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LA CHAPELLE-GLAIN

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La commune de La Chapelle-Glain (bzh.gif (80 octets) Chapel-Glenn) fait partie du canton de Saint-Julien-de-Vouvantes. La Chapelle-Glain dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHAPELLE-GLAIN

La Chapelle-Glain vient du celte "glen" (terre profonde ou plaine).

La paroisse de La Chapelle-Glain est mentionnée dans les registres des moines de l'abbaye de Saint-Florent pour lui avoir payé la dîme.

La châtellenie de la paroisse relève de la baronnie d'Ancenis. Le fief de La Motte (-Glain), paroisse de La Chapelle-Glain, est tenu chronologiquement en tant que seigneurs par les familles Rougé, Penhoët (par mariage, en 1418, de Marguerite de Rougé et de Jean de Penhoët), Rohan (de la branche cadette de Gié, par mariage, en 1476, de Françoise de Penhoët et de Pierre de Rohan), Le Lou ou Leloup (en 1635, par acquêt), Robineau de La Rochequairie et de Charette.

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

En 1755, un notaire et deux demoiselles tenaient les écoles (Brevet du recteur – Archives départementales, G 56).

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

 

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

Note 1 : Durant la Révolution, le cahier de doléances de La Chapelle-Glain est rédigé par le sénéchal Guitard de La Richardière et signé par Bodier, Thomas, Louis Michel, Gibault, Leneil, Goupil, Ragaru de La Touche. Sous la Révolution, les biens d'église : Sainte-Catherine, la Bonnaudière, Le Prieuré, .... sont acquis par les familles Ragaru, Lemarié et Mathurin Rousseau. Une Garde Nationale est constituée en 1792 : elle est commandée par le colonel Chusseau de La Cheptais et les capitaines Leneil, Goupil, Louis Ragaru.

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de La Chapelle-Glain : Jousset, Devin, Guillier de La Touche (il prêta le serment en 1791), R. J. Salmon, René Cordeau, Georges Louvel, Adolphe Louvel, Athanase Bretagne, ....

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des maires de la commune de La Chapelle-Glain : Louis Leneil (avec Louis Michel pour adjoint), Joseph Frotté, Robineau de La Rochequairie (en 1815), Louis Morineau de La Cheptais (en 1830), Louis Leroux, Jean Michel, Lequeux, Alexandre Robineau de Rochequairie (sous le Second Empire), Jean Garçon, Lequeux, Joseph Hugé et Adolphe Leneil (sous la IIIème République), Ferdinand de Charette (en 1925), ... , Pierre Bazin, ....

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

 

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

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PATRIMOINE de LA CHAPELLE-GLAIN

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1870), située à la Motte-Glain. On y voit deux cadrans d'horloge identiques sous la flèche du clocher. L'ancienne église a été incendiée sur ordre des Chouans. La famille Robineau y avait jadis son enfeu ;

Eglise de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

 

Eglise de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

l'ancien Prieuré, aujourd'hui disparu et situé jadis entre le bourg et le château. Ancien lieu de résidence des recteurs de La Chapelle-Glain ;

