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ORFÈVRES DE BRETAGNE

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Liste sommaire des Orfèvres

des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor)

y ayant travaillé antérieurement au XIXème siècle.

 

ADAM, Claude-Bertrand. Originaire de Paris (Saint-Nicolas des Champs), il s’installa à Dinan, où il épousa, le 13 février 1745, Françoise Denoual, dlle. des Clos, fille de François Denoual, chirurgien. Son poinçon, insculpé le 27 février 1745, porte les lettres C et A, partagées d’une hermine avec les deux grains de remède. Il répara, entre autres, le soleil de Saint-Hélen en 1749 et 1769.

ADAM, Claude-Noël-Gilles. Fils des précédents, il épousa à Dinan, le 18 avril 1780, Renée-Marie-Anne Pollet. Orfèvre à Rennes, ses poinçons furent insculpés le 9 mars 1780. Le grand porte les lettres G et A et le petit : une tulipe accompagnée de deux grains de remède.

ANDRÉ, André. Il répara, en 1644, la croix de procession de la cathédrale de Tréguier ; et, en 1635, la piscine et les orceaux de la même église.

APERT, Claude. Orfèvre à Quimper où son poinçon insculpé le 8 novembre 1732 porte les lettres C et A couronnées avec une hermine en pointe. Il mourut le 9 juillet 1770. Il exécuta un calice pour Bulat en 1747 moyennant 120 livres. Il avait épousé Marie-Armel Cauchy, qui continua l'exercice de l'orfèvrerie après le décès de son mari, et dont le poinçon, insculpé le 9 juillet 1770, porte les lettres V C couronnées, A en pointe et deux points de chaque côté. Leur fille, Marie-Corentine, épousa Louis-Isaac Lefebvre, dont le poinçon, insculpé le 10 février 1770, porte les deux lettres L L couronnées et séparées par une hermine avec la lettre F en pointe. Il travailla, entre autres, en 1771, pour Plouénour-Lanvern. Devenu fou, sa femme lui succéda et fit insculper son poinçon le 4 juin 1778. Il porte les lettres M C couronnées, A en pointe et deux points de chaque côté.

AUBE, Pierre. Dinandier à Saint-Brieuc. Fit divers objets pour l'église Saint-Michel en 1723-1727.

BAIGNOULX, Jean-Baptiste. Fils de Thomas et de Marguerite-Jacquette Maury, de Saint-Pierre de Vannes. Il épousa à Dinan, le 27 février 1764, Louise-Marie-Elisabeth Gouin de Roumilly. Il fut reçu maître le 2 octobre 1765 et fit divers travaux pour Saint-Sauveur de Dinan, entre autres, en août 1783, un bâton pour la croix payé 480 livres.

BERTHELOT (Hippolyte-François), orfèvre à Vitré. Il épousa à Dinan, le 26 juillet 1785, Marie Lebreton, fille d'H. H. Jean-Baptiste, sr. de la Maisonneuve, marchand gantier, et de Marie Gérard. Ses poinçons, insculpés le 18 juin 1784, portent : le grand : les lettres H et B, avec les deux grains de remède, le petit une violette.

BESNARD, Jean. Orfèvre à Dinan en 1682.

BOULLEMER, Jean-Baptiste. Fils de Nicolas, orfèvre, à Rennes, et de Jeanne Fontaine, il naquit à Rennes le 17 mai 1682 et eut, pour parrain son oncle J. Besnard, orfèvre à Dinan. Reçu orfèvre en 1703, son poinçon, insculpé le 18 avril 1705, porte une fleur de lys une couronne ouverte au-dessus, deux petits points au-dessus de la couronne, un J et un B, et un B en pointe. Marié en 1710 à Gillonne Hardy, il s'établit marchand orfèvre à Dinan. Il eut au moins un fils, Pierre-Marie, nommé le 15 août 1718 par Pierre Boullemer, marchand orfèvre à Rennes.

BUCHET, Gilles. Orfèvre à Rennes, fils de Michel, orfèvre à Rennes, et de Jeanne Maubois. Agé de 27 ans, il épousa à Saint-Germain de Rennes, le 1er juillet 1673, Thérèse Boullemer, fille de Mathurin, orfèvre, en présence de ses trois frères, orfèvres, et de son beau-frère G. Le Tailleur, également orfèvre. Il exécuta, entre autres, divers travaux pour l'église de Loudéac en janvier 1699.

BUCHET, Jean-Baptiste. Orfèvre à Rennes. Son poinçon, insculpé le 17 octobre 1724, porte un J et un B séparés par une hermine portant en chef une fleur de lys couronnée. Il exécuta, en 1748, la vierge en argent de Bulat, moyennant 591 livres ; et, en 1751, une croix en argent pour La Chapelle-Blanche.

CAILLETTE, Yves. Il répara la croix de Louargat en 1706.

CERTAINVILLE, Jean. Orfèvre à Dinan en 1722, époux de Perrine Guillot.

CHAPOTTE, Nicolas. Orfèvre à Lamballe. Son poinçon, insculpé, le 31 juillet 1780, porte les lettres N C.

