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LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ

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La commune de La Chapelle-des-Fougeretz (bzh.gif (80 octets) Chapel-Felgeriz) fait partie du canton de Betton. La Chapelle-des-Fougeretz dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ

La Chapelle-des-Fougeretz vient de Filgerii, Filgeria ou Filgerarium (lieu où croissent les fougères).

D'après une sentence arbitrale rendue en 1438 par Guillaume Brillet, évêque de Rennes, entre les trésoriers de Saint-Grégoire et ceux de La Chapelle-des-Fougeretz, l'on voit que cette dernière localité était alors une trève de Saint-Grégoire et que les habitants de La Chapelle-des-Fougeretz devaient contribuer pour un cinquième aux réparations extra­ordinaires faites en l'église-mère. Il résulte aussi de l'examen de cet acte que les gens de La Chapelle devaient porter leurs enfants à baptiser à Saint-Grégoire et y aller tous entendre la messe aux principales fêtes. Mais, en revanche, l'église de La Chapelle-des-Fougeretz, régulièrement desservie par un prêtre, curé ou vicaire du recteur de Saint-Grégoire, avait sa fabrique et ses trésoriers aussi bien que son cimetière (Archives paroissiales).

Ville de La Chapelle-des-Fougeretz (Bretagne).

Vers 1520, les habitants de La Chapelle obtinrent de l'évêque de Rennes l'autorisation d'avoir en leur église des fonts baptismaux. Les registres de baptême commencèrent à y être rédigés dès 1521.

En 1670, Jean Day, ancien curé de La Chapelle-des-Fougeretz, voulant favoriser le projet que nourrissaient alors les habitants de solliciter de l'ordinaire l'érection de leur trève en paroisse, donna à la fabrique de La Chapelle-des-Fougeretz sa maison de la Hubaudière et lui transféra une fondation de messes attachée à cette maison pour que celle-ci pût servir de presbytère. Un siècle se passa toutefois sans que la situation de La Chapelle-des-Fougeretz changeât. En 1766, le général chargea les trésoriers de s'informer des formalités à remplir pour obtenir l'érection d'une paroisse. Une consultation d'avocats eut lieu, mais l'évêque de Rennes étant venu sur les lieux en 1771, ordonna de commencer par faire à l'église des réparations indispensables et relever la maison de la Hubaudière, tombant en ruines (Archives paroissiales). Le 27 mars 1775, Yves Leker, alors curé de La Chapelle­des-Fougeretz, posa la première pierre de la nouvelle maison de la Hubaudière : c'est le presbytère actuel, qui fut bénit le 3 mai 1777. Vers le même temps, Mgr de Girac érigea en chapellenie, sous le titre de la Hubaudière, le 22 février 1775, les deux prestimonies de la Hubaudière et du Courtil-Bouillonnière, et en affecta les revenus au traitement du prêtre desservant. Cette conduite de l'évêque de Rennes prouve qu'il avait alors l'intention d'ériger La Chapelle-des-Fougeretz en paroisse, mais la Révolution survint avant qu'il pût exécuter son projet. Ce fut seulement le 16 juillet 1803 que Mgr de Maillé érigea La Chapelle-des-Fougeretz en paroisse distincte de Saint-Grégoire, lui donnant pour premier recteur Yves Leker, qui l'administrait déjà comme curé avant 1790. Comme à Saint-Grégoire, le Chapitre de Rennes était grand décimateur à La Chapelle-des-Fougeretz : en 1790, il affermait 1 703 livres les dîmes de cette trève, il y possédait aussi deux fiefs, entre autres le bailliage des Pilletières. De son côté, l'évêque de Rennes avait en La Chapelle un fief dépendant de ses regaires (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V 25). Le prêtre desservant La Chapelle-des-Fougeretz recevait du Chapitre de Rennes, en 1785, 250 livres de portion congrue et il jouissait de plus, avons-nous dit, de la chapellenie de la Hubaudière (Pouillé de Rennes).

Du XVème au XVIème siècle, les seigneurs Romelin et de Beaucé semblent avoir une influence dominante sur le territoire de la Chapelle-des-Fougeretz, trêve de la paroisse de Saint-Grégoire.