le château de la Motte-Glain (XVème siècle), reconstruit en 1495 par le maréchal de Gié, Pierre de Rohan, à l'emplacement de l'ancienne forteresse des seigneurs de Rougé. Il y met des bourdons et des coquilles en souvenir des pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle. Il reçoit en 1497 la visite de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, puis en 1565, celle de Charles IX et de Catherine de Médicis. La demeure devient la propriété de la famille Le Lou ou Leloup, en 1635. Lors du mariage de Michel II Le Lou, Louis XIV et sa mère Anne d'Autriche y assistent et en sont les témoins. Le châtelet, situé à l'entrée du château, date du XVème siècle et consiste "en un pavillon rectangulaire, à haute toiture, qu'accompagnent de chaque côté, deux tours cylindriques à toiture conique. L'arc surbaissé du porche s'appuie sur un mur qui le sépare à gauche de la porte piétonne. Au-dessus sont visibles les rainures du pont-levis, entre deux desquelles s'ouvre une fenêtre flanquée de chaque côté d'un bourdon de pèlerin sommé d'une coquille et d'une besace. Une belle ligne de mâchicoulis en tuffeau, à triple encorbellement, soutient le parapet orné de sculptures flamboyantes. Les tours sont ajourées de deux baies. Les jambages des lucarnes sont contournés et amortis en pinacles". Le Vieux-logis "forme le côté ouest du quadrilatère de l'enceinte. A l'équerre s'élève une haute tour quadrangulaire, à trois étages, de fenêtres et une lucarne. On y cite la chambre du roi Charles IX". Le logis seigneuriale "est un fort beau bâtiment du meilleur style, de la fin du XVème siècle, construit avec soin, ainsi que le prouvent le choix des matériaux et l'ornementation sculpturale. Le grès, le tuffeau et la brique alternent. La façade Est est ajourée par quatre superbes lignes verticales de fenêtres à meneaux, encadrées de bourdons symboliques. A l'angle du logis et des bâtiments qui joignent la chapelle, s'élève le pavillon à pan coupé qui contient l'escalier desservant les grands et majestueux appartements. Cet escalier est fort large. Le rez-de-chaussée est divisé en quatre immenses salles, très hautes de plafond, aux poutrelles apparentes. La cheminée de la salle à manger est remarquable. La façade extérieure, avec ses quatre travées et ses deux tourelles, est harmonieuse à contempler. La chapelle garde de belles fenêtres ogivales flamboyantes" (les annales du Pays Nantais). Le pont-levis est supprimé au XVIIème siècle. La porte, vestige de l'ancien manoir des Rougé, date du XIII-XIVème siècle. La lucarne du logis des Rohan date du XVème siècle. Les fenêtres sont flanquées de bâtons de pèlerin, et datent du XVème siècle. On voit sur les lucarnes des coquilles Saint-Jacques, signe d'une maison ouverte aux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. La cheminée date du XVème siècle. Le coffre en bois de chêne date du XV-XVIème siècle. Le buffet date du XVI-XVIIème siècle. Le grand salon date du XVIIème siècle. La statue de Notre-Dame de Toutes-Grâces date du XVIIème siècle. Le grand vitrail de la chapelle privée de Sainte-Barbe représente en son centre les armes du maréchal de Gié. On voit dans la chapelle une fresque (XVème siècle) qui représente le Christ en Croix entouré de la Vierge, de Saint-Jean et de Marie Madeleine. Une cloche, œuvre de Nicolas Garcia, date de 1688 : "cette cloche a été fondue jadis à Carthagène (en Colombie), et se trouve aujourd'hui à la mairie. La cloche aurait été ramenée lors d'une expédition menée par Jean Bernard Desjean, baron de Pointis" (Annales du Pays nantais). Daniel Robineau, né à La Motte, en 1776, (époux de Louise Vollaige de Vaurigault) est à la tête des légions royalistes en 1815. Son fils Alexandre Jérome meurt célibataire à La Motte-Glain en 1870. Il a pour successeur Charles de La Rochequairie, né en 1848. C'est à lui que l'on doit la restauration du logis seigneurial vers 1900. Ce dernier décède le 7 mai 1919, célibataire. Son héritière est sa soeur Marie (époux de Ferdinand de Charette, de La Contrie, en 1877) qui décède en 1922 ;

Château de la Motte-Glain à la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

