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LE CONQUET

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La commune de Le Conquet (pucenoire.gif (870 octets) Konk-Leon) fait partie du canton de Saint-Renan. Le Conquet dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE du CONQUET

Le Conquet vient du breton « konk » (baie, anse).

Le Conquet est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plougonvelin. Le Conquet (ancien village) a été créé en 1790 sur le territoire de Lochrist, trève de Plougonvelin. Lochrist (dite treff de Lochrist Plouconvelen, en 1527) est sans doute une fondation des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Ville du Conquet (Bretagne).

D'après Dom Pelletier (Dictionnaire), c'est entre le port actuel du Conquet et l'abbaye de Saint-Mathieu, que se trouvait le port, Portus Staliocanus, que cite le géographe Ptolémée, dans sa description de la Gaule, comme étant situé après le promontoire Gobée, que l'on identifie généralement avec la pointe Saint-Mathieu. « Liogan, dit Dom Pelletier, est le nom propre d'une anse ou rade foraine entre l'abbaye de Saint-Mathieu et Le Conquet ; c'était apparemment autrefois un port de mer ou l'entrée des navires, de laquelle la mer a mangé les deux pointes ou promontoires qui formaient ce port que l'on nomme encore aujourd'hui Pors Liogan ; ce port avait un quai maçonné et cimenté de mastic ou de bitume. Les vieilles gens du pays (en 1694) m'assurent qu'ils y avaient vu des anneaux où l'on attachait les navires et j'y vis encore la place d'un. Ce quai était au-dessus de la pleine mer grande marée élevé d'environ trois toises et les anneaux quatre ou cinq pieds moins ; ce qui n'étant pas ordinaire aux quais modernes, fait juger que les navires étaient en ces tems là plus élevez ou que la mer a baissé. De ce nom Liocan ou Pors Liocan, qui signifie entrée au port de couleur blanche et brillante, les anciens écrivains ont fait Portus Saliocanus qu'ils ont dû lire Portus Liocanus ». M. Le Menn (Bull., II, p. 68) pense que le Pors Staliogan de Ptolémée doit être identifié avec les Blancs-Sablons, de l'autre côté de la pointe de Kermorvan. Quoi qu'il en soit, le port actuel du Conquet est fort ancien et a toujours fait partie de la trève de Lochrist, qui dépendait elle-même de la paroisse de Plougonvelin ; et comme l'église tréviale se trouvait placée au centre de la paroisse, c'est-à-dire entre l'église de Plougonvelin et le port du Conquet, c'est à Lochrist que résidait, avant la Révolution, le Recteur. M. Guillotin de Corson, dans son Pouillé du diocèse de Rennes (II. p. 100), nous dit que Lochrist en la paroisse de Plougonvelin dépendait des religieux de Saint-Melaine, de Rennes, dès 1185 ; mais ce prieuré dut être supprimé de bonne heure.

Ville du Conquet (Bretagne).

Le Conquet est devenu chef-lieu paroissiale en 1857 et dépendait autrefois de l'ancien évêché de Léon. Le Conquet doit sa prospérité à son port situé dans l’anse de Poulconq (Poulconquet en 1398). Le port du Conquet, très ancien, eut à soutenir plusieurs sièges de la part des Anglais (en 1313, en 1403, en 1512, ..). En 1373, les Anglais réussirent à s'établir au Conquet où ils laissèrent une garnison. Après le pillage et l'incendie de 1558, seules huit maisons restaient debout.

Ville du Conquet (Bretagne).

Faits historiques concernant le port du Conquet :

- 878. — M. de la Borderie nous dit que, d'après la vie de saint Viau, écrite au Xème siècle, les Normands ravagèrent le Conquet.

- 1207. — Les partisans de Jean sans Terre bâtirent un château fort auprès du Conquet, qui fut rasé en 1218 par Pierre de Dreux (Bull., II, p. 18).

- 1242. — Henri III, roi d'Angleterre, faisant voile pour Bordeaux, fut contraint par mauvais temps de relâcher au Conquet et logea quelques jours en l'abbaye de Saint-Mathieu.

- Dom Morice, dans son Histoire de Bretagne (p. 178), nous dit que le duc Jean, l'an 1279, avait affermé les sécheries de Saint-Mahé à quelques marchands de Bayonne (Note : M. de la Borderie a publié la lettre de concession du Duc Jean aux négociants de Bayonne par laquelle, moyennant une somme de « six vingt cinq livres », il leur concède et à leurs héritiers le droit de sécherie pour les congres et morues, de Pâques à la Saint-Michel, à la pointe Saint-Mathieu. Les noms des concessionnaires sont pour la plupart les mêmes que ceux qui sont nommés dans les lettres du Pape que nous citons plus bas : Augerius de Gavarrot, Amatus Dangressa, Amatus de Pujana, Petrus Willelmi de Mota, Petrus ar de Lana, Paumerius de Acon, Amarida de Corneilhan) qui, dix ans plus tard, 1289, se joignirent aux Anglais pour brûler et piller Le Conquet. Hamon de Kermorvan et Even de Lanfeust s'en plaignirent au Duc, et c'est probablement à la suite de ce débat que les marchands de Bayonne allèrent s'établir à Ouessant, dépendant de l'Evêque de Léon, peut-être avec l'autorisation du Duc, qui voulait en débarrasser le continent ; mais dans leur nouveau poste, ils furent bientôt sommés par l'Evêque de Léon d'avoir à cesser leur pêche et leur commerce ; s'appuyant sur leur possession, les Bayonnais s'adressèrent au Saint-Siège pour faire cesser les poursuites de l'Evêque de Léon (Pierre Bernard, du diocèse de Nantes). Le Saint-Siège renvoya les plaignants devant l'Officialité de Saint-Brieuc, mais sur l'observation qu'ils firent que l'Evêque de Saint-Brieuc (Raoul Descar de la Flèche, chanoine du Mans), était parent de l'Evêque de Léon, le pape Jean XXII renvoya, en 1331, l'affaire au jugement de l'Archevêque de Tours. Les lettres du Pape, dont nous possédons une copie, donnent les noms des négociants Bayonnais qui exploitent ces pêcheries, et nous remarquerons que quelques-unes de ces maisons de commerce étaient dirigées par des femmes : « Dilecti filii Petrus Guillelmus de Merita, Bernadus de Gaverreto, Johannes Pamirerii, Petrona Dangesse, Johanno de Piranno, Maria de Lana et domina de Cornelian mulieres cives Baionenses ».