Une école de garçons (dans le village de la Hunaudière) et une école de filles (dans l'ancienne maison des Ormeaux) existaient, paraît-il, dès 1684. La Chapelle-des-Fougeretz est érigée en commune en 1790.

Ville de La Chapelle-des-Fougeretz (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de La Chapelle-des-Fougeretz : Yves Leker (1803-1806), N... Bouessel (1806-1816), Jean de la Barre (1816-1821 ), François-René Lamy (1821, 1852), François Guilleray (1852-1863), Jean-Marie Taillandier (1863-1868), N... Rimasson (1868-1870), Alexandre Martin (1870-1872), Charles Châtel (1872-1879), Pierre-Marie Maignant (à partir de 1879), ....

Ville de La Chapelle-des-Fougeretz (Bretagne).

Voir   Ville de La Chapelle-des-Fougeretz (Bretagne) " Le cahier de doléances de La Chapelle-des-Fougeretz en 1789 ".

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PATRIMOINE de LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ

l'église Saint-Joseph (XVème siècle-1902), reconstruite en 1902. On y trouve une Piéta du XVème siècle et une mise au tombeau de la fin du XVème siècle ou du début du XVIème siècle. La chaire date de 1911. L'église du XVème siècle comptait une nef avec une abside à pans coupés de 1785, et deux chapelles seigneuriales (la chapelle du Plessis-Beaucé et la chapelle de Launay-Romelin) du XVIème siècle. La chapelle Sud (Plessis-Beaucé) datait de 1536 et remplaçait l'ancienne chapelle du cimetière. Le clocher datait de 1655. On y trouvait les armes des familles Beaucé, seigneurs du Plessis du XVème au XVIème siècle et ceux de la famille Romelin. Les seigneurs du Plessis-Beaucé possédaient une litre extérieure et intérieure autour de l'église. En 1772 fut dressé procès-verbal des intersignes honorifiques existant dans cette église. On y voyait alors les armoiries des sires de Beaucé, seigneurs du Plessis : d'argent à l'aigle de sable becquée et membrée de gueules, au bâton d'or brochant, placées des deux côtés du maître-autel, à l'intérieur de la chapelle de la Sainte-Vierge construite au Midi en 1536, sur une litre visible au Nord de la nef, sur le banc à queue joignant le balustre du côté de l'évangile, sur une pierre tombale placée seule dans le sanctuaire, au pied du maître-autel, et fermant l'enfeu prohibitif du Plessix (nota : en 1632, on y déposa les entrailles de Suzanne de Beaucé, dame du Plessix), et, enfin, sur la croix du cimetière. Mais, d'autre part, apparaissaient aussi les armoiries des sires de Romelin, seigneurs de Launay : d'argent à la bande d'azur chargée de quatre besants d'or. On les trouvait au haut de la façade principale et trois fois répétées à l'intérieur de ce même pignon ; elles étaient, de plus, sculptées dans le jubé et au-dessus de la porte méridionale, et, enfin, tant en dedans qu'en dehors de la chapelle de Launay-Romelin. Dès 1559, les contestations existaient au sujet des prééminences d'église à La Chapelle-des-Fougeretz, car à cette époque Jean de Beaucé, seigneur du Plessix, poursuivit Charlotte Romelin, dame de Launay, qui les lui disputait déjà. Enfin, le seigneur de la Martinière en 1678, et celui de Sévegrand en 1753, réclamaient aussi des enfeux et des prérogatives dans l'église de La Chapelle-des-Fougeretz. François du Baudiez, seigneur de Sévegrand, y fut même inhumé en 1765. Quant aux prêtres desservant La Chapelle-des-Fougeretz, on avait coutume de les inhumer près de l'autel Saint-Michel. C'est là que reposèrent Pierre Mallain (décédé en 1632), Jean Testart (décédé en 1647), Pierre Janvier (décédé en 1651) et François Nicolas, sieur de la Brosse (décédé en 1706). A signaler aussi la confrérie du Rosaire, érigée en cette église par les soins du curé Jean Gouillaud le 7 mai 1651, et l'orgue qu'y installa son successeur, Jean Day, sieur de la Planche (décédé en 1674) ;

