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CHEIX-EN-RETZ

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La commune de Cheix-en-Retz (bzh.gif (80 octets) Keiz-Raez) fait partie du canton du Pellerin. Cheix-en-Retz dépend de l'arrondissement de Nantes, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CHEIX-EN-RETZ

Cheix-en-Retz vient du latin "casa" (cabane) et de "en-Retz" qui a été ajouté en 1918.

La paroisse, qui est fondée au X-XIème siècle, est placée sous le patronage de saint Martin, évangélisateur de la région. Vers 1100, Cheix-en-Retz aurait porté le nom de Chesiacum. Au XVème siècle, Cheix-sur-Retz porte le nom de Chazy. La découverte de monnaies romaines lui ferait supposer une grande ancienneté.

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

Au XIIème siècle le territoire de Cheix-en-Retz dépend de la famille Tournemine, seigneurs de Jasson et de Malnoë, qui édifie un château. Il appartient en 1300 à Macé-de-la-Haye et il est détruit en 1341.

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

La seigneurie était celle de Malnoë (les débris de vieux murs s'aperçoivent encore entre La Tancherie et le bourg de Cheix-en-Retz). Il y avait deux étangs avec leurs moulins à eau. Les titulaires étaient les Binet de Jasson. La juridiction portait le nom de "Malnoë-Jasson" et s'étendait sur dix paroisses (le gibet trônait au bourg). Les fonctionnaires furent les Chevillard, les Fouquet, les Blanchard et Plissonneau des Noës.

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

Une partie du village et l'église de Cheix-en-Retz sont détruites suite au passage des troupes républicaines en 1793.

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

Note 1 : le Cahier de doléances de Cheix-en-Retz est rédigé par Claude Brillaud de Laujardière et signé par maîtres Mainguy et Blanchard, puis Mathurin Prin, Nicolas Minoche et Julien Charpentier.

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de Cheix-en-Retz : Joseph Milsan, Mathurin Debec, Poignant, Berthomé, Ménager, Vrignaud (de 1860 à 1874), ....

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des maires de Cheix-en-Retz : Louis Averty, Brillaud de Laujardière, Hégron, Baudu, ....

Ville de Cheix-en-Retz (Bretagne).

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PATRIMOINE de CHEIX-EN-RETZ

l'église Saint-Martin (1856), œuvre de l'architecte Chenantais. Cette église remplace l'ancien sanctuaire du XIIème siècle. Elle est restaurée en 1960. Les fonts baptismaux datent de 1853. Le bénitier date du XIIème siècle. La verrière du chœur, œuvre de l'atelier des carmélites, date de 1856 : elle représente trois épisodes de la vie de saint Martin. La bannière de procession date de 1856. Le cimetière précédemment autour de l'église, fut en 1852 établi en son emplacement actuel ;

Eglise de Cheix-en-Retz (Bretagne).

la chapelle (XIIème siècle) du château de Bois-Corbeau. Cette chapelle est édifiée par les moines de l'abbaye de Sainte-Marie-de-Pornic ;

la croix de Sainte Apolline (1863), située au village de Pélon et érigée par la famille Brillaud de Laujardière en souvenir d'une ancienne chapelle dédiée à sainte Apolline ;

l'ancien presbytère (XII-XIXème siècle), situé place Saint-Martin. L'édifice est restauré et remanié aux XIVème et XVème siècles. La partie centrale porte la date de 1637. Une aile est construite en 1848 et la surélévation à l'ouest date de 1856 ;

le château de Bois-Corbeau (XIV-XVII-XXème siècle). Un bâtiment y est ajouté au début du XXème siècle. Propriété de la famille Blanchet de Fougère, puis de la famille Brillaud de Laujardière. Au début du XXème siècle, on y trouve Camille Brillaud de Laujardière, époux de dame Henriette de Guéry, et leurs enfants Renée, Aline, Marie et Henri ;

Château de Bois-Corbeau à Cheix-en-Retz (Bretagne).

les moulins du Breuil et du Pilon ;

A signaler aussi :

la pierre tremblante située à la Rive-de-Cheix. Cette pierre est encore surnommée "pierre de saint Martin". D'après la tradition, c'est en ce lieu que Saint Martin de Vertou, rassembla ses disciples pour les envoyer évangéliser les contrées voisines ;

en 1838, lors de la canalisation de l'Acheneau, il est découvert un trésor de monnaies romaines dont une partie a été versée à la Bibliothèque de Nantes ;

Dolmen de Cheix-en-Retz (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de CHEIX-EN-RETZ

La terre du Boiscorbeau. Propriété de René de Kersy (de 1482 à 1542), Julien de Richardeau (en 1679), Guyonne François, épouse de Charles Guchet (en 1719), Charles Victor Leflo de Trémelo, époux de Louise Blanchet de Fougères, veuve en premier mariage de Jean Brillaud du Noyer (en 1774).

