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COMMANDEURS DE LA FEUILLEE

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Ordre Templiers et Hospitaliers en Bretagne

Les commandeurs de la Feuilllée

en Bretagne

Ordre Hospitaliers et Templiers en Bretagne

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La commanderie de la Feuillée s'étendait, aux XVIème et XVIIème siècles, en 82 paroisses situées dans les six diocèses de Cornouaille, Tréguier, Léon, Vannes, Saint-Brieuc et Dol. Elle comprenait six églises paroissiales, huit églises tréviales et quarante-trois chapelles. Elle n'avait pas moins d'une dizaine de manoirs ou commanderies anciennes – la plupart d'ailleurs convertis en maisons de ferme – et d'une vingtaine de moulins. 

Les commandeurs de la Feuillée avaient coutume, aux siècles derniers, d'affermer en grand toute leur commanderie à un fermier général ; voici, d'après les baux de ces fermes, quels étaient les revenus de la Feuillée. 

En 1658, le commandeur de Jalesnes et en 1698 le commandeur de Belthomas affermèrent leur commanderie 14 000 livres. Le commandeur de Sesmaisons maintint le même prix en 1712, mais en 1729, le commandeur Tambonneau l'éleva à 16 000 livres. En 1740, le commandeur de Wignacourt consentit à n'affermer que 15 000 livres ; son successeur, le commandeur de Turcant, exigea de nouveau 16 000 livres dans son bail passé en 1747 avec Jacques Hamon, sieur de Porville, habitant de Guingamp (Archives de la Vienne, 3 H, 464 et 469). 

Mais sur cette somme, ce dernier commandeur déclarait avoir de grosses charges qu'il résumait ainsi : Pensions congrues payées aux curés, 800 livres ; rente annuelle ou responsion due au trésor de Malte, 3 468 livres ; pensions payées à divers chevaliers de l'Ordre de Malte, 5 682 livres ; entretien des manoirs ou commanderies, des églises et des chapelles, 2 000 livres ; entretien des moulins, 1 149 livres ; frais des visites faites en détail tous les cinq ans, 400 livres ; réformation du papier terrier tous les vingt-cinq ans, 12 livres ; service des chapelles et gages des officiers de justice et des gardes forestiers, 500 livres. Total des charges : 14 119 livres. Par suite, il ne restait de revenu net au commandeur de la Feuillée que 1 881 livres (Archives d'Ille-et-Vilaine, C, 2156).

Terminons par quelques mots sur la juridiction de la Feuillée. Cette commanderie, à cause de sa grande étendue, avait nécessairement plusieurs sièges de juridiction. Une note du XVIIème siècle est ainsi conçue : « La commanderie de la Feuillée est érigée en châtellenie (nota : nous n'avons trouvé nulle part preuve de cette assertion) et comprend huit juridictions : La Feuillée, Quimper, Le Croisty, Maël et Louc'h, Pont-Melvez, Plouaret, Saint-Jean de Plélo et le Palacret » (Archives de la Vienne, 3 H, 469). Nous avons vu, en effet, que dans chacun de ces membres de la commanderie, mention est faite d'un siège de juridiction. Mais par la suite, toutes ces hautes justices se trouvèrent réduites à quatre : La Feuillée, Le Croisty, Le Louc'h, Le Palacret et Pont-Melvez (Archives d'Ille-et-Vilaine, C, 2156). 

Cette dernière juridiction était alors la plus importante. A l'origine, elle s'exerça dans l'auditoire de Guingamp de 1440 à 1626, mais le commandeur de Saint-Offange la fit à cette dernière date exercer au Palacret. Toutefois, dès 1651, le commandeur de Jalesnes la rétablit à Guingamp, parce que les fiefs du Palacret et de Pont-Melvez étaient d'anciennes dépendances du duché de Penthièvre. En 1690, un arrêt du Parlement de Bretagne déclara que cette juridiction s'exercerait désormais. alternativement tous les quinze jours, au Palacret et à Pont-Melvez. Enfin en 1727, le commandeur obtint du Parlement de ramener encore une fois à Guingamp les juridictions de Pont-Melvez, Le Palacret, Le Louch, Plélo et Plouaret (Archives de la Vienne, 3 H, 446). Nous avons vu qu'à la même époque, l'exercice de la juridiction de Quimper fut repris dans cette ville, et probablement aussi celui des juridictions de La Feuillée et du Croisty, aux bourgs des mêmes noms. 

