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LA CHEVALERIE DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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GRANDS VENEURS DE BRETAGNE.

Le chef de la vénerie du duc fut appelé d'abord maître de la vénerie, et ensuite grand veneur de Bretagne. Le titre de grand veneur de France ne date que du XVème siècle, et remplaça celui de maître de la vénerie du roi.

 

1403. EON GUILLEMET est compris, comme maître de la vénerie du duc, dans un compte de l'an 1403, d'Hervé Guyomarou, trésorier, et dans divers autres comptes. La famille de Guillemet est connue depuis Olivier Guillemet, un des écuyers de la compagnie d'olivier de Clisson, en 1379 ; Jean, écuyer du duc en 1444, faisait partie en 1451 des cinquante et une lances de l'ordonnance du duc (Famille éteinte).

 

1413. HENRI LE PARISY, chevalier, est mentionné comme maître de la vénerie du duc, dans un compte de l'an 1413, du trésorier Eder, et dans plusieurs autres comptes ; il fut aussi en 1419 grand maître des Eaux et Forêts de Bretagne, et prit part au siége de Pouencé (ou Pouancé) en 1431. Il était probablement fils d'Henri le Parisy, chevalier, qui ratifia le traité de Guérande en 1381. Le plus ancien de ce nom, dont nous ayons connaissance, est Jean le Parisy, évêque de Vannes en 1312 ; Pierre et François sont mentionnés parmi les écuyers du duc dans des comptes des trésoriers de Bretagne des années 1452 et 1484 (Famille éteinte).

 

1417. JEAN DE CHEFDUBOIS DE BRULLÉ, maître de la vénerie du duc, est ainsi qualifié dans un extrait des Ordonnances de l'hôtel de ce prince, où on lit ce qui suit : Jean de Chefdubois de Brullé, maître de la vénerie de Monsieur, tiendra à la vénerie sur ses gages douze lévriers, vingt-quatre chiens communs, quatre varlets à cheval et deux à pied. Henri le Parisy, que Jean de Chefdubois avait remplacé en 1417, fut réintégré en 1419 dans l'office de maître de la vénerie du duc. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées Chefdubois ; celle des Chefdubois de Brullé est éteinte. Ses armes étaient, d'après le Nobiliaire de M. de Courcy, écartelé au 1 et 4, d'argent au lion de gueules ; au 2 et 3 d'azur à l'épervier d'argent ; qui est Bruslé. M. de la Grasserie donne dans son Armorial à cette famille des armes différentes ; selon lui, elles seraient : de gueules au greslier d'argent enguisché de gueules ; cri de guerre : Penhoët.

 

1431. TRISTAN DE LA LANDE est mentionné dans un compte de l'an 1431, d'Auffroy Guynot, trésorier, où on lit ce qui suit : Maistres de la fauconnerie et de la vennerie. Alain de Duaut ; à présent maistre de la Fauconnerie, 1430. Tritan de la Lande, fils dudit Tritan de la Lande, à present de la vennerie du duc, 12 juillet 1431. Tristan de la Lande, maître de la vénerie, fut aussi en 1425 chambellan du duc. Il est appelé Tristan de la Lande, chevalier, sr. de Guignen, dans le traité d' Ancenis, qu'il ratifia en 1470 avec plusieurs autres grands seigneurs de Bretagne. Son père, Tristan de la Lande, sr. de Guignen, fut grand maître d'hôtel de Bretagne en 1413. Le sceau de ce dernier, ainsi que celui de Guillaume de la Lande, un des écuyers du combat des Trente, sont gravés dans les Planches de Dom Morice [Note : Ce sceau figure dans les Planches de Dom Morice, parmi d'autres sceaux de la fin du XIVème siècle], le premier sans date, et le second, avec celle de 1365. Tous les deux représentent un écu chargé de trois écussons ; le sceau de Guillaume de la Lande est en outre chargé d'une pique posée en bande, la pointe en haut, comme brisure. Cette conformité d'armoiries ne permet guère de douter de la parenté des la Lande de Guignen avec le combattant des Trente. Cette famille est éteinte ; il en existe d'autres du même nom en Bretagne.

