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Prêtres et Clergé de Dinan vers 1790-1802

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Articles communs aux deux paroisses de Dinan : les paroisses de Saint-Malo et Saint-Sauveur. 

Prêtres de Choeur

Ils étaient six dans chacune des paroisses, mais nous ne connaissons qu'imparfaitement leurs noms. Parmi ceux de l'église Saint-Malo, citons : MM. GEORGES TOSTIVINT, GEORGES GUIGNARD, PIERRE SOTINEL, FRANCOIS-JEAN HENRY.

Parmi ceux de l'église Saint-Sauveur, nous nommerons seulement JOSEPH-MARIE REGEARD, né à Trévérien le 7 mai 1748, du mariage d'Olivier et d'Anne Chesnel, lequel nous trouvons dès 1774 officier de choeur à Saint-Sauveur. D'après son dossier, conservé au contentieux des prêtres, série Q, aux Archives des Côtes-d'Armor, cet ecclésiastique aurait passé toute la Révolution caché à Saint-Malo, rue de la Harpe, chez une dame Avice, puis rue du Pressoir, chez un M. Baudry. Voici son signalement tel que nous l'a fourni une des pièces précitées : « taille 1 m. 76, cheveux et sourcils gris, yeux bleus, nez aquilin, bouche moyenne, menton rond, front moyen, visage ovale et coloré ».

Il nous semble cependant que ces certificats exagèrent un peu, car le nom de M. Regeard figure parmi ceux qui se réfugièrent à Jersey dès avril 1792, à la suite des mesures de rigueur prises le 15 de ce mois par le Directoire d'Ille-et-Vilaine contre les prêtres fidèles, et la liste du vicaire général Gofvry le mentionne au nombre des prêtres qui se trouvaient dans cette île à la fin de 1792. Il est vraisemblable cependant que cet ecclésiastique ne fit qu'un court séjour à l'étranger et revint de bonne heure à Saint-Malo, où il fit, tout en se cachant, le plus de ministère possible. M. Regeard mourut à Saint-Malo de l'Isle, rue Feydeau, âgé de 82 ans, le 9 mars 1830.

Signalons encore comme prêtres de choeur JEAN ROLLAND et N. DENIS, que nous n'avons pu identifier davantage, et qui sont indiqués par Gofvry comme exilés à Jersey en 1793. On trouve cependant PIERRE-LOUIS-FRANCOIS DENIS, né à Saint-Malo de l'Isle le 9 août 1754, fils de Louis et de Pélagie Lavigne, qui décéda à l'Hôpital de Saint-Malo le 13 janvier 1811, mais quoique la chose soit vraisemblable, nous n'osons l'identifier avec le prêtre de choeur désigné plus haut.

Nous trouvons encore le prêtre FAVRY, que nous ne connaissons pas autrement, signalé sur certains catalogues sous la rubrique « prêtre de Dinan », comme exilé à Jersey en 1793.

 

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Prêtres Aumôniers

HOPITAL. — THOMAS PLAINE, fils de Thomas et de Guillemette Robin, était originaire de Montfort-sur-Meu, où il naquit le 12 septembre 1747, mais il fit son cours au Collège de Dinan, où il achevait sa quatrième en 1763. On le note au Séminaire comme « ayant passablement de voix et de chant et médiocre à ses examens ». (Archives Ille-et-Vilaine, G 98). Il reçut la prêtrise le 19 mars 1774.

Après avoir été curé de Léhon de 1776 à 1783, M. Plaine devint ensuite aumônier de l'Hôpital de Dinan, où son refus de s'assermenter le fit remplacer vers le milieu de 1792 par Julien Briand, de Languenan, ex-capucin, du couvent de Saint-Brieuc.

Ce prêtre s'exila à Jersey après la loi du 26 août 1792, et les registres de Mgr de Cheylus nous le montrent y recevant des secours mensuels en août 1796, puis de janvier 1797 à décembre 1799. M. Plaine quitta cette île le 14 septembre 1800 et se fixa à Dinan, rue Vieille-Boucherie. C'est là qu'il fit, le 13 novembre suivant, sa soumission au gouvernement consulaire, puis il s'en alla desservir provisoirement Léhon.

L'enquête de Boullé signale ce prêtre comme « pouvant être vicaire ou chapelain dans une campagne ». Désigné comme recteur de Rouillac le 16 janvier 1804, M. Plaine refusa ce poste, préférant demeurer à Léhon, où il fut nommé à titre définitif le 8 juin suivant, en même temps qu'il était chargé de desservir la paroisse voisine de Tressaint.