La châtellenie Jasson-et-Malnoë : Jasson en la paroisse de Brains et Malnoë en celle de Cheix étaient tout d'abord deux seigneuries distinctes qui furent unies au commencement du XVème siècle de façon à ne plus former qu'une seule et même châtellenie appelée Jasson-et-Malnoë. Voici leurs origines et comment se fit cette union. La seigneurie de Jasson appartenait en 1300 à Macée de la Haye femme de Guillaume sire de Rougé ; Marguerite de Rougé, leur fille, épousa en 1339 Olivier Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, et reçut à cette occasion de ses père et mère « la seigneurie de Jasson et tout ce qu'ils avoient au delà de la Loire du costé du Pellerin » (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne 166). De cette union sortit Pierre Tournemine, seigneur de la Hunaudaye et de Jasson, qui servit fidèlement Charles de Blois et épousa Jeanne de Craon. Il en eut Jean Tournemine Ier sire de la Hunaudaye et Pierre Tournemine qui reçut en partage la seigneurie de Jasson. Ce Pierre Tournemine s'unit à Tiphaine du Guesclin mais mourut sans enfants vers 1414. Sa succession fut recueillie par son neveu Jean Tournemine II (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne, 151 et 155). Jean Tournemine II, seigneur de la Hunaudaye et de Jasson, s'allia à Jeanne de Saffré, fille d'Alain sire de Saffré et d'Olive de Bourgon. Cet Alain de Saffré mourut le 1er septembre 1407, laissant la seigneurie de Malnoë à sa fille, et le mari de celle-ci Jean Tournemine II fournit au duc le minu de cette terre le 5 juillet 1419 (Archives de Loire Inférieure, v. Cheix). Jeanne de Saffré, dame de la Hunaudaye, rendit elle-même un nouvel aveu au duc en 1447 pour sa terre de Malnoë et mourut le 28 octobre 1459. Son fils aîné Gilles Tournemine, sire de la Hunaudaye, reçut d'elle la terre de Malnoë, comme il avait reçu de son père la terre de Jasson. Aussi le 8 septembre 1469 fit-il au duc la déclaration de ces deux seigneuries de Jasson et de Malnoë qui dès lors ne formèrent plus, comme nous l'avons dit, qu'une seule et même châtellenie. Gilles Tournemine, seigneur de la Hunaudaye et de Jasson-et-Malnoë, laissa de Marie de Villiers deux garçons qui possédèrent l'un après l'autre ses seigneuries : François Tournemine décédé le 3 février 1500 sans postérité, quoique marié deux fois — et Georges Tournemine qui fit en 1501 la déclaration au duc de la châtellenie de Jasson-et-Malnoë provenant de la succession de son frère. Georges Tournemine, sire de la Hunaudaye, mourut le 14 mai 1524, ne laissant de son mariage avec Renée de Villeblanche qu'une fille nommée Françoise. Mais il avait, de son vivant, donné la châtellenie de Jasson-et-Malnoë à son cousin Raoul Tournemine, petit-fils comme lui de Jean Tournemine II et de Jeanne de Saffré, né toutefois d'un cadet Jean Tournemine, seigneur de la Guerche. Raoul Tournemine, seigneur de la Guerche lui-même, rendit aveu au roi pour Jasson-et-Malnoë en 1521 (Archives de Loire Inférieure, E 351). Il épousa Marguerite Caillon et mourut vers 1535. Leur fils René Tournemine Ier, sire de la Guerche, prêta hommage au roi en 1558 et lui fit aveu deux ans plus tard pour la châtellenie de Jasson-et-Malnoë. Il eut pour successeur vers 1572 René Tournemine II, seigneur de la Guerche, décédé en 1594, laissant de son union avec Françoise de Coëtlogon un fils unique René Tournemine III, baron de la Hunaudaye. Ce dernier, encore jeune, rendit hommage au roi pour sa châtellenie de Jasson-et-Malnoë, le 14 mai 1600, par l'entremise d'un procureur nommé par la Cour des comptes (Archives de Loire Inférieure, E 1008). Mais à cette époque la seigneurie de Jasson-et-Malnoë se trouvait amoindrie d'une portion située en la paroisse de Saint-Aignan et vendue dès 1590 à Jean Morin, premier président à la Chambre des comptes de Bretagne, puis revendue par André Morin, en 1602, à Philippe Biré seigneur de la Senaigerie, mari d'Elisabeth de Brenezay. Leur fils Jean Biré, également seigneur de la Senaigerie (Dictionnaire des terres nobles du comté nantais), rendit hommage au roi en 1638 pour cette partie de Jasson-et-Malnoë, que posséda Thomas Biré, seigneur de la Grève en 1678. Ce dernier fit alors au roi la déclaration d'un fief et d'une juridiction en Saint-Aignan qui constituaient, sans domaine, tout ce qu'il possédait de la seigneurie de Jasson-et-Malnoë (Archives de Loire Inférieure, B 1009). Ses successeurs à Saint-Aignan furent René Biré époux do Marie Beaudoin, décédé en 1749, et autre René Biré son fils marié en 1753 à Rosalie de Cornulier, l'un et l'autre seigneurs de la Senaigerie (Archives de Loire Inférieure, B 1053).