CHAUVIN, Jean-François. Maître orfèvre à Saint-Brieuc. Reçu maître en 1770, son poinçon, insculpé le 21 novembre de cette dernière année, porte les lettres I C, partagées d'une hermine surmontée d'une fleur de lys couronnée et les deux points de remède.

CHEVALLIER, Martin. Orfèvre à Lannion. Il exécuta une croix d'airain pour Pédernec en 1700.

CLEMOT, Raoul. Maître orfèvre à Lannion. Il fit un reliquaire pour la chapelle Saint-Gonéry de Plougrescant, moyennant trente-six livres tournois par marc d'argent (marché du 10 février 1647).

COURBOULE, N... Il fournit à la fabrique de Plévin une lampe en cuivre argenté en 1787.

CONEN DU RESTIGOU, N... Orfèvre à Morlaix. Il exécuta en 1730 et 1731, pour Pleudaniel, un encensoir et un crémier d'argent moyennant 309 livres.

CULOR, C. Il répara une croix et un encensoir pour Saint-Malo de Dinan en 1721.

CUNOT, N... Orfèvre à Lannion. Il dora la coupe et la patène d’un calice pour Notre-Dame de Paimpol en 1648.

DEBLARU, Etienne. Orfèvre à Dinan en 1584, y décédé le 17 juillet 1620 et inhumé aux Cordeliers. Il avait épousé Péronnelle Baudré, dont neuf enfants.

DELATOUR, Fulgence. Orfèvre à Dinan et y décédé le 24 novembre 1645. Il avait épousé Julienne Deblaru, l'une des filles d'Etienne.

DEMAMETZ, Thomas-Marie. Maître orfèvre à Dinan, né en 1721 à Saint-Orner, d'Adrien Bernard et de Marie-Marguerite Roussel. Il épousa à Dinan, le 3 août 1748, Julienne-Claire Tardif, dont sept enfants.

DENAMPS, Pierre-Louis. Orfèvre à Hennebont, son poinçon insculpé le 25 janvier 1754, porte les lettres P L D avec une couronne en chef. Il refit à neuf, en 1791, la croix de Mûr qui avait été achetées à Morlaix en 1609.

DESURY, Romain-Joseph-Balthazar. Du mariage de Pierre-Louis de Sury (alias Surit) né en 1714 à Mons, paroisse Saint-Germain, et de Catherine-Laurence Preis (c. m. du 7 janvier 1741), naquirent deux fils : Henry qui resta à Mons où il fit souche et Romain.

Romain, après un apprentissage à Mons, chez Levieux, vint en Bretagne et fit ses épreuves de maître devant la communauté des orfèvres de Dinan. Il s'installa à Saint-Brieuc en 1781, et, veuf de demoiselle Augustine Paqui, y épousa, le 12 octobre 1784, demoiselle Gabrielle-Marguerite Le Pouliquen, fille de Pierre et de Mathurins Le Maingant.

Ses deux poinçons, insculpés le 29 novembre 1781, portent : le grand : les lettres R et D avec les deux grains de remède, le petit : une abeille. En 1781, il exécuta divers travaux pour la cathédrale de Saint-Brieuc ; en 1786 il dora un calice et un ciboire pour Trégomeur puis, le 21 prairial an XIII, refondit la croix de Mûr.

DIEU, Jehan. Orfèvre et horloger à Tréguier. En 1432, il fit, pour la cathédrale, une custode, une roue pour l'horloge et répara les chandeliers d'argent. Il raccommoda, quelques mois après, un chandelier d'argent et la petite croix qui avait été rompue par les choristes.

DONNE, Yves. Orfèvre à Morlaix, auteur du calice de Plourach qui porte sa marque Y. D. Il travailla pour la cathédrale de Tréguier en 1542, et, en 1547, fit pour Notre-Dame du Mur à Morlaix une croix d'argent et une croix de laiton.

DOVIDOR, Prigent. Pintier, il répara en novembre 1619 les burettes d'Hillion.

DUBOIS DE BOISJOUAN, N... En 1770, il fit, pour Saint-Michel de Saint-Brieuc, un calice, sa patène, une cuvette et deux burettes d'argent.

DUCHESNE. Voir SAINT-VERGUET (DE).

DUMOULIN, Thomas-François. Orfèvre à Dinan en 1709, époux de Julienne 0llivaut.

DURANT, Pierre. En 1542, il répara l'un des encensoirs, bénitier et un calice de la cathédrale de Tréguier. Il mit également des cloches d'argent à la grande croix de la même église.

FALGUIÈRE, Jean-Joseph. Originaire de Toulouse, il fit son apprentissage à Pamiers, en 1723, et s'établit à Dinan où il exerça du 20 décembre 1740 au 7 mars 1780. Son poinçon porte les lettres J F avec une hermine et une fleur de lys couronnée. Il épousa à Dinan, le 17 janvier 1741, Hélène Tardif et mourut le 13 décembre 1780, âgé de 70 ans, Il exécuta, entre autres, en 1755, un encensoir pour La Chapelle-Blanche.