Mais, à la suppression officielle de Léhon comme paroisse, par décret impérial du 20 septembre 1807, l'abbé Plaine fut rattaché pour ordre à Saint-Sauveur de Dinan, en qualité de vicaire. Il mourut en fonctions, âgé de 69 ans, le 2 décembre 1816. Le nécrologe de l'évêché de Saint-Brieuc lui donne le titre de prêtre de Léhon.

 

URSULINES. — RENÉ BUREL., fils de René et de Thomase Bougault, naquit à Plouasne le 27 août 1759. Nous le trouvons élève de sixième au Collège des Laurents, en 1774, et il reçut la prêtrise à Rennes par dimissoire au mois de septembre 1785. Lors de la Révolution, cet ecclésiastique venait de remplacer M. Vrot dans les fonctions d'aumônier des Ursulines. Ayant refusé de s'assermenter, M. Burel, après l'application de la loi du 26 août 1792, s'exila à Jersey.

L'enquête de Boullé indique ce prêtre comme revenu depuis dix-huit mois à Dinan, et prétend que « son caractère est celui d'un moine, et non d'un prêtre ». Enrôlé par M. Bertier parmi les professeurs de l'école qu'il venait de fonder dans l'ancien couvent des Cordeliers de Dinan, M. Burel mourut dans cette ville, rue du Champ Duguesclin, âgé de 57 ans, le 12 janvier 1817. Il enseignait alors depuis longtemps déjà la théologie dans cet établissement qui, tout en n'ayant que le titre de Petit-Séminaire, servit jusqu'en 1841 de Grand Séminaire pour la partie du diocèse de Saint-Malo annexée au nouveau diocèse de Saint-Brieuc.

 

CLARISSES. — Le P. MATHIEU GAUDICHEAU, dont nous ferons la biographie avec celles des religieux Cordeliers de Dinan, était le Directeur de ces dames.

 

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Ministère caché

Parmi les prêtres insermentés qui firent du ministère caché à Dinan de 1793 à 1800, les enquêtes faites en 1805 par MM. Carroll et Le Tulle nous permettent d'indiquer : MM. Perrot (1795-15 novembre 1796). — Julien Le Marchand, voir Mégrit (1796-1798). — Goirand de la Chevrière, voir Sainte-Urielle (28 janvier 1796-1797). — Julien Verger, cf. Collège de Dinan (1795-1798). — Jean Lécuyer, cf. Trélivan (1795-1797). — Gilles Houitte, cf. Taden (1797). — J. Miriel, diacre, cf. Le Quiou (1795). — Jean Chauvin, cf. Trédias (4 mai 1796-1797). — Jean Piquet, cf. Yvignac (1797). — Jean Richard, cf. Broons (11 juillet 1797 à 1800). — Pestel, de Longaulnay (1796-1798). — Chilou, de la Chapelle-Chaussée (1796).

Le prêtre insermenté NICOLAS BROCHARDIÈRE, originaire de Moncontour, se trouvait à Dinan en juillet 1795, et faisait à cette époque une déclaration d'exercice public du culte. Tout ce que nous connaissons de cet ecclésiastique se résume à dire qu'il était ancien religieux bernardin de l'abbaye de Savigny, en Normandie, et que, depuis le mois d'août 1792, il avait été successivement interné à la Trinité de Rennes, puis au Mont Saint-Michel, en qualité d'insermenté septuagénaire [Note : Ce religieux était en 1789 procureur et sous-prieur à l'abbaye de Thorigny au diocèse de Bayeux. A la fermeture de son couvent, il vint à Meillac, puis le 12 mai 1792 il dut venir habiter Rennes où il prit pension chez une demoiselle Pontallié].

PIERRE-ANDRÉ CHANTREL, né à Cardroc (Ille-et-Vilaine), le 30 novembre 1766, du mariage de Joachim et de Marie Delahaye, avait fait d'assez médiocres études théologiques au Collège de Dinan. Nous savons qu'il reçut le diaconat à Saint-Malo, le 18 septembre 1790. Bien qu'insermenté, on ne trouve pas son nom parmi les ecclésiastiques qui s'exilèrent à Jersey. On voit l'abbé Chantrel baptiser à Dinan à partir de l'année 1798. Il mourut prêtre habitué dans cette ville, âgé de 83 ans, le 9 juillet 1843.