Note de Charles Chaussepied : Au Nord-Est du département de la Loire-Inférieure, à la limite de l'Anjou, est située la petite commune de la Chapelle-Glain, à peu près à égale distance entre Châteaubriant et Ancenis. C'est là que se trouvait l'ancienne châtellenie de la Motte-Glain, qui dépendait de la baronnie d'Ancenis et dont les terres s'étendaient sur une assez vaste superficie entre les routes nationales d'Angers à Niort, et d'Ancenis à Laval. Cette châtellenie jouissait des droits de Haute et Basse Justice civile et criminelle, avec potence à quatre piliers. Sa juridiction s'exerçait sur plusieurs paroisses. Elle avait droit de chasse et de pêche sur tous ces territoires et en temps de guerre pouvait compter sur ses vassaux. Le Château fut construit sur la rive gauche d'une petite rivière que l'on nomme le Don, mais qui porte aussi le nom de ruisseau de Salmonnais, à l'endroit où ce cours d'eau alimente un vaste étang aujourd'hui envasé et couvert de roseaux. Une première habitation seigneuriale fut élevée au XIème siècle, entre 1050 et 1080 par Glain de Rougé, dont la famille le conserva jusqu'en 1415. A cette époque, le domaine passa entre les mains de Patey de Chateaugiron, neveu de Jean de Rougé décédé sans enfant. Celui-ci fut tué au siège de Pontorson en 1427 et comme il était célibataire, La Motte-Glain passa en héritage à sa sœur Valence de Chateaugiron, baronne de Derval, qui peu après épousait son cousin Geoffroy de Chateaugiron, dit de Malestroit, chevalier de Combourg. Des enfants de ce mariage, Marguerite de Malestroit reçut le domaine en partage qu'elle passa en second mariage dans la famille de Penhoet. Ces derniers occupèrent le château pendant 35 ans, de 1440 à 1475. Françoise de Penhoet, fille de ce Jean de Penhoet, épousait Pierre de Rohan, seigneur de Gié et Maréchal de France, de la puissante famille de Rohan qui, vers 1495, entreprit la reconstruction du Château, mais ayant beaucoup d'autres domaines et ne séjournant nulle part, tout occupé de guerroyer, il s'en désintéressa et les travaux furent abandonnés. Ce fut lui cependant qui eut l'insigne honneur de recevoir le roi Charles VIII et la reine Anne de Bretagne, de passage dans le pays en 1497. Il donna de grandes fêtes à cette occasion ; on dépensa beaucoup d'argent en festins, mais il fallut boucher provisoirement les fenêtres de la chambre royale pour qu'elle puisse être occupée par les souverains. Les de Rohan conservèrent pendant plus d'un siècle la Motte-Glain jusqu'en 1635, où Louis de Rohan le vendit à Michel Le Lou, conseiller au Parlement de Bretagne. Un autre Louis de Rohan, en 1565, avait reçu la visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis. qui venant de Châteaubriant retournaient à Paris. Comme ce passage tombait le 4 novembre, le monarque assista à la messe dans la petite chapelle du château. Le nouveau propriétaire entreprit l'achèvement des constructions, mais ne put les terminer. Le mariage de Louise-Françoise Le Lou, héritière de la seigneurie épousait le 3 août 1722 Joachim Robineau, seigneur de Rochequairie. Cette nouvelle alliance garda la Motte-Glain jusqu'en 1909. Ce Joachim Robineau qui devint châtelain de La Mothe-Glain, était d'une noble famille du Poitou. Il possédait La Rochequairie en Saint-Etienne-du-Bois, et était capitaine des Gardes sur les côtes de l'île de Bouin. Un descendant de cette famille épousait en 1770 Marie Ursule de Maillé de la Tour Landry, morte à la Motte-Glain en 1776. Charles Alexandre Marquis de Robineau de Rochequairie, châtelain de la Motte-Glain, dans la seconde moitié du XIXème siècle, entreprit en 1898, d'importantes réparation au château, mais qu'il ne put terminer ; les extérieurs seuls furent remis en état. Il mourut célibataire en 1910, et eut pour héritier son beau-frère, le comte Ferdinand Urbain de Charette de la Contrie, né en 1837, qui fut zouave pontifical et sous-lieutenant aux Volontaires de l'Ouest pendant la guerre Franco-Allemande et reçut la Croix de la Légion d'Honneur. Il avait épousé à Briançon le 18 décembre 1877 Marie Robineau de Rochequairie l'héritière, soeur de Charles-Alexandre, laquelle mourut en 1922, laissant le domaine à son fils Ferdinand