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ENCLOS PAROISSIAL DE SIZUN

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L'enclos paroissial est un ensemble architectural typiquement breton. Situé au centre du bourg, l'enclos paroissial est un domaine considéré comme sacré par les bretons. L'enclos typique est constitué de quatre éléments indissociables : l'entrée monumentale, le calvaire, l'ossuaire et l'église (parfois entourée du cimetière). L'existence des enclos paroissiaux est liée à une histoire : celle de la prospérité économique de la Bretagne aux XVIème et XVIIème siècles.

 Enclos paroissial de Sizun 

La PORTE TRIOMPHALE : Le monument qui frappe l'attention de tous les visiteurs de l'enclos paroissial, c'est l'Arc de Triomphe. Il donnait accès au cimetière qui autrefois était situé autour de l'Eglise. On dit que c'est le plus beau du genre en Bretagne, il est certainement le plus important. Très représentatif de l'art de la Renaissance, il a deux façades semblables. Son développement complet est de 14,5 m. et est formé de trois arcades séparées par des colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens. 

La partie centrale est surmontée d'un calvaire et on pouvait y célébrer la messe en plein air. Un escalier de pierre permettait d'accéder à la galerie supérieur, il a été enlevé lors de l'élargissement de la route adjacente. Sa construction est située autour des années 1588-1590.

 

— L'OSSUAIRE est situé dans la partie ouest du cimetière, façade ouverte sur l'Orient. Cette façade fait la particularité de l'Ossuaire de SIZUN. Elle est divisée en trois registres que viennent couper la porte et le fronton triangulaire orné des armes de la famille de Rohan. 

Le registre inférieur comporte des pierres en granit jaune alvéolé ; celui du milieu, une série de fenêtres en plein cintre, séparées par des pilastres à gaines, avec la particularité pour l'un d'entr'eux : la représentation de la femme au rouleau dont c'est le seul habillement ; sur l'avant-dernier est gravée la date de 1585.

Le troisième registre est formé par une longue suite de douze niches, séparées par des pilastres doriques cannelés, dans lesquelles sont placées les statues des douze Apôtres : Pierre (Clefs), André (croix en x), Jacques le Majeur (coquille), Jean (coupe), Jacques le Mineur (bâton), Matthias (bâton pastoral), Philippe (croix), Barthélémy (coutelas), Matthieu (balance), Simon (scie), Jude (glaive), Thomas (équerre). Les Apôtres sont drapés par une phrase du Credo. 

La porte d'entrée à l'Ossuaire est formée de deux colonnes cannelées, coiffée de chapiteaux corinthiens écourtés, lesquels portent un entablement et un fronton triangulaire. En haut de ce fronton, au-dessus des armes des Rohan est inscrite la date de 1588 ; s'y trouve également une petite statuette de Saint-Suliau, tenant toujours ses houssines ou petites baguettes. Dans les triangles extérieurs se trouvent deux franciscains : Saint-François d'Assise montrant ses stigmates et un deuxième tenant un ciboire ou calice. Deux inscriptions sont inscrites : Memento Mori -"Souviens-toi qu'il faut mourir", et "Vous nos enfants qui par ici passés, souvenez-vous que nous sommes trépassés"

En tête de la série des Apôtres, au contrefort sud-est se trouve la statue de Saint-Suliau représenté en chasuble antique. 

Regardant vers la place, à l'angle formé avec l'Arc de Triomphe se trouve une sirène portant comme des traces d'algues marines. 

A l'origine, l'Ossuaire servait à recevoir les restes des morts relevés des tombes, lorsqu'on procédait à une nouvelle inhumation. A cette époque plus récente, on y déposait les morts avant les obsèques pour une dernière veillée funèbre. Actuellement, l'Ossuaire est un lieu d'accueil pour les visiteurs, d'exposition d'un intérieur breton, de divers objets et vêtements d'autrefois. Des statues, venant de lieux différents, y sont aussi exposées. 

 

Le CLOCHER : Ce clocher repose sur quatre piliers et ne comporte pas de fondation. C'est l'un des derniers grands clochers à flèche de l'école bretonne. La tour haute de 24 mètres ne comporte pas de contrefort d'angle mais de simples pilastres qui montent jusqu'à la galerie en encorbellement. Sur la plate-forme, une merveilleuse flèche octogonale haute de 30 mètres : dans les angles, des clochetons qui passent du plan carré au plan octogonal évitant à la flèche centrale de paraître trop grêle. Deux dates sont portées sur la tour : 1728 et 1735. 

