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LA PAROISSE DE LA CHAPELLE-JANSON

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Capella Gençon (XIème SIÈCLE).

Notes de l'Annuaire de 1792 : partie fertile, partie lande ; la majeure partie des habitants est pauvre.
Altitude : 98 mètres. — Superficie : 2.673 hectares.
Population : en 1792, 2.119 habitants ; en 1801, 2.089 ; en 1841, 2.010 ; en 1911, 1.581 ; en 1921, 1.338.

Cette église fut fondée, au milieu du XIème siècle, par le chevalier Gençon. Peu après, elle fut donnée à l'abbaye de Saint-Georges qui y fonda un prieuré de bénédictines [Note : Ce prieuré disparut en 1714 et sa mense fut réunie à celle de l'abbaye de Saint-Georges. La dernière prieure fut la sœur Françoise de Keraly. Une maison du bourg, appelée le Portail, est le dernier vestige du manoir prioral]. L'abbesse de Saint-Georges présenta le recteur jusqu'au XVIIIème siècle.

Les dîmes étaient partagées entre l'abbesse de Saint-Georges et le recteur. L'abbesse en avait les 2/3. Sa part, lors de la Révolution, était affermée 4.140 livres. En 1776, le bail était de 1.800 livres.

Le recteur, qui avait le tiers des dîmes anciennes, plus les novales, les affermait 2.811 livres ; il devait entretenir deux vicaires.

Le clergé de La Chapelle-Janson refusa le serment, et malgré les périls, demeura caché dans la paroisse, où il fit un bien immense. Le recteur, M. Malle, originaire de la paroisse, fut obligé de quitter son presbytère vers juillet 1792. L'église fut fermée peu après. Après avoir exercé en public pendant le peu de temps que dura l'accalmie de 1795, M. Malle fut arrêté et enfermé au Bon-Pasteur de Rennes le 28 juin 1796. Libéré le 31 décembre de la même année, il revint publiquement à La Chapelle-Janson. Il dut se cacher à nouveau après le 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il reparut en 1800 et fut réinstallé comme recteur en 1803. Il mourut en 1806. M. Jambin, l'un des vicaires, put échapper aux poursuites. Il succéda à M. Malle en 1806 et mourut en 1826. Quant à l'autre vicaire, M. Tirel, après avoir reçu, en juillet 1791, des menaces du District, et pour se garder des perquisitions, il se réfugia à Ernée pendant 3 ans. Il reparut à La Chapelle-Janson en 1795, dut se cacher à nouveau, pour reparaître au début de 1797, et se cacher encore après le 18 fructidor (4 septembre 1797). Il avait établi sa résidence à Patrion. En 1803, il fut nommé recteur de Fleurigné et il y mourut en 1828. Il n'y eut pas de clergé constitutionnel à La Chapelle-Janson, bien que trois prêtres assermentés aient été élus à ce poste. Aucun n'osa aller prendre possession, étant donné l'esprit bien connu de la population. Les ornements de l'église furent enlevés en février 1794 par ordre du District.

L'église est dédiée à Saint Lézin, évêque d'Angers. Elle est assez remarquable et date des XVIème et XVIIème siècles. On y voit plusieurs écussons des de Lys, seigneurs de Montfromery. Les fenêtres, de style flamboyant, sont garnies de très belles verrières de 1552 (classées). On les croit l'œuvre d'un artiste fougerais, Pierre Symon. Dans l'église sont conservés un bénitier du XIIème siècle (classé) provenant de la chapelle de la Templerie, et une cuve baptismale (classée) qui paraît dater du XIVème ou du début du XVème siècle. Le Père Maunoir donna une mission à La Chapelle-Janson entre 1661 et 1663 (R. P. QUESTEL : Le P. Maunoir, page 120). Il paraît que depuis 14 ans on n'y avait pas fait de catéchisme. Depuis 1667 jusqu'à la Révolution, il se donna une mission tous les 10 ans dans cette paroisse ; elle avait été fondée par un Lazariste de Saint-Méen (MAUPILLÉ, 2 Cantons, p. 50).

Les prééminences appartenaient au seigneur de Montfromery, mais l'abbesse de Saint-Georges avait droit de fondatrice et de patronne.

Il y avait une chapelle au manoir de la LANDE et une autre à la TEMPLERIE. Cette dernière fut démolie en 1793, avec l'autorisation du District du 4 décembre 1792, par l'entrepreneur chargé de construire des ponceaux sur la grand'route de Fougères à la Templerie. « Elle anticipe sur la voie publique, dit le procès-verbal du District, gêne le passage... C'est un bien national... Elle est bâtie sur un roc qui, tôt ou tard, devra fournir de la pierre pour la réparation de la route... (L'entrepreneur) offre d'employer les pierre de taille qui s'y trouveront à faire les têtes des ponceaux... Plus aucuns effets dans l'intérieur de la Chapelle... ».

Cette chapelle mesurait 16 mètres de longueur sur 6 de largeur. Elle avait été bâtie par les chevaliers du Temple qui possédaient en cet endroit un fief dépendant de leur commanderie de La Guerche.

Sur les confins de La Chapelle-Janson et de La Celle-en-Luitré, au bord du chemin Chasles, se trouve le village de la Boussardière qui, au IXème siècle, avait une certance importance comme lieu de croisement de très vieux chemins. Non loin de là, un terrain a conservé le nom de Table du roi. La tradition veut qu'un roi ait pris son repas en cet endroit ; et, à côté, on montre l'abreuvoir où l'on mena boire ses bœufs. Dans le voisinage, il y a d'antiques retranchements de terre appelés la Haie-Charles. Dans tout cela, M. Le Bouteiller (I, p. 16, 27, 31, 42, etc...) voit le souvenir des travaux de voirie effectués par les Rois Carolingiens dans notre pays.

(Emile Pautrel).

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