 

1436. JEAN D'AURAY est compris, comme maître de la vénerie et de la fauconnerie du duc, dans un compte de l'an 1436, de Jean d'Ust, trésorier. La maison d'Auray est connue depuis Jestin d'Auray, témoin dans une charte du duc Conan III en 1134 ; messire Lancelot d'Auray faisait partie des chevaliers et écuyers qui accompagnèrent le duc dans son voyage en France en 1418 ; Olivier fut écuyer du duc en 1452 ; Jean est mentionné en 1474 parmi les hommes d'armes de l'ordonnance du duc. D'après le Nobiliaire de Bretagne de M. de Courcy, Jean d'Auray, fils du maître de la vénerie du duc, devint chambellan du roi Louis XI, et s'établit en Normandie, par suite de son mariage avec Jeanne de Meulent, baronne de Saint-Poix.

 

1452. GUY DE LA CHAPELLE est mentionné sous le nom de Guy de Molac, comme maître de la vénerie et de la fauconnerie, dans un état de la maison du duc, de l'an 1452. Guy de Molac était fils de Jean de la Chapelle, sr. de Molac, chambellan du duc, ainsi que nous l'apprend un mandement de ce prince de l'an 1425.

BERTRAND DE LA MOUSSAYE, sr. DE CARCOUET, fut grand veneur de Bretagne et commissaire de l'arrière-ban de l'évêché de Saint-Brieuc en 1443, suivant la généalogie produite en 1669, devant les commissaires de la réformation de la noblesse de Bretagne. Bertrand de la Moussaye ne figure pas dans les nombreux états de la maison des ducs, donnés par Dom Morice dans les Preuves de son Histoire de Bretagne, et cette circonstance nous fait regretter de n'avoir pas trouvé un autre titre à l'appui de la qualité donnée à Bertrand de la Moussaye dans la généalogie précitée, qui, d'un autre côté, ne fait aucune mention d'Amaury de la Moussaye, qui fut grand veneur de Bretagne en 1484.

La maison de la Moussaye est issue de celle de Penthièvre, ainsi que nous l'apprend une charte de l'an 1270, rapportée dans les Preuves de Dom Morice, et dans laquelle Olivier de la Moussaye, écuyer, est qualifié primogenitus Guillelmi de Penthevrie. Parmi les personnages qu'a produits la maison de la Moussaye, nous citerons Raoul, chevalier, croisé en 1248 ; Bertrand, tué à la bataille de Mons-en-Puelle en 1304 ; Geoffroi, qui, ayant repoussé les Anglais à Dol en 1339, reçut à cette occasion du duc Jean III la devise Honneur à Houssaye, que sa famille a conservée ; Olivier, sr. de Kergoët, tué à la bataille d'Auray en 1364 ; Alain, qui servait sous la bannière de du Guesclin avec deux chevaliers et vingt écuyers ; Raoul, évêque de Dol, etc. Cette maison a été admise en 1777 aux honneurs de la cour. (Dom Morice. La noblesse de France aux croisades. Musée de Versailles. Nobiliaire de Courcy).

 

1457. JEAN TOURNEMINE, Chevalier de l'Hermine, chambellan du duc, fut institué en 1457 grand veneur et maître de la vénerie, ainsi que nous l'apprennent les registres de la chancellerie. Il est souvent désigné par le seul nom de sire de Bolouy, nom orthographié aussi Botloy et Boloy. On voit dans le compte d'Olivier de Launay, pour l'année 1457, la mention suivante : le sire de Bolouy, grand veneur. M. Anatole de Barthélemy, qui, dans la Revue historique et nobiliaire, année 1872, a donné une généalogie de la maison de Tournemine, s'exprime ainsi en parlant de Jean de Tournemine : « Jean, fils de Jean II, sr. de la Hunaudaye et de Jeanne de Saffré, sr. de Botloy, eut en partage la seigneurie de la Guerche en Rays. Il mourut en 1477, grand veneur de Bretagne. Il existe en Bretagne une famille du nom de Botloy, qui, suivant certaines généalogies non authentiques, descendrait de Geoffroi Tournemine, tué au siége de la Roche-Derrien en 1347, lequel serait l'auteur des Botloy en Ploudaniel, qui auraient quitté le nom de Tournemine en conservant les armes de la famille. La réformation de 1669 donne la généalogie de cette famille de Botloy, et décrit ses armes écartelé d'or et d'azur, sans faire allusion à sa communauté d'origine avec les Tournemine. Le premier de ces Botloy est Pierre, conseiller du duc en 1426 ».