JOSEPH-MARIE AUMONT, né à Le Vivier-sur-Mer, canton de Dol, le 31 décembre 1763, du mariage de Jean Aumont et de Jeanne Danguy, reçut la tonsure à Dol le 18 septembre 1790. Le maire du Vivier faisait la déclaration suivante à son sujet, le 11 février 1793 : « Joseph Aumont, abbé, tenant le coffre et assistant à toutes les cérémonies de l'église en surplis, sans dire la messe, originaire de cette paroisse et tonsuré, ignorant sa résidence habituelle, lui ayant délivré un passeport pour vaquer à ses affaires » (Delarue : District de Dol, V, p. 140). Il paraît certain, d'après ces lignes, que l'abbé Aumont ne prêta pas serment et qu'il quitta son pays natal après la promulgation de la loi du 26 août 1792, sans que nous puissions dire où il se cacha. Du reste, d'après ses propres dires, cet ecclésiastique, après avoir reçu per saltem tous les ordres, depuis les moindres jusqu'au diaconat, les 24 et 28 février 1797, fut ordonner prêtre à Paris le 5 mars de cette année, par Mgr de Bausset, évêque d'Alais, alors réfugié dans la capitale.

Le nouveau prêtre vint peu après travailler à Dinan, où il fit du ministère caché dans les deux paroisses depuis juin 1797 au 15 février 1799. Nous le voyons même baptiser à l'occasion dans la chapelle Sainte-Anne de Quévert. Arrêté, nous ne savons exactement à quelle date, nous trouvons M. Aumont détenu à Guingamp depuis le 24 mars 1799. C'est dans cette prison qu'un arrêté du Directoire Exécutif du 6 juin suivant vint le condamner à la déportation. Il avait alors 35 ans. Manseau se borne à donner la date d'arrivée de ce prêtre à l'île de Ré, le 16 juillet de cette même année. Rendu à la liberté au cours de l'an 1800, M. Aumont exerçait le ministère au Mont-Dol en 1803, puis devint vicaire à Baguer-Morvan et enfin recteur de Roz-sur-Couesnon en 1807. Il y mourut en fonctions le 25 avril 1826, à l'âge de 62 ans. — (Cf. Archives Nationales, F 7, 7582 (833), et Archives Côtes-d'Armor, L 166, folio 157).

Le 18 mars 1799, l'Administration des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) donna l'ordre d'arrêter HOMO, prêtre réfractaire, résidant à Dinan, et de le conduire à la maison, de détention de Guingamp. (Archives des Côtes-d'Armor, L 166, folio 143). L'enquête de Boullé parle d'un prêtre Rolland Homo, né à Locquenvel « et résidant à Tréguier depuis trois mois. Sa conduite n'est pas très bien connue », ajoute ce document. Nous avouons de notre côté ne pas la connaître davantage.

Nous parlerons des arrestations des prêtres Picquet, d'Yvignac, et Minet, de Plédéliac, lorsque nous ferons la biographie de ces ecclésiastiques.

Nous ne parlerons pas ici de la détention que subirent au château de Dinan 42 prêtres des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), à la suite de l'arrêté pris par le Directoire de ce département le 23 janvier 1792. Cet épisode de la persécution ne rentre pas en effet dans le plan que nous nous sommes tracé. A ceux qui voudraient étudier cette détention, nous conseillons : chanoine Fouéré-Macé : Le Diocèse de Saint-Brieuc, etc., op. cit., I, p. 142-161 ; abbé Lemasson : Les Actes des Prêtres insermentés du diocèse de Saint-Brieuc, 2 in-8, Saint-Brieuc, 1916 et 1919, I, p. XXIII-XXVI, et II, p. 302-305. — Archives des Côtes-d'Armor, L 161, fo 22, 39, 44, 52, 58, 59, 66, 73 ; L 282, f° 92, 96, 159 ; Lm 5, 33, et Archives du district et de la ville de Dinan, conservées à la Mairie de cette localité.

 

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Le Clergé de Dinan vers 1801-1802

Résidaient à Dinan à cette époque : MM. Carron, Le Tulle, Le Sénéchal, Buret, Rault-Maisonneuve, Haslé, Briand, MM. Harouard, Moncoq, Fleury, Richard, Guillaume.

Ajoutons MM. Minet, ancien recteur de Plédéliac ; Mathurin et Nicolas Le Marchand, futurs recteur et vicaire de Mégrit ; Picquet, d'Yvignac ; MM. Puel-Saint-Simon, Derouillac, Bertier, Trot et Verger, anciens professeurs au Collège des Laurents ; MM. Leroy, recteur de Saint-Pierre de Plesguen ; Jean Beaugé, diacre d'Irodouër, et Thomas Armel, diacre d'Augan.

Enfin, les prêtres assermentés Jean-Baptiste Gauttier, ancien vicaire épiscopal et deux fois élu député suppléant à la Constituante et à la Législative, mais qui n'a jamais siégé ; Claude-Marie Lalouelle, ex-vicaire constitutionnel de Saint-Malo de Dinan et commissaire bibliographe ; enfin, Charles Egault, natif de Saint-Carné et ex-vicaire constitutionnel à Sains, dans le canton de Pleine-Fougères.

(abbé Auguste Lemasson).

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