Il nous reste encore quelques sentences rendues par le tribunal de Pont-Melvez ; en voici deux qui font connaître les moeurs de l'époque et l'étendue du pouvoir de cette juridiction. Vers 1740, Philippe Beubry, Guillaume Scolan, Claude Chouin, Marguerite, Charlotte et Louise Beubry furent convaincus d'avoir assassiné Catherine Guennec pour empêcher cette femme d'épouser Philippe Beubry, leur père et beau-père. Les trois premiers furent condamnés à être pendus, « après avoir été préalablement appliqués à la question ordinaire et extraordinaire », et les trois filles de Beubry furent condamnées « à les assister » jusqu'au moment de la mort (Archives des Côtes-d'Armor, B, 855). 

Une trentaine d'années plus tard, une autre sentence du sénéchal de Pont-Melvez, déclarant un certain Pierre Thomas convaincu de s'être donné la mort en se pendant, ordonna de « supprimer sa mémoire » , d'attacher son cadavre sur une claie, de le traîner derrière un tombereau à travers les rues de Guingamp, de le pendre pendant trois heures, puis de le jeter à la voirie. Les biens du suicidé furent confisqués, et sur leur valeur on préleva une amende de 10 livres et les frais du procès crimi­nel, montant à 698 livres (Archives des Côtes-d'Armor, B, 858). 

Voir aussi Histoire de France et de Bretagne : ordres de chevalerie,chevalerie,ordres militaires,ordres religieux "La Commanderie de la Feuillée" (cliquer)

Commandeurs de la commanderie de La Feuillée

en Bretagne

(abbé Guillotin de Corson – 1902)

 

armoirie de Bretagne 

Bretagne : Templier - Hospitalier - Commanderie de la Feuilllée

 

Voici les commandeurs de la Feuillée dont nous avons pu retrouver les noms : 

PIERRE DE KERAMBORGNE (Armes : De gueules à un heaume de profil d'or accompagné de trois coquilles d'argent). 

Chevalier de Rhodes, il se trouvait commandeur de la Feuillée et du Palacret en 1438, époque à laquelle il fit sculpter son blason dans l'église de Runan, bâtie sur son fief ; le seigneur de Kernec'hriou s'étant permis de briser cet écu pour y placer ses propres armes, Pierre de Keramborgne en porta plainte au duc de Bretagne Jean V, qui ordonna, le 15 août 1439, une enquête à ce sujet (Lettres de Jean V, IV, 218). Dix ans plus tard mourut ce commandeur, dont le corps fut inhumé dans sa chapelle du Palacret, où son tombeau se voyait encore en 1617. 

ALAIN DE BOISEON (Armes : D'azur au chevron d'argent accompagné de trois têtes de léopard d'or. Devise : Talbia)

Il est à remarquer que ce commandeur est fréquemment appelé dans les titres originaux Alain de Boisyvon néanmoins M. de Courcy le regarde comme appartenant à la famille de Boiséon, et la Généalogie ms de cette maison (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé) le fait naître d'Hervé, sire de Boiséon, et de Béatrice de Penhouët. Chevalier de Rhodes et successeur du précédent commandeur, Alain de Boiséon fut à peine pourvu de La Feuillée, qu'il entreprit le voyage d'Italie pour se défendre contre les prétentions de l'évêque de Tréguier. Il y prit au dépôt des archives de la commanderie de Pise et à la Chambre Apostolique, copie des privilèges concédés par les papes aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; il réunit ces copies en un petit cartulaire qui subsiste encore. De retour en Bretagne, il obtint en 1451 du duc Pierre II des lettres patentes confirmant toutes les donations faites par les ducs de Bretagne à son Ordre. En 1460, le pape Pie II dispensa Alain de Boiséon, à cause de son grand âge, d'assister aux chapitres provinciaux. Ce commandeur de la Feuillée jouit aussi sur la fin de ses jours des commanderies de Sainte-Catherine de Nantes et de Thévalle en Avesnières ; il mourut en 1469 (Archives de la Loire-Inférieure, II, 459 et 460 – Généalogie ms de la maison de Boiséon). 

PIERRE CHASTEIGNER (Armes : D'or au léopard de sinople. Devise : Atavis et armis). 

Il figure en 1486 comme chevalier de Rhodes et commandeur de la Feuillée et du Palacret ; il jouissait encore de ces bénéfices en 1500 (Archives de la Vienne, 3 H, 465 – Potier de Courcy, op. cit.). 

