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A. — CHANOINES-PRIEURS DE COAT-MÉAL.

1515. — Noël Kergoat.
1543. — Henri Léon ?
1544. — Charles Kergoat.
1544. — Judicaël Autier devint prieur de Mellis le 9 janvier (acta S. Sedis). Il était titulaire ; mais n'était-ce pas Charles Kergoat qui résidait ?
1556. — Hervé Le Cann.
1557. — Le 8 août, Henri Léon, que nous avons rencontré en 1543, devient commendataire du prieuré de Coat-Méal. Il est religieux de l'Ordre des Augustins (Archives vaticanes).
1568. — MaudeT de la Haye.
1587. — Décès de Messire Christophe de Kergrist, chanoine de Léon.
1587. — Alain du Louët, religieux de Daoulas.
1588. — Fiacre Richard.
1588. — Henri Paul, Curé-Prieur.
1609. — Décès de Alain Le Jar, Prieur.
1630-1657. — Messire Christophe Plessou, au cours de son long priorat, il se consacra à l'agrandissement et là l'embellissement de son église.
1657 : Guillaume de Kerdaniel est prieur de Coat-Méal. Il résigne en 1691 [Note : Du 9 janvier 1661. « Remonstré a esté par messire Guillaume de Kerdaniel, seigneur de Lannerven et prieur de Coat-Méal que depuis les quatre ans en sca, il est possesseur du bénéfice du prieuré de Coat-Méal, lequel il a trouvé carent de réparation, et menaçant ruine, esgard à quoi, il requiert qu'il plaise à Monsieur le Sénéchal descendre sur les lieux en présence d'experts pour faire estat de ladite carence pour lui servir à valloir comme il appartiendra... Ordonné qu'il sera descendu sur les lieux à mercredi prochain, 10 heures du matin et nommé pour experts par le Prieur : Olivier Manant et par le Sénéchal : Jan Stéphan. Kéraudy, trésorier, accusé de vol, est destitué et remplacé par Hervé Bizien, lequel counivant avec Amil, aurait désavoué l'action cy-devant faite par ledit Prieur au préjudice de ladite prieuré, leur église menaçant ruine, que mesme on comance faire les réparations nécessaires, demeurent imparfaite faut de deniers pour y satisfaire par l'indue rétention qu'en fait led. Keraudy et aultres trésoriers de lad. esglise. Ainsire supplie que comandemant soit faict aud. Keraudy et aultres de la mettre entre les mains de Hervé Bizien, à présent trésorier de lad. esglise ou entre les mains dud. remontrant, pour estre iceuls employés aux réparations et ornements d'icelle. Signé : Guillaume de Kerdaniel Pr de Coat-Méal ». Et, les réparations furent faites].
1691-1720. — Jean Jestin, pourvu par Rome [Note : Comme nous l'avons vu, l'abbaye de Daoulas fut unie au séminaire des aumôniers de la marine. Le tout fut confié aux jésuites en septembre 1681. Parfois, les nominations de l'évêque ne plaisant pas aux jésuites, les titulaires devaient se faire mettre en possession par l'autorité des métropolitains de Tours ou par Rome]. Il signait toujours : Joannes Jestin, prior-curatus.. Des informations sont faites contre lui en 1697 parce que il ne réside pas [Note : Par suite de leurs gros revenus, les recteurs de Coat-Méal étaient surtout des recteurs-seigneurs, et, beaucoup plus seigneurs que recteurs. Ils chargeaient de la résidence et du travail, un prêtre sans bénéfice. Cela leur créait de multiples difficultés] et fait sa demeure ordinaire à Plouguerneau. En 1707, il menace de quitter parce qu'on ne lui fournit par un presbytère neuf. Beaucoup d'affaires.