La vieille châtellenie de Jasson-et-Malnoë subsistait donc presqu'entière en 1600, lorsqu'elle fut vendue elle-même, vraisemblablement par les héritiers de René Tournemine III, baron de la Hunaudaye, décédé sans postérité en 1609. L'acquéreur fut Michel Gazet, seigneur de la Tour, conseiller au Parlement de Bretagne, qui en fit hommage au roi le 30 janvier 1619 (Archives de Loire Inférieure, B 1009). La châtellenie passa ensuite à Jean Gazet, seigneur de la Tour (1638), — Michel d'Espinoze et Jeanne Gazet son épouse, seigneur et dame des Renaudières, qui prêtèrent en 1652 hommage au roi pour Jasson-et-Malnoë, — et Charles de Conigan et Claude Gazet, sa femme, seigneur et dame de Cangé. Les créanciers de ces derniers firent vendre judiciairement la châtellenie de Jasson-et-Malnoë ; elle fut achetée de la sorte, par contrat du 9 janvier 1677, par Sainte du Pé, veuve : -1° de N... Binet ; - 2° de Jean Fourché, seigneur de Quéhillac, et par Louis Binet, seigneur de la Blottière, son fils, qui en firent l'année suivante la déclaration au roi (Archives de Loire Inférieure, B, Nantes, 13e vol. 415). Le 28 juin 1686, Louis Binet et Françoise de la Tullaye, sa femme, vendirent à leur tour à Jean-Baptiste de Cornulier et Louise Raguideau son épouse, seigneur et dame du Pesle, les terres et seigneuries de Jasson-et-Malnoë pour 70 000 livres. Mais cette somme ne fut point payée, et le 24 novembre 1709, Jean-Baptiste de Cornulier, seigneur de Lorière, frère et héritier du défunt seigneur du Pesle, rendit cette châtellenie à Jean Binet, fils de feu Louis Binet (Généalogie de la maison de Cornulier -1847, p. 108). Ce Jean Binet, qualifié comte de la Blottière, époux d'Anne Le Borgne, avait été pourvu en 1699 de la charge de grand bailli d'épée du Comté nantais, judicature dont le ressort se composait des sénéchaussées et barres royales de Nantes et Guérande. Il fut remplacé dans cet office en 1728 par son fils Salomon-Victor Binet (Archives de Loire Inférieure, B 100), mais il ne mourut que dix ans plus tard et fut inhumé le 29 juin 1738 à Notre-Dame de Nantes dans l'enfeu de ses ancêtres. Salomon-Victor Binet, seigneur de Jasson-et-Malnoë et grand bailli d'épée du Comté nantais, épousa Jeanne-Françoise Boux. Ce fut le père de Jean-Marie-Victor Binet, seigneur de Jasson-et-Malnoë, marié à Françoise-Marie Le Long et installé en 1710 comme grand bailli d'épée du Comté nantais (Archives de Loire Inférieure, E 457). Il fit hommage au roi en 1774 pour sa châtellenie (Archives de Loire Inférieure, B 1004) et maria à Couëron, le 12 juin 1781, son fils Jean-Marie-Philippe Binet avec Marie-Angélique Le Long de Ranlieu (Du Bois de la Patellière, Notices historiques sur quelques paroisses, I, 3087). Ce dernier, qualifié marquis de Jasson, page du roi, puis lieutenant-colonel d'infanterie, fut le dernier seigneur de Jasson-et-Malnoë et mourut en 1799 (Kerviler, Bio-Bibi. Bretagne III, 288).