JEAN DE MOUSSY (Armes : D'azur à la croix ancrée d'or, au croissant de même en pointe)

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur de la Feuillée et du Palacret, il rendit aveu au roi pour sa commanderie le 23 avril 1513 (Archives de la Loire-Inférieure, B). 

PIERRE DE NOVES (Armes : De gueules à la fleur de lys d'or, surmontée d'un lambel d'argent).

Chevalier de Rhodes, il figura parmi les vaillants défenseurs de cette île dès 1481 ; mais il ne devint que plus tard commandeur de la Feuillée, dont il fit au roi la déclaration le 20 avril 1526 (Archives de la Loire-Inférieure, B). 

PIERRE DE LA FOREST (Armes : D'argent à la bande d'azur chargée de trois étoiles d'argent. Devise : Favite stellae).

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur de la Feuillée, il rendit aveu au roi le 8 mars 1539 et lui prêta serment de fidélité le 14 avril de l'année suivante, par l'entremise d'un procureur nommé Etienne Macé (Archives de la Loire-Inférieure, B, 1014). 

AIME ALIAS EDME DU CHESNE (Armes : D'argent au chêne de Sinople).

Il fut pourvu, étant chevalier de Malte, de la commanderie de la Feuillée vers 1571. Trois ans plus tard, il se trouvait à Constantinople, prisonnier des Turcs ; ce furent le grand prieur d'Aquitaine, Charles Hesselin, puis le commandeur de Carentoir, Jean Pelletier, qui fournirent en son nom au roi les déclarations de La Feuillée ; le dernier de ces chevaliers prêta même à la place d'Aimé du Chesne serment de fidélité à Sa Majesté le 17 décembre 1575 (Archives de la Loire-Inférieure, B, 1013). 

JEAN YSORE DE SAINT-AUBIN (Armes : D'argent à deux fasces d'azur).

Chevalier de Malte, il prêta serment de fidélité au roi le 1er mai 1579 pour la commanderie de la Feuillée, dont il était pourvu depuis trois ans. En 1583, il versa une responsion de 500 écus au trésorier du Grand Prieuré d'Aquitaine, en qualité de commandeur de la Feuillées. 

SIMON D'AUBIGNÉ DU BOISMOZE (Armes : De gueules au lion d'hermines, armé, lampassé et couronné d'or).

Reçu chevalier de Saint-Jean de Jérusalem vers 1573, il était en 1590 commandeur de la Feuillée, et fut alors chargé de constater les améliorissements de la commanderie de Fretay. Nommé trésorier du Grand Prieuré d'Aquitaine, il fit en 1598 visiter sa commanderie de la Feuillée (Archives de la Vienne, 3 H, 464 et 579). 

MAURICE DE LESMELEUC DE LA SALLE (Armes : De gueules à l'épervier d'or accompagné de trois coquilles d'argent).

Chevalier de Malte dès 1581, ce commandeur de la Feuillée se trouvait en 1603 prisonnier au Fort-l'Evêque à Paris. Ayant à régler certaines affaires en Bretagne, il donna pour caution Pierre Viault, commandeur d'Amboise, et vint à la Guerche où il signa, le 25 septembre 1603, une quittance en qualité de procureur général de son ordre au Grand Prieuré d'Aquitaine (Archives de la Vienne, 3 H, 29 et 579). Il fit poser ses armoiries dans les chapelles de Kermanac'h et du Temple de Plélo, où elles furent signalées en 1617. 

RENE DE SAINT-OFFANGE (Armes : D'azur au chevron d'argent, accompagné de trois molettes de même).

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem en 1591, il ne prit possession de la commanderie de la Feuillée que le 1er mai 1613. Il prêta serment de fidélité au roi en 1617 pour cette commanderie, dont il fit la même année constater les améliorissements. En 1621, il afferma ses terres à un fermier général et ne mourut que vingt ans plus tard (Archives de la Vienne, 3 H, 463, 464 et 479 - Archives de la Loire-Inférieure, B, 1011). 

JACQUES DE JALESNES (Armes : D'argent à trois quintefeuilles de gueules percées d'or).