qui l'occupe à partir de 1910. Comme toutes les demeures seigneuriales, le château de la Motte-Clain eut à souffrir de la tourmente révolutionnaire ; de 1793 à 1795, il fut saccagé de fond en comble. Les archives furent brûlées, les meubles détruits ou dispersés, l'argenterie volée et les belles tapisseries qui décoraient les murs déchirées ou emportées. Sous le premier Empire il servit un moment de garnison aux soldats de Napoléon qui, entre parenthèse, ne le respectèrent guère. Dans son état actuel (situation en 1930), il aurait besoin de grosses et nombreuses réparations : la mise en état des grands appartements de réception, la réfection des couvertures, principalement au Chatelet s'imposent ; sans parler de la reconstruction des quelques bâtiments détruits et l'achèvement de la Tour du Grand Escalier. Le Château que nous voyons aujourd'hui (c'est-à-dire en 1930) et qui, malgré ses parties détériorées ou inachevées, fait encore l'admiration des visiteurs, tant par l'imposante étendue de ses bâtiments que par la richesse de sa décoration, est donc une construction de la fin de l'art ogival, c'est-à-dire de ce style Louis XII, empruntant déjà quelques éléments à la Renaissance. Les principaux bâtiments qui composent cette habitation paraissent à peu près de la même époque. Ce n'est déjà plus le château féodal avec ses créneaux, son donjon et ses tours, mais la demeure accueillante où les moyens de défense n'étaient plus qu'illusoires et ne figuraient là que par tradition et pour donner un air d'importance aux habitations. C'est ainsi que l'on remarque le léger encorbellement du haut des tours, porté sur de petits corbelets rappelant les machicoulis des XIIIème et XIVème siècles. De même la belle galerie fermée qui surmonte la poterne dépourvue de tous moyens de défense. Cependant le château était entouré d'eau de tous côtés, et l'entrée défendue par un pont levis avec barre de fer, et les fenêtres étaient rares et petites vers l'extérieur. Tous les bâtiments furent construits en schiste des bords de la Loire, et la pierre de taille, tuffau blanc, des corniches et des encadrements de baies, provenait des carrières de Saumur et arrivait par bateau jusqu'à Ingrandes d'où elle était dirigée sur des charrettes à boeufs à la Motte-Glain. Après celui de Châteaubriant qui lui est postérieur, c'est le plus important des anciens châteaux de la région. L'ensemble de ses bâtiments forme un quadrilatère irrégulier d'environ 100 et 120 mètres de côtés. L'unique cour, très vaste, était fermée au Sud par un bâtiment flanqué de deux tours, sorte de châtelet et que, dans le pays, on appelle « le petit Château ». On y arrivait autrefois par une longue et belle avenue plantée de grands arbres et qui, maintenant n'est plus entourée que par des champs cultivés. La partie centrale du Châtelet était à deux étages dont le dernier mansardé sous une haute toiture. Il renfermait le logement des officiers préposés à la garde du Château. Après avoir franchi le pont levis on passait sous une voûte et l'on arrivait directement dans la cour. Cette entrée était défendue en principe par deux grosses tours d'inégales dimensions surmontées d'élégantes lucarnes. Au milieu de la belle galerie du 2ème étage, on pratiqua une ouverture, supérieure au XVIIIème siècle, qui dépare un peu l'harmonie générale. A cette époque l'intérieur des appartements subit quelques transformations : des cheminées de pierre furent masquées par des menuiseries, et sur le côté cour on ouvrit également une lucarne dans les combles, au détriment du couronnement de la fenêtre gothique qui se trouve au-dessous. L'escalier qui dessert les diverses pièces, est pratiqué dans une sorte de tourelle, carrée placée derrière la tour vers l'Est. A l'ouest de cette construction, s'étend un grand bâtiment à trois étages, qui servait de magasin d'approvisionnement ; au sous-sol était la cellier ; aux étages les greniers à grain et à fourrage. Les planchers de ce long bâtiment sans mur de refend, durent être consolidés plus tard par des piliers et des poteaux intérieurs. On y accède par un bel escalier de granit contenu dans une jolie tour à l'angle Sud-Ouest, où règne au-dessus une chambre