- Au mois de Février 1277 (n. s.), le vicomte de Léon, Hervé IV, abandonna le Conquet au Duc pour 1.500 livres, reconnaissant dans l'acte de vente que Le Conquet devait appartenir au Duc par le droit de ses prédécesseurs, et que le Duc, de sa pure libéralité, lui avait donné cette somme (Dom Morice, Histoire de Bretagne, p. 273).

- L'an 1295, raconte Albert le Grand, « les trèves n'étant pas encore expirées entre les Rois Edouard d'Angleterre et le Roi de France, l'Anglais envoya une armée de 350 voiles à Bordeaux, sous la conduite du comte de Lancastre, Edmond, son frère, et Henri de Lancy, comte de Linscolne, lesquels démarrèrent de Plemue le lendemain de St-Hilaire, 15 Janvier (1296, n. s.), et vinrent mouiller l'ancre à la rade entre les villes du Conquet et de Saint-Mathieu, dont les habitants s'enfuirent ; mais n'ayant eu le loisir d'emporter leurs meubles, ils s'en retournèrent et demandèrent un respir jusqu'à huit heures du soir pour délibérer, disaient-ils, s'ils se rendraient ou non ; mais en effet c'était pour sauver leurs meubles ; dont les Anglais s'étant aperçus, ils sautèrent à terre, pillèrent les deux villes, y mirent le feu et brûlèrent les vaisseaux bretons et une grosse galère qui était au port ».

- L'an 1372, les Anglais furent mis hors du Conquet par les seigneurs du Léonnais (Albert le Grand).

- L'an 1402, aux Etats de Nantes, Jean de la Feuillée, Eon Ferré, Nicolas Bouchard et Eon, son fils, s'obligèrent de garder fidèlement pour le Duc le château et forteresse du Conquet.

- L'an 1404, le Sgr. de Penhoat, amiral de Bretagne, « averti que les Anglais tenaient la mer, partit du havre de Roscoff pour les aller combattre, et les trouva à la pointe de Saint-Mahé, où ils combattirent trois heures durant ; la victoire demeurant aux Bretons, qui tuèrent 2.000 Anglais et emmenèrent à Brest 40 vaisseaux à voile ».

- L'an 1488, l'armée française, conduite par le vicomte de Rohan, assiégea et prit la forteresse de l'Ile du Conquet, contre le parti de la duchesse Anne ; Thomas de Kerasred en fut fait capitaine et on y envoya de l'artillerie et gens de pied.

- 1558, 11 Septembre. — « Les arrières-bans de Rennes, Nantes et Saint-Brieuc étaient pour lors à Lesneven parce que les Anglais lors étaient au Conquet après l'avoir brûlé ».

- Le 29 Septembre 1558, une flotte anglo-flamande aborda au Conquet et ravagea la ville. Sur 450 maisons, il n'en resta que huit debout ; trente-sept navires armés en guerre furent brûlés et l'ennemi enleva 300 pièces de canons fauconneaux et arquebuses. Mais Kersimon, qui commandait le ban et arrière-ban de Léon, arriva à l'improviste sur les pillards, en tua six mille et en prit deux mille cinq cents qui furent employés aux fortifications de Lamballe.

- Le 17 Mai 1624, damoiselle Marguerite Le Nehou, veuve de feu noble homme Claude Le Dat, sieur de Landouardon, demeurant en la ville de Landerneau, paroisse de Ploudiry (à Saint-Julien), donna à l'hôpital situé près la chapelle de Saint-Christophe, au Conquet, des terres situées à Pouljan, en Lochrist, près du manoir appartenant à noble homme Jan Heussaff, Sr. de Kereslan, sur le chemin et rivage de la mer conduisant du dit Pouljan à la chapelle de Notre-Dame de Poulconq. Sire Guillaume Brenehol accepte la donation comme gouverneur de l'hôpital. Cet hôpital devait avoir une chapelle dédiée à saint Michel ; car en 1655, Michelle Masson donnait par testament dix sols « à la chapelle de St-Michel Pont an hospital ».

- En 1697, le 17 Mars, au sujet de la capitation, il est remarqué qu'il « ne serait pas raisonnable de lever par égales portions sur les paroissiens de Plougonvelen et les tréviens de Lochrist la somme de 1.400 livres fixée pour la capitation de cette année, parce qu'on sait que le corps de la paroisse est doublement plus riche et opulent que la trève ; joint qu'au bourg du Conquet, il n'y a pas une douzaine de familles aisées, le reste n'étant composé que de matelots, artisans et pauvres laboureurs ». On voit que, dès lors, l'opulence de la ville du Conquet était bien déchue de ce qu'elle était au temps de Michel Le Nobletz.