Jasson-et-Malnoë, châtellenie d'ancienneté, avait une haute juridiction s'étendant en dix paroisses : Brains, Cheix, Saint-Pierre et Saint-Jean de Bouguenais, Saint-Léger, Bouaye, le Pellerin, Rouans, Port-Saint-Père et Saint-Aignan (Déclarations de Jasson-et-Malnoë en 1469, 1540 et 1501) ; elle relevait directement de la cour de Nantes. Comme la châtellenie se composait de deux seigneuries séparées à l'origine, parlons ici uniquement de Malnoë.

Malnoë. — De cette seigneurie relevait tout le bourg de Cheix (Cheix-en-Retz). Dans l'église de cette paroisse le sire de Malnoë avait toutes les prééminences ; il jouissait, en outre, dans l'église du Pellerin d'un banc avec accoudoir entre le grand autel et l'autel Saint-Julien. La haute justice de Malnoë avait droit de gibet « à quatre pots », — droit de tenir deux foires au bourg de Cheix, l'une le 2 avril et l'autre à la fête de saint André, — droit de « bris et espaves » dans toute l'étendue du fief, — le droit de cueillir le quart du revenu du passage de la Loire, du bourg du Pellerin au Port-Launay (le roi prenait la moitié de ce revenu et le seigneur de Vigneux l'autre quart) ; « et à raison de ce droit les bateliers passagers du Pellerin doibvent chacun le devoir de fouace (de 10 sols tournois) à la Toussaint et à Noël à l'issue de la première messe dite en l'église du Pellerin ; plus doibvent sans salaire passer et repasser ledit seigneur de Malnoë et ses gens, leurs chevaux, chiens et bagages ; et doibvent encore garder les prisonniers de la juridiction et conduire les condamnés à mort jusqu'aux fourches patibulaires » ; — droit de lever la moitié des coutumes du passage de Pellan, dont l'autre moitié appartient au roi à cause de sa vicomté de Loyaux, — droit de pêche dans la rivière du Tenu, etc. (Déclaration de Jasson-et-Malnoë en 1678).

Le château de Malnoë fut probablement détruit vers le même temps que celui de Jasson. Un aveu de 1419 n'en parle point, et voici ce qu'en dit la déclaration de 1461 : « un emplacement de chasteau où y a vieilles murailles et douves anciennes, nommé le chasteau de Malenoë ». Il se trouvait, comme Jasson, sur les bords du Tenu, et en 1678 l'ensemble de ses « vieilles ruines et garennes » comprenait onze journaux de terre ; — à côté se trouvaient deux étangs avec leurs moulins ; — au Pellerin s'élevaient le moulin à vent des Breils et le four banal de Saffré ; — enfin, la métairie de Malnoë, quelques terres en Saint-Léger et quelques dîmes de grains et de vin en Cheix (Cheix-en-Retz) et Port-Saint-Père complétaient le domaine proche de Malnoë (Déclaration de Jasson-et-Malnoë en 1678).

Quand la Révolution eut éclaté, l'ensemble de la terre de Jasson-et-Malnoë, fut estimée valoir 86 000 livres de capital et 4 305 livres de revenu (Archives de Loire Inférieure, 17 S, 2076) ; mais il faut remarquer que les droits féodaux n'existant plus alors, ces sommes ne représentent point la valeur de la châtellenie telle que l'avait constituée le régime féodal (abbé Guillotin de Corson).

(à compléter)

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