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LE BIENHEUREUX ROBERT DAMALIOC

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25 Février. Le Bienheureux ROBERT DAMALIOC
dit d'Arbrissel, Fondateur de Font-Evraud.

Il naquit, en 1047 , à Arbrissel , paroisse du diocèse de Rennes, appelée maintenant Arbresec. Son père, qui dans la suite fut prêtre, se nommait Damalioc, et sa mère Orvende. Ils avaient plus de vertu que de richesses et élevèrent leur fils dans la piété. Robert commença ses études en Bretagne et les acheva à Paris, où il fit des progrès rapides et devint docteur en théologie.

Successivement archiprêtre, official, grand-vicaire de Rennes et chancelier du duc de Bretagne, il remplit ces places avec autant d'édification que de capacité. Quatre ans après, il les quitta pour enseigner la théologie dans la ville d'Angers. Il priait beaucoup, jeûnait, veillait et portait une cotte de mailles sur la chair.

Après avoir ainsi vécu deux ans, il passa avec un autre prêtre dans la forêt de Craon , où il augmenta ses austérités.

On venait le voir en foule, il convertit grand nombre de personnes et fonda l'abbaye de la Roë pour des chanoines réguliers. En 1096, Urbain II vint faire la dédicace de l'église de saint Nicolas d'Angers, entendit parler du pieux solitaire, voulut l'entretenir et le chargea de prêcher à la cérémonie. Il fut si content de son sermon, qu'il lui conféra le titre de prédicateur apostolique, et l'autorisa à exercer son talent dans tout l'univers.

Robert commença sa mission par les diocèses voisins, et fit un fruit merveilleux. Le monastère qu'il avait établi et dont il était abbé, ne suffisait pas pour recevoir toutes les personnes qui voulaient vivre sous sa conduite ; il en sortit par ordre du pape ; et, prenant quelques compagnons, il se mit à répandre partout la semence de la parole de Dieu. Ils allaient pieds nus par les villes et les campagnes, invitant les pécheurs à faire pénitence, et ils gagnèrent une infinité d'âmes.

Depuis 10 ans qu'il avait quitté son abbaye, l'infatigable apôtre n'avait voulu se fixer nulle part, pour être plus libre de prêcher de tous côtés. Mais voyant le nombre de ses disciples dépasser trois mille, il voulut les préserver des inconvénients d'une vie errante et imposer silence à la calomnie. Il le fit si bien que Marbode, évêque de Rennes, et Geoffroy, abbé de Vendôme, détrompés, devenant ses apologistes, protégèrent l'établissement dont nous allons parler.

Le bienheureux, cherchant quelque désert où les grandes troupes de l'un et de l'autre sexe qui le suivaient pussent se sanctifier sans donner le moindre prétexte au scandale, reçut des propriétaires Font-Evraud , à 4 lieues de Saumur. En 1099 , il y bâtit deux maisons séparées : l'une pour les hommes, l'autre pour les femmes. Il donna à celles-ci la règle de saint Benoît, en y ajoutant le silence qu'elles ne rompraient que pour chanter les louanges de Dieu , au choeur, et pour s'accuser de leurs fautes ; il établit une exacte clôture et voulut que les malades fussent portées à l'église pour recevoir les derniers sacrements. Il commanda aux hommes de dire l'office canonial, de se contenter de ce que les religieuses leur donneraient, de ne point se mêler des affaires des séculiers et de dépendre de l'abbesse. Cette dépendance consistait à ne pouvoir être admis à Font-Evrand que par elle, à recevoir d'elle les nécessités de la vie et à la regarder comme leur mère.

Robert continua de prêcher de tous côtés avec la même onction et le même applaudissement. Il y avait peu de cérémonies considérables où on ne l'appelât, pour annoncer la parole de Dieu.
Il assista, le 29 Juin 1101, à la translation d'une relique de la vraie croix à Loheac, ensuite il alla avec ses collaborateurs attaquer et vaincre la corruption des moeurs en Normandie. En 1106, il eut la consolation de voir son institution approuvée par Pascal II, à l'instance du bienheureux Pierre, évêque de Poitiers, qui fit exprès le voyage de Rome. Le souverain pontife donna à Robert une marque de confiance en le nommant juge entre deux religieux, touchant la possession de l'abbaye de saint Aubin d'Angers.

Le pieux missionnaire, voyant que son établissement pouvait se passer de lui , parcourut la France et ramena une foule d'âmes à la vertu. De ce nombre fut la reine Bertrade qui prit le voile à Font-Evraud.

Epuisé de fatigues, il tomba malade, en 1115, et se prépara à la mort ; mais, ayant recouvré la santé , il continua ses oeuvres de zèle.

En 1116, les chanoines de Chartres invoquèrent son appui contre les violences du comte de la ville. Robert lui parla avec tant de raison et de force, que ce seigneur leur rendit leurs biens et son amitié.

L'homme de Dieu se rendit à Blois, avec Bernard de Tiron, et consola Guillaume, duc de Nevers, que le comte de Chartres y retenait prisonnier. De là, il alla dans le Berri visiter Orsan , couvent de son ordre. Il y tomba malade, reçut les derniers sacrements et continua de communier les trois jours qu'il survécut. Il fit sa profession de foi , et sa confession premièrement au prêtre, puis publiquement, et mourut saintement, le 25 Février 1117.

(M. de Garaby).

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