- Le 22 Mai 1713, il est question d'un projet d'établissement d'école pour les filles qui ne parait pas avoir été réalisé. Les délibérateurs ont eu la bonne pensée d'inscrire tout au long dans le registre la lettre fort intéressante adressée à M. le Recteur pour cet objet, et que nous allons reproduire avec le texte de la délibération : « Nous soussignés, Recteur, prêtres, gentilshommes, bourgeois et habitants du Conquet-Lochrist, ayant eu lecture d'une lettre adressée à M. le Recteur de Plougonvelen, le 4 Avril dernier, de la part de Madame Quéméner, du Conquet, sommes d'avis et consentons, sous le bon plaisir et commission de Mgr l'Evêque, Comte de Léon, n'avoir moyen empêchant que la teneur de la dite lettre ne soit exécutée quant à notre égard, ne trouvant rien de plus louable, même d'une utilité très grande pour le pays, parce que la dite lettre sera insérée de mot à autre, sur les registres de l'église de Lochrist, pour valoir et servir ainsi qu'il appartiendra. En foi de quoy nous signons ce jour 22 Mai 1713. Poulcond Le Veyer, René de Keroullas, Vincent de Keroullas, François Lestobec, Jean Le Bellec, Pohou, François Duval, Beaumont, Tanguy Férec, François Provost, René le Verge, Jean le Verge ». Suit la teneur de la lettre : « Monsieur, jé l'honneur d'etre cohnue de vous et me recommande à vos saintes prières et à celles de tous vos paroissiens pour commancer un ouvrage à la gloire de Dieu. Comme je connais l'utilité du pays, jé l'honneur de vous dire que je voudrais former une communauté de Dames pour faire école aux jeunes filles et leur aprendre à lire et à écrire et aux autres exercices pour glorifier Dieu et pour prendre des pensionnaires et des femmes veuves et recevoir celles qui seront appelées de Dieu pour etre de l'Ordre, dont l'institut serait comme celles des dames de Saint Chome de Paris, avec le plaisir d'avoir un pretre faire école aux garçons de la dite ville du Conquet et par suite j'établiray une de nos soeurs à votre paroisse de Plougonvelen proche de l'église pour le meme dessein de faire école aux jeunes filles de votre paroisse, le tout sans aucun intérêt que pour augmenter la gloire de Dieu, en vous asseurant et à toute la paroisse et à vos nobles bourgeois du Conquet que nous ne serons en aucune maniere en charge à personne. Je leur demande et à vous l'honneur de votre protection. Comme jé l'honneur d'appartenir à tous ces Messieurs du Conquet, vous les asseurerez de mes obéissances et leur demande une participation dans leurs bonnes prières. J'ai escrit à Mgr l'Eveque Comte de Léon pour lui demander l'honneur de sa protection pour me présenter devant le Roy et à Monseigneur le chancellier, pour demander des lettres ; sy en cas que je ne puisse pas réussir, Dieu ne sera pas offensé de mon dessein. Ce qui m'a fait venir à Chartres après avoir demeuré à Paris deux ans et demi dans cette communauté, c'est que les pensions sont augmentées et il fait cher vivre à Paris et j'avais l'honneur de l'estime de la dame Supérieure et ce qui a fait venir une de ses soeurs pour aller avec elle, que je suis tout comme chez moi. Nous sommes à quinze lieues de Paris. Je viens de recevoir une lettre de mon pauvre fils, le père March Antoine, qui est arrivé à Marseille le 9 de Janvier de la présente année et qui doit partir le douzième ; il me marque quant il a parti de France pour le Levant, il ne croit jamais me voir ; c'est à Quandy et à Constantinople qu'il a été dans une mission pour la foy. Son gardien de Paris m'a dit que, Dieu mercy, il est bon religieux et dans cette mission il a prêché la langue grec qu'il avait aprins en aprandant la doctrine avec les petits enfants de ce pais. Il me marque que c'est Dieu qui veut me sanctifier à lui, par des petites souffrances. Je l'avoue, j'ai eu trop d'attache pour mes enfants et pour le monde, il est temps de se donner à Dieu. Il m'aidera pour cette communauté par rapport que le Roy le considère et qu'il a fait à Sainte Anne un Evêque de cette communauté. Il y a le père Séraphin qui a prêché devant le Roy quatre fois en apôtre, patenté du Roy. Comme il m'a honoré de ses pensionnaires à 300 livres par an et que je suis nommée sur le cahier de l'Etat, si Monseigneur m'honore de sa protection, je demanderai une croissance de pension qui soit assurée pour toujours sur l'Etat de Bretagne et Dieu disposera et sainte providence pour le surplus. Si vous m'honorez de vos lettres, vous ferez faire l'adresse à Madame Quéméner, chez les Dames de l'Union chrétienne (Note : une maison de cet ordre était établie à Brest en 1691), à Chartres en Bosses, vous priant de me croire d'un très profond respect, Monsieur, votre très humble et très obéissante servante. La Quéméner, du Conquet. J'ai oublié à vous dire que si Dieu me donne la grâce de réussir pour cette communauté, je désire qu'elle soit appelée la communauté de Saint Louis, par rapport, que Monseigneur porte le même nom. Sy vous luy ecrivez, luy marquerez mon dessein. A Chartres, le 4 Avril 1713 » (Archives départementales).

Ville du Conquet (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : Ville et chastel dou Conquest (en 1341), Conquet (en 1355 et en 1405), Conq (en 1447), Le Concquet (en 1544), Le Conquest (en 1544).

Voir aussi   Ville du Conquet (Bretagne) " Défense de l'île du Conquet en 1625 "

Ville du Conquet (Bretagne).

