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L'occupation de Dinan par les Allemands en 1940-1944

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La dernière épreuve guerrière des Dinannais se situe tout près de nous et demeure encore présente dans les esprits.

Les Allemands occupèrent la ville sans coup férir le 18 Juin 1940. La résistance qui n'avait désormais plus d'objet, était par ailleurs impossible faute d'armes. Il ne restait plus en ville que 3 mitrailleuses et 50 fusils, tout l'armement ayant été envoyé quelques jours avant dans un secteur du côté de Dol.

Pendant toute la durée de la guerre, il y eut une assez forte garnison à Dinan, en raison du voisinage des côtes.

L'occupation fut certes pénible comme partout ailleurs, mais sans être cependant trop oppressive. L'ennemi s'était installé dans les maisons particulières dont les habitants furent souvent évincés et les mobiliers traités avec désinvolture connurent d'étonnantes migrations.

A l'abri derrière les fortifications illusoires du « Mur de l'Atlantique », loin des champs de bataille de Russie, au sein d'une campagne opulente, d'où ils tiraient un copieux ravitaillement, les Allemands qui stationnaient à Dinan pouvaient se croire en villégiature en attendant la victoire promise par Hitler.

La population, de son côté, patientait, en espérant et gardait une attitude digne, payant, comme partout, son tribut de victimes. C'est ainsi que des résistants arrêtés furent conduits à Rennes pour y être fusillés dans les derniers temps de l'occupation. Il y eut, d'autre part, 28 déportés en Allemagne ; 10 d'entre eux ne devaient pas revenir.

Le débarquement des Alliés en Normandie, le 6 Juin 1944, fut suivi, fin Juillet, de la percée du front allemand à Avranches par l'année du général Patton.

L'armée mécanisée fonçant sur la Bretagne, roulait le flot de ses chars et de ses camions, sur les routes, en réduisant les quelques groupes ennemis rencontrés.

Arrivés à Lanvallay, le Mercredi 2 Août, les Américains furent arrêtés par un barrage et ayant eu cinq chars incendiés, n'insistèrent pas pour passer ce jour-là. L'artillerie américaine, en batterie vers St-Solen, commença alors un tir par canons de 105. Le premier obus tomba sur Dinan vers 10 h. 30. Le bombardement, moins dense autour de midi, reprit ensuite plus violemment jusqu'à 17 h. 30, réglé par des avions surveillant le déplacement, à l'intérieur de la ville, de l'artillerie allemande, qui ripostait. 1.500 à 2.000 obus tombèrent pendant ces quelques heures. Les pompiers durent lutter à la fois contre 7 incendies.

Les journées du 3 et du 4 Août furent calmes [Note : Presque toute la population évacua la ville le Jeudi 3]. Le Samedi 5, à 18 h. 50, les Allemands firent sauter une partie du viaduc ainsi que le petit pont sur la Rance, et ils se replièrent dans la nuit du 5 au 6 Août, étant déjà débordés par l'avance des Américains qui avaient cherché d'autres passages.

Le Dimanche 6 Août, deux hommes de l'armée de Gaulle se présentèrent en ville à midi et les forces américaines entrèrent à 15 heures, après que le génie eut rapidement établi une passerelle provisoire sur la brèche du viaduc.

La libération de la ville avait coûté à la population 23 morts et 40 blessés, 4 maisons seulement étaient totalement détruites et 250 endommagées. La délivrance était beaucoup moins coûteuse pour Dinan que pour tant d'autres villes bretonnes ou normandes complètement anéanties et où les morts se comptaient par centaines.

Une fois de plus, Dinan s'en tirait relativement bien, conformément au passé.

Cette ville n'est pas destinée à posséder des décorations accrochées à son blason, mais de tels honneurs sont ordinairement trop chèrement payés pour être enviables.

Si les Dinannais ont souvent versé héroïquement leur sang sur les champs de bataille, ils ont toujours retrouvé leur bonne ville, sans irréparables blessures au retour de leurs expéditions.

Puisse l'avenir être aussi clément !

(M. E. Monier).

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