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LA PAROISSE DE CAMORS

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Mentionnée seulement dans la première moitié du XIIIème siècle, cette paroisse de Camors faisait partie du doyenné de Porhoët et avait pour collateurs le Pape et l'Evêque. Son église paroissiale était sous le vocable de Saint-Sénan, évêque en Irlande, mort en 544 et dont la statue se voit encore dans le chœur, au côté de l'évangile. A ce saint, réputé inconnu, on a, depuis le concordat, substitué saint Jean-Baptiste que l'on fête comme le patron du lieu. Des deux chapelles de cette église, une est dédiée à ce dernier, et l'autre à sainte Suzanne. Le chœur renfermait autrefois la tombe élevée des comtes de Lannion. Comme seigneurs de la paroisse, plusieurs d'entre eux y furent inhumés, quoique morts dans leur château de Quinipily, en Baud. De ce monument détruit, on voit encore, dans le grenier au-dessus de la sacristie, la dalle funéraire en marbre avec une longue épitaphe. Si l'on en croyait la tradition locale, la première église paroissiale ne se serait point élevée ici, mais au village de Coscamors (du vieux Camors), sur les confins de la paroisse, et où un parc encore muré passe pour avoir été l'ancien cimetière et avoir renfermé l'église primitive. Rien ne serait plus facile que de contrôler cette tradition. Une fouille pratiquée dans ce parc trancherait complètement la question et pourrait bien n'être pas infructueuse.

Divisé entre les frairies du bourg, de Trevellan, de Saint-Gobrien de Bollen, de Kerauffret et de Kervestic, le territoire de la paroisse portait plusieurs chapelles dont celles de Saint-Gobrien et de Saint-Goal existent encore. Cette dernière fut même parfois considérée, mais à tort, sans doute, comme le siège d'une petite trève. Elle n'avait pas besoin de ce titre pour la rendre vénérable. Je tenterai de prouver ailleurs que saint Gudwal, désertant son île de la rivière d'Étel, se retira dans ce lieu et y fonda un petit couvent dans lequel il finit ses jours. Au siècle dernier, il s'y desservait une chapellenie, présentée par les seigneurs du lieu (Locoal) et dotée de la métairie de Penher qui lui donna son nom et se trouvait située au bourg même de Camors. Dans le cimetière actuel s'élevait jadis, tout en pierre de taille, une autre chapelle dédiée à Sainte-Suzanne. A sa destruction, les matériaux furent employés à bâtir la sacristie qui est au chevet de l'église paroissiale. Le 9 juin 1634, le recteur Armel Sené, y avait fondé la chapellenie de Sainte-Suzanne de deux messes par semaine : des morts le lundi et de la sainte Vierge le samedi. Doté d'une maison au bourg et de plusieurs immeubles acquis par le fondateur, ce bénéfice était à la présentation de la famille Sené. La partie de son temporel qui se trouvait en Camors fut vendue 4.050 liv., le 8 août 1791. Une tenue, située au village de Penquesten, en Brandérion, et qui en relevait aussi, fut également aliénée par l'État, le 12 février 1798, pour la somme de 2.000 fr.

Enfin, sur cette paroisse, où le recteur dîmait partout à la 33ème gerbe, la tradition place encore un autre établissement religieux, qu'elle attribue aux Templiers, à Tourel-tal-len et non loin du château du criminel Commorre, détruit par saint Gildas, au VIème siècle.

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Recteurs de Camors.