Chevalier de Malte dès 1615, il était déjà commandeur d'Ansigny, lieutenant du maréchal de Brézé gouverneur d'Angers, et capitaine entretenu à la marine lorsqu'il fut, à la mort de René de Saint-Offange, pourvu de la Feuillée le 12 octobre 1641. Sept mois plus tard, Olivier Budes, commandeur d'Ozon, mit Jacques de Jalesnes en possession de sa nouvelle commanderie le 30 mai 1642. Le commandeur prit possession de la Feuillée en « ouvrant la chapelle dudit lieu, prenant de l'eau beniste, aspergeant les assistants, allumant un cierge et posant iceluy sur le principal autel, se mettant à genoux devant le Crucifix, rendant grâce à Dieu et baisant ledit autel, sonnant la cloche, entrant dans la cour et dans la principale maison, faisant feu et fumée dans la salle, rompant bois et beschant terre en le jardin, et faisant tout acte de bonne et valable possession ». En 1647, Jacques de Jalesnes paya 1 200 livres de responsion, dont lui donna quittance François du Boisbaudry de Trans, commandeur du Temple d'Angers. L'année suivante, il obtint du roi des lettres de sauvegarde renouvelées en 1650, et prêta serment de fidélité à Louis XIV en 1652. Enfin il afferma 14 000 livres sa commanderie de la Feuillée en 1658 (Archives de la Vienne, 3 H, 464, 465 et 469 – Archives de la Loire-Inférieure, B, 1011). 

JEAN-DENIS-GABRIEL DE POLASTRON DE LA HILLIERE (Armes : D'Argent au lion de sable lampassé de gueules).

Successeur du précédent et reçu chevalier de Malte dès 1631, il possédait en 1662 la commanderie de la Feuillée pour laquelle il prêta serment de fidélité au roi le 14 avril 1665 ; il en jouissait encore en 1669 (Archives de la Vienne, 3 H, 368 – Archives de la Loire-Inférieure, B, 988). 

LOUIS DE TORCHART DE LA PANNE (Armes : D'or à cinq bandes de gueules ; au franc canton d'argent chargé d'un porc-épic de sable)

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, il fit au roi le serment de fidélité accoutumé le 17 septembre 1672, pour sa commanderie de la Feuillée (Archives de Loire-Inférieure, B, 1010). 

GUY D'ALOIGNY DE BOISMORAND (Armes : De gueules à cinq fleurs de lys d'argent. Devise : Lilia semper florent).

Reçu en 1625, chevalier de Malte, il était déjà commandeur de Saint-Jean de Latran lés-Paris et grand bailli de Morée et de Cury lorsqu'il devint commandeur de la Feuillée. Le 22 janvier 1682, il fit la déclaration de ce dernier bénéfice et obtint la même permission de faire faire la visite de la Feuillée pour en constater les améliorissements ; ce qui prouve qu'il jouissait de cette commanderie depuis cinq ans tout au moins ; ce furent Charles Cherbonneau, commandeur d'Amboise, et François du Bellineau, prêtre religieux de Malte, que délégua à cet effet le grand prieur d'Aquitaine. Guy d'Aloigny fit serment de fidélité au roi en 1684 et mourut en 1691 ; son corps fut inhumé à Paris, dans l'église de Saint-Jean de Latran (Archives Nationales, P, 1708 – Archives de la Vienne, 3 H, 464 – Potier de Courcy, op. cit. I, 7).

LEONOR DE BEAULIEU DE BELTHOMAS (Armes : D'Azur au lion d'argent, accompagné de neuf besants d'or, 4, 2 et 3).

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, il fut pourvu de la commanderie de la Feuillée par bulles du grand maître datées du 15 juin 1691 : il prit possession au mois de décembre suivant. Le 20 septembre 1697, il fit au roi déclaration de son bénéfice et en 1699 il obtint l'autorisation de faire faire la visite d'améliorissement de la commanderie. Léonor de Beaulieu, bailli et grand'croix de l'ordre de Malte, commandeur de la Feuillée et de Fontaine-sous-Montdidier, premier chef d'escadres des galères du roi, dut mourir vers 1702 (Archives de la Vienne, 3 H, 464, 465 et 466). 

JEAN-BAPTISTE DE SESMAISONS (Armes : De gueules à trois tours de maison d'or. Devise : Ne tanta domus pereat)

Successeur du précédent et reçu chevalier de Malte dès 1654. Il fit faire en 1708 la visite de sa commanderie par Henri de Béchillon, commandeur de la Guerche, et Charles Frottier de la Meselière, chevalier de l'Ordre. En 1712, il afferma 14 000 livres cette commanderie ; à cette époque Jean de Sesmaisons était tout à la fois commandeur de la Feuillée, en Bretagne, de Coudrie et du Puy-Ravaux en Poitou, et bailli de l'Ordre de Malte. Il décéda en 1719 (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, 125 – Archives de la Vienne, 3 H, 464). 

