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LA TERRE NOBLE DE KERSIMOUN EN COAT-MEAL

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Kersimoun appartenait aux Vicomtes de Léon en 1179.

En 1363, par mariage, Kersimoun passa à la famille de Rohan.

Le 25 juin 1437, le duc de Rohan, à la suite d'un procès, vend Kersimoun à Olivier II du Chastel, époux de Marie de Poulmic.

Tanneguy IV du Chastel, fils de Olivier II, se maria en secondes noces à Marie du Juch, héritière de Coëtivy [Note : « Marie de Coëtivy était issue, de son estoc maternel, du frère aîné de messire Prégent de Coëtivy, amiral de France »]. De ce mariage naquirent François du Chastel, Prégent, seigneur de Coëtivy, Olivier, abbé de Daoulas et Guillaume, seigneur de Kersimoun.

Guillaume du Chastel [Note : Il était l'oncle de messire Claude du Chastel, « lieutenant pour le Roy en Bretagne »], intrépide guerrier. Après la guerre d'Italie, il se retira dans son manoir de Kersimoun, d'où il reprit l'épée pour accomplir le fameux exploit du Conquet. Il avait épousé Anne de Kerazret, dame dudit lieu en Plougoulm. Il n'en eut qu'une fille, Anne Chastel, dame de Kersimoun, qui se maria à Vincent de Plœuc [Note : Une de leurs filles, Anne de Plœuc, baronne de Poulmic, mariée à Jean de Goulaine, seigneur du Faouët, capitaine fameux pendant les guerres de la Ligue, se retira, après la mort de son mari, au couvent du calvaire de Morlaix, et y mourut en odeur de sainteté en 1637. Sa fille, la bienheureuse (?) Anne de Goulaine, connue sous le nom de Anne Marie de Jésus Crucifié, était religieuse dans le même couvent, et « avait les stigmates. Le démon la torturait horriblement, l'emportant par les cheveux, de sa cellule, et la trainant sur les pierres et les ronces où elle se déchirait les membres ». Au dénombrement des terres nobles fourni au duc de Chaulnes, figurent : Le manoir de Kersimoun vallant trente six livres, cy… 36. Deux metteryes proche ledit manoir, vallant troys centz livres, cy … 300. Pour donner idée de la valeur de la livre, on peut afirmer qu'aujourd'hui on trouverait facilement acquéreur à trois millions de centimes (anciens francs)].

Au début du Carême 1570, le manoir de Kersimoun était habité par Claude de Kerlec'h ou Chastel-Kelerc'h, de Ploudalmézeau, capitaine de 30 gentilzhommes.

En 1596, haut seigneur et duc de Brissac, maréchal et lieutenant-général du Roy en Bretaïgne, arrive à Kersimoun dont il était propriétaire. Il avait épousé Judith, fille de Jan d'Assigné, en 1573.

La duchesse de Retz est propriétaire du manoir et des métairies de Kersimoun, sis au treff de Gorre an Parres (aveu de 1641) , ainsi que Yvon Le Bailly.

Et de nouveau, aux termes de l'aveu de 1674 « le manoir de Kersymon avecq ses appartenances, appartient au seigneur, duc de Brissac ».

De ce somptueux passé, il reste sur le domaine de Kersimoun, les ruines du Castel-Uhel, les 2 fermes et quelques vieux hêtres, pleurant mélancoliquement la disparition, à peu près complète, de l'ancienne et superbe allée d'accès.

En Kersimoun-Vras, dans le champ nommé « Parc ar c'houldri », les traces d'un vieux colombier, d'un petit bâtiment ayant pu être une chapelle, dans les constructions, comme aux bords des voies charretières et aux entrées des champs des deux fermes, épars, des meneaux, des pierres œuvrées de Kersanton, dont la provenance ne permet aucun doute, témoignent lamentablement de l’ancienne opulence de cette propriété.

Trois champs portent le nom de « Moustric », moustoir. Un monastère, autrefois, aurait-il sanctifié ces lieux ?

(F. M. Calvez).

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