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CAHIER DE DOLÉANCES DE DIRINON EN 1789

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La paroisse de Dirinon avait deux trèves : Saint-Urbain et Trévarn. Saint-Urbain a été érigé en commune. Le petit hameau de Trévarn est en Saint-Urbain.

Subdélégation de Landerneau. — District de Landerneau, arrondissement de Brest ; Dirinon est au canton de Landerneau, Saint-Urbain au canton de Daoulas.
POPULATION. — Le procès-verbal indique 25 feux. Il s'agit évidemment de feux de fouages. 1.600 habitants y compris ceux de Saint-Urbain et de Trévarn, ses trèves. (OGÉE). — 377 feux et 1.631 habitants en 1800 (y compris Saint-Urbain).
CAPITATION. – 337 cotes (3 l. et au-dessous : 117 ; au-dessus : 220). Total : 2.470 l. 9 s. 1 d. (capitation, 1.686 l., 21 deniers p. l, 147 l. ; milice, 224 l. casernement, 412 l.).
L'article 4 du cahier donne, pour les fouages et la capitation, un total de 3.551 l.
CAPITATION NOBLE EN 1788. — Mme de Goesbriand mère, demeurant à Dôle, 40 l. ; M. de Goesbriand, 20 l. ; MM. ses cadets, 9 l. ; du Lescoat, capitaine au régiment de Vannes, 24 l. ; Mlle du Lescoat, 1 l. ; M. du Boisguehennec, officier au régiment de Beauce, 6 l. ; Mlle du Boisguehennec, 3 l. ; Mlle Le Veyer du Buzidou à Brest, 3 l. ; Mme du Buzidou, veuve du chevalier, 3 l. ; M. de Flotte, capitaine de vaisseau, 55 l.
VINGTIÈMES. — 3.164 l. 10 s.
FOUAGES. — 25 feux 1/3. — Total : 863 l. dont 503 l. 5 s. 1 d. pour f ext.
CORVÉE. — Route Landerneau-Le Faou, 1.270 toises. Dist. 4 km 3. Cap. 1.911 l. — Son territoire, coupé de plusieurs vallons, renferme des terres labourables assez fertiles en grains et pâturages, beaucoup de landes et un bois taillis d'environ une lieue de circuit. (OGÉE).
RECTEUR. — Le Gac du Quistillic, 1.240 l. — Décimes : R. 56 l. F. 87 l. — Dîmes à l'abbaye de Daoulas.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 7 avril, au lieu ordinaire des délibérations, « par devant Jean Le Bris, greffier des délibérations, en l'absence de M. le juge de cette juridiction, prévenu de s'y trouver ». — Comparants : François Diverrès de Kerguelen, René Le Billant de Lesquivit, Martin Lamendour de Kergleuniec, Ollivier Muzelec du Vervian, Yves Le Gall de Kerliesec, Yves Segalen de Kerhervé, François Juséo de Reunagroas, François Lorzou du Bacon, Jean Rochongar du Rouat, Jérôme Madec de Poullescadec, Michel Le Gall de Keryven, Jean Quillien de Bodron, Ollivier Kerneis de Kersulec, Guillaume Kervella de Camblan, Noël Le Maout du Busidou, Claude Le Ster (voir la note 1 qui suit) de Kersimon, Guillaume Jan de Saint-Urbain, François Guennecadec de l'Ile, Corentin Maguet de Kerlaouenan, Jacques Lorsil de Lannusel, François Quemener de Kerverot, Marc Kerdoncuff (voir la note 1 qui suit) de Kerverot, Pierre Le Derrien de Kerderrien, Nicolas Chaoven de Stangmeur, Goulven Dantec du même lieu ; Ollivier Gourvès de Kergavarec, Pierre Tromeur du Squivit, Pierre Madec et Francois Kervella de Trévarn. — Députés : Francois Le Guen de Kerarmelenec et Henri Le Roux de Kerdostin (voir la note 2 qui suit).

