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PATRONNE, PARDONS et DEVOTIONS A COAT-MEAL

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A. — PATRONNE.

Aujourd'hui Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est considérée comme patronne de la paroisse. Pourquoi ? Nous ne trouvons dans les vieux manuscrits aucune explication de ce choix. On y lit que la patronne est la très Sainte Vierge.

En 1427 « la chapelle de Coat-Méal, placée sous le vocable de Notre-Dame, reconnaît les seigneurs de Rohan comme fondateurs ».

Le Père Cyrille. Le Pennec s'exprime ainsi au sujets de la chapelle de Coat-Méal. « L'esglise appartient à la Saincte Vierge, où elle se plaîst à distribuer, à ceux qui la vont trouver, des effets de sa faveur. Elle s'embellit tous les jours, sous la conduite de messire Christophe Plessou, prieur dudit lieu (de 1630 à 1657) ».

M. Jamet, recteur, écrivait en 1856 : « il y a quelques années, la fête patronale de Coat-Méal se célébrait le 15 août. Mais, la concurrence de la fête patronale du Bourg-Blanc a fait remettre celle de N.-D. de Coat-Méal au dimanche qui suit immédiatement le 15 août. L'affluence y est considérable ».

Note de l'Évêché : « Les ordos diocésains, jusqu'en 1888, reconnaissent la Très Sainte Vierge, comme patronne de Coat-Méal. L'ordo de 1890 porte Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ». Le, changement s'est fait au début du rectorat de M. Sagot. Pour quelles raisons ? Probablement comme l'écrit M. Jamet, la concurrence avec le pardon du Bourg-Blanc.

En tout cas, il serait logique de célébrer la fête, non en août, mais le troisième dimanche de septembre, fête de N.-D. des-Sept-Douleurs.

Il existe une statue que tous appelaient « notre patronne ». C'est une statue de la Sainte Vierge. Elle est constituée de deux blocs de Kersauton noir, et peut mesurer 0 m. 80 de hauteur.

Elle était, dit-on, en très grande vénération auprès d'une fontaine, dans l'intérieur même de l'église. De cette fontaine, il ne reste aucune trace. Mais, le fossoyeur, creusant au Nord-Est du cimetière, trouve de l'eau.

Ne serait-ce pas M. Le. Sann, qui aurait fait disparaître cette fontaine, dont le débit, d'ailleurs, était insignifiant, lorsqu'il remplaça par le ciment actuel, l'ancien pavé, fait de terre et de pierres ?

La statue de la patronne fut d'abord placée dans le petit chœur Midi. Elle y devint gênante et fut descendue aux fonts baptismaux. Montée ensuite sur l'aiguille du porche Midi, le vent, une nuit, la jeta à terre.

Pendant plusieurs années, aux vacances, notre groupe de séminaristes la vit, adossée à un mur du jardin presbytéral. Elle en disparut ; donnée, selon les uns, à un musée de Brest, selon d'autres, à un particulier de Brest.

La disparition en est regrettable, des points de vue facture, dévotion et souvenir des siècles passés.

M. le chanoine Peyron l'aurait vue. « On trouve, écrit-il, tous les caractères du XIIIème siècle dans la statue de Notre-Dame, qui est vénérée comme patronne de Coat-Meal ».

Puissent ces lignes tomber sous les yeux de son détenteur, et le décider à rendre cette œuvre d'art à sa première destination !

B. — PARDONS, DÉVOTIONS.

La fête patronale est fixée, de nos jours, au dimanche qui suit, immédiatement, le 15 août.

Pour le deuxième pardon, laissons la plume à M. Jamet, ancien recteur : « Il y a, de plus, le petit pardon de Coat-Méal, qu'on célèbre le mardi de Pâques. On l'appelle (Pardoun an Troiou). Ce nom lui vient d'un usage qu'on dit très ancien, mais peu suivi, depuis la grande révolution. Il consiste à faire 9 fois le tour de l'église, au dehors, en marchant d'un pas accéléré. Après chaque tour on rentre à l'église pour faire une visite au grand autel, en disant, à genoux, un Pater et un Ave Maria. Je n'ai pu connaître la raison de cette pratique. Il est possible que ce soit un souvenir de consécration ».

M. Peyron croit que c'est plutôt le souvenir de quelque indulgence du genre de l'indulgence de la Portioncule, que l'on pouvait gagner plusieurs fois en renouvelant les visites à l'église.

De nos jours, ce pardon, étant l'un des premiers de la région, paraît être le plus suivi, du moins lorsque le temps se met de la partie. Quant à son appellation de Pardoun an Troiou, elle est inconnue depuis longtemps, et, en ce jour de pardon, la procession se contente de faire une seule fois le tour du cimetière et de la place [Note : Jusqu'à la fin du XIXème siècle un genre de labarum mesurant environ 0,50 x 0,40 était, attaché à chaque croix, au haut du manche, immédiatement au-dessous de la croix proprement dite. Chacun des labarum affectait des couleurs différentes. La finesse des broderies, la diversité des couleurs, le miroitement des perles, émerveillaient nos jeunes yeux. Pourquoi cette suppression ?].

La coutume de faire 9 fois le tour de l'église est encore conservée, non pas le jour du pardon, mais chaque fois qu'il y a un malade en danger de mort. Voici ce qu'écrivait, ces dernières années, M. le comte Louis de Blois : « Cet antique usage n'a pas été oublié à Coat-Méal, les parents désireux d'atténuer les affres de l'agonie d'un être qui leur est cher, ont coutume de demander à neuf personnes amies de faire neuf fois le tour de l'église en récitant des prières, et d'entrer dans l'église chaque fois qu'elles passent devant le portail Ouest pour réciter devant le maître-autel les deux prières : Hon Tad, pehini zo en euv, et Me o salud, Mari, leun a c'hras... L'usage, sans doute très ancíen veut, en outre, que chacun de ces neuf pélerins recoive une modeste obole dont le montant est de cinq centimes ».

Avant 1894, après Chaque tour, les pélerins venaient s'agenouiller devant la piéta, et après leur prière, baisaient respectueusement le pied du Christ.

(F. M. Calvez).

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