Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

PRIEURE-CURE DE COAT-MEAL

  Retour page d'accueil        Retour page "Ville de Coat-Méal"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Coat-Méal était un prieuré, dépendant de l'abbaye de Daoulas. En 1172, Guyomar IV, vicomte de Léon, fondateur de cette abbaye, lui fait donation, par acte authentique, de « suam partem decimarum de Plouguin et capellam Coat-Méal », sa part des dîmes de Plouguin et la chapelle de Coat-Méal (pour expier, croit-on, le crime qu'il avait commis en faisant assassiner Hamon, évêque de Léon, son oncle).

L'année suivante, l'évêque de Quimper, Mgr Geoffroy, consignant authentiquement ce qui s'était fait de son temps, déclare que « Guyomar, prince de Léon et ses 2 fils, Guyomar et Hervé, ont fondé, en sa présence, une abbaie à Daoulas, qu'ils ont accordé aux chanoines réguliers, les prérogatives qu'ils possédaient, en toute tranquillité, savoir les dîmes de... la chapelle de Coat-Méal et ses dîmes de Trévisée (Dom Morice orthographie. Trédisel) ».

En 1173, Albert Legrand écrit dans son catalogue des évêques de Cornouailles que « l'évêque mit en possession de l'abbaie, les chanoines réguliers de St-Augustin, hommes probes et réguliers ».

Pourquoi ces mots « qu'ils possédaient en toute tranquillité » ?

Voici la remarque du chanoine Pinson : « l'abbaie de Daoulas subsista de l'ancienne fondation, jusqu'en 1125... Que vicomte de Rohan, la dota de grands revenus et y mit les chanoines réguliers, par qui il est encore possédé ».

Albert Le Grand signale, en outre, que « l'évêque, Bernard de Moëlan, confirma, en 1167, la fondation de Daoulas faite en 1125 par Alain, seigneur de Rohan et Constance, sa femme ».

Il y eut donc plusieurs donations. Les biens mentionnés dans l'acte de Guyomar IV ont été ajoutés, aux biens antérieurs de l'abbaye et les mots « qu'ils possédaient en toute tranquillité » concernaient uniquement les dîmes de Plouguin et Coat-Méal.

Par acte de 1235, il fut convenu que tous les bénéfices de l'abbaye devraient être accordés exclusivement aux chanoines de Daoulas.

De tout cela, une conclusion paraît se dégager, c'est que l'église de Coat-Méal n'a pas dépendu de l'abbaye de Daoulas avant 1172. Antérieurement, elle était simplement la chapelle des vicomtes de Léon, bâtie probablement par eux, pour assurer le service divin à la population qui était sous leur dépendance, ainsi qu'à eux-mêmes et à leurs hôtes, lors de leurs passages.

Le premier chanoine-prieur que nous connaissions, Noël Kergoat, a été présenté en 1595, par le Père Abbé de Daoulas. Bien que nous n'en ayons aucune tracé, il est certain que Coat-Méal avait des prieurs avant cette date. Rien n'empêche de croire qu'il y en eut dès 1172. En tout cas, il est hors de doute que la partie primitive de l'église a été bâtie avec de la pierre provenant des environs de Daoulas et que si le recteur n'avait pas été un chanoine de cette abbaye, il eut été pour le moins étonnant qu'on fut allé en prendre de si loin.

A quelle époque cette chapelle de Coat-Méal devint-elle église paroissiale ?

« Coat-Méat était un prieuré dépendant de l'abbaie de Daoulas, où sans authorité, écrit le Frère Pinson, prêtre-chanoine de cette abbaie, en 1705, on a établi une paroisse proche de Saint-Renan ».

Ce texte est équivoque. A quoi se rapporte la date 1705 : au texte de Louis Pinson ou à l'établissement d'une paroisse ? Il serait intéressant de contrôler la ponctuation de l'autographe [Note : Le manuscrit de Louis Pinson est la propriété de la famille de Kersauzon et fait partie de sa bibliothèque du château de Lannuguy à la Salette près de Morlaix].

Un aveu de 1407 donne à cette chapelle le titre de « esglise pastorale et priorale des Sires de Léon ».

Pastorale. Mais pourquoi les titulaires signent-ils avec régularité, chanoine-prieur ?
Le 5 avril 1692, lorsque Daoulas fut annexé au séminaire des aumôniers de la marine à Brest, les Pères Jésuites furent substitués à l'Abbé commandataire en ce qui concernait les nominations aux bénéfices dépendant de l'abbaye, donc au bénéfice de Coat-Méal.

Or, à cette date, pour la première fois, le titulaire de Coat-Méal signe aux registres et continue à signer invariablement, en latin, Joannes Jestin, Prior-Curatus. Tous ses successeurs signent Recteur Prieur, et après la révolution, Desservant ou Recteur.

On est donc porté à croire jusqu'à plus ample informé, que la chapelle des ducs de Rohan devint église paroissiale ten 1692 ; en tout cas, à la fin du XVIIème siècle.

(F. M. Calvez).

 © Copyright - Tous droits réservés.