Note 1 : Liste non exhaustive des Recteurs de Plougonvelin dont faisait partie jadis Le Conquet et avant la Révolution : - 1583-1589 : François Le Veyer. - 1602 : Yves Marzin. - 1606-1613 : Hervé Trémen ; né au manoir de ce nom, en Locmaria-Plouzané, il quitta le Conquet en 1613 et devint recteur de Guitalmézeau (?), où il mourut le 31 Juillet 1641. - 1613-1669 : Noël Kerannou, sieur de Mean ar Iar ; né le 25 Décembre 1588, au manoir de Kervasdoué, en Plougonvelin, il gouverna sa paroisse natale en qualité de recteur pendant 56 ans ; il était fils de Olivier Kerannou et de Guillemette Porzmoguer ; il mourut en la maison presbytérale de Lochrist, le dernier jour de Février 1669, et fut inhumé en l'église de Lochrist. - 1669-1682 : Guy Girardelet. - 1682-1701 : Pierre Boulch. - 1701-1703 : J. Le Pasquier. - 1703-1716 : Olivier Le Bourchis. - 1716-1734 : T. Le Barzic. - 1734-1771 : Guillaume Carguet. - 1771-1779 : André. - 1779-1792 : René Kermergant. Liste non exhaustive des Vicaires de Plougonvelin avant la Révolution : - 1585 : Tanguy Le Run. - 1586-1601 : Jean Masgoff. - 1601-1630 : Martin Cleirec. - 1630-1635 : Gabriel Siviniant. - 1635-1650 : Martin Cleirec, pour la seconde fois. - 1650 : Jean Le Férec. Autres prêtres de Plougonvelin contemporains de Michel Le Nobletz : - 1585 : Michel de Dozce. - 1587 : François Dabalay. - 1588 : Mathieu Kerdoniou. - 1588 : Vincent Cabon. - 1589 : Yves Le Gouézec. - 1590 : Hervé Paige. - 1591 : Henri Cabiten. - 1592 : Yves Billant. - 1594 : François Ropars. - 1595 : Jacques Le Run. - 1596 : Olivier Cadiou, sous-diacre. - 1596 : Hamon Paul. - 1598 : Guillaume Gourchant, chapelain de Ti-Baol, chapelle de Plougonvelin dédiée à saint Pol. - 1604 : Yves Cam. - 1610 : Alfred Measgoff. - 161 : Jean Bonavantur. - 1617 : Bernard Louarn, organiste de Saint-Christ, en 1638. - 1617 : Olivier Cleirec. - 1630 : Claude Meur. - 1631 : Tanguy Serviou. - 1631 : Ronan Bleiz. - 1631 : Jean Marc. - 1634 : Jean Lamour, chapelain de Saint-Jean, chapelle de Plougonvelin. - 1634 : François an Tost. - 1639 : François Kerannou, seigneur de Keriven, qui rédigea l'acte de décès de Michel Le Nobletz en 1652. - 1640 : Guillaume Le Vergotz, diacre, vicaire de Ploumoguer, 1645. - 1640 : Guillaume Jestin, diacre. - 1643 : François Queoron. - 1648 : Guillaume Le Gall. - 1652 : Alain L'Abbé ou L'Abat. - 1656 : Noël Le Ru, diacre. - 1656 : Jean Marc, sous-diacre. - 1657 : Hervé Lesvenan. - 1658 : Jean Amicz ou Amice, diacre, chapelain de Tibaol en 1660 (Nota : Il y avait autrefois, sur le terrain do Plougonvelin, les chapelles de Ti-baol, capella divi Pauli Leonensis ; Saint-Yves, ou Saint-Eozen ; Saint-Jean ; Saint-Barthélemy ou Bertheaume, et celle do Saint-Ouen ou Saint-Haouen), ... Liste non exhaustive des Vicaires de la trève de Lochrist de 1583 à 1703 : - 1583 : Olivier an Aour ou L'Aour. - 1585 : Henri Capitan ou Capitaine. - 1585 : Jean Le Mercier. - 1585-1591 : Mathieu Le Goff. - 1586 : Guillaume Le Meur. - 1591-1592 : Fiacre Bidamour. - 1592-1602 / 1617-1622 : Paul Crozier. - 1602-1603 : Hervé Coetdeleau. - 1609-1617 : Valentin Tartu. - 1623 : Jacques Corp. - 1625 : Jean Salaun. - 1628-1629 : Jean Marec. - 1629-1634 : Robert Bohic ou Bochic. - 1649-1651 : Guillaume Audren. Vicaire intérimaire, noble François de Kerannou, neveu du recteur. - 1652-1657 : Nicolas Le Herrou. - 1657-1698 : Yves Le Gac. - 1699-1703 : Ambroise Hall, .... Autres ecclésiastiques signant le Registre : - 1586 : Lucas an Guillard. - 1586 : Guillaume Philippot. - 1586 : Yves Rosec, prêtre d'Elestrec. - 1587 : Mathieu Lucas. - 1588 : Jean Hamon. - 1589 : Rivalen Morgat. - 1591 : Barthélemy Bilhan. - 1592 : Guiomard David. - 1592 : Nicolas Lanuzel. - 1592 : Paul Béchec. - 1594 : Yves Breger, moine. - 1599 : Noble M. Noël Le Veyer. - 1600 : Yves Cam. - 1600 : Yves Rosec. - 1603 : Guion L'Ostis. - 1603 : Claude Mainon. - 1605 : Guillaume Nédélec. - 1612 : Nicolas Simon. - 1612 : Olivier Mercier, prêtre d'Elestrec. - 1619 : Laurent Léséleuc. - 1620 : Pierre Le Beuz. - 1629 : Jean Salaun. - 1639 : Alain Kerscao, vicaire perpétuel de Saint-Renan. - 1641 : René de Poulpiquet, vicaire perpétuel de Saint-Martin de Morlaix. - 1650 : François Heussaff, Sr. de Pratancalvez, recteur de Ouessant. - 1650 : François Le Roux, recteur de Porspoder. - 1650 : François Keroullas, sieur de Kerverziou, recteur de Larret. - 1650 : Jean Le Milbeo, vicaire perpétuel de Lampaol-Plouarzel. - 1661 : Christophe Plessou, vicaire perpétuel de Saint-Renan. - 1661 : François Prissac, recteur du Drenec. - 1669 : Jean Le Tartu, vicaire de Lambert. - 1670 : Guillaume du Drenec, recteur de Guipavas. - 1671 : Jean Pellé, chanoine de Kersent, Landunvez. - 1674 : Le Strill, vicaire perpétuel de Saint-Renan. - 1674 : Jean Jaouen, vicaire perpétuel de Lampaol-Plouarzel. - 1675 : Louis Quemener, recteur de Ploudaniel. - 1675 : François Corbié, prêtre demeurant au Conquet, décédé le 29 Janvier 1690 et inhumé en l'église de Lochrist, ... D'après le relevé des registres de baptême de la paroisse de Plougonvelin, fait par M. Mengant, de 1585 à 1666, la moyenne par an est de 42 naissances, ce qui ferait supposer une population d'environ 1.600 âmes. Dans la trêve de Lochrist-Conquet, la population était plus considérable et d'environ 2.500 habitants, car la moyenne des baptêmes, de 1609 à 1614 et de 1647 à 1652, est de 69 par an. Liste non exhaustive des Recteurs du Conquet-Lochrist depuis le Concordat : - 1804 : M. Le Corre ; nommé à Logonna-Daoulas. - 1804-1813 : Le Gall. - 1814-1820 : François Cariou, de Plougonvelin. - 1820-1862 : Martin Gloaguen, d'Audierne. - 1862-1871 : Charles Gras, de Roscoff. - 1871-1874 : Corentin Toulemont, de Pont-l'Abbé. - 1874-1882 : Yves Goasguen, de Carantec. - 1882-1901 : Jean-Yves Lamour, de Plabennec. - 1901 : Henri Le Bihan., ..... Liste non exhaustive des Vicaires du Conquet-Lochrist depuis le Concordat : - 1804 : François Cariou. - 1814 : Yves Morvan. - 1823 : Théophile Le Gléau. - 1824 : François Laviec. - 1825 : Yves Le Roux. - 1828 : Pierre-Yves Troussel. - 1838 : Hervé Kerrien. - 1841 : Jean-Marie Appéré. - 1846 : François-Marie Quéré. - 1847 : Jean-André Kersaudy. - 1860 : Gustave Le Tournois. - 1858 : Jean-Marie Ronvel. - 1864 : Guillaume Calvez. - 1865 : Paul-Marie Guiziou. - 1868 : Théodore Caroff. - 1869 : Joseph-Amédée Rouallec. - 1871 : François-Noël Brignou. - 1880 : Emile Jean. - 1888 : Jean Lannuzel. - 1891 : Hervé Creff. - 1896 : Jean-François Renaot. - 1899 : François Kerouanton. - 1905 : Yves-Marie Le Guen, ... (Archives de l'Evêché).

