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LES GRANDS OFFICIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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VICE-AMIRAUX DE BRETAGNE.

1472. ALAIN DE LA MOTTE est qualifié vice-amiral de Bretagne dans un mandement du duc, du 12 octobre 1472. On lit dans un compte du trésorier Landays, de l'an 1474 : Pour les vitailles achaptées à la grande neff du Duc et à la barque d'Alain de la Motte, vice-amiral de Bretagne et capitaine du Croisic. Dans différents actes il est qualifié sr. de Fontaines et chambellan du duc. Il existe en Bretagne beaucoup de familles du nom de la Motte.

 

1488. GUILLAUME CALON était vice-amiral de Bretagne en 1488, d'après un compte de J. de l'Espinay, trésorier du duc. Il fut aussi, en 1508, capitaine des francs-archers de l'évêché de Nantes. On trouve antérieurement Olivier Calon, au nombre des hommes d'armes de la compagnie du sire de Rieux, levée en 1420 pour le recouvrement de la personne du duc. François fut conseiller aux Grands-Jours, en 1540, et président à mortier en 1556. Cette famille était éteinte avant la réformation de 1668.

 

1489. JEAN GUIDÉ fut, d'après le Nobiliaire de M. de Courcy, vice-amiral de Bretagne et capitaine de Rennes en 1489. Suivant d'Argentré, il fut chevalier, capitaine de Rennes, capitaine de soixante lances et employé aux guerres de Bourgogne. Depuis, la paix ayant été faite avec les Français, il fut mis par le roi Louis XII à la tête d'une flotte qui fut envoyée de Bretagne à Marseille, pour défendre les côtes de Provence menacées par les Turcs. Il était neveu du fameux ministre Landays, et frère de Jacques Guibé, évêque de Rennes, de Robert, évêque de Nantes et cardinal, et de Jacques, qui fut capitaine des archers du duc et grand écuyer de la duchesse Anne. Nous n'avons rien trouvé dans les Preuves de Dom Morice de relatif à Jean Guibé. Il est à remarquer que, pendant toute la durée du duché de Bretagne, les deux Guibé sont les seuls qui, en dehors du corps de la noblesse, aient été revêtus de commandements militaires importants et du titre de chevalier.

 

1501. FRANÇOIS HAMON, sr. DE BOUVET, capitaine de Fougères et vice-amiral de Bretagne en 1501, se distingua en 1512 à la bataille de Ravenne (Dom Morice. Hist. T. II, col. cxxxv). Le Nobiliaire de M. de Courcy donne à cette famille, d'après un sceau de 1516, écartelé au 1 et 4 : trois haches d'armes ; au 2 et 3 : trois huchets ; aliàs, sur le tout : de Guibé.

Cette famille est éteinte ; il en existe plusieurs de ce nom en Bretagne.

 

1525. Messire ALAIN DE GUENGAT fut, suivant d'Argentré, vice-amiral de Bretagne, capitaine de Brest et maître d'hôtel du roi, auprès duquel il fut fait prisonnier, en 1525, à la bataille de Pavie, et dont il partagea la captivité. Il obtint de lui, en 1526, des lettres de marque pour faire la guerre aux Portugais, ce qu'il exécuta si bien que le roi de Portugal fut obligé d'acheter la paix. On voit, dans les Preuves de Dom Morice, qu'Alain de Guengat, sr. dudit lieu, était en 1528 capitaine de Brest et maître d'hôtel du roi. Les mêmes preuves nous apprennent que Guidomar de Guengat, nobilis vir Guidomarus de Guengat, dominus ejusdem loci, fut un des seigneurs qui assistèrent à l'entrée solennelle de l'évêque de Quimper dans sa cathédrale en 1480. En 1550, Charles de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon, fit un accord avec messire Jacques de Guengat, chevalier, et dame Jeanne de Talhouët, son épouse, qui prétendaient à la succession de Jean de Laval, sr. de Châteaubriant. (Famille éteinte).

 

1548. MARC DE CARNÉ aurait été, suivant la généalogie produite à la réformation de 1668, vice-amiral et grand maître des Eaux et Forêts de Bretagne. Des titres cités par Dom Morice, et qu'il dit provenir de la maison de Carné, nous fournissent les détails suivants. Marc de Carné fut nommé par lettres de Jean de Laval, sr. de Châteaubriant, du mois de mars 1555, capitaine de l'arrière-ban de Vannes. Il fut aussi capitaine de Guérande en 1536, et pourvu par lettres du roi Henri II, du 30 octobre 1548, des charges de grand veneur et de grand maître des Eaux et Forêts de Bretagne. Son fils Jérôme de Carné fut, en 1570, chevalier de l'ordre du roi, capitaine et gouverneur de Brest. Cette maison est une des plus anciennes et des plus distinguées de Bretagne ; elle remonte à Olivier, croisé en 1248. Silvestre fut créé, en 1448, chevalier du Porc-Épic, et, en 1454, chevalier de l'Hermine. Tristan, maître d'hôtel de la duchesse Anne et un des cinquante gentilshommes de sa maison, fut nommé par elle, en 1513, capitaine de cinq cents hommes de pied.

 

Note : La Chesnaye des Bois a avancé sans preuves, que Yvon et Olivier de Lannion avaient été successivement vice-amiraux de Bretagne. Ils furent créés tous les deux par le duc d'Orléans, en 1448, chevaliers du Camail ou du Porc-Épic.

Le Nobiliaire de Bretagne donne à Bizien de Kerousy le titre de vice-amiral de Bretagne. Il est vrai que, par lettres du 25 janvier 1485, Jean du Quellenec, amiral de Bretagne, dont il était le cousin, l'institua son lieutenant-général pour toute la mer ; mais cette nomination ne fut qu'une délégation de pouvoirs privée et momentanée, car dans des lettres postérieures à l'an 1485, adressées à Bizien de Kerousy par la duchesse Anne, le chancelier de la Villéon et le vicomte de Rohan, lieutenant-général pour le roi en Bretagne, il n'est donné à Bizien de Kerousy d'autres titres que ceux de capitaine de le nef nommée le Grand-Lion, prévôt des maréchaux, ou d'archer de la garde (A. de Couffon de Kerdellech).

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