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CRÉATION DU COLLÈGE DES LAURENTS.

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Il y avait alors à Dinan un autre établissement dont l'état était presque aussi précaire que le monastère des Bénédictines. C'était le Collège. S'il faut en croire un rapport (Archives de Saint-Malo, série II, N° 51) fait, en 1763, sur sa situation, l'origine de ce collège est d'une date très éloignée et même inconnue. « La fondation de ce collège est si ancienne, lit-on en effet dans ce rapport, qu'on n'a pu trouver l'acte primordial de son établissement; il subsistait dès les tems des Ducs de Bretagne, et avant l'union de la Province à la Couronne, ce qui se justifie par les anciens comptes de sindics, miseurs et receveurs des deniers communs successivement rendus, déposés aux archives de la ville, dont le plus ancien qu'on ait pu trouver, est de 1527 ; il existait longtems auparavant, puisque le compte de 1534 passe en décharge des réparations faites à la maison servant anciennement de Collège ».

Ce collège se trouvait primitivement au sud-est de la porte Saint-Malo, dans la rue dite de l'Ecole, précisément à cause du Collège.

Mais à l'époque dont nous parlons (1763), cet établissement était situé au nord de la place du Champ, dans la partie actuellement occupée par la librairie Peigné.

Il suffit de lire le rapport de 1763, déjà cité, pour se faire une idée de la triste situation du collège de Dinan. En voici quelques passages :

« Bénéfices unis audit Collège :
Il n'y en a point.
Autres revenus du Collège :
Il n'y en a point.
Biens fonds :
Il n'y en a point d'autres que la maison anciennement destinée au principal et à la tenue des classes, avec le jardin y attenant »
.

Si le Collège n'avait point de revenus, il ne manquait point de charges.

Le principal était payé 60 livres par la ville.

Les régents de sixième, cinquième, quatrième, troisième, seconde et rhétorique percevaient de chaque écolier vingt sols par mois.

Le professeur de philosophie et celui de théologie recevaient pour tout honoraire 15 livres par an de chaque écolier.

Quant au sous-principal, il n'avait point d'honoraires.

Ce Collège n'avait même pas le moyen d'avoir des domestiques.

Il y avait cependant un bon nombre d'élèves. A l'article du rapport de 1763, intitulé : Consistance des écoliers actuels, nous lisons :
« En théologie.... 44
En philosophie 63
Dans les humanités. 138
Total… 245 écoliers »
.

Mais cela ne suffisait pas pour faire vivre les professeurs et entretenir les bâtiments.

Aussi le rapporteur déplorait-il cette situation. Et cependant « il est très nécessaire que ce Collège soit conservé, écrivait-il, puisqu'il est le seul dans l'étendüe de vingt lieües de long, depuis Pontorson, entrée de la province de Normandie jusqu'à Saint-Brieuc, sur quinze de large, dont Dinan est à peu près le centre, si l'on excepte le collège de Dol, situé à cinq lieües de Dinan, qui quoique fondé est dezert, n'ayant que soixante dix ecoliers, y comprenant les internes ; le mauvais air y est de notoriété publique contraire à la santé des ecoliers comme aux habitans, que quoique naturalisés en éprouvent les mauvaises influances [Note : Le collège de Dol fut bâti en 1737 par M. de Sourches, évêque et comte de Dol. Il est aujourd'hui (fin du XIXème siècle) occupé par l'école libre Saint-Samson, tenue par les Frères Lamennais. — Rendant compte des fêtes données à l'occasion de sa bénédiction, le Mercure de France (année 1738), — voir Revue de Bretagne et Vendée, décembre 1889, — écrivait : « Ce nouveau Parnasse est dans un très bon air. Sa situation hors des murs de la ville et à l'opposite du marais le met à l'abri des brouillards et de leur influence maligne ». Ce qui va absolument contre ces dires très intéressés du rapporteur dinannais. Il faut cependant accorder à celui-ci qu'avant le dessèchement des marais, l'air de Dol était beaucoup moins sain qu'actuellement] ; aussi la plupart des élèves de ce lieu et des environs préférent de venir etudier à Dinan, à cause de la salubrité de l'air, reconnu pour être le meilleur de la province. L'ancienneté de l'établissement du Collège de Dinan prouve par elle-même qu'on en a jugé àinsi dans tous les tems.... ».

Après cette plaidoirie pro domo, le rapporteur indiquait le moyen de sauver le Collège de Dinan :

« S'il plaisoit à Sa Majesté de maintenir un Collège à Dinan, on y trouverait un lieu très propre, non seulement pour la tenüe des classes, logemens des professeurs et regens, chapelle, etc., mais encore assez spacieux pour y tenir des pensionnaires en tel nombre qu'on dézireroit : la maison conventuelle des relligieuses benedictines de cette ville, auxquels depuis longtems il est deffendu de recevoir des novices et qui ne tirent plus leur subsistance que des bienfaits du Roy et du secours de leur famille, offre cette commodité et dispenseroit ainsi des frais d'un bâtiment. Ces relligieuses sont actuellement en très petit nombre, toutes caduques et infirmes ».