OURS-VICTOR TAMBONNEAU

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, il fut pourvu de la Feuillée par bulles du grand maître datées du 9 juillet 1719, mais il ne prit possession de la commanderie que le 16 mai 1720. Habitant ordinairement alors Guingamp, il fit dresser en 1727 le procès-verbal des améliorissements de la Feuillée par René Martel, commandeur de Nantes, et Jean Bodin, commandeur de Perrot. Deux ans plus tard Victor Tambonneau afferma 10 000 livres la commanderie de la Feuillée dont il fit ensuite confectionner un beau terrier en cinq volumes. En 1738, occupant un hôtel dans l'enclos du Temple à Paris, il se trouvait commandeur de la Feuillée en Bretagne et de Beauvais en Gâtinois en même temps que receveur général de son Ordre dans toute l'étendue du Grand Prieuré de France ; il dut mourir cette année-là (Archives de la Vienne, 3 H, 464, 466 et 469).

JEAN-BAPTISTE-HERMENEGILDE DE WIGNACOURT (Armes : D'argent à trois fleurs de lis au pied nourri de gueules).

Successeur immédiat du précédent, chevalier, bailli et grand'croix de Malte, il fut pourvu en 1739 de la commanderie de la Feuillée qu'il afferma seulement 15 000 livres l'année suivante (Archives de la Vienne, 3 H, 464). 

N….. DE MARBOEUF (Armes : D'azur à deux épées d'argent garnies d'or et passées en sautoir, les pointes en bas).

Il remplaça vers 1744 le commandeur qui précède, mais nous ignorons s'il était Bernardin de Marboeuf reçu chevalier de Malte en 1711 et plus tard grand prieur de Champagne, ou Charles de Marboeuf reçu chevalier en 1724. 

JEAN-FRANCOIS DU BOUILLY DE TURCANT DE RESNON  (Armes : D'Azur à la bande d'argent accompagnée de deux croissants de même).

Chevalier et religieux profès de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de la Feuillée en 1750, il obtint en 1758 le procès-verbal des améliorissements de son bénéfice. En 1761, il était bailli et grand'croix de son Ordre et trésorier général (Archives d'Ille-et-Vilaine, C, 156 – Archives de la Vienne, 3 H, 474). 

LOUIS-FRANCOIS DU ROZEL DE FLEURY (Armes : De gueules à trois roses d'argent).

Chevalier de Malte et commandeur de la Feuillée en 1769. Il était cinq ans plus tard bailli et grand'croix de son Ordre, commandeur de Bordeaux, ambassadeur extraordinaire de l'Ordre de Malte près du roi de France, etc. (Archives du Finistère, B, 94 – Archives de la Vienne, 3 H, 446). 

JEAN-BAPTISTE-MANUEL DE ROHAN DU POULDUC (Armes : De gueules à neuf macles d'or. Devise : Roi ne puis, duc ne daigne, Rohan suis).

Reçu chevalier de Saint-Jean de Jérusalem en 1751, créé bailli de l'Ordre, il prit possession de la commanderie de la Feuillée le 28 avril 1772. Devenu en 1775 grand maître de l'Ordre de Malte, il mourut en 1800 (Archives de la Vienne, 3 H, 466). 

LOUIS-GEORGES-HENRI LE JUMEAU DES PERRIERES (Armes : De gueules au léopard d'or).

Chevalier de Malte dès 1727 et successeur du précédent en 1775, il soutint un procès commencé par lui au sujet de la pension du curé de Pont-Melvez. Il décéda en l'île de Malte en 1780 (Archives de la Vienne, 3 H, 466 – Potier de Courcy, op. cit.). 

ALEXANDRE-LOUIS-HUGUES DE FRESLON DE LA FRESLONNIERE (Armes : D'argent à la fasce de gueules accompagnée de six ancolies d'azur tigées de gueules, 3, 3).

Reçu parmi les chevaliers de Malte en 1769, il devint dès 1781 commandeur de la Feuillée ; l'année suivante il fut admis aux honneurs de la cour de France. Il fut également bailli de l'Ordre et général des galères de Malte. En 1789, il possédait encore la Feuillée dont il fut le dernier commandeur (Archives du Parlement de Bretagne – Archives de la Vienne, 3 H, 466 – Potier de Courcy, op. cit. )..  

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