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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CREVIN

Crevin vient, semble-t-il, du latin "Crebennus", un envahisseur romain.

En 1189, Poligné et Crevin sont sous la dépendance des seigneurs Harcuflé (ou Harculfe) de Poligné et en 1250, sous la dépendance de Guillaume de Poligné. Le site de La Cochetière serait celui de la demeure de Harcuflé de Poligné en 1189.

La paroisse s’organise autour d’une petite chapelle romane aux XIIème et XIIIème siècles. Cette chapelle est dotée en 1518 par les seigneurs de la Cochetière (la famille de Fromont, semble-t-il). Crevin (Creain ou Crevain), ancienne frairie de Poligné, est érigée en paroisse indépendante en 1838. Un décret de Sadi Carnot rend effective la séparation des communes de Poligné et de Crevin en 1889. La paroisse de Crevin dépendait jadis de l'ancien évêché de Rennes.

Le Pouillé de Rennes stipule que Crevin est une nouvelle paroisse distraite du territoire de Poligné et érigée le 29 septembre 1838. Dès le mois de décembre 1835 le premier recteur, Jacques Daniel, était venu s'y établir. Déjà, au commencement du XVIème siècle, Crevin formait un village avec chapelle qu'on nommait « la bourgade de Creven ». Cette chapelle, très antique et remontant au XIème ou XIIème siècle, avait été, d'après la tradition, construite par les paroissiens de Poligné qui habitaient aux alentours. C'était « une chapelle frairienne et auxiliaire de l'église parochiale, bastie à cause de la distance des lieux et de l'incommodité des chemins ». Non loin de Crevin se trouvait le manoir de la Hallegrouyère (nunc la Cochetière), qu'habitaient alors Henry et Geffroy de Trélan : ces deux seigneurs résolurent de fonder une chapellenie à « Nostre Dame de Creven ». Par acte du 24 mars 1518, ils abandonnèrent les dîmes qu'ils levaient sur le fief de Meudon, en Laillé, et ajoutèrent à ce don 24 livres de rente sur d'autres terres pour l'entretien d'un chapelain à Crevin. Il fut stipulé que ce chapelain célèbrerait la sainte messe tous les dimanches et fêtes, à l'intention des fondateurs ; que ceux-ci et leurs successeurs auraient droit dans la chapelle à un enfeu et aux prières nominales, et que le recteur de Poligné ne s'opposerait pas à l'assistance du peuple à ces messes (Archives paroissiale de Poligné). Cette fondation fut religieusement observée pendant des siècles. Les seigneurs de la Cochetière, qui remplacèrent ceux de la Hallegrouyère, se firent inhumer dans la chapelle qu'avaient dotée leurs ancêtres ; ils y firent peindre une litre seigneuriale en dedans et en dehors, et y placèrent un banc avec leurs armoiries. Les paroissiens de Poligné, reconnaissants des messes fondées, laissèrent volontiers agir ainsi les successeurs d'Henry de Trélan. Mais l'un de ces derniers, Jacques Denyau, seigneur de la Cochetière, outrepassant ses droits, voulut obliger le clergé de Poligné, vers 1648, à venir six fois par an processionnellement à Crevin. M. Bienassis, recteur de Poligné, refusa de se prêter à cette exigence ; il prouva à Jacques Denyau que la chapelle de Crevin n'appartenait point au seigneur de la Cochetière, mais aux paroissiens de Poligné qui l'entretenaient, et que ce seigneur n'y avait droit que sur son chapelain, et nullement sur les recteur et prêtres de Poligné (Archives paroissiales de Poligné). Jacques Denyau, voyant cette opposition motivée, renonça dès lors à ses prétentions.

Au XVème siècle, une terre noble de Poligné appelée Caillons (Escaillun) et appartenant à Jehan des Cailluns, accueille une troupe anglaise. On trouvait autrefois au bourg de Crevin le carcan, le cep et le collier de la seigneurie de la Hallegrouyère ou Cochetière.

On rencontre l'appellation Creven en 1518.

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Crevin : Jacques Daniel (1838, décédé en 1863). Joseph Baudais (1863, décédé en 1866). Louis Louazel (à partir de 1866), ....

PATRIMOINE de CREVIN

l'église Notre-Dame-de-l’Assomption (1850 – 1860). L’ancienne chapelle frairienne édifiée entre le XIIème et le XIIIème siècle est démolie en 1866. Dédiée à la Sainte Vierge, l'ancienne chapelle de Crevin formait un simple rectangle dans lequel on retrouvait les meurtrières romanes de l'édifice primitif ; elle avait été, en effet, remaniée postérieurement, et sa porte était en ogive. Elle était entourée d'un cimetière et renfermait quelques tombes dans son sanctuaire ; on y retrouva, entre autres, une dalle armoriée : d'azur et trois épis d'or, un en pal et deux en sautoir, qui devait recouvrir le corps d'un membre de la famille de Fromont, qui hérita de la Cochetière après les de Trélan. L'écusson des Denyau, comtes de Châteaubourg et seigneurs de la Cochetière en 1679, apparaissait aussi au-dessus de l'autel. Nous avons dit, en effet, que ces seigneurs prétendaient aux prééminences en cette chapelle, quoique le seigneur de Poligné semblât y avoir plus qu'eux droit à tous les honneurs de seigneur supérieur et fondateur. De cet antique édifice il ne reste plus rien ; une nouvelle église, dédiée aussi à la Sainte Vierge, a été bâtie de 1850 à 1860 (Pouillé de Rennes). Le clocher actuel est construit en 1930 et 1990. Le tableau intitulé "Adoration des Mages", oeuvre de P. Mouraud, date de 1679 ;

le manoir de la Cochetière ou Hallegrouyère (XV-XVII-XVIIIème siècle). Il s’agit de l’ancien manoir féodal de La Halle-Grouyère. Il possédait jadis des fossés, un pont-levis et une fuie. Sa justice patibulaire à quatre piliers se dressait autrefois sur la lande voisine. En 1445, la seigneurie appartient successivement aux familles Gicquel (en 1445), de Trelan (en 1513), Fromont, puis à Jacques Denyau (en 1648). Au XVIIIème siècle, il devient la propriété des familles Le Gouverneur, Picot et Drouet seigneurs du Bois-Glaume à Poligné. On y voit encore les vestiges des douves. Près du manoir de la Hallegrouyère se trouvait autrefois celui de la Cochetière, qui lui a passé son nom ;

le logis (XVII-XVIIIème siècle), située au lieu-dit Durtal. Elle est restaurée au XXème siècle ;

le four (XVIII-XIXème siècle), situé 6 rue de la Mairie ;

le four à pain (XVII-XVIIIème siècle), situé au lieu-dit La Renaudais ;

le moulin à vent de Bel-Air (XVII-XVIIIème siècle) ;

A signaler aussi :

deux sites romains à Beauchêne et aux Tertres (XI-XIIème siècles), situés au lieu-dit La Penderie ;

des vestiges de mottes médiévales. L'une des mottes située au lieu-dit la Penderie, à la lisière du bois de Ferchaud, pourrait marquer l'emplacement de l'ancien château de Poligné ;

l'ancien manoir des Caillons (Escaillun). Propriété de la famille Cailluns en 1442 et en 1513 ;

ANCIENNE NOBLESSE de CREVIN

(à compléter)

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