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LA PAROISSE DE CADEN

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Du doyenné de Péaule et mentionnée au cartulaire de Redon dès le commencement du IXème siècle, cette paroisse de Caden, sujette à l'alternative, avait saint Pierre-aux-liens pour patron et pour titulaire de son église. Aux siècles derniers, le recteur n'y dîmait plus qu'à la 33ème gerbe, et encore s'y trouvait-il des quartiers sur lesquels il n'avait rien à percevoir, parce que la dîme à la 11ème gerbe y était levée par des seigneurs et, comme on le verra plus bas, par le titulaire de la chapellenie de Bléhéban. L'abbaye de Redon y eut anciennement la moitié du lieu appelé Treffingar qui lui fut donné, vers 991, avec toutes ses dépendances composées de dîmes, forêts, prairies, étangs, ou cours d'eau, terres défrichées et terres incultes. Les donateurs, qui ne demandaient en retour qu'une participation aux prières des moines, venaient de recevoir ces immeubles du duc Conan lui-même.

Je n'y ai trouvé que deux frairies : celles de Saint-Armel et de Saint-Gorgon. La paroisse ne possédait, du reste, que deux chapelles : celle de Saint-Armel, mentionnée en 1579, et une autre sous le vocable de Sainte-Marie et qui existe encore. Mais il y avait, aux châteaux de La Berraye et de la Ville-ès-Cart, des chapelles domestiques, dont les titulaires me sont inconnus. J'ajoute qu'une localité, qui était une seigneurie, portait le nom significatif de Saint-Gildas.

A côté du rectorat, plusieurs petits bénéfices s'étaient ici fondés dans le cours des siècles.

Mentionnées dans un pouillé de 1516, les chapellenies de Saint-Georges et de Sainte-Marie-Magdeleine de Bléhéban étaient fort anciennes. Je n'ai de renseignements que sur cette dernière. Fondée et présentée par les seigneurs de Bléhéhan, sur la paroisse, elle se desservait d'une messe chaque lundi et vendredi, à l'autel de la Magdeleine, en la chapelle de ce manoir dans l'église paroissiale. Réduite, plus tard, à une seule messe par semaine, elle fut, à la demande du patron, annexée à la collégiale de Rochefort par ordonnance épiscopale du 17 février 1751. Son titulaire ayant, peu de temps après, abandonné la carrière ecclésiastique, la collégiale en prit possession le 5 janvier 1764. Sa dotation produisait un revenu d'environ 200 livres.

La chapellenie de Notre-Dame, fondée le 31 octobre 1554, par le testament de dom Yves Serain, prêtre de Caden, qui en réserva la présentation à ses héritiers, fut érigée canoniquement le 4 du mois suivant. Ses charges étaient de trois messes par semaine, célébrées le dimanche, le vendredi et un autre jour laissé au choix du titulaire, d'abord à l'autel de Notre-Dame et plus tard à celui de la Trinité, dans l'église paroissiale. Dotée d'une maison, d'un jardin, d'un verger et de terres, situés auprès du presbytère, elle se desservait encore en 1790.

Rencontrée une seule fois dans un document de la fin du XVIIème siècle, la chapellenie de Saint-Pierre se desservait aussi dans l'église paroissiale.

La chapellenie de la Ville-ès-Cart, à la présentation du seigneur de ce nom et desservie dans la chapelle domestique de son château d'une messe chaque dimanche et à toutes les fêtes, était dotée de plusieurs parcelles de terres situées sur la paroisse.

Présentée par un patron laïque et dotée d'une maison, au bourg, avec jardin, cour, four, d'un pré, d'un verger, de landes et du champ de la Crammière, celle des Caro, dont les charges sont inconnnes, se desservait à l'autel de Saint-Sébastien dans la même église.

La chapellenie de Saint-Guillaume ou des Boullo eut pour fondateur, le 1er janvier 1637, Guillaume Boullo, prêtre de Caden, qui la chargea d'une messe chaque vendredi et d'une autre le premier lundi de chaque mois à célébrer à l'autel de Saint-Jean dans l'église paroissiale. Sa dotation se composait d'une maison, au bourg, et de la tenue Boullo, au village de Cauraye.

Enfin, il y avait la chapellenie de La Berraye, dont le service se faisait dans la chapelle domestique du manoir de ce nom. Le seigneur de ce château la présentait. Son temporel se composait d'une métairie, située au village de La Touche.

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Recteurs de Caden.