1551. François Fabri, chanoine de Vannes et titulaire de plusieurs autres bénéfices, même à charge d'âmes.
1551-1560. R. François de Bogar, pourvu en Cour de Rome, le 3 février 1551 (n. s.) de Camors et du canonicat vacant par le décès du susdit Fabri, mourut lui-même en 1560.
1560-1572. R. François Aubin, chanoine de Vannes. Agé de 70 ans, il donna, le 23 mars 1572, procuration pour résigner ce bénéfice en Cour de Rome.
1572… Jean le Bouëdec, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape le 11 juin 1572, prit possession le 10 décembre. Cette paroisse lui fut contestée par l'archidiacre Guillaume de Bogar, auquel l'Ordinaire avait donné des provisions le 23 juin de la même année, sur le décès de François Aubin. Le bénéfice de Camors fut également conféré en Cour de Rome, le 7 juillet 1572, à Guillaume Phelippo sur la mort d'Aubin. Malgré ces provisions et les prises de possession qui en furent la conséquence, ces deux derniers durent être déboutés par Bouëdec, dont la position était parfaitement régulière.
1578-1585. Guenhaël Gohallen, prêtre d'Arradon.
1586-1593. Jean Le Coz, recteur de Priziac.
1593-1596. R. Jean Le Quenderff, prêtre du diocèse, pourvu par le Légat du Pape en France, le 3 juin 1593, prit possession le 8 novembre et donna, en 1596, procuration pour résigner entre les mains du Souverain Pontife en faveur du suivant.
1596-1635. Armel Sené, originaire de Sérent et sentant la paroisse de Languidic lui échapper, fit accord avec Quenderff et obtint de Rome, le 4 septembre 1596, des provisions pour Camors dont il prit possession le 21 décembre. On l'a déjà vu comme fondateur de la chapellenie de Sainte-Suzanne. Il mourut en juillet 1635, mais non à Camors.
1635-1652. Julien Le Corone, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape, le 19 septembre 1635, prit possession le 18 novembre. Décédé à Plœmel, le 18 juin 1652, il fut transporté à Camors et déposé dans l'église paroissiale pendant toute la journée du 19. Le 20, il fut inhumé à Pluméliau, qui était probablement sa paroisse natale.
1652-1655. Jean Aubry, prêtre du Mans et sieur de Bignon, résigna Camors à une date inconnue et devint ensuite recteur d'Inguiniel.
1657-1662. R. Charles du Jardin. Il permuta avec le suivant, mais j'ignore contre quel bénéfice.
1662-1666. R. Louis Kerleau. Il passa d'ici au rectorat de Plescop.
1667-1680. R. Jérôme Le Guennec. Longtemps curé de cette paroisse avant d'en devenir recteur, il l'avait résignée avant d'y mourir le 21 décembre 1680.
1680-1712. R. Pierre Guillemet résigna entre les mains de l'Ordinaire, mais avec réserve d'une pension de 240 livres.
1712-1736. R. Pierre Guillemet, pourvu par l'Évêque le 18 janvier 1712. Prit possession le lendemain. Devenu vieux et infirme, il résigna en Cour de Rome, le 15 octobre 1736, en faveur de son neveu.
1736-1757. Pierre Guillemet, originaire de Languidic et simple diacre, pourvu par le Pape à la résignation de son oncle, prit possession le 17 février 1737. Mort à 46 ans, il fut enterré au cimetière, le 28 novembre 1757.
1758-1775. Jean-Anne Bourdat, de la paroisse de Saint-Patern et curé de Plœren, pourvu par le Pape le 20 mars 1758, sur concours du 23 février, prit possession le 11 mai. A l'âge de 50 ans, il décéda le 14 mai 1775 et fut inhumé le lendemain au cimetière.
1775-1777. Mathurin Le Briéro, de Locminé et curé de Camors, l'emporta au concours du 27 juin 1775, reçut de Rome ses provisions datées du 27 juillet et prit possession le 19 septembre. N'ayant encore que 30 ans, il mourut le 26 avril 1777 et fut enterré le 27 au cimetière.
1777-1782. François-Vincent Lainé, de Pluneret, avait été professeur au collége de Vannes et s'était retiré à Carnac, lorsque le 1er mai 1777, l'Évêque lui conféra la paroisse de Camors, dont il prit possession le 12. Tout jeune aussi, il décéda, à l'âge de 37 ans, le 22 février 1782, et fut inhumé le 23 au cimetière.
1782-1794. André-Marie Tatihoet, de Saint-Patern et recteur de Lescouet, pourvu par l'Évêque le 28 février 1782, prit possession le 1er mars. Pour conserver son bénéfice, il eut le malheur de prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Devenu odieux aux chouans, il fut, à l'âge de 50 ans, tué par eux, dans la lande de Coët-Ganquis, le 4 novembre 1794. Le lendemain, son corps fut inhumé dans le cimetière du bourg.

(Abbé Luco).

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