de guetteur desservie par un plus petit escalier en tourelle. De l'autre côté de la Poterne est le bâtiment des Ecuries qui paraît être de construction moins ancienne, peut-être seulement du XVIIIème siècle. Ces deux bâtiments n'ont aucune ouverture vers l'extérieur. A la suite de la tour d'escalier dont nous venons de parler, et en retour d'équerre, sont des constructions de peu d'importance dont une partie ruinée. Elles contenaient le four, la panneterie, le pressoir et les magasins de réserve pour des salaisons. La partie démolie semble avoir été montée sur caves et construite avec une certaine recherche à en juger par les cheminées de pierre qui restent accrochées au pignon existant. Le corps de logis principal, flanqué de deux tours aux extrémités, s'étend du nord au sud, faisant face à l'Est, mais est resté inachevé, au sud derrière la première tour, au nord par la partie supérieure de la tour du grand escalier. Cette belle construction très soignée, est à trois étages, Quatre fenêtres à meneaux croisés sur la cour, et cinq sur le dehors, éclairent de belles salles à chaque étage. Ces fenêtres sont surmontées de hautes et riches lucarnes, où l'on retrouve la décoration symbolique adoptée partout par le propriétaire qui le construisait. Ce Pierre de Rohan avait fait un voyage en Terre Sainte, et pour en perpétuer le souvenir, fit sculpter partout les emblèmes du pèlerin : bâton noueux, besace et coquille de Saint-Jacques. Les souches de cheminées sont en briques apparentes, mais mal couronnées. On pénètre dans l'intérieur par la tour d'escalier qui sert en quelque sorte de premier vestibule. Cet escalier, très large, est tout en pierre de granit avec des marches rayonnantes, tournant autour d'un noyau central. Une première salle sert de vestibule-bibliothèque, et donne accès aux grandes pièces qui viennent à la suite les unes des autres : salle à manger, salon, salle de billard qui devait être autrefois la Salle des Gardes. Les mêmes pièces se retrouvent au premier étage ; elles sont garnies de riches cheminées en pierre blanche où se voient encore les emblèmes du pélerin. Les plafonds sont à poutres et poutrelles apparentes en beau chêne, et non peintes. Malheureusement les pièces du premier étage, inoccupées, ont leur plancher en très mauvais état. Au second étage, l'aménagement intérieur ne fut jamais entrepris, il n'y a pas de plafond, et le plancher est dans le même état que celui du dessous. La toiture constitue, ainsi que celle des tours, de beaux ouvrages de charpente qu'il serait utile de conserver. Dans les deux tours, de dimensions inégales, ont été aménagés des appartements secondaires et des latrines. A l'extrémité Nord-Ouest, a été pratiquée une ouverture provisoire permettant une sortie de ce côté en traversant sur une passerelle la douve conservée. Au Nord, de l'Est à l'Ouest, des bâtiments de moindre importance viennent se souder au Corps de logis principal. Ils contiennent au rez-de-chaussée la cuisine et ses dépendances ; à l'unique étage, de petits appartements occupés par le propriétaire actuel, mais qui, autrefois étaient destinés au personnel de la maison. Cette construction au Nord donne sur une large terrasse bordant l'étang qui baigne les murs de ce côté. A la suite de ces dépendances, l'habitation de l'aumônier et la chapelle, avec une petite tourelle d'escalier au Nord. Cette chapelle est très simple, deux fenêtres à meneaux et une rosace au chevet l'éclairent, et une petite porte en ogive y donne accès sur la cour. Désaffectée, on y voit encore la tribune qui la mettait en communication à l'étage avec les autres bâtiments, et les restes de l'autel surmonté d'un joli tabernacle. Pour empêcher le déversement du mur Sud, on dut établir un puissant contrefort près du pignon. Le reste de la cour est fermé par des murs de clôture au Nord-Est, et par des bâtiments de ferme à l'Est, allant rejoindre les écuries. Ces constructions sont fort simples et de date assez récente. D'accord avec le propriétaire, le château de la Motte-Glain vient d'être classé parmi les Monuments Historiques. Nous espérons que cette mesure le préservera de sa ruine (18 mars 1930 - Charles Chaussepied, architecte).