Note 2 : Dans la série L, liasse 310, nous trouvons une série de fiches adressées, en l'an IV (1797), au District, sur les agissements des prêtres réfractaires, et administrateurs trop complaisants de la petite ville du Conquet : « Emigrés rentrés : 1° René Kermergant, ancien recteur de Lochrist, âgé de 60 ans ; retiré à Kervigny, il y dit la messe, et, les jours de grande cérémonie, il la dit chez la citoyenne Keralet, au Conquet ; il est toujours vêtu en paysan. On ajoute que ce réfractaire émigré est considéré par ceux de sa sorte comme grand vicaire de Lamarche, ci-devant évêque de Léon. 2° Quéré ; dit la messe à Saint-Jean et à Trébabu. 3° Marc, 35 ans ; court les campagnes, vêtu en paysan. 4° Jacques Le Gall ; dit ses messes à Lochrist et Trébabu ; vient souvent au Conquet, habillé en paysan, particulièrement chez l'agent de la commune ; celui-ci a été en arrestation. Il en est d'autres encore que je n'ai pu découvrir. C'est un certain abbé La Forest, parent du dit agent, qui lui a tourné la tête ; il y a trois mois environ que ce prêtre s'est rétracté de son serment et, depuis ce moment, il fait un mal incroyable, d'autant qu'on le dit avoir beaucoup d'esprit ; il réside aux environs d'Argenton ».

Note 3 : le cimetière de Lochrist renferme le tombeau de Le Gonidec (1775-1838), enfant du pays et restaurateur de la langue bretonne. Il publia le Dictionnaire breton-français (en 1821), Katekiz historik, Testamant Nevez (en 1827), Gweladennou pe Bizitou d'Ar Sakramant (Visites au Saint-Sacrement), Imitation de Jésus-Christ.

Ville du Conquet (Bretagne).

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PATRIMOINE du CONQUET

l'église Sainte-Croix (1855-1858). Cette église a été construite avec les matériaux de l’ancienne église de Lochrist qui datait du XVIème siècle et détruite en 1856 (entre autre la maîtresse vitre). L'édifice est en forme de croix latine et comprend une nef avec bas-côtés de quatre travées, un transept et un choeur comprenant une travée droite accostée de deux chapelles et un chevet. Le clocher est à deux étages de cloches et deux galeries. Le tombeau de Michel Le Nobletz est situé dans la nef, du côté de l'épître : il est sculpté en 1750 par Philippe Caffieri (chef de l'atelier de sculpture du port de Brest). Le vitrail, consacré à la Passion et provenant de l'ancienne église de Lochrist, date de la fin du XVIème siècle. On peut voir sur la façade de l'église du Conquet trois statuettes en pierre du XVème siècle : saint Mathieu, le Christ attendant le supplice et saint Jean. Dans l'enclos se trouve une statue, en kersanton, de saint François d'Assise. A l'intérieur de l'église se trouve une statue de Dom Michel Le Nobletz ;

Eglise du Conquet (Bretagne).

Nota 1 : L'ancienne église démolie en 1856 était dédiée au Christ avec des chapelles sous le vocable de la Trinité, de Notre-Dame du Rosaire et de saint Tujan. Sa construction datait en grande partie du XV-XVIème siècle. Lorsque la paroisse de Lochrist a été transférée au Conquet, on a transporté la plus grande partie des matériaux de l'ancienne église pour les faire entrer dans la construction de la nouvelle. On a reconstitué ainsi la grande fenêtre absidale avec le vitrail qui l'ornait. Cette fenêtre se compose de quatre baies, surmontées de soufflets ou compartiments flamboyants. Les baies sont divisées en deux zones ou étages. A la zone supérieure, la représentation du crucifiement prend les trois baies du milieu : Notre-Seigneur en croix, entre les deux larrons ; la Sainte-Vierge et saint Jean des deux côtés ; la Madeleine au pied de la croix, puis les Saintes-Femmes et les bourreaux ; douze ou treize anges en adoration entourent le Sauveur crucifié. Un ange est auprès du bon larron, un démon près du mauvais. Dans les deux baies latérales sont les apôtres saint Pierre et saint Paul. Dans la zone inférieure, les Apôtres sont groupés deux à deux, sauf dans la baie du milieu où l'on voit Notre-Seigneur prenant la main de saint Thomas et la mettant dans la plaie de son côté. La facture de ce vitrail accuse la Renaissance avancée, peut-être l'époque de Louis XIII. A la façade de l'église se trouvent les statues de l'Ecce-Homo, saint Mathieu, sainte Madeleine, saint Yves et un autre saint que l'on peut confondre d'abord avec saint Jean l'Evangéliste parce qu'il a un oiseau à ses pieds, mais ce n'est pas l'aigle symbolique. Dans le cimetière ou enclos de l'église, côté Sud, est saint François d'Assise montrant ses stigmates. Le tombeau de Michel Le Nobletz y occupe une place correspondante à celle qu'il occupait dans l'ancienne église. Nous renvoyons le lecteur à la Vie de ce grand serviteur de Dieu pour connaître les particularités de sa vie de missionnaire dans la petite ville du Conquet et aux environs ; disons seulement que, pendant la construction de la nouvelle église, son sarcophage fut déposé dans son ancienne maison transformée en oratoire, et l'on vit dans ce fait la réalisation d'une parole attribuée par la tradition populaire au serviteur de Dieu, à savoir qu'il reviendrait un jour dans sa maison après sa mort. Disons aussi qu'il était en usage à Lochrist, usage qui aurait été conservé quelque temps au Conquet, de revêtir d'un surplis la statue du saint missionnaire les jours de fêtes, pendant les offices, comme pour rappeler d'une manière plus saisissante ses travaux apostoliques et sa protection toujours vivante et secourable pour ses fidèles clients (M. Peyron et Abgrall, 1906).