Le voeu du rapporteur ne fut pas immédiatement réalisé. Ce n'est que neuf années après que les Bénédictines abandonnèrent leur monastère aux mains de l'évêque de Saint-Malo (1779). Et il fallut encore attendre cinq années après leur départ pour voir enfin ce monastère restauré par Mgr des Laurents transformé en Collège.

C'est en effet le 3 décembre 1777, que Mgr des Laurents put lancer le décret d'extinction de la communauté de la Victoire et d'union de ce couvent au collège de Dinan. Voici ce décret (Archives départ. d'Ille-et-Vilaine, G. 73) :

« Antoine Joseph des Laurens, par la miséricorde de Dieu et la grâce du Saint Siège Apostolique, Evêque et Comte de Saint-Malo, baron de Beignon, conseiller du roi en ses conseils, etc. Vu les lettres pattentes en forme d'Edit, données à Marly au mois de juin 1776, par lesquelles sur notre requête présentée au Roy à l'effet de confirmer l'établissement par nous projetté d'un college dans l'ancienne maison et monastère des Religieuses Bénédictines de la Victoire de Dinan, en notre diocèse, passé de quoy sur l'abandon qui nous avoit été fait desdits monastère, maison et dépendances, par lesdites religieuses, attendu leur extrême pauvretté et leur dispersion, que nous en avions canoniquement faitte, par notre ordonnance du 20 juillet 1772, nous supprimerions la conventualité et monastère desdites religieuses, en unirions lesdits biens audit college, nous fournirions en outre une somme de vingt-cinq mille livres de nos propres deniers que nous avons en effet placé sur le clergé général de France, pour contribuer à la pension alimentaire de chacune desdites religieuses, leur vie durante et tourner à leur decès, tant au profit dudit college qu'à l'acquit des charges de ladite maison, Sa Majesté, conserve et confirme l'ancien établissement du college de la ville de Dinan, dont elle nous déclare fondateur, et ordonne que nous et nos successeurs, à l'Evêché de Saint-Malo, en auront l'entière administration, tant pour le spirituel que pour le temporel, en nommeront les principal, régens et professeur, déclarant Sa Majesté décharger du droit d'amortissement les batimens destinés pour ledit college et l'Education de la jeunesse et pensionnaires, en conformité de l'art. 5 de l'arrêt du conseil du 21 janvier 1738 et de l'art. 13 de celui du 13 aoust 1751, lesdites lettres patentes signées. Loüis et plus bas par le Roy, Amelot, scellées du grand sceau de cire verte en lacs de soye verte et rouge.