 

En faisant le tour de l'EGLISE : il faut regarder, tantôt en haut, tantôt à hauteur du visage. En haut, nous trouvons plusieurs représentations d'animaux, certains grimaçant ; à hauteur du visage nous voyons la petite porte qui donne accès à l'Eglise, une très belle porte ornée d'un fronton, avec le visage dit du philosophe ; des oiseaux et des petits personnages fond les vendanges dans une guirlande de vigne. 

En haut, il faut regarder le chevet du choeur, avec ses sept pigeons surmontés de lanternons et ornés d'une somptueuse décoration. A hauteur du visage, une frise mystérieuse court au long de ce chevet polygonal. Elle pique la curiosité, mais garde son mystère.

 

— La SACRISTIE : Reliée au choeur par une voûte de pierre, la sacristie complète harmonieusement l'enclos. Son plan est octogonal, sa façade classique est ornée de pilastres et de panneaux qui trahissent l'imitation d'une boiserie. La toiture carénée en ardoises des Monts d'Arré ajoute une note élégante à cet édifice.

 

INTERIEUR DE L'EGLISE : Prenez le temps de contempler le Maître-Autel et son retable, laissez-vous imprégner par la douceur, la tendresse de cette réalisation, la finesse des colonnettes, l'expression des visages de Marie, Joseph, l'enfant, des personnages de Pierre et Paul de chaque côté du tabernacle, les Evangélistes accompagnés de leur symbole (boeuf, lion, enfant et aigle). 

Que votre regard monte de l'agneau du tabernacle, en passant par les trois représentations différentes de Jésus, la colombe, vers le Ressuscité qui, par un geste large des bras et des mains, vous invite à monter avec lui. 

Au-dessus de Joseph et l'enfant, la statue de Saint-Suliau, le Saint Patron de la Paroisse. De l'autre côté à la même hauteur, vous avez reconnu la vierge et l'enfant, une parmi beaucoup d'autres que vous pouvez admirer dans les diverses églises de la région, même les plus petites. 

Après ce temps de silence et de contemplation vous serez plus disponible pour vous déplacer d'un rétable à l'autre : 

A gauche dans le choeur le retable de Saint-Augustin, à qui un enfant fait comprendre qu'il est plus facile de mettre la mer dans un trou creusé dans le sable que de comprendre le mystère de la Sainte Trinité. Au sommet, une statue de Jésus portant le monde et qui a le visage tourné vers le Maître-Autel. Ce retable est le seul qui soit en pierre calcaire de Laval, les autres sont en chêne. 

A droite, le retable du Baptême de Jésus. Sous votre regard, une statue de Saint-Yves (Pilier gauche à l'entrée du choeur). Auprès du retable Saint-Pierre et en face Saint-Guillaume. Au pilier droit, Saint-Maudetz.

A gauche, dans le choeur la bannière de Saint-Suliau, restaurée en 1993. 

La chaire à prêcher est l'oeuvre du sculpteur Y. CEVAER, en 1784. 

La sablière c'est la partie en bois au sommet des murs de la nef, elle est ornée de masques et de cornes d'abondance : sans doute que certains visages sont la représentation des personnages du temps de la réalisation. Dans les angles, selon une tradition de l'art du pays de l'Elorn, les anges tiennent les instruments de la Passion. 

Le retable du Rosaire, dans le transept-sud, est de la fin du XVIIème siècle (1668), c'est l'oeuvre du sculpteur Jean BERTHOULOUX, installé un temps à Morlaix puis à Brest. Le plus remarquable de ce retable sont les colonnes roses qui encadrent le tableau du Rosaire. Elles sont ciselées de rinceaux de vigne où s'ébattent personnages et animaux. Les statues sont celles de Saint-Dominique et Sainte-Catherine de Sienne. Dans la partie supérieure du retable, il y a une très belle statue de la Vierge à l'enfant, encadrée par deux anges habillés à la manière du grand siècle. Louis XIV portait la même perruque et en gros le même habit de fête : un clin d'oeil de l'artiste aux puissants du temps. 

A l'opposé de ce retable, dans ce même transept, la plus ancienne statue de Saint-Suliau, d'époque gothique, polychrome : à remarquer les plis de la chasuble. 

Le retable du transept-nord, dit des agonisants : deux colonnes torses très sobres encadrent un tableau qui représente la mort d'un fidèle en présence de Dom Michel LE NOBLETZ, célèbre missionnaire breton du XVIIème siècle : de chaque côté les statues de Saint-Pierre et Saint-Paul, d'inspiration flamande, sont des plus admirables, sans oublier celle de Saint-Joseph, au sommet. 

A l'angle près de la petite fenêtre se trouve encore une représentation de Saint-Suliau, légèrement inclinée tenant dans ses mains un petit faisceau de branches, symbole de ce Saint. 