Ancienne église du Conquet (Bretagne).

Nota 2 : Le 5 Avril 1637, fut érigée solennellement la confrérie du Saint Rosaire par le père Hervé Kerforn, religieux dominicain du couvent de Morlaix. Par testament du 31 Janvier 1682, Marguerite Manach, veuve d'Hamon Brenterch, donne « à la chapelle de Saint-Thugan, où est inhumé le corps do vénérable Michel Nobletz, ses brazières et jupe d'étamine grise ». Par Bref du 16 Juin 1672, une indulgence était accordée à la confrérie de Saint-Nicolas, en la chapelle Saint-Christophe du Conquet. M. Bourde de la Rogerie, qui nous communique ce renseignement, nous dit qu'il a trouvé cette pièce recouvrant un registre paroissial de Nizon portant la date de 1689. Le 15 Juin 1692, le général de la paroisse s'assurait le secours d'un prêtre auxiliaire par l'acte prônal suivant : « Nous soubzsignants, Recteur de Plougonvelen et Lochrist et prêtres dudit lieu, Messires Ronan Mol, Sr. de Kerjean, François Le Voyer, Sr. de Poulfos, Gabriel de Keroullas, Sr. de la Hay, les Srs. bourgeois et habitants du Conquet et de Lochrist, après nous être assemblés tant ce jour qu'avant ce jour pour délibérer sur la nécessité que nous avons d'avoir des prêtres en cette trève et par exprès pour desservir la messe matinale en la dite église de Lochrist les jours de dimanches et fêtes et de catéquiser suivant l'intention et reiglement de notre prélat Evêque Comte de Léon, et attendu que vénérable et discret Missire Hamon Laurens, prêtre en la dite trève, puis les deux ans derniers, estoit sur le point de quitter la dite trève et lequel avons prié d'y rester, vu ses bonnes mœurs, conduites et agissements pour le bien et service du publicq depuis sa résidence, et espérant avecq la grace de Dieu qu'il ne fera pas moins à l'avenir, l'avons prié et requis d'y rester, comme représentants le général de la dite trève, après avoir demandé l'avis du dit général au prône par le sieur curé de la dite trève ce jour, ont unanimement sans nul contradisant consanti à ce que ci-après : scavoir est que le Sr. Laurens promet et s'oblige de desservir la dite messe matinale à Lochrist les dimanches et festes gardées pendant chacune année et à catéquiser suivant le dit règlement de Mgr. l'Evêque, pour et en faveur de la somme de 60 livres par an à les prendre de la fabrice de la dite église et de résider en la dite trève et de faire tous les autres agissements et services suivant son caractère et à lui d'avoir sa distribution en la dite trève comme l'un des autres prêtres, le tout soubz et moyennant le bon plaisir de Mgr l'Evêque de Léon. Délibéré en la dite église, ce jour de dimanche 15 Juin 1692. P. Blouch, Ronan Mol, François Le Veyer, Louis Le Deauguer, Gabriel Keroullas de la Hay, René Perrot, Vincent Masson, René Lanuzel, H. Prigent, François Marzin-Floch, Jean Peton, Alain Le Séné, Jean Le Bihan, Michel Trébaol, Jean Le Coq, J. Le Goarant ».

Nota 3 : Les registres des délibérations et comptes de Lochrist (1691-1715), Conquet, donnent des détails intéressants sur les dons en nature et en argent qui étaient faits en l'honneur de Michel Le Nobletz. En 1692, le comptable « honorable marchand François Marzin dit avoir reçu du provenu de la vante de linges et autres effets qui avaient esté donnés par offrande à l'église et chapelle ou a esté inhumé le bienheureux dom Michel Le Nobletz, pendant la dite année, la somme de 10 livres 10 sols ». Cette chapelle était encore celle de Saint-Tujean, au bas de l'église de Lochrist, car les restes du serviteur de Dieu ne furent exhumés que plus tard. En 1697, le comptable, noble Jean Le Goarant, Sr. du Cosquer, a reçu en Mai « de Madame de Kersauson, pour offrande à Monsieur Nobletz, 42 livres, et en Février, pour le provenu de la vente des hardes données en offrande au bienheureux Michel Le Nobletz et ce qui s'est trouvé dans les troncs de l'église, 19 livres 5 sols ». Les offrandes à l'église sont dites faites soit à Monsieur Christ, soit à Monsieur Saint-Christ ; quant à Dom Michel, il est presque constamment qualifié de Bienheureux. En 1697, le prédicateur des Avent et Carême est M. Hervé Charlès, recteur de Trébabu, qui fut payé 12 livres 16 sols. En 1701, c'est Frère Luc Mear, gardien des Anges (Landéda). En 1706, c'est M. le vicaire perpétuel de Saint-Renan. La rétribution habituelle pour les prédicateurs était de 12 livres ou 12 livres 16 sols ; c'est ce qu'on appelait leur gros, c'est-à-dire leur revenu principal et fixe ; mais on dépensait en outre pour eux, « en vins et pains pris par les prédicateurs à l'issue de leurs prédications à Lochrist, 8 livres 10 sols, et pour leur repas à leur arrivée, Avent et Carême, 3 livres ». En 1700, en outre des 12 livres 16 sols réglementaires, le comptable porte, pour vin et pain après les prédications, 5 livres 5 sols, et « pour donner à manger aux prédicateurs, quand ils ne trouvent pas ailleurs, 9 livres ».

Nota 4 : Le 10 Mai 1699. — Marché pour refonte de la cloche de Lochrist et celle de la chapelle Saint-Christophe, dont était gouverneur honorable marchand Hoel Le Verge. « Le Sr. Le Soueff, maître fondeur, de Brest, promet de refondre la grande cloche de Lochrist pour le prix de 4 sols la livre. La dite cloche sera pesée avant de la fondre et lorsqu'elle sera refondue ; si elle se trouve moins pesante, le Sr. Le Soueff payera pour la diminution sur le prix de 14 sols la livre, et en cas qu'elle pèse d'avantage et qu'il ait fourni de la matière, il sera payé du prix de 18 sols la livre, y compris la façon, et fournira le dit Sr. Soueff tout ce qui sera nécessaire pour la fonte de la dite cloche et poser, o le risque de tous les évènements jusqu'à ce que la dite cloche ne soit bien conditionnée et d'un beau ton, sous le cautionnement d'une personne solvable de la connaissance de MM. les bourgeois et habitants, et s'oblige aussi le dit Soueff de refondre la cloche de Saint-Christophe aux mêmes conditions, ce jour 10 Mai 1699 ». Ces deux cloches furent fondues à Saint-Mathieu, celle de Lochrist fut payée 349 livres, celle de Saint-Christophe 36 livres, mais elle ne pesait que 248 livres ; l'ancienne était de 268 livres.