L'arrêt, d'enregistrement desdites lettres pattentes au Parlement de cette province du 10 décembre 1776, signé L. C. Piquet, par lequel la cour faisant droit sur notre requête et conclusions du Procureur général du Roy, ordonne que les susdites lettres patentes seront enregistrées au Greffe, pour être exécutées suivant leur forme et teneur, conformément à la volonté de Sa Majesté : requête et déclaration des Religieuses Bénédictines du monastère de la Victoire de Dinan, en notre diocèse, capitulairement assemblées, lesdites requêtes et déclaration présentées au sieur Abbé de Pontbriand, notre grand vicaire, dans le cours de sa visite faite dans ledit monastère, le 17 aoust 1770, par lesquelles lesdites Religieuses exposent l'état de dettresse et de misere où elles se trouvent reduittes, et nous supplient d'accepter la cession et abandon qu'elles nous font, de leur monastère et dépendances, pour par nous leur être assuré une pension viagère : Procès verbal d'une autre visite faitte par le sieur Jacob, notre grand vicaire, par nous à ce commis le 28 octobre 1771, dans le monastère desdites Religieuses Bénédictines de la Victoire de Dinan, contenant l'état de leurs biens fonds et mobiliers, et leurs charges, tant actives que passives, duquel il résulte que la totalité de leurs biens fonds y déclarés, ne monte qu'à deux cent cinquante neuf livres de rente et revenu annuel, que leurs charges y compris 246 messes et fondation annuelle, montent à la somme de six cent dix livres dix huit sols neuf deniers, ce qui prouve qu'elles excedent leurs revenus actifs de trois cent cinquante une livres dix sols neuf deniers, que leur mobilier y compris les vases sacrés, ornemens et linges de la sacristie, montent au total, suivant l'estimation en faitte par experts, à la somme de 7444 l. 10 s. 6 d., qu'elles ont déclaré ne pouvoir suffire et néanmoins déclaré nous abandonner pour payer, outre leurs pensions, toutes leurs dettes passives, dont il était dû plusieurs années, et faire toute leur réparation de leur maison reduitte dans le dernier delabrement, y declarent en outre lesdites religieuses qu'elles ne connaissent aucun fondateur de leur maison. Notre ordonnance du 20 juillet 1772, par laquelle sur la nouvelle supplique desdites religieuses reduites au nombre d'onze, nous aurions ordonné qu'elles sortiroient incessamment de leur dit monastere, comme elles sortirent en effet, pour se rendre dans les autres communautés et maisons religieuses que nous leur assignâmes, et où depuis ce tems elles vivent dans l'observation de leurs voeux et professions, au moyen de la pension alimentaire que nous leur complettons. Grosse de l'acte et procès-verbal, au rapport de Lohier et Beslay, nottaires royaux et apostoliques à Dinan, en datte du 30 juillet 1772, y controllé le même jour, par lequel lesdites religieuses assemblées capitulairement avant et lors de leur sortie et dispersion, nous ont donné et donnent en tant que besoin, pouvoir général et spécial de pour elles et en leur nom gérer et administrer tous leurs biens, tant en fonds qu'en mobilier, et même consentent à l'estinction et suppression de leur dit monastère et communauté, à la vente, aliénation où union desdits biens, à cette autre maison, communauté, établissement et autres objets quelconques qu'il nous plairoit d'ordonner, pour le bien de l'Église où l'avantage de notre diocèse, et nous autorisent à faire généralement tout ce qui pourroit être nécessaire et convenable, pour raison desdites gestion et administration ou extinction, suppression et union, sous la condition néanmoins qu'il seroit payé à chacune d'icelles religieuses tant professes de choeur, que converses et oblates, une pension alimentaire convenable, et telle qu'il nous plairoit, dans les communautés et maisons religieuses où nous les aurions transferées ; lesquelles pensions viagères seroient hyppotequées et assurées sur la valleur des biens réels et mobiliers qui leur restoient cy devant mentionnés, laquelle condition a été constamment exécutée jusqu'à ce jour, depuis leur sortie du 30 juillet 1772, connue il conste par les quittances que nous en ont consenties les supérieures et dépositaires ou procureuses des maisons où lesdites religieuses ont été par nous placées : Etat et procès-verbal rapporté le 8 octobre 1772, par le Sr Jacques Etienne Le Maître de Baugran, architecte et ingénieur, demeurant à Dinan, des réparations urgentes et nécessaires aux batimens dependans dudit monastère de la Victoire, lesquelles réparations sont portées en neuf articles principaux à la somme de vingt deux mille neuf cent douze livres quinze sols : Grosse de la délibération de la communauté de ville de Dinan, en datte du 4 may 1775, par laquelle ladite communauté délibérant sur l'utilité, commodité ou incommodité du projet d'établissement du collège, dans ladite maison de la Victoire, reconnoit qu'il n'en peut résulter qu'un très grand avantage tant pour la ville de Dinan en particulier que pour le diocèse en général, celui de Dol et la ville de Saint-Malo, et en conséquence a arrêté de nous céder à perpétuité par nous et nos successeurs à l'Evêché de Saint-Malo, en qualité de fondateur dudit college, la nomination du principal et des régens, en ce qu'elle compette à ladite communauté, laquelle deliberation a été jointe et est referée dans les lettres patentes et arrêt d'enregistrement cy devant mentionnés : Requête du Sr Croupier de Keraudran, promoteur de notre officialité, dans l'archidiaconné de Dinan, tendante à ce que sur les causes y contenües, vu ce que résulte de toutes les pièces cy devant enoncées, il nous plut de lui permettre de faire faire, en tant que besoin, enquête de la nécessité, commodité ou incommodité tant de l'extinction et suppression dudit monastère de la Victoire, que de l'union de ses biens, emplacement et revenus au college par nous fondé en la ville de Dinan, et à cet effet d'assigner et contraindre témoins, devant tel commissaire qu'il nous plairoit de nommer, ladite requête de nous répondüe le 28 novembre 1777, d'un soit fait ainsy qu'il est réquis, commettant à cet effet le Sr Durand de la Furonnière, chanoine de notre Eglise cathedralle de Saint-Malo et vice gerant de notre officialité. L'assignation donné en exécution de notre précédente ordonnance à sept témoins, qui sont les sieurs Sénéchal et procureur du Roy de la Sénéchaussée royale de Dinan, le maire de ville, les recteurs et trésoriers en charge des deux paroisses de ladite ville, par exploit de Raimond, huissier royal en ladite ville en date du 1er décembre 1777 : Le cahier et procès verbal de l'enquête desdits sept témoins fait ledit jour par le Sr Durand de la Furonnière, de laquelle il résulte une preuve complette de l'utilité et commodité de l'établissement du collège, dans ladite maison de la Victoire, ainsy que de la necessité de la suppression et extinction du titre de ladite maison : Réquête et conclusions définitives dudit Sr de Keraudran, promoteur, tendant à ce que vû ce qui résulte de l'enquête et des pièces cy devant réferées, il nous plaise déclarer le titre du monastère des religieuses Bénédictines de la Victoire de Dinan, éteint et supprimé à perpétuité ; et en conséquence unis en notre collège les emplacemens, fruits et revenus en dependans, pour conformément aux lettres pattentes de Sa Majesté, du mois de juin 1776, enregistrées le 10 décembre suivant, au Parlement de cette Province, en joüir dès à présent et être employés par nous et nos successeurs, comme fondateurs et administrateurs, temporels et spirituels dudit collège, tant à sa dotation et payement des personnes y attachées qu'à l'éducation des pauvres étudians, à la condition néanmoins de faire acquitter les décimes ordinaires et extraordinaires et généralement toutes les autres charges et rentes dont ledit monastère était tenu, et speciallement de faire celebrer dans l'église dudit monastère les 246 messes de fondations reconnües par lesdites religieuses, dans le procès-verbal de visite du 28 octobre 1771, quoique ce soit tel nombre qu'il sera justifié par les titres : ladite requête par nous répondüe d'un soit communiquée au syndic du clergé de notre diocèse pour sur son avis être par nous statué deffinitivement ainsy qu'il appartiendra ; l'avis et déclarations du sieur Dufresne, syndic du clergé de notre diocèse en datte du 2 décembre 1777.