L'orgue de SIZUN. L'oeuvre est de Thomas DALLAM, fils aîné de Robert, né vers 1630. Il vécut à Sizun de 1682 à 1684. Il avait composé un orgue qui devait avoir 23 jeux. En 1750, l'orgue fut foudroyé et mal réparé par le Sieur Tribuot, facteur d'Orgue Royal, comme en témoigne un procès qui lui fut intenté. Vers 1850, un facteur d'Orgue, alsacien, du nom de HEYER, installé à Quimper, a reconstruit l'orgue, qui avait été réparé tant bien que mal par un dénommé MEAR, en lui donnant une facture romantique ; par manque de crédit le positif fut vidé de ses tuyaux. En 1968, il restait à l'orgue, 9 jeux et un clavier, le tout en très mauvais état. La mise en route de la restauration est due à l'esprit d'entreprise et à la persévérance de l'Abbé BROC'H, alors curé de Sizun. C'est en 1971, que le facteur d'orgue Jean RENAUD, de Nantes, l'a relevé en facture classique avec 10 jeux au Grand Orgue, 7 au positif et 3 au pédalier. Ce bel instrument est apprécié lors des concerts des "JEUDIS de SIZUN", en juillet et août.

Pour les connaisseurs de l'orgue

Grand Orgue : Bourdon 16 - Montre 8 - Prestant 4 - Flûte à cheminée 4 - Doublette 2 - Plein Jeu 4 rangs - Trompette 8 - Clairon 4 - Cornet 5 rangs

Positif : Bourdon 8 - Principal 4 - Nazard 2 2/3 - Quarte 2 - Tierce 1 1/3 - Cymbale 4 rangs - Cromorne 8

Pédale : Soubasse 16 - Basse 8 - Flûte 4 - Transmission des claviers mécaniques - Tirage des jeux électriques avec double registration.

 

La VITRINE : Les objets et vêtements liturgiques présentés dans cette vitrine ne sont pas des pièces de musée. Cette présentation permet à tous d'admirer des oeuvres qui font partie du patrimoine de la paroisse de SIZUN et de celle de SAINT-ELOY. A l'occasion des pardons, calices, ciboire, buste de Saint-Suliau, statue de la Vierge, prennent leur place dans la fête. 

Les pièces les plus remarquables : 

- Buste-reliquaire de Saint-Suliau : les reliques sont encastrées dans la tête. Il est en argent massif, il a été réalisé dans l'atelier morlaisien de François LAPOUS. Il porte l'inscription "pour servir à Monsieur S. Ciliau - Paroisse de Sizun -Fait en l'An 1625"

- La statue de la Vierge à l'enfant, en argent massif, XVIIème siècle. 

- Un calice (1660) oeuvre de DANIEL, Maître orfèvre à Saint-Pol-de-Léon, en argent doré, offert par Sieur Pouliquen, Confrèrie du Rosaire. 

- Un ciboire en argent doré (1780) poinçon J. M. Febvrier. 

- Le calice de Saint-Eloy (XVIème siècle) en argent doré. 

 

L'Eglise reconstruite et agrandie. Les quatre piliers centraux sont les traces de l'ancienne église qui fut reconstruite et agrandie au cours du XVIIème siècle : 

- le porche porte la date de 1514, de la même époque la fenêtre à galbe placée à gauche de ce porche et décorée d'un lion et d'un griffon, 

- l'édifice a une disposition très curieuse grâce à ses deux vastes transepts, dont les colonnes et les arcades accusent une construction très particulière et des remaniements hardis. Ces travaux ont été réalisés entre 1638 et 1644, 

- sur un pilier de la nef, un tableau de Sainte-Genive (Geneviève). Ce panneau faisait-il partie d'un triptyque ? 

- la cuve baptismale en granit est datée de 1679, surmontée d'un baldaquin porté par huit colonnettes dont quatre lisses et quatre ornementées, 

- l'armoire à bannières.

 

 

enclos paroissial de Sizun

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Porte triomphale

L'entrée de l'enclos de Sizun

 
   

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L'enclos paroissial

Sculpture de la porte triomphale : femme-serpent
   

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La chapelle-ossuaire

L'entrée de l'église

   

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Le choeur de l'église (maître-autel du XVIIème siècle)

Notre-Dame de Lourdes

   

enclos paroissial de Sizun

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Le retable du Rosaire (1655)

Le retable du baptême de Jésus

   

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Le retable dit des agonisants

 
   

enclos paroissial de Sizun

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Le retable de la Trinité

La chaire (1784)

   

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Orgues + buffet

Le confessional

   

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Les fonds baptismaux

 
   

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Les sablières

Descente de croix située dans l'enclos

   

Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur la commune de Sizun voir Histoire, Monuments, Noblesse de la commune de Sizun)

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