1463. R. Guillaume Boësbic, prêtre, permute avec le suivant pour la paroisse de Saint-Vincent-sur-Oust.
1463-1498. R. Pierre de Bodéan, originaire de Saint-Jacut, résigne et meurt au commencement de 1498. Le cardinal Laurent Pucci, évêque de Vannes, jouit jusqu'à sa mort, en 1531, des revenus de ce bénéfice qui lui étaient réservés,
1531-1550. R. Jean Lieupmant résigne en 1550 entre les mains du Pape.
1565. Vincent de Maigné, mort en janvier 1565;
1568-1579. R. Louis Lorveloux résigne entre les mains de l'Ordinaire, en août 1579.
1579. Grégoire Juhel, recteur de Tréal, pourvu par un vicaire général le 13 août 1579, prit possession le 16.
1591-1612. Guillaume Jubier, originaire de la paroisse de Pleumeleuc, au diocèse de Saint-Malo, s'en fit-pourvoir en Cour de Rome le 28 mai 1591 et en prit possession le 10 novembre suivant, par dévolut sur Julien Le Day, accusé de confidence. Vers 1598, il eut à défendre son bénéfice contre un compétiteur, Michel Bourbier, qu'il débouta. Il mourut en novembre 1612.
1613-1648. Jean Nouel, prêtre du diocèse, pourvu en Cour de Rome le 16 janvier 1613, prit possession le 25 mars. Il fut enterré dans son église paroissiale le 14 avril 1648.
1648-1651. Guillaume Chalmers ou des Chambres, écossais, docteur en théologie et ex-chanoine de Vannes, mourut le 20 septembre 1651 et fut inhumé le lendemain dans la cathédrale.
1652. Yves Rouxel,
1655-1700. R. Guillaume Garel, notaire apostolique et recteur de Malansac dont il se démit en 1655, résigna Caden entre les mains de l'Évêque le 17 janvier 1700, y mourut à l'âge de 83 ans, le 31 décembre 1702, et fut enterré le lendemain dans l'église.
1700-1711. Pierre Garel, neveu du précédent, reçut ses provisions de l'Évêque le 18 janvier 1700 et prit possession le 28 du même mois. Sa paroisse eut le malheur de le perdre à l'âge de 48 ans ; la mort le lui enleva le 14 avril 1711. Le lendemain, il fut enterré au cimetière. Dans les registres de Sainl-Vincent-sur-Oust, le recteur Pierre Robert lui a consacré la note suivante : « L'an 1711, mourut à Caden, en odeur de sainteté, Messire Pierre Garel, recteur de Caden, originaire de la paroisse de Bignan. Son tombeau est visité des fidèles en foule ; on tient que plusieurs y reçoivent soulagement. C'était un grand homme de bien, la perle des prêtres et le chef des missions françaises, consommé dans la science des Saints et grand prédicateur ». Dans ses stances sur la mort de plusieurs missionnaires du diocèse, l'abbé Cillart, dans son dictionnaire français-breton, l'appelle Garel le Saint.
1711-1712. R. Maurice Joncour, prêtre du diocèse de Léon et recteur de Theix, pourvu par l'Ordinaire le 22 avril 1711, prit possession le 27 du même mois et résigna en Cour de Rome le 23 juin de l'année suivante.
1712-1722. R. Jean-Armand Harscouet, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape le 23 juin 1712, prit possession le 6 novembre. Aveugle depuis quatre ans, il donna, le 10 octobre 1721, procuration pour résigner en Cour de Rome en faveur du suivant, moyennant une réserve d'une pension de 600 livres sur cette paroisse. Agé d'environ 85 ans, il y décéda le 18 juillet 1724 et fut inhumé le 19 dans le cimetière.
1722. François Louer, originaire et curé de Caden, reçut de Rome ses provisions datées du 14 janvier 1722 et prit possession le 20 avril. N'ayant encore que 39 ans, il mourut le 4 juillet de cette même année et fut inhumé le 5 au cimetière et en face du reliquaire.
1722-1754. Étienne Gardehaut, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par le Pape le 22 septembre 1722, prit possession le 17 mai suivant ; mort à 62 ans, le 5 février 1754, il fut enterré le 7 au cimetière.
1754-1767. Jean-Louis de la Houssaye, né au château de la Morinaye, en Pleucadeuc, et curé de Questembert, se vit conférer Caden par l'Ordinaire, le 21 février 1754, et en prit possession le 28. Décédé à l’âge de 45 ans, il fut, le 12 septembre 1767, inhumé à la porte mortuaire et auprès de Pierre Garel, son prédécesseur.
1768-1775. R. Charles-François-Pierre Baston, originaire du Port-Louis, en la paroisse de Riantec, gagna Caden au concours du 3 décembre 1767, en fut pourvu par le Pape le 9 janvier suivant et en prit possession le 22 février. Pour passer à Allaire, il résigna entre les mains du chapitre le 23 février 1775.
1775-1803. + Julien Gatinel, originaire de Plumelec et prêtre à Vannes, fut présenté par le chapitre et pourvu, le 3 mars 1775, par un des vicaires capitulaires. Ayant refusé de prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé, il dut abandonner sa paroisse. Quoique son âge (65 ans) le mît à couvert de la déportation, il préféra l'exil à la détention et prit, à Caden, le 13 septembre 1792, un passe-port pour l'Espagne. Embarqué sur le navire la Constitution, du port de Vannes, il arriva à Santander le 13 octobre suivant et y était encore le 17 mars 1793. Revenu en France, il fut maintenu à la tête de sa paroisse, prêta, comme recteur de Caden, serment entre les mains du préfet, le 22 octobre 1802, et y mourut le 1er juin 1803.

(Abbé Luco).

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