Saint-Rosaire sans aucun revenu fixe. Ses jours d'adorations étaient fixés aux 6 et 7 avril de chaque année.

Les révolutionnaires avaient jugé devoir conserver cette localité comme centre paroissial.

(A. Lemasson).

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