Nota 5 : En 1699, le 23 Août, le registre porte une délibération des notables acceptant comme membre du clergé paroissial maître Ambroise Hall, de la paroisse de Plouarzel : « Nous soussignés, Recteur, gentilshommes, bourgeois et marchands du Conquet et tréviens de Lochrist, après avoir été avertis pronalement de nous rendre après vêpres dans la maison presbytérale du dit Lochrist pour délibérer ensemble, s'il nous était à propos d'accepter vénérable et discrète personne Ambroise Le Hall, prêtre originaire de la paroisse de Plouarzel au nombre du clergé du dit Lochrist, à quoi inclinant nous nous sommes rendus immédiatement après vêpres. Sur quoi, ayant délibéré, nous avons conclu de le recevoir, et l'avons reçu dès ce jour, et nous avons en même temps réglé que la Fabrice du dit Lochrist lui payerait tous les ans par les mains des marguilliers, qui seront en charge, la somme de 50 livres, parce que le dit M. Le Hall chanterait tous les dimanches et festes la grand'messe en la dite église, confesserait et administrerait les autres sacrements par toute la dite trève tant aux sains qu'aux malades, tant de nuit que de jour, quand il y serait appelé, et fairait les exhortations pronales quand le dit Recteur ne les pourrait pas faire et le catéchisme tous les jours, les Avents et Carêmes, au dit Conquet, en cas que M. Kerros ne le pût, et à Lochrist en cas que quelqu'autre l'y fasse, ce que le dit M. Le Hall déclare accepter et exécuter de son costé. En foy de quoy il a apposé son seing manuel. Arresté a Lochrist, les jour et an que dessus. P. Blouch, R. de Plougonvelin, Ambroise Hall, prestre, Olivier Michel de Kervenny, François Le Veyer ».

Nota 6 : Le dimanche 26 Juin 1701, par acte prônal, il est décidé que, « pour la gloire de Dieu et du bienheureux Nobletz, » les restes de ce grand serviteur de Dieu seront transférés du bas de l'église de Lochrist, dans le choeur. Lors de sa mort, les restes de Dom Michel avaient été inhumés, le 7 Mai 1652, dans la chapelle de Saint-Tujean, en la tombe de la famille de Hallegoet. Mais la réputation du saint missionnaire grandissant toujours par les miracles qui se multiplièrent à son tombeau, on s'occupa de commencer un procès de canonisation ; des quêtes furent faites à cette intention, et l'on demanda à la Congrégation des Rites l'autorisation de transférer ses reliques dans un lieu plus honorable de l'église de Lochrist. Il est à croire que cette autorisation fut accordée ; toujours est-il qu'on accepta la proposition d'écuyer Alain Mescam de Measrioual, qui offrit de déposer les restes de Dom Michel dans la tombe de cette famille placée dans le chœur, et l'on décida d'élever un monument à sa mémoire. C'est de cette époque que date, très probablement, le tombeau de marbre qui sert de soubassement à la statue ; mais celle-ci ne fut faite qu'en 1750, par le sculpteur breton Caffieri, comme nous l'apprend une note adressée au département du Finistère vers 1800 et publiée par le Bulletin de la Société Archéologique (II, p. 119). L'artiste breton a représenté le saint missionnaire à genoux, revêtu d'un surplis, mains jointes, les yeux élevés vers le ciel, dans l'attitude d'une fervente prière ; la statue est en pierre tendre reposant sur un soubassement de marbre veiné affectant la forme d'un tombeau d'autel. Les traits du visage doivent être faits d'après les nombreux portraits du serviteur de Dieu dont plusieurs existent encore ; ils sont du reste conformes au masque qui orne le sarcophage en plomb placé dans le tombeau de marbre, et sur lequel on lit l'inscription suivante : « Cy git le corps du noble et vénérable Michel Le Nobletz, d'heureuse mémoire, en son vivant prêtre et missionnaire apostolique de la Basse-Bretagne, lequel mourut au Conquet en odeur de sainteté, le 5 Mai 1652, âgé de 75 ans. Et en l'année 1701, Monseigneur Pierre Le Nevoux de la Brousse, évêque et comte de Léon, fit tirer ces ossements du lieu où il avait été enterré et les fit mettre en sa présence dans ce cercueil de plomb, qu'il fit ensemble poser sous un tombeau de marbre que la piété des fidèles avait fait construire à l'honneur de ce saint prêtre, le tout ayant été préalablement communiqué à la Congrégation des Rites ».

Nota 7 : Le 23 Décembre 1703, « Nous soussignés, Recteur et marguilliers de tréviale de Lochrist, après avoir donné avis au général de la trève, au prône, après le dimanche 16 Décembre 1703, qu'il était nécessaire, tant pour la commodité du public que pour bien régler l'heure du service divin, de faire faire une horloge pour la dite église de Lochrist et ne s'étant trouvé aucune opposition, ainsi qu'il est consté par le certificat de M. Ambroise Hall, curé, nous avons promis et nous engageons à donner à Monsieur Charles Guéguen, maître horloger de la paroisse de Pleyben, en Cornouaille, la somme de 300 livres pour nous fournir une horloge proportionnée à la grandeur et à la force de la plus grande cloche de Lochrist, à la charge au dit Guéguen do faire bon et loyal ouvrage et mettre le tout en place, quitte de frais, y compris le cadran, et sera le dit cadran de quatre pieds en carré, et sonnera la dite horloge la demi-heure et le petit coup avant l'heure, et l'angelus de six heures en six heures ».