1729. — Le 31 décembre, messire Tanguy Nicolas Fournier, chanoine, seigneur de Kerbiquet, en Coat-Méal, est nommé recteur-prieur de sa paroisse natale.
1737. — Messire René Marie, de Gouris, chanoine de l'Ordre des Augustins a beaucoup de difficultés avec Goulven Jestin, gouverneur de la paroisse. Il meurt en 1740.
1740-1744. — François Salaün, chanoine.
1744-1756. — Joseph Meilars O.S.A., chanoine réculier de Daoulas. Le 1er juin 1756, plainte est portée contre lui. Depuis le début d'avril, il est absent de sa paroisse, la laissant sans secours spirituel. Il demeure à Brest. Le Vicaire Général enquête et le trouve hors d'état de remplir ses fonctions.
1756-1787. — Il est remplacé par Jean Baptiste Livinot [Note : Le 8 avril 1786, procès-verbal dressé par Mathieu Joseph Marie Lecurens, huissier du siège royal à Lesneven, de l'arrestation à la requête de Maître François Barbier, procureur fiscal de la juridiction de Coat-Méal, demeurant au bourg paroissial de Guitalmézeau (Nota : Ce François Barbier devint maire de Ploudalmézeau en 1792 et fut guillotiné à Lesneven en avril 1793 pour avoir soulevé sa commune lors de la révolte du Léon) du nommé Jean Prigent, détenu au presbytère de Coat-Méal où il lui avait été fait sommation de le suivre au château de Brest, la juridiction de Coat-Méal n'ayant point de prison. Ce Prigent, dénoncé par le domestique du Prieur, avait été trouvé le 6 avril dans la cave du presbytère de Coat-Méal, demeure de M. Livinot, prieur-recteur de cette paroisse. Saisi, une bouteille à la main, il répondit : « vous le voyez, je bois du vin .... Et puis, laissez-moi la finir, j'ai soif ». Fouillé, on trouva dans sa poche un couteau à pied noir, du lard et du pain. Il ne fit aucune difficulté pour avouer qu'il s'était introduit à l'aide de 4 rossignols qui furent découverts sous une grose pierre dans la cave, qu'il se trouvait là depuis une huitaine de jours, ne sortant que pour voler son manger dans l'armoire de la cuisine et qu'il avait exécuté une bonne trentaine de bouteilles (Minutes du greffe de la juridiction et vicomte de Coat-Méal)]. C'est le dernier chanoine de Daoulas qui soit devenu titulaire de Coat-Méal. Ministère très actif. En 1780, il achète une belle lampe en argent. Aux dons des particuliers, il ajoute 100 fr. (grosse somme à l'époque). Le 14 octobre, il achète des chandeliers et des croix. Dès 1785, il était paralysé du côté droit, et, ne pouvait plus purifier la patène. Il administrait les sacrements de la main gauche. [Note : Le 4 mars 1787 M. Livinot est mort. Délibération sur les réparations à faire au chœur, au cancel et au presbytère. Le général s'y oppose et envoie un exploit à l'abbaye de Daoulas disant que ces réparations lui incombent, et s'il ne le fait elles seront couvertes par le produit de la vente de la succession de M. Livinot (Contrôlé à Lannilis le 12 mars 1787)].
1787-1792. — René Anne Leguen, né à Landivisiau, le 10 juillet 1747, il est prêtre à Dol en 1771. Chanoine à Lesneven, il démissionne en octobre 1785. Le 20 septembre 1787, il est nommé recteur de Coat-Méal. Il refusa le serment et signa la protestation contre la nomination, civile d'un évêque à Quimper. Au bout de quelques mois, caché dans un souterrain des landes de Kernaouzoun-Goadec, il jugea prudent de quitter sa cachette et de se réfugier en Angleterre. C'est la grande et meurtrière révolution.