Du Paz et Moréri ont donné des origines différentes à la maison de Tournemine, qui, suivant le premier, descend d'un seigneur anglais, surnommé Tournemine, qu'Henri, roi d'Angleterre, envoya avec une armée au secours de Conan, prince de Bretagne. Avec cette aide, Conan vainquit son beau-frère Eudon et se fit couronner duc à Rennes en 1056. Pour reconnaître ce service, Conan fit épouser à Édouard Tournemine sa soeur Constance, et lui donna plusieurs belles terres et seigneuries, entre autres la vicomté de Pléhérel et la forêt de Lanmur, à présent de la Hunaudaye, appelée ainsi à cause d'un château que ce seigneur bâtit et auquel il donna ce nom.

Moréri, s'appuyant, dit-il, sur une tradition universellement reçue par tous les historiens de Bretagne et sur une charte de Saint-Aubin-des-Bois, que du reste il ne cite pas, prétend que la maison de Tournemine descend, non d'un seigneur anglais nommé Édouard, mais du comte Guillaume, frère de Henri II, roi d'Angleterre, qui vint au secours de Conan III, dit le Gros, comte de Bretagne, et s'établit en Bretagne après avoir épousé Constance, sa fille, qui lui apporta en dot les terres de Botloy, de Lezardrieux, de Carmelin, etc. Leur fils Geoffroi Tournemine, premier du nom, sr. de Botloy, épousa Édie de Bretagne, fille unique par la mort de son frère, de Rivallon, comte de Lamballe.

Quelle que soit l'origine des Tournemine, leur alliance avec les comtes de Lamballe est prouvée par deux chartes, l'une de l'an 1214, insérée dans les Preuves de Dom Morice, et l'autre de l'an 1238, faisant partie du cartulaire de Saint-Aubin-des-Bois. La première nous apprend que le duc de Bretagne et sa femme Alix, voulant mettre fin aux contestations qui existent entre eux et Olivier Tournemine, lui assurent, ainsi qu'à ses héritiers, la paisible possession de Pléhérel, de Landebihan et de la forêt de Lamballe, appelée Lanmur. Dans la seconde charte, Geoffroi Tournemine confirme les moines de Saint-Aubin-des-Bois dans tous les droits d'usage et autres, que les comtes de Lamballe, ses ancêtres, leur avaient accordés dans les forêts de Lamballe et de Lanmur.

La maison de Tournemine a produit nombre de personnages distingués, parmi lesquels nous citerons Geoffroi, partisan de Charles de Blois, tué au siége de la Roche-Derrien, en 1347 ; Olivier, tué auprès de Charles de Blois à la bataille d'Auray, en 1364 ; Pierre et Jean, sr. de la Hunaudaye, chevaliers bannerets, compagnons d'armes de du Guesclin et de Clisson ; Jean, tué au combat des Bas-Courtils, livré aux Anglais en 1427 ; Gilles, sr. de la Hunaudaye, chevalier de l'Hermine en 1454, et qui, à la tête d'un corps de troupes bretonnes, contribua au gain de la bataille de Castillon en 1453 ; Jean, sire de Bolouy, grand veneur de Bretagne, chevalier de l'Hermine ; François, baron de la Hunaudaye, connétable héréditaire de Normandie, lieutenant-général pour le duc François II dans les évêchés de Saint-Malo et de Saint-Brieuc ; Raoul, sire de la Guerche, fait chevalier par le roi Charles VIII à la bataille de Fornoue, en 1495 ; Georges, baron de la Hunaudaye, qui eut une grande part à la victoire remportée sur les Vénitiens on 1509, par le duc de Ferrare, allié au roi Louis XII ; Jean, sr. de la Guerche, ambassadeur de Louis XII en Hongrie, où il se distingua dans plusieurs combats contre les Turcs ; René II du nom, baron de la Hunaudaye, chevalier de l'ordre du roi, son lieutenant-général en Bretagne, tué au siége de Rouen en 1591. René-Guy, comte de Tournemine, dernier descendant de cette noble et antique race, mourut des blessures qu'il avait reçues à la bataille de Malplaquet en 1709.