Château de la Motte-Glain à la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

 

Château de la Motte-Glain à la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

A signaler aussi :

le four à pain (XIXème siècle), situé à La Roptière ;

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

 

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

 

Ville de la Chapelle-Glain (anciennement en Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de LA CHAPELLE-GLAIN

La châtellenie de la Motte-Glain : on ne saura probablement jamais ce qu'était ce chevalier Glain qui laissa son nom au château de la Motte-Glain et à la paroisse de la Chapelle-Glain, sur le territoire de laquelle s'élève cette belle demeure féodale. Dès l'an 1130 si l'on en croit M. de Cornulier (Dictionnaire des terres du comté nantais), les sires de Rougé possédèrent la Motte-Glain qu'ils conservèrent pendant trois siècles. Nous parlerons ailleurs de ces seigneurs ; disons seulement ici qu'il est fait mention vers 1337 d'un Jean de Rougé, seigneur de la Motte-Glain et mari de Philippote de Saffré (Généalogie de la maison des Sesmaisons). La branche aînée des seigneurs de Rougé se fondit en la maison de Châteaugiron par le mariage de Jeanne de Rougé, soeur du dernier sire de Rougé, avec Armel, baron de Châteaugiron, décédé en 1414. Leur fille, Valence de Châteaugiron épousa Geoffroy de Malestroit, sire de Combour, et lui apporta la seigneurie de Rougé et vraisemblablement aussi celle de la Motte-Glain. Ce fut, en effet, une fille sortie de cette dernière union, Marguerite de Malestroit, qui fit entrer la Motte-Glain dans la maison de Penhouët. Cette dame déjà veuve de Guy de Molac, seigneur de Pestivien, et de Jean Blocet, seigneur de Saint-Pierre de Carrouge, se maria en troisièmes noces à Jean de Penhouët, amiral de Bretagne, veuf lui-même deux fois déjà de Marguerite Charruel et de Jeanne du Perriers. Ce Jean de Penhouët possédait la Motte-Glain en 1447 ; Marguerite de Malestroit sa femme vivait encore en 1474. De leur union naquit Guillaume de Penhouët, vicomte de Fronsac et seigneur de la Motte-Glain, époux de Françoise de Maillé qui lui donna une fille unique nommée aussi Françoise. Françoise de Penhouët épousa vers 1475 Pierre de Rohan, seigneur de Gié et maréchal de France, et lui apporta la terre seigneuriale de la Motte-Glain que devait conserver quelque temps la puissante maison de Rohan. Le maréchal de Gié perdit sa femme d'assez bonne heure, car en 1483 il se remaria avec Marguerite d'Armagnac, duchesse de Nemours ; il mourut lui-même à Paris le 22 avril 1513. Du premier mariage de Pierre de Rohan naquit Charles de Rohan, seigneur de Gié et de la Motte-Glain ; il épousa : -1° Charlotte d'Armagnac, soeur puînée de sa belle-mère, -2° Jeanne de Saint-Séverin. De cette dernière union sortit François de Rohan, seigneur de Gié, qui rendit aveu au baron d'Ancenis, en 1536, pour sa châtellenie de la Molle-Glain (Archives de Loire Inférieure, E281). Ambassadeur à Rome en 1548, ce seigneur avait épousé : -1° Catherine de Silly, dame de la Rocheguyon, -2° Renée de Rohan, sa parente ; il eut du premier lit trois filles dont l'aînée nommée Eléonore. Cette Eléonore de Rohan épousa Louis de Rohan, prince de Guémené et l'un et l'autre rendirent aveu en 1576 pour leur châtellenie de la Motte-Glain (Archives de Loire Inférieure, E281) . Ils eurent, entre autres enfants, Pierre de Rohan, prince de Guémené, qui s'unit : -1° à Magdeleine de Rieux-Châteauneuf, -2° à Antoinette de Bretagne-Avaugour. Ce Pierre de Rohan figure en qualité de seigneur de la Chapelle-Glain dans un acte de baptême de 1603 (Archives de Loire Inférieure, E2730). Sa fille Anne de Rohan, princesse de Guémené, issue de sa première union, épousa en 1617 son cousin germain Louis de Rohan, duc de Montbazon. En 1627 ils rendirent ensemble aveu (Archives de Loire Inférieure, E257) pour leur châtellenie de la Motte-Glain ; mais ils la vendirent quelque temps après, le 8 janvier 1635, à Michel Le Lou, conseiller au Parlement de Bretagne et seigneur de la Haye-Mahéas. Le nouveau châtelain de la Motte-Glain, époux de Sébastienne Paignon, perdit celle-ci en 1650. Ils laissèrent un fils nommé, comme son père, Michel Le Lou, seigneur de la Motte-Glain, marié dès 1645 à Marie-Claire de Morant, dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, et décédé en juin 1688. De cette dernière union naquirent deux fils : Michel Le Lou, seigneur de la Motte-Glain, qui épousa en 1685 Louise-Renée de Guischardy de Martigné — et Jean-Gaston Le Lou, seigneur de la Chapelle-Glain, marié en 1686 à Marquise Gabart. Ce dernier Michel Le Lou, seigneur de la Motte-Glain, décédé en 1734, ne laissa qu'une fille Louise-Pélagie Le Lou, unie par contrat du 3 août 1722 à Joachim Robineau, seigneur de Rochequairie, qui devint par suite possesseur de la châtellenie de la Motte-Glain et mourut en septembre 1738 (Archives de Loire Inférieure, E2739). Jérôme-Joachim Robineau, fils des précédents, qualifié marquis de Rochequairie et seigneur de la Motte-Glain, contracta deux alliances : il épousa d'abord à Rennes, le 15 septembre 1761, Agathe de la Moussaye, décédée sans postérité, puis en septembre 1770 Marie-Ursule de Maillé de la Tour-Landry, qu'il perdit également le 1er mai 1776. De ce second lit sortirent deux fils Jérôme né en 1774 et Daniel né en 1776 (La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, XVII, 180). Quand vint la Révolution le marquis Robineau de Rochequairie possédait toujours la Motte-Glain qui appartient encore à ses descendants.