B. — DESSERVANTS, RECTEURS DE COAT-MÉAL.

Dès après le Concordat, on revoit M. Le Guen à Coat-Méal. Il ne signe plus après mars 1807.

M. Perrot, vicaire à Bourg-Blanc, assure le service jusqu'au 6 août 1811. A cette date M. Le Guen fut nommé recteur de Plougar, d'où, en 1813, il fut transféré à l'hôpital de Brest. Il y mourut, très probablement [Note : René Le Guen était le frère de Paul François Marie Le Guen de Kerneizon, avocat à St-Pol, dont la veuve, Anne Roussel, fut condamnée à la déportation pour avoir donné asile à l'abbé Jean Marie Branellec]. La paroisse est sans recteur [Note : En 1814, Monseigneur avise le Conseil municipal de Coat-Méal que faute de prêtres, 40 paroisses, plus importantes que Coat-Méal, sont sans desservant. Les 63 f. votés pour le presbytère, demeurent sans affectation]. M. Kermarrec, ancien recteur de Tréglonou, paraît être chargé de la desservir. Le 2 juillet 1817, M. Colin, vicaire à Plouguin, déclare signer, en l'absence de M. Kermarrec. Nous voyons aussi les signatures de deux vicaires successifs au Bourg-Blanc, MM. Cozian et Lamour.
1818. — Un nommé Jestin de Plouzané, signe les actes, parfois à titre de vicaire, parfois à titre de desservant [Note : Le 9 mai 1819, réunion du Conseil de fabrique à la sacristie. Le Sous-Préfet avait écrit : « Pour que le recours de 250 f. continu à être alloué, le Ministre de l'Intérieur exige que la nécessité du Vicariat de Coat-Méal soit reconnue dans la forme prescrite. Considérant que la paroisse était privée d'un écclésiastique, les paroissiens le seraient indubitablement de la consolation de la religion, seraient privés des sacrements, les enfants surtout de l'instruction chrétienne, les mêmes paroissiens seraient, en outre, condamnés à payer le loyer d'un superbe presbytère sans être en usage et réduits à voir leur belle église dans le plus triste abandon : Pour ce motif ledit Conseil délibère de la nécessité de l'établissement d'un vicariat dans la succursale de Coat-Méal »].
1820. — Le 13 mars, M. Bléas signe pour la 1ère fois. Il n'a que le titre de vicaire, sa signature est illisible en 1824. Il disparaît après le 31 janvier. Du 29 janvier 1825, M. Bernard signe aux registres. A quel titre ? Il ne le mentionne pas.
1836. — Le 6 août, François Guilcher, de Ploujean, prend possession comme recteur. Yves Arzur, maire, « lit la lettre de Monseigneur et de joie embrasse M. Guilcher en disant : il est réinstallé et rentre dès maintenant en fonction ». (Procès-verbal). M. Guilcher ne signe plus après le 24 mai 1838.
1838. — Le 16 octobre, installation de Michel Le Roy.
1844. — Le 12 décembre, Jean Christophe. Le Meur, vicaire à Plougastel-Daoulas, prend possession. Le 25 juillet de l'année suivante, il achète un chemin de croix que M. le Recteur de la Forest, délégué par Mgr Graveran, érige canoniquement.
1846-1851. — Louis Le Dall. de Plouguerneau.
1851-1857. — Louis Jamet de Mespaul.
1857-1872. — Joseph Le Sévère, de Morlaix. Il avait découvert une vertu curative extraordinaire à l'eau de la fontaine de la Roche. Il y ajoutait quelques ingrédients et passait pour être le meilleur médecin de la région. On en parle encore.
1872-1873. — Pierre Le Bras, de Plounévez-Lochrist.
1873-1874. — Alexandre Mauduit, de Loudéac.
1874-1875. — Yves Postec, de Cléder.
1875-1876. — Gabriel Rolland, de Morlaix.
1876-1877. — Jean Marie Brélivet, né à Saint-Martin-de-Morlaix, vient de Plougonvelin.
1877-1887. Guillaume Le Sann, de Plouénan, quitte le vicariat de Lannilis. Au bout de 10 ans de rectorat, il est transféré à Plouguin et y meurt.
1887-1899. — Joseph Marie. Sagot, de Brest, vient également de Lannilis. Il est nommé à Plougouvelin et y meurt.
1900-1924. — Le 1er janvier, Jean Louis Inizan, né à Plouénan, recteur du Ponthou, prend possession de Coat-Méal. Il y mourut le 21 mars 1924.
1924-1928. — Joseph Mérien, de Lannilis, vicaire à Ploudalmézeau, est installé le 6 avril 1924. En novembre 1928. il devient recteur de Lanhouarneau.
1928-1939. — M. Jean Marie Grigrioux, né à Plougastel-Daoulas, vicaire à Melgven, arrive le 15 novembre 1928. Il quitte pour Spézet le 22 novembre 1939.

C'est la guerre mondiale. Beaucoup de prêtres sont prisonniers en Allemagne. Dès le 26 août 1939, le dévoué M. Nédélec, recteur de Guipronvel, ajoute au travail de sa paroisse, les fonctions de vicaire-économe de Coat-Méal. Il devient recteur de Coray, le 21 mai 1940. A cette date, M. Joseph Roué, né à Kersaint-Plabennec, quitte sa paroisse de Tréouergat pour Coat-Méal. En outre, jusqu'au 13 février 1942, il assure avec zèle le service de Guipronvel. Il meurt le 22 septembre 1943.
M. Pierre Marie Férec est nommé recteur de Coat-Méal. Il quitte la direction de l'école chrétienne des garçons de Plabennec. Il est officier de la Légion d'honneur, médaillé militaire, croix de guerre et curé-doyen honoraire. L'ère des Recteurs-Chanoines de Coat-Méal va-t- elle reprendre ?

C. — PRÊTRES ORIGINAIRES DE COAT-MÉAL.

I. Messire Tanguy Nicolas Fournier, chanoine, seigneur de Kerbiquet, né au manoir de Kerbiquet, bourg de Coat-Méal, est nommé Recteur-Prieur de sa paroisse natale en décembre 1729. Il y reste jusqu'en 1737.
II. — François Marie Calvez, fils de Olivier et de Gabrielle Quéré, baptisé à Coat-Méal le 5 mai 1873, recteur de Tourc'h.
III. — Pierre Marie Jaouen, fils de François et de Elisa Fagon, baptisé à Coat-Méal le 4 avril 1880, missionnaire à Tahiti.
IV. — François Marie Joseph Guillermou, fils de Jacques et de Marie Philomène. Calvez, baptisé à Lannilis le 25 mars 1902, demeurant à Coat-Méal depuis son jeune âge, vicaire à Cléder.
V. — Joseph Gourvennec, fils de François et de Marie Pelléteur, baptisé à Coat-Méal le 2 mai 1913, curé de Lacon, au diocèse de Gap, Hautes-Alpes.
VI. — Désiré Floc'h, fils de François et de Philomène Miry, baptisé à Coat-Méal le 13 avril 1914, sous-diacre le 13 juillet 1939, reçoit la prêtrise le 29 juin 1945, ,est actuellement professeur au collège de Guissény.

(F. M. Calvez).

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