 

1470. JEAN DE TRÉLAN aurait été grand veneur de Bretagne, d'après la généalogie produite par la famille de Francheville à la réformation de 1669. Suivant l'Armorial de M. de la Grasserie, Pierre de Francheville, échanson de la duchesse Isabeau d'Écosse, accompagna cette princesse lors de son mariage avec François Ier, duc de Bretagne, en 1442 ; il épousa Marguerite, fille du seigneur de Trélan, capitaine du château de Sucinio et grand veneur du duc. Des lettres de naturalisation et d'anoblissement lui furent délivrées par le duc François II le 19 janvier 1477 [Note : Il ne faudrait pas inférer de ces lettres d'anoblissement que Pierre de Francheville ne fut pas gentilhomme ; elles n'eurent sans doute d'autre but que de le mettre à même de jouir sans contestation de tous les droits attribués aux nobles de Bretagne]. Jean, son fils aîné, fut capitaine de Sucinio, après la mort du seigneur de Trélan. M. de Courcy, qui relate les mêmes faits dans son Nobiliaire, ajoute que Jean de Francheville fut capitaine de Sucinio en 1480. Cette date nous montre que Jean de Trélan était mort à cette époque, et comme Pierre de Maure est qualifié grand veneur de Bretagne dans des comptes des trésoriers de Bretagne des années 1474 et 1483, c'est donc avant l'an 1474 que Jean de Trélan aurait été grand veneur et peut-être même avant 1470, car, à cette époque, Jean de Maure était capitaine de Sucinio. Nous regrettons de n'avoir trouvé sur Jean de Trélan aucun document pouvant nous faire connaître à quelle époque il aurait été grand veneur. Il descendait de Jean de Trélan, un des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson en 1375. Famille éteinte.

 

1474. PIERRE DE MAURE était grand veneur de Bretagne en 1474, d'après un compte de la même année du trésorier Landays. Il est qualifié par le duc des titres de son amé et féal écuyer, Pierre de Mauve, grand veneur de Bretagne, dans des lettres du 1er avril 1483, concernant une remise de rachat à François le Parisy. Il fut, en 1470, capitaine de Sucinio, et ratifia avec plusieurs autres seigneurs bretons, en 1475, le traité de Senlis. La terre de Maure était une des bannières de Bretagne. Jean de Maure, chevalier, vivait en 1241 ; Jean, son fils, aussi chevalier, portait, d'après un sceau de l'an 1298, de gueules au croissant de vair. Cette maison, qui est éteinte, a produit d'autres chevaliers que l'on trouvera mentionnés dans cet ouvrage, des chambellans des ducs, des capitaines d'hommes d'armes, etc.

 

1484. AMAURY DE LA MOUSSAYE, sr. DE LA MOUSSAYE, est qualifié chevalier, chambellan du duc et grand veneur, dans un extrait des registres de la chancellerie, commençant le 1er octobre 1484. Il fit partie, en 1461, des cinquante et une lances de l'ordonnance du duc, et fut, en 1469, un des commissaires désignés pour tenir les montres générales de l'évêché de Saint-Brieuc.

 

1488. ARTHUR L'ÉPERVIER, sr. DE LA BOUVARDIÈRE, fut institué grand veneur de Bretagne à la place d'Amaury de la Moussaye, le 21 octobre 1488, d'après les registres de la chancellerie ; il était encore grand veneur en 1508. Il fut, en 1488, capitaine de Nantes pendant l'absence du prince d'Orange, en 1489 capitaine de vingt-cinq lances, et en 1490 chambellan du duc. Il avait épousé la fille du fameux ministre Landays. Arthur l'Épervier descendait de Jean l'Épervier, un des écuyers de la compagnie de Thomas de Quélen en 1380 ; Pierre ratifia, en 1381, le traité de Guérande ; Charles était grand maître des monnaies de Bretagne en 1430 ; Robert fut chevalier de l'Hermine en 1454, capitaine de Guérande et chambellan du duc ; Georges, père du grand veneur, fut aussi chevalier de l'Hermine et chambellan du duc. Famille éteinte.