Note 1 : Claude Le Ster et Marc Kerdoncutf furent électeurs du canton d'Irvillac, aux assemblées du département et du district de Landerneau en 1790.

Note 2 : Dirinon avait plus de 300 feux. Il semble qu'en vertu des instructions données pour la convocation, la paroisse aurait eu droit à quatre députés.

Cahier de doléances, plaintes et remontrances des habitants en général de la paroisse de Dirinon, évêché de Quimper, en Bretagne.

Le roi qui ne cherche qu'à manifester à son peuple sa bienfaisance a ordonné, par son édit du 24 janvier et son règlement du 16 mars, que les habitants de la campagne, les cultivateurs, dans toutes les paroisses de son royaume [dresseraient] un état des représentations, des plaintes et des doléances et que Sa Majesté les écouterait très favorablement. Dans cette pleine et entière confiance, les suppliants ont l'honneur de remontrer très humblement :

1° — Que, depuis 40 ans environ, ils passent les moments les plus précieux de l'année à réparer les grands chemins et pour tout salaire et récompense, si quelque tâche se trouve très peu dérangée, on est sûr de garnison (voir la note qui suit).

Note : La garnison est très impopulaire. C'est un moyen de contraindre les corvoyeurs « mutins ou paresseux » à l'exécution de leurs tâches ou au paiement des amendes encourues. « Les garnisaires sont des cavaliers de la maréchausée, ou des invalides qu'on envoie loger chez les corvoyeurs ou les trésoriers et marguilliers récalcitrants, jusqu'au moment où ceux-ci se décident à verser leur amende. Chaque cavalier a droit, par jour, au pot et eu feu, plus à 3 livres ; l'invalide ne touche que 30 sols » (LETACONNOUX, op. cit., p, chap. II).

2° — Que souvent ils sont dans le cas d’aller à Morlaix et à bien d'autres pour des charrois des troupes, bagages, etc..., villes distantes de dix lieues du bas de la paroisse. Et la moitié du temps, la charge pèse un grand tiers au delà du taux de l’ordonnance, de sorte que les voitures se trouvent ordinairement rompues et, si on se [plaint], on est toujours maltraité : même dans un voyage l’on avait tué des chevaux (voir la note qui suit).

Note : « Une ordonnance de 1768 défend aux troupes d’exiger plus d’une charrette de 1.500 l. par 100 hommes, interdit aux soldats de surmener les chevaux, de maltraiter les charretiers et recommande aux officiers de mainteir une stricte discipline » (SÉE, op. cit., p. 347).

3°. — Que tous les ans ils se voient, par le sort, privés de leurs meilleurs cultivateurs, dans le temps qu'il ne manque pas des volontaires qui s'offrent à prix d'argent.

4° — Que les fouages et la capitation de cette paroisse montent à la somme de 3.551 livres 8 sols 6 deniers ; que la dite somme [soit] répartie sur tous ordres de l'Etat.

5° — Exemption des droits de moulins et de toutes les corvées qui sont dues.

6° — Qu'on ait les eaux-de-vie au même prix que les nobles.

7° — Que les procès soient jugés en un an, tout au plus tard.

8° — Ils demandent un règlement de la justice pour être déposé au coffre-fort des archives.

9° — Qu'on ait à nommer quatre des délibérants les plus éclairés pour estimer les dommages faits par les bestiaux et autres plaintes de dégradations, laquelle justice sera faite dans huit jours.

François Kervella, P. Derrien, Corentin Maguet, F. Quemener, Jean Rochongar, Ollivier Gourvès, Yves Cann, Corentin Cohat, François Le Guen, H. Roux, Marc Kerdoncuff, Jean Billand, Pierre Tromeur, François Caro, René Kervella, A. Morvan, Guillaume Bourhis, Jean Bot, Goulven Le Dantec, Jérôme Madec, Michel Jan, N. Jaouen, Yves Salaün, François Mével, François Douin, F. Liorzou, Yves Diverrès, Jean Le Bris, greffier de la présente délibération et trois signatures illisibles.

(H. E. Sée).

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