la chapelle Saint-Michel (XVIIème siècle). Il s'agit d'un petit édifice rectangulaire, avec clocheton central, situé dans le cimetière de Lochrist. On y trouve des statues anciennes : saint Michel, Notre-Dame de Bon Secours et saint Jérôme. La Vierge porte en mains les trois couronnes dont il est question dans la Vie de Michel Le Nobletz. Dans le cimetière est enterré Le Gonidec, dont les travaux et les écrits ont tant contribué à remettre en honneur l'étude de la langue bretonne. Sa tombe est surmontée d'une sorte d'obélisque en pierre sur lequel sont gravées trois inscriptions en trois langues différentes. 1. — Inscription galloise : Ar Gonidec, dynda - Ei envo syd yma - Yn arvoyd o wir vravul - A'r cariad tynera, - Ar bawl vaen a sav wyd - Gan vro dyr brythoniaid - Prydain vechan gyda - Frydain varvor, Gomeriaid - An y carai ei vro - A'i iaith y Vrythonec - Irun Gwnaeth eir-lyer - Ac Hevyd Rammadec - Ac arn Droi y cyntar - Yr holl vibl santaidd - I inith y Bryhoniaid - Gwaith Mawr da, nevolaidd. 2. — Inscription française : Erigé en 1845 et renversé par la foudre en 1846, ce monument a été relevé et complété en 1851 par les habitants du Pays de Galles, en témoignage de leur admiration pour Le Gonidec, restaurateur de la langue celto-bretonne, en laquelle il a traduit la sainte Bible. 3. — Inscription bretonne : AR GONIDEC - Peulvvan diskit d'an holl maro ar Gonidec, - Den gwiziek ha den fur, Reizer ar Brezonec ; - Ganet e Konk ar IV a viz guengolo MDCCLXXV - Maro e Paris d'ann XII a viz here MDCCCXXXVIII - Beziet e Konk an XII a viz bers MDCCCXLV. Dans ce cimetière ont été aussi ensevelis quelques-uns des naufragés du Drummond Castle, grand navire anglais qui périt corps et biens dans les parages d'Ouessant en Juin 1896 ;

la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (vers 1652). C'est la maison qu'habitait Michel Le Nobletz, dans laquelle il mourut le 5 Mai 1652. En 1856, M. le Recteur du Conquet écrivait que « la tradition du pays rapporte que sa demeure fut convertie en oratoire aussitôt après sa mort et dédiée à la Sainte-Vierge, en l'honneur de la grande dévotion de ce saint personnage envers la Mère de Dieu... j'ai souvent entendu répéter que pendant la tourmente révolutionnaire, cette petite chapelle, où venaient prier les fidèles qui ne suivaient pas l'intrus, ne fut jamais fermée ni interdite par les autorités municipales ou autres, qui partout ailleurs, fermaient les églises et chapelles. La tradition attribue cette faveur aux prières puissantes de Dom Michel Le Nobletz auprès de la Sainte-Vierge. Dans l'année 1837, la famille Mazé-Launay qui, de temps immémorial, a orné avec soin, et généreusement entretenu à ses frais cette chapelle, la fit agrandir sans démolir l'ancienne maison du vénérable Michel Le Nobletz, et cette même année, Mgr. de Poulpiquet permit d'y célébrer la sainte messe le 8 Septembre, fête patronale ». Il est facile de distinguer la partie de l'édifice construite en 1837 et accolée au pignon de la maison qui fut ouvert à cette occasion ; mais une transformation qui semble dater de plus longtemps est la suppression du plancher qui supportait une petite mansarde dont on ne voit, à la fin du XIXème siècle, plus qu'une lucarne donnant sur la rue ; en visitant la maison voisine, qui est contemporaine de celle de Michel Le Nobletz, on se rend parfaitement compte de la disposition ancienne de la maison où est mort le Serviteur de Dieu, et qui y fut de tout temps honoré, car nous trouvons aux Archives départementales (H.122) mention d'un procès criminel intenté le 11 Juillet 1740, contre François Lhostis, de Landéda, qui a volé « des deniers du tronc mis dans un oratoire ou chapelle dédiée à Michel Noblet » ; dans un autre endroit du procès, on dit : « oratoire du bienheureux Michel Noblet, fait dans une maison au bourg du Conquet ».

Chapell du Conquet (Bretagne).

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Poulconq (avant le XVIIème siècle), aujourd'hui disparue et mentionnée au XVIIème siècle. Le culte y avait cessé depuis la Révolution ;

l'ancienne chapelle Saint-Christophe, disparue en 1857. Ancienne chapelle du XVème siècle, où se desservait une chapellenie fondée par un Sr. du Marquer, et dont furent successivement présentateurs, les Srs. du Marquer, les Kersauzon Goasmoaluin, avec obligation d'une messe basse le dimanche. Cette chapelle, très utile lorsque l'église paroissiale était située à Lochrist, fut abandonnée lors de la translation du service paroissial au Conquet, en 1857. Elle fut démolie à cette époque pour faire place à une maison qui servait, au tout début du XXème siècle, à abriter le canot de sauvetage. C'est dans cette chapelle que fut exposé, après sa mort, le corps de dom Michel, et où s'opérèrent les merveilles racontées par ses biographes ;

l'ancienne chapelle Sainte-Barbe, aujourd'hui disparue. Ancienne chapelle, dont on voit l'emplacement près de la croix, à l'entrée du port ; c'est dans cette chapelle qu'eut lieu le miracle du lys desséché reprenant vie et couleur dans les mains de dom Michel ;

la croix de Lochrist (XVème siècle) ;

la croix de Lochrist (XVIème siècle) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de l'église du Conquet (1886), la croix de Kerangoff ou Croix du Bout-du-Pont (XIXème siècle), la croix de mission de Lochrist (1875), la croix plate de Lochrist (XVIème siècle). A signaler aussi la croix de Saint-Marc (XVIIème siècle) ;

le château de Cosquiez (XIXème siècle) ;

Château de Klosquiez au Conquet (Bretagne).

la maison des seigneurs, située au Port du Conquet (XV-XVIème siècle) et édifiée par Jehan Poncelin en 1510 ;

la maison des Anglais (XVème siècle) ;

la maison, située rue Lieutenant-Jourden (XV-XVIème siècle) ;

la maison, située quai du Drellac’h (XVI-XVIIème siècle) ;

le fort Saint-Louis (1757), édifié par Vauban ;

Ville du Conquet (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE du CONQUET

(à compléter)

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