A CES CAUSES, le tout murement consideré, le saint nom de Dieu invoqué, et après en avoir conféré avec plusieurs personnes prudentes, nous avons éteint et supprimé, éteignons et supprimons à perpétuité par les présentes le titre et communauté du monastère des Bénédictines de la Victoire de la ville de Dinan en notre diocèse et en conséquence avons uni et unissons pour l'établissement et dottation du collège fondé et établi par nous dans la maison dudit monastère, les terrein, emplacement, batimens et dependances d'icelui, ainsi que de tous les biens et revenus, de quelque nature qu'ils soient, pour par nous et nos successeurs dans l'évêché de Saint-Malo, comme fondateurs et seuls administrateurs spirituels et temporels dudit collège, en disposer ainsy qu'il nous verra appartenir pour ledit collège, et premierement pour avec les arrérages des deux contrats de constitut au capital ensemble de vingt cinq mille livres par nous placés sur le clergé général de France les 11 decembre 1775 et 20 janvier 1776, que nous appliquons et unissons pareillement audit college pour sa dottation, être employés au payment et acquit de la pension alimentaire des religieuses professes de choeur, soeurs converses et oblate perpetuelle qui restent encore vivantes dudit monastère pendant leur vie et tourner en entier après leur mort au seul profit de notre dit college. Ordonnons en outre que les deux cent quarante six messes fondées dans ladite communauté continueront d'être acquittées dans l'eglise du collège, conformément aux actes et titres de fondation et declaration desdites religieuses lors de leur sortie et dispersion ; et qu'au surplus toutes les autres charges quelconques et de quelque nature qu'elles soient, auxquelles lesdites religieuses pouvoient être tenües, continueront également d'être acquittées par le collège, ainsy que les décimes et subventions auxquels il pourroit être imposé.

Donné à Saint-Malo, dans notre palais épiscopal, sous notre seing, le contre-seing de notre secrétaire et le sceau de nos armes, le 3e jour du mois de décembre 1777, signé + ANTOINE JOS : évêque de Saint-Malo, et plus bas, par Monseigneur, ROUSSELIN, chanoine.

La présente expedition conforme à l'original déposé au Secrétariat de l'Evêché de Saint-Malo.

Place du sceau (cire rouge). (Signé) ROUSSELIN, chanoine secrétaire ».

Ce collège reçut le nom de Collège des Laurents, du nom de son fondateur. A son frontispice, on lisait en effet cette inscription : COLLEGIUM EPISCOPALE LAURENTIANUM DINANNENSE.

En 1791, ce collège fut enlevé aux ecclésiastiques qui le dirigeaient pour devenir ensuite collège communal. — Mais l'un des anciens professeurs du collège des Laurents, le vénérable abbé Berthier, fit l'acquisition du couvent des Cordeliers et y rétablit le collège ecclésiastique qui existe encore à la fin du XIXème siècle.

(Ch. ROBERT, prêtre de l'Oratoire de Rennes).

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