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EGLISE ET CHAPELLES DE PLOUARET

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L'église fut bâtie à la fin du XIVe siècle par l'ordre hospitalier des chevaliers Saint-Jean de Jérusalem, qui avaient leur monastère à Prat-Lédan. Cet ordre des "prêtres-chevaliers" fut fondé en Terre-Sainte après la conquête de Jérusalem par les croisés de Godefroy de Bouillon. Ils possédaient un vêtement noir ornée d'une croix pattée blanche posée sur la poitrine du côté coeur.

Le chevet de l’église de Plouaret est, sans contredit, un véritable bijou de notre architecture religieuse. Sa grande verrière, si nous exceptons une fenêtre de chapelle méridionale de la cathédrale de Saint-Brieux, est la plus belle du diocèse. Le rayonnant se mêlant si gracieusement au flamboyant, dans sa magnifique rose, nous porte à croire que cette fenêtre, ainsi que ses jumelles, sont du commencement du XVe siècle. La chapelle de Keranrais, formant comme une sorte de transept, au nord de l’église, porte la date de 1500.

La tour ne nous semble pas bâtie d’un seul jet. Le soubassement paraît appartenir au XVIe siècle. Les autres reprises de travaux sont plus récentes, du XVIIe siècle probablement, sauf les parapets, qui sont encore relativement plus modernes.

L’élégante chapelle de Sainte-Barbe, située au bourg, à quelques mètres, à l’ouest, de la tour, est aussi du XVIe siècle. Sa maîtresse vitre, à meneaux arrondis, nous donne cette conviction.

Les Keramborgne étaient fondateurs et patrons de cette chapelle de l’église de Plouaret, à cause de leurs terres de la Haie-Keramborgne. Les armes de cette maison et celles des Belles-Isle se voient encore sur la porte de la chapelle de Sainte-Barbe. Dès 1547, les Belles-Isle étaient seigneurs de Keramborgne, par suite d’une alliance avec cette dernière famille. Une alliance entre l’héritière de Belle-Isle et les Perrien, transmit plus tard cette seigneurie aux Perrien. Il va sans dire que nous ne voulons parler ici que de la seigneurie proche, car la seigneurie lige et souveraine de ces monuments, de tout le bourg, de toute la ville du Vieux-Marché et de toute la paroisse de Plouaret, appartenait au seigneur du Vieux-Marché.

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Des anciennes chapelles de Plouaret

On pourrait peut-être citer la paroisse de Plouaret comme la patrie chérie du vandalisme moderne dans l’ancien diocèse de Tréguier ; au moins serait-il difficile de trouver, dans la même localité, autant d’exemples de monuments religieux détruits ou mutilés par le seul plaisir de faire la guerre à l’art chrétien et à la foi de nos pères.

L’église paroissiale, très beau vaisseau gothique à triple nef, a été indignement abîmée, il y a quelques années. La colonnade de la grande nef, dont le chevet est à lui seul un véritable monument, a été remaniée dans le genre le plus repoussant de notre architecture païenne et classique. La porte de procession, jadis du plus pur et du plus riche gothique, a été défoncée, détruite et remplacée par une sorte de porte cochère d’un bien mauvais goût. Au dessus de cette nouvelle entrée de la maison de Dieu et sans doute pour sa plus grande gloire, se voit un pauvre fronton grec et, nous semble-t-il, les noms des destructeurs et des restaurateurs.

Le chevet de cette église, de la plus belle architecture de transition, entre le XVe et le XIVe siècle, a été enluminé exactement avec les couleurs qui embellissent nos cuisines et nos cabarets.

Une vingtaine de chapelles s’élevant solitaires et cachées presqu’à tous les yeux, souvent loin de toute grand’route, dans un désert où la fois seule pouvait faire surgir tant de monuments du plus pur et du plus riche art chrétien, ont été démolies, mutilées, et impitoyablement détruites, si bien qu’aujourd’hui, à peine en trouve-t-on encore quelques vestiges.

A l’appui de notre allégation, nous devons apporter ici nos preuves avec nous, en donnant la nomenclature complète des anciennes chapelles de Plouaret.

1° Au Vieux-Marché, la chapelle de Notre Dame-de-Consolation ;

2° Dans l’enceinte murale du château du même lieu, la chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours ;

3° Près du Vieux-Marché, la chapelle de Saint-Herbion ou Herbot (près du Quinquis), abbé du monastère de l’Ile d’Aindre, près de Nantes. Ce saint est honoré, comme patron, dans plusieurs églises de Bretagne et à Rouen dans une église voisine de la cathédrale. Il vivait en 600 et était d’origine allemande ;

Saint-Fiacre ;

Sainte-Anne ;

Saint-Jacques ;

Notre-Dame-de-Kervoulvc’h, près Run-ar-Kervoulc’h ;

Saint-Nicolas  (convenant Vilin);

Saint-Michel ;

10° Les Sept-Saints ;

11° Saint-Yves. La chapelle de Saint-Yves était un monument de l’importance architectonique d’une belle et coquette église paroissiale. Elle se trouvait dans le fief de Kermaben et non loin du manoir de ce nom. Les pierres de granit qui ont servi à la construction de la mairie de Plouaret proviennent des décombres et ruines de cette ancienne Chapelle ;

12° Saint-Ignace (section de Toul an Hay);

13° Saint-Yvy (à Loc Yvy). Les ruines de cette chapelle doivent être utilisées dans la construction de la nouvelle église du Vieux-Marché. Au moins dans l’exécution de ce projet, la pierre primitivement consacrée à Dieu sera de nouveau affectée à une destination religieuse et ne subira aucune profanation ;

14° Saint-Pabu (Kerdoualen) ou Saint-Tugdual, évêque de Cozgeodet et de Tréguier ;

16° Saint-Jean. Le dernier débris qui en reste, c’est une fontaine monumentale. Cette chapelle, avec quelques terres du voisinage, appartenait d’abord aux Templiers, puis aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il est probable que ces terres avaient été données au Paraclet par Pierre de Keramborgne, seigneur dudit lieu et commandeur du Paraclet et de la Feuillée, en 1463.

17° Saint-Gilles ;

18° Saint-Pierre, près de Guernaham ;

19° La Trinité (section de Coat-Morvan);

20° Saint-Maudez ;

21° Sainte-Barbe ;

22° Notre-Dame-des-Neiges (à Guernachanay);

23° Sainte Agnès (Keravézan);

24° Saint-Julien ;

Nous ne comprenons pas dans cette nomenclature, les chapelles domestiques des manoirs de Plouaret.

Durant la Révolution, beaucoup de ces chapelles ne trouvèrent pas d’acquéreurs: les chapelles de Saint-Herbot, Saint-Yves et Bon-Secours furent achetées par Aimable Le Roy, du Vieux-Marché. La chapelle des Sept-Saints par Jean Le Coz de Lannion. La chapelle de Saint-Ignace par Françoise Chauvin de Lannion. La chapelle Saint-Jean par Yves-Marie Le Morvan, cultivateur.

Cinq chapelles seulement sur vingt quatre sont encore désservies. Ce sont les Sept-Saints, Notre dame de Consolation, Saint Nicolas, Saint Maudez et Sainte Barbe.  

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