FEILLET, Gabriel. Orfèvre à Lannion, fils de Jean-François qui suit. Son poinçon, insculpé le 23 mars 1773, porte les lettres G et F partagées d'une hermine surmontée d’une fleur de lys couronnée et deux grains de remède.

FEILLET, Jean-François. Orfèvre à Lannion. Né en 1711, son poinçon, insculpé le 12 février 1735, porte les lettres F avec une fleur de lys couronnée.

FLOCH, Jehan. Orfèvre à Morlaix où il exerçait dès 1470. En 1486, il fit la châsse de Saint-Yves de la cathédrale de Tréguier.

FLOCH, Guillaume. Orfèvre à Morlaix. Il exécuta en 1515 la grosse lampe d'argent de la cathédrale de Tréguier ; et, en 1546, deux calices d’argent pour Notre-Dame du Mur à Morlaix. Le Guennec a indiqué que ce devait être l'auteur du calice de Saint-Jean du Doigt qui porte, outre le poinçon de Morlaix, les lettres G et F poinçon de l'orfèvre.

FONTAINE, N... Maître orfèvre à Saint-Brieuc. Il fit un encensoir d'argent pour Pordic en 1753, et divers travaux, non désignés, pour Saint-Michel de Saint-Brieuc en 1755, moyennant 225 livres.

FRESNE, Jacques. Orfèvre à Tréguier. Il répara le bâton d’argent du chantre en 1600, fit l'inventaire de l'argenterie de la cathédrale le 13 août 1613 et répara, la même année, les chandeliers d'argent ; puis un encensoir et une navette en 1619. Toujours pour la reine église, il exécuta en 1621 une cuillère d'argent et une chaîne pour un encensoir, une custode en 1624, enfin, en 1639, un reliquaire pour y placer les reliques de saint Yves destinées au roi.

GAMBART DE LA RUELLE, Philippe-Charles. Maître orfèvre à Saint Brieuc, reçu en 1758. Il fit diverses réparations à l'argenterie de Saint-Michel de Saint-Brieuc en 1758, 1759, 1762, 1774, 1775. En 1770 il exécuta un encensoir, sa navette et une tasse d’argent ; et, en 1775, la masse d'argent de cette même église. Il exécuta aussi, en 1773, une croix d'argent pour le Vieux-Bourg-Quintin, moyennant 1.506 livres.

GOUELLAN, Olivier. Orfèvre à Saint-Brieuc, il fit une custode pour Châtelaudren en 1571.

GOUIN, Julien-François-Emmanuel. Né à Dinan le 10 juin 1751, fils de Pierre, originaire de Saint-Martin de la Landelle et de Anne-Jeanne Denoual, il s'installa comme orfèvre en 1778, et épousa, le 3 novembre de cette dernière année, Marguerite-Jacquemine-Marie Lorre, dont sept enfants.

GOURREQUER, N... Orfèvre à Tréguier, il répara en 1654 l'encensoir et la piscine d'argent de la cathédrale, en 1664 les chandeliers, en 1670 quelques pièces non désignées, enfin la grande croix en 1671.

GUILLAUME. Orfèvre à Guingamp, témoin dans l'enquête pour la canonisation de Charles de Blois en 1371.

GUITON, Pierre. Maître pintier et plombier de Guingamp. Il fit la Pompe de Guingamp en 1625 (marché du 4 février), fontaine refaite en 1744 par Corlay après le vol des statues et ornements anciens.

HAMON, Guillaume. Orfèvre à Saint-Malo en 1698. Sans doute est-ce lui l'auteur du reliquaire de Sainte-Brigitte à Trigavou qui porte le poinçon de Saint-Malo et un poinçon G. H. d'orfèvre.

HAMON, Julien. Orfèvre à Saint-Malo. Son poinçon, insculpé le 14 janvier 1712 et biffé le 1er décembre 1745, porte les lettres I H surmontées d'une fleur de lys couronnée. Il fit deux chandeliers d'argent pour Saint-Thurian de Quintin en 1737 moyennant 733 livres.

HELLÉ, Olivier. En 1491, il répara un calice, une patène, des encensoirs, la lampe d'argent et l'étui de la grande croix de la cathédrale de Tréguier.

Un Yves Hellé fit divers travaux d'orfèvrerie à la cathédrale de Quimper de 1439 à 1486, et un Grégoire Hellé figure parmi les maîtres orfèvres de Quimper en 1496.

HERVY, Jean. Orfèvre à Tréguier. Il répara, en 1505, le reliquaire de la vraie croix de la cathédrale de Tréguier.

HUILLARD, Pierre. En 1644, il fit des orceaux d'argent pour la cathédrale de Tréguier et répara la croix d'argent qu'avait donnée l'évêque Adrien d'Amboise.

KERHAULT, Yvan. En 1560, il nettoya l'argenterie et répara la croix d'argent de la cathédrale de Tréguier ; puis en 1561 répara le bâton du chantre, l'aspergeoir et le bénitier de la même église.

LAPOUS, François, orfèvre à Morlaix. Il fit, en 1622, une custode pour