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LE CLERGE D'EREAC

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CLERGÉ.FRANÇOIS-TOUSSAINT HUET, recteur, né au village de la Massonnais en Corseul, le 3 décembre 1735, de Julien et de Françoise Merdrignac, étudia à Dinan et reçut la prêtrise le 19 février 1761.

Nommé curé d'office de Lanrelas le 17 février 1774 lors des mésaventures de l'abbé Goron, recteur en exercice, il fut pourvu du rectorat de cette paroisse le 25 octobre suivant et s'en démit le 20 octobre 1775.

On récompensa l'abbé Huet en lui accordant le 9 mai 1777 le rectorat de Pleurtuit qu'il permuta le 11 septembre de l'année suivante avec celui d'Eréac que M. Jules-Servan-Julien Gallet avait obtenu au concours le 18 février 1778.

Nous doutons que l'abbé Huet fut au mieux avec ses paroissiens, si l'on en juge par la teneur de la délibération suivante, prise le 2 février 1789, par les habitants d'Eréac réunis en corps politique : « Comme notre recteur envahit toutes les terres adjacentes, son presbytère qu'il tient en ferme ainsi que les dîmes des seigneurs, même en laboure comme un fermier, en conséquence tire le pain de la main de ses pauvres voisins, qui ne peuvent avoir de vache, n'ayant pas où les mener ; le pain sec est leur seule nourriture. Nous demandons qu'il lui soit fait défense de mener plus d'un jour de labour en tout et d'être fermier des seigneurs. Son casuel et ses dîmes sont plus que suffisants pour nourrir deux bénéfices et leurs gens » [Note : Sée et Lesort : Les Cahiers de Doléances de la Sénéchaussée de Rennes, op. cit., III, p. 277]. Il ne faut cependant pas prendre absolument ces dires au pied de la lettre, car. en 1790, le recteur d'Eréac déclarait seulement 900 livres de revenu avec 183 livres de charges. En tout cas, si l'abbé Huet était intéressé plus que de raison, il ne sacrifia pas son devoir pour conserver son poste et refusa de s'assermenter le 24 mars 1791 ainsi que l'abbé Le Coq, son vicaire (Archives C.-du-N., Lm 5, 11). Le 12 juin 1791, il refusa de lire la lettre pastorale de Jacob (Lm 5, 15). Obligé de s'exiler après la loi du 26 août 1792, M. Huet fit viser à Broons le 18 septembre de cette année un passeport pour se réfugier à Jersey en qualité d'ex-fonctionnaire public insermenté. Nous y relevons le signalement suivant « taille 5 pieds 1 pouce, cheveux gris couverts d'une perruque, sourcils bruns et peu chargés, nez petit et allongé, bouche petite, menton court et plat, front rond et rubicond, visage comme ci-dessus, barbe grise ».

Nous ignorons combien de temps M. Huet séjourna à Jersey et l'époque de son retour en France. Il vivait à Eréac en 1800 et mourut dans cette paroisse le 17 novembre de cette année, âgé de 66 ans.

YVES LECOQ, vicaire, né à Saint-Maden le 30 mai 1749 de Me Jean et d'Hélène Salomon, était frère de l'abbé Jean-Louis Lecoq dont nous parlons par ailleurs. Il reçut la tonsure le 16 septembre 1767, après avoir fait son cours au collège de Dinan, où il achevait sa cinquième en 1762. Cet ecclésiastique mérita la note assez bien à ses deux examens de séminaire et fut ordonné prêtre le 18 septembre 1773. Nommé vicaire d'Eréac, où il signe pour la première fois le 6 octobre 1787, nous avons vu qu'il adopta la ligne de conduite de son recteur vis-à-vis de la Constitution Civile. Il fit viser à Broons le même jour que lui son passeport pour se déporter à Jersey. Nous reproduisons son signalement tel qu'il figure sur cette pièce : « 5 pieds 2 pouces, cheveux et sourcils blonds, yeus bleus, nez moyen, bouche moyenne, front haut et rond, barbe jaune ».

Revenu de l'exil aux environs de messidor an V (juin-juillet 1797), M. Lecoq fit du ministère caché à Eréac. En 1800, il avait ainsi que son recteur, repris l'exercice du culte public. L'enquête de Boullé lui donne 53 ans et le note comme insermenté déporté. A la réorganisation des paroisses, M. Lecoq fut nommé le 16 janvier 1804, recteur d'Eréac, laquelle faisait alors partie du canton de Merdrignac. Il y mourut en fonctions le 15 avril 1814, âgé de 65 ans.

Sur le ministère de M. Lecoq à Eréac durant la Révolution, cf. Le Diocèse de Saint-Brieuc, op. cit., t. 1er, p. 63. — MM. Richard et Huguet, firent aussi du ministère à Eréac au début de 1796.

Le successeur de M. Lecoq fut M. JEAN CHAPEL, dont nous avons parlé à  l'article Saint-Juvat dont il était originaire.

Etait originaire d'Eréac en 790, M. JEAN-FRANÇOIS DOUARD né dans cette localité le 10 janvier 1755, lequel après avoir fait d'assez médiocres études théologiques qui le firent différer pour son sous-diaconat, reçut la prêtrise le 19 décembre 1780.

Nous trouvons l'abbé Douard vicaire à Saint-Pern en 1787. En 1790, il était vicaire à Gaël. Comme tel, il refusa non seulement de s'assermenter, mais même le 23 janvier 1791, de donner lecture du texte de cette loi schismatique. Obligé par suite de s'éloigner de sa paroisse, il se réfugia à Eréac, où il prit un passeport pour Jersey le 16 septembre 1792. Voici le signalement de ce prêtre tel qu'il figure sur cette pièce : « 5 pieds 3 pouces, cheveux et sourcils châtains, yeux bruns à fleur de tête, nez gros, bouche moyenne, front bien dégagé, visage uni et vermeil avec une légère cicatrice sur la joue gauche, barbe noire ». M. Douard figure sur les registres de Mgr de Cheylus comme ayant reçu des secours à Jersey depuis septembre 1797 jusqu'au 1er août 1799, date de sa mort.

 

CLERGÉ CONSTITUTIONNEL. — Le 2 octobre 1793, l'évêque Jacob, envoya des lettres de curé provisoire pour Eréac à un sieur JEAN JOUANNY que nous ne connaissons pas autrement. Le 8 août 1794, les administrateurs du district de Broons lui donnaient les notes suivantes : « 50 ans, ex-vicaire, ancien aumônier, âgé, infirme, tranquille et patriote. A remis ses lettres de prêtrise à la municipalité d'Eréac. N'est pas marié ». Nous ignorons d'où venait ce personnage, ni ce qu'il advint de lui dans la suite.

(A. Lemasson).

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