Châtellenie d'ancienneté, la Motte-Glain relevait en partie de la baronnie d'Ancenis, en partie de la seigneurie de la Roche-en-Nort. Etaient tenus d'Ancenis « à debvoir de foy, hommage et rachapt » tous les fiefs se trouvant dans les paroisses de la Chapelle-Glain et de Saint-Sulpice-des-Landes. Relevaient, au contraire, de la Roche-en-Nort les fiefs s'étendant en les paroisses de Vritz, le Pin, Saint-Mars-la-Jaille, Rochemendru, Saint-Herblon, Saint-Julien-de-Vouvantes et Soudan. La châtellenie de la Motte-Glain s'étendait donc en neuf paroisses ; les seigneuries de la Chapelle, de la Cour et de Vouvantes, et la châtellenie même de Saint-Mars-la-Jaille relevaient d'elle (Déclarations d'Ancenis et de la Roche-en-Nort en 1544 et 1680). La Motte-Glain était une haute justice s'exerçant en 1766 tant au bourg de la Chapelle-Glain qu'en celui de Saint-Sulpice-des-Landes (Archives d'Ille-et-Vilaine, C1819). Elle avait « droits de police, de gruerie, de création d'officiers et de gardes des eaux, bois et forêts ; droits de justice patibulaire à quatre poteaux, de quintaine, de pavés, de marché qui doit se tenir le mardi de chaque semaine au bourg de l'endroit ; de ceinture funèbre, armoiries, banc, enfeu, prérogatives et prééminences prohibitives, et autres droits pouvant appartenir au seigneur fondateur. Les vassaux étaient jadis tenus, en temps de guerre, de faire à tour de rôle la garde à son château ».