 

1508. JEAN DE SAINT-AMADOUR figure comme grand veneur de Bretagne, dans un compte de l'an 1508, de Jean de l'Espinay, trésorier. Il est qualifié chevalier, vicomte de Guignen et seigneur de la Ragotière, dans un édit du roi François Ier du mois de mai 1534, portant création de quatre officiers des eaux et forêts, au nombre desquels le seigneur de Saint-Amadour est nommé. Il était, en 1498, capitaine des cent archers de la garde de la duchesse Anne, reine de France. Suivant le P. du Paz, il fut armé chevalier par le roi Charles VIII à la bataille de Fornoue, et assista à treize batailles rangées, ainsi que le rappelle une inscription placée sur son tombeau dans l'église de Guignen, ou il est représenté à genoux :

Quand mort l'homme saisist, meint le cuide aux ténèbres,

Alors pour luy faict-on en pleurs les iours funèbres.

Mais s'il fut bien vivant, telle mort lui est vie,

Et fin de tous ennuis, de travaux et d'envie,

Puis renommée et loz, bon bruit de ses bienfaicts,

Le rendent par mémoire entre les plus parfaicts.

Ci gist par telle mort haut et puissant seigneur

Jean de Saint-Amadour, chevalier plein d'honneur,

Vicomte de Guignen, sieur de Toiré, notable,

Grand veneur de Bretagne, iusticier équitable.

Prudence l'a conduict à prouesse venir,

Et prouesse à honneur l'a bien faict parvenir.

Au service a été de quatre rois de France,

Sous lesquels en tous faicts a eu mainte souffrance.

Treize batailles veid, et y fut en personne,

Où il ne fit deffaut, car tel bruit de luy donne.

Il étoit renommé sur tous autres gendarmes,

Pour les actes hardis qu'a faict en maints alarmes.

Le roy Charles le fist de sa main chevalier

A Fornoue, où il fist maint craintif rallier.

Pour oultre l'exceller, ainsy comme on remembre,

Le fist des gentilshommes principaux de sa chambre.

A la bataille extrême contre les Vénitiens,

Le roy Louis douzième avecques tous les siens,

Sauva par sa personne et prouesse bellique

Où tous les ennemis furent mis sous la picque.

A l'estrif de Ravenne, au champ Sainte-Brigitte,

En vray gendarme fust puissant, fort et rigide.

En actes tels et meints par soixante quinze ans

A vescu sans reproche, et puis l'an mil cinq cens

Trente et huit en juillet sixième il décéda.

Aussi à ses postères tel exemple il donna.

Partant tous nobles cœurs qui voyez cette lame

Priez au créateur qu'il en reçoive l'âme.

La maison de Saint-Amadour est originaire d'Anjou, où est située la terre de ce nom. Foulque de Saint-Amadour s'établit en Bretagne et épousa, vers l'an 1380, Guillemette de Châteaugiron, dame de Tizé ; Guy, écuyer de l'hôtel du comte de Richemont, épousa Jacquette de Malestroit ; Guillaume, fils des précédents, sr. de Saint-Amadour, de Tizé et de la Ragotière, eut de Marguerite de Québriac : 1° François, sr. de Saint-Amadour, de Tizé et de la Ragotière, en 1488 capitaine de Saint-Aubin-du-Cormier et chambellan du duc ; 2° Jean, grand veneur de Bretagne, qui épousa Marguerite d'Elbiest, dame de Thouaré et de Trémorble. Famille éteinte.

La charge de grand veneur de Bretagne fut conservée après la réunion de la Bretagne à la France en 1532. Il n'entre pas dans le plan de notre ouvrage, qui ne concerne que le duché de Bretagne, que nous donnions une liste de ces grands veneurs ; nous citerons seulement parmi ceux qui furent revêtus de cette dignité : Marc de Carné, chevalier, sr. de la Salle et de Cremeur, créé grand veneur et grand maître des eaux et forêts de Bretagne par lettres du roi Henri II, du 30 octobre 1548 ; Henri du Cambout, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes, grand veneur et grand maître des eaux et forêts de Bretagne en 1578 ; Jean et Pierre Cornulier, srs. de Lucinière, grands veneurs et grands maîtres des eaux et forêts en 1602 et en 1642 (A. de Couffon de Kerdellech).

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