Eglise de La Chapelle-des-Fougeretz (Bretagne).

la croix (XVème siècle), située place de l'église et qui provient semble-t-il de l’ancien cimetière. On y trouve gravé l'écu de la famille Beaucé. A signaler que le cimetière possédait autrefois une chapelle bâtie par Coline de Melesse et démolie en 1536 (Notes ms. de M. l'abbé Jamault) ;

le presbytère est la maison de la Hubaudière, reconstruite en 1775. Cette demeure appartenait en 1670 à Jean Day, ancien desservant de la Chapelle-des-Fougeretz, qui en fit don pour faciliter l’érection de la trêve de la Chapelle-des-Fougeretz en paroisse ;

le manoir du Haut-Sevegrand ou du Grand-Sevegrand (XVI-XVIIème siècle). Edifié par Guy Gouault, sieur de Sevegrand. Le 24 août 1668, René Gouault, seigneur de Sevegrand (ou Sévegrand), chanoine et archidiacre de Vannes, fonda par testament une messe tous les dimanches et fêtes dans la chapelle de son manoir de Sevegrand, et affecta à sa dotation la métairie du Domaine, affermée alors 80 livres. Jean Louail, sieur de la Saudraye, héritier du fondateur, nomma pour premier chapelain Jean Plassoux, curé de La Chapelle-des-Fougeretz, que remplaça Pierre Bodier en 1684. Cette chapelle, située au bout du bois futaie du manoir du Haut-Sevegrand, était complètement en ruines en 1784, et Mme du Baudiez en faisait alors dire les messes à l'église de La Chapelle-des-Fougeretz. Le dernier chapelain, Jean Bouessel, déclara en 1790 n'avoir que 81 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25). Sevegrand était déjà aux seigneurs de ce nom en 1211. Propriété successive des familles Sévedavy (en 1413 et en 1545), Frézelles (en 1545 et en 1578), Gouault (en 1580 et 1668), Louail, seigneurs de la Sauldraye (en 1669 et en 1746) ;

l'ancien manoir de la Chapelle-des-Fougeretz. Propriété d'Olive de Champalaune veuve de Raoul de Melesse (à la fin du XIVème siècle). Puis cette demeure devient successivement la propriété des familles Cheveigné (ou Chevaigné), seigneurs du Plessis de Coësmes (en 1402), Robin (au XVème siècle), Brayes (en 1539), Champion (en 1540 et en 1576) ;

l'ancien manoir du Chesnay. Sa chapelle est reconstruite en 1773 et bénite le 3 septembre 1773 par M. Bertin, recteur de Saint-Jean de Rennes, et dédiée à l'Annonciation de Notre-Dame. On y trouvait autrefois une fuie. Propriété successive des familles Pinotaux aux Freslon, seigneurs de la Freslonnière (en 1427 et en 1580), Botherel (en 1618), Bigot, sieurs des Isles (en 1702), Geslin (en 1765) ;

l'ancien manoir de Ricord. Propriété de la famille Tourtier (en 1406), puis de la famille Beaucé (en 1523). Il reste entre les mains des seigneurs du Plessis-Beaucé jusqu’en 1789 ;

l'ancien manoir de la Fresnais. Il fut anobli en 1454. Propriété de la famille Bretel en 1454 et en 1513 ;

l'ancien manoir du Plessis-Beaucé ou du Haut-Plessis (XIVème siècle), propriété de la famille Beaucé au XVème et XVIème siècle. Le Plessis-Beaucé relevait directement du roi. Une fuie existait autrefois dans la cour. Propriété successive des familles Plessis (en 1388), Québriac (en 1397), Beaucé (en 1404), Pantin, seigneurs de la Hamelière (en 1587), Prètesaigle, seigneurs de la Thibaudière (en 1683), Ferret, Bartz, Michau, sieur de Montaran, Bartz (en 1713), l’Escu, seigneurs de Runefau et Caradeuc, seigneurs de la Chalotais (en 1748) ;

l'ancien manoir de la Chénetay. Propriété successive des familles Day (en 1672), Jollivet, Days (en 1675 et en 1686), Catherine Couriolle femme de Michel Porée, sieur du Parc et Jean Després, sieur de la Gidouaye (en 1688) ;

l'ancienne maison d’Izé. Propriété de la famille Day, sieurs de la Mauvière (en 1682) ;

l’ancienne maison des Ormeaux. Cette maison servait d’école de filles depuis 1684. Cette école a été fondée par Jean Plassoux, sieur de la Haute-Noë, ancien desservant de La Chapelle-des-Fougeretz ;

l'ancienne maison des Applets. Propriété de la famille Aubrée au début du XVIIIème siècle, puis de la famille Rémur ;

l'ancienne maison de la Chaussée. Propriété successive des familles Mauvoisin (en 1569), Chauvel (en 1584), Carré, Ferron, seigneurs du Quengo (en 1677 et en 1692), Anne Hurel, femme de Pierre Boudoux (en 1747 et en 1784) ;

l'ancienne maison de la Haute-Langerais ou Bois-Maignan. Propriété de la famille Debroise (en 1721), puis de la famille Dubois (en 1740) ;

le moulin à vent de Sevegrand ;

A signaler aussi :

les traces d'une motte castrale située au lieu-dit Bas-Plessis ;

le pont "romain" (XVème siècle) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ

La seigneurie de Champclin : Champclin est une ancienne maison noble qui figure dans les cahiers des réformations de la noblesse faites en la paroisse de Montreuil-sur-Ille. On y voit au nombre des nobles de cette paroisse, en 1427 : « Mgr Jean de Cheveigné, sieur du manoir de Champclin » (nota : ce Jean de Cheveigné était seigneur du Plessis-de-Coësmes) — et en 1513, sous le titre de nobles et maisons nobles : « Jean de Bintin, seigneur de Bazoges (Bazouges-sous-Hédé), possède la métairie de Champclin » (Anciennes réformations de la noblesse de Bretagne – ms. de la Bibliothèque de Rennes). C'est aussi dans le chanceau de l'église paroissiale de Montreuil-sur-Ille que se trouvait encore, au XVIIème siècle, l'enfeu seigneurial de Champclin, recouvert de pierres tombales « avec écussons présentant des fusées et des besants » (Registres des sépultures de la paroisse de Montreuil-sur-Ille), c'est-à-dire les armes de la famille de Cheveigné, qui sont : de sable à quatre fusées d'or en fasce, accompagnées de six besants de même, posés 3, 3. Il semble donc qu'à cette époque le manoir de Champclin se trouvait en Montreuil-sur-Ille, mais actuellement on ne rencontre plus en cette paroisse de maison portant ce nom. En revanche, sur les limites de Montreuil et de Guipel, dans la vallée de l'Ille, se trouve en Guipel un village appelé Champclin, qui donne son nom à une écluse moderne établie non loin sur le canal d'Ille-et-Rance. C'est donc dans ces parages que s'élevait évidemment la maison noble de Champclin. La seigneurie de Champclin jouissait d'une juridiction et de fiefs s'étendant en Montreuil-sur-Ille, La Chapelle-des-Fougeretz et La Mézière. Nous venons de voir qu'elle appartenait au XVème siècle à la famille de Cheveigné, mais qu'en 1513 c'était la propriété de Jean de Bintin. Au siècle suivant « la terre de Champclin » fut achetée, par contrat du 4 novembre 1614, par Philippe Rabasté et Jeanne Le Vassal, sa femme (Procès verbaux de la réformation de la noblesse de Bretagne en 1668). En 1617, ce Philippe Rabasté, sieur des Longrais, fit une fondation en faveur de Montreuil, mais choisit sa sépulture dans un enfeu de l'église de Carfantain. Sa veuve, Jeanne Le Vassal, se remaria à Robert Crampon, alloué de Dol, dont elle eut en 1621 une fille nommée Jeanne. Le 30 mai 1643, Jeanne Crampon, dame de Champclin, épousa à Notre-Dame de Dol Jules-César-Antoine de la Piguelaye, fils cadet de Guy de la Piguelaye, vicomte du Chesnay (Registres des mariages de Notre-Dame de Dol). Les nouveaux époux vinrent habiter en Montreuil, où furent baptisés plusieurs de leurs enfants de 1648 à 1657 ; quelques-uns de ceux-ci y moururent, entre autres une fille nommée Gillette, inhumée le 17 juin 1653 « sous les pierres de la maison de Champclin », en l'église de Montreuil. Jeanne Crampon mourut veuve en 1677 et fut également enterrée le 2 juillet à Montreuil (Registres des baptêmes et sépultures de Montreuil-sur-Ille). Pierre de la Piguelaye, fils des précédents, devint à son tour seigneur de Champclin. Il épousa d'abord Perronnelle Heudelor, qui mourut en 1691 et fut inhumée le 14 janvier en l'enfeu de Champclin, « soubs la troisiesme tombe du chanteau (de l'église de Montreuil), armoyée de fusées et de besants ou tourteaux » (Registres des sépultures de Montreuil-sur-Ille). Pierre de la Piguelaye se remaria à Catherine Perras et en eut une fille, nommée Perrine, baptisée à Montreuil le 15 août 1696. Ce seigneur de Champclin décéda le 14 janvier 1703, et sa veuve, Catherine Perras, le suivit dans la tombe le 22 janvier 1711 ; l'un et l'autre furent inhumés dans l'église de Montreuil (Registres des sépultures de Montreuil-sur-Ille). Perrine de la Piguelaye, restée fille unique des précédents, épousa en 1716 Luc-François du Bouexic, vicomte de la Driennaye, mais elle mourut en couches dès 1719 et fut inhumée, le 12 septembre, dans l'église de Montreuil-sur-Ille (Registres des sépultures de Montreuil-sur-Ille). Cette famille de la Piguelaye, qui posséda pendant assez longtemps la seigneurie de Champclin, — signalée en 1710 comme lui appartenant et comme devant payer 30 livres pour impôt du vingtième (Archives d'Ille-et-Vilaine, C 4079), — devait vraisemblablement habiter le manoir de Champclin. Mais quand vint la Révolution, la « terre de Champclin » appartenait à René-Guy Tranchant, qui mourut le 18 janvier 1791. Gilles Tranchant, son fils, ayant émigré, Champclin fut saisi et mis en vente par la Nation (Archives d'Ille-et-Vilaine, Directoire de Rennes, VI, 206).

Jusqu'à présent nous n'avons point rencontré le nom de Bonnier parmi ceux des seigneurs de Champclin, mais il va bientôt se présenter à nous. Nous avons dit que la seigneurie de Champclin s'étendait jusqu'en la paroisse de la Chapelle-des-Fougeretz, ancienne trève de Saint-Grégoire. Il se trouvait, en effet, au XVème siècle en cette paroisse un fief nommé Champclin, et ce fief appartenait au même seigneur que le manoir de Champclin en Montreuil-sur-Ille. Le 27 janvier 1433, Jean de Cheveigné, « seigneur du Plessix-de-Coësmes et de Champclin », celui-là même que nous avons vu en 1427 possesseur du manoir de Champclin, rendit aveu au duc de Bretagne, sous son domaine de Rennes, pour les rentes féodales qu'il cueillait en son fief de Saint-Grégoire (Archives d'Ille-et-Vilaine, Inventaire des aveux rendus aux ducs de Bretagne). La même année, au mois d'octobre 1433, ce seigneur était mort, et sa veuve, Jeanne des Vaux, « dame du Plessix-de-Coësmes et de Champclin », faisait une fondation au couvent de Bonne-Nouvelle à Rennes (Archives d'Ille-et-Vilaine, Cartulaire de Bonne-Nouvelle, 151). Le 11 novembre 1500, Jacques de Cheveigné, seigneur de Coësmes, rendit à son tour aveu à la duchesse Anne pour son « fief de Champclin en la Chapelle-des-Fougeretz » (Archives d'Ille-et-Vilaine). Ainsi, durant tout le XVème siècle, ce fief de Champclin en la Chapelle-des-Fougeretz appartint sans conteste à la famille de Cheveigné, qui possédait la terre et le manoir de Champclin ; ce fief faisait donc partie de la seigneurie de ce nom. Mais il est à remarquer qu'au commencement du XVIème siècle le fief de Champclin en la Chapelle-des-Fougeretz se trouva séparé de la seigneurie de Champclin en Montreuil ; nous venons de le voir en 1500 aux mains de Jacques de Cheveigné ; un autre aveu, daté du 14 mai 1540, nous le montre propriété de Philippe de Pan ; or, entre ces deux dates, nous avons vu en 1513 le domaine seigneurial de Champclin possédé par Jean de Bintin ; c'est donc vers cette époque que le fief de Champclin en la Chapelle-des-Fougeretz fut distrait pour toujours de la seigneurie de Champclin en Montreuil-sur-Ille. Occupons-nous donc maintenant de ce seul fief de Champclin. Philippe de Pan ne le conserva pas longtemps. Par contrat du 5 octobre 1562, « nobles et puissants Philippe de la Haye et Claude de la Roye (nota : peut-être faut-il lire Claude de la Roë, cette dame étant en 1555 dame de Coësmes et héritière des sires de Cheveigné) sa femme », vendirent, par échange, à François Bonnier, seigneur de la Gaudinaye, « un bailliage et juridiction, haute, moyenne et basse justice, appelé Champclin, situé et s'étendant en la paroisse de la Chapelle-des-Fougerays, quel bailliage consiste en rentes par deniers, avoynes, poulies, corvées, etc. » (Archives d'Ille-et-Vilaine, B 489). C'est ce François Bonnier, seigneur de la Gaudinaye et de Champclin, qui fit faire en 1575 le sceau de la cour de Champclin "d'argent à trois trèfles de sinople" ; l'année suivante 1576, il rendit aveu au roi pour son fief de Champclin, « le tenant prochement de S. M. en sa juridiction de Rennes à devoir de foi et hommage » (Archives d'Ille-et-Vilaine, B 489). En 1619, Luc - François Bonnier, seigneur des Grées, fils et héritier du précédent « décédé depuis dix ans » , fit hommage au roi, le 8 janvier, pour son fief de Champclin, « s'étendant en la Chapelle-des-Fougeretz et La Mezière » (Archives de Loire-Inférieure, B 1017). « Au mois d'octobre 1626, monsieur de Chanclin, conseiller, fut enterré à Bonne-Nouvelle » (Journal ms. d'un Bourgeois de Rennes – Archives d'Ille-et-Vilaine). Il s'appelait Jacques Bonnier, était frère du précédent et avait été reçu conseiller au Parlement de Bretagne en 1619. Ce fut la nièce de ces deux seigneurs qui hérita de Champclin. Elle se nommait Renée Bonnier et était fille du sénéchal de Rennes Jean Bonnier, seigneur de Champagné ; elle épousa Charles de Lys, seigneur de Beaucé en Melesse. Son fils Eustache de Lys, également seigneur de Beaucé, fit hommage au roi, le 9 décembre 1687, pour le fief de Champclin (Archives de Loire-Inférieure, B 1026). Les successeurs de ce dernier unirent Champclin à leur seigneurie de Beaucé, et en 1755 Jean-Eustache de Lys, seigneur de Beaucé, vendit le tout à Jean-Aristide de Rosnyvinen, qui jouit du fief de Champclin jusqu'à la Révolution. Celui-ci prenait en 1767 les titres de marquis de Beaucé et seigneur de Champclin ; il faisait exercer au bourg de la Chapelle-des-Fougeretz sa juridiction de Champclin (Archives d'Ille-et-Vilaine, B 489) (abbé Guillotin de Corson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jean de Beauce et Pierre de Romelin, plusieurs nobles sont mentionnés à la Chapelle-des-Fougeretz :

Olivier de Sevegrant ;

Pierre de Sevedavy, sr. de Senegrant (Sevegrand) ;

Jean Tourtier, sr. de Recorps (Ricord) ;

Olivier de Melesse, dame de Fougeretz ;

Guillaume Freslon.

(à compléter)

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