Le château de la Motte-Glain fut construit à la fin du XVème siècle par le maréchal de Gié ; il n'était pas encore achevé lorsqu'en 1497 Pierre de Rohan eut l'honneur d'y recevoir le roi Charles VIII et la reine Anne de Bretagne. Plus tard Charles IX, se rendant en 1565 à Châteaubriant, s'arrêta à la Motte-Glain, où Louis de Rohan, tout aveugle qu'il fut depuis son bas âge, reçut royalement son souverain. Lorsque les princes de Rohan-Guémené eurent vendu la Motte-Glain à la famille Le Lou, Louis XIV prit le château sous sa sauvegarde ; par lettres du 16 février 1652, il autorisa Michel Le Lou, seigneur de la Motte-Glain, à faire apposer les armoiries royales de France sur la façade de sa somptueuse demeure (La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, XVIII, 179). Le château de la Motte-Glain, malgré ses belles fortifications qu'entoure en partie un vaste étang, a toujours été plutôt une habitation de plaisance qu'une véritable forteresse. On y arrive par une immense avenue de chênes séculaires aboutissant à un monumental portail, élégant pavillon flanqué de deux tourelles que relie entre elles une galerie de mâchicoulis. Quand on a franchi la voûte profonde et sonore de ce châtelet, l'on se trouve dans une belle cour où sont rangés plusieurs bâtiments de divers styles et d'inégale hauteur : « à gauche s'élève, tournée vers l'Orient, la grande façade du château, composée d'un rez-de-chaussée et d'un étage surmonté de lucarnes. Elle est restée inachevée ; elle devait, selon toute apparence, s'étendre de l'un à l'autre des deux pavillons carrés avec tourelles et encorbellements, placés à deux angles opposés de la cour. Cette façade est divisée verticalement par quatre lignes de grandes croisées, ornées de riches moulures, surmontées d'un léger feston de pierre, et accompagnées de bourdons ou bâtons de pèlerin, ornement reproduit partout à l'extérieur et à l'intérieur et qui rappelle vraisemblablement quelque pieux pèlerinage à. Rome ou à Jérusalem accompli dans une circonstance grave par le fondateur. Les pignons des lucarnes sont couverts de coquilles de Saint-Jacques ; les grandes fenêtres sont coupées horizontalement par deux meneaux qui, avec le support vertical du milieu forment une croix double. Le côté septentrional de la cour s'élève en terrasse sur l'étang, au-delà duquel la vue se repose agréablement sur des bosquets de bois entremêlés de fraîches prairies. Une partie de ce côté est occupé par des bâtiments irréguliers, flanqués de tourelles, et par une jolie petite chapelle avec ogives et rosaces flamboyantes » (Benoist, Nantes et la Loire Inférieure). A l'intérieur du principal bâtiment sont de vastes appartements parmi lesquels on remarque la chambre du roi. Presque tous sont ornés de magnifiques cheminées en pierre décorées de riches sculptures. Trois de ces cheminées sont de la plus grande beauté : leur large manteau est couvert de riches ornements dans le style du XVème siècle, au milieu desquels dominent les bourdons de pèlerin dont nous avons déjà parlé. Habité, à la fin du XIXème siècle, par M. le marquis de Rochequairie et habilement restauré par ses soins, le château de la Motte-Glain est non seulement un intéressant monument, mais encore une belle et agréable demeure (abbé Guillotin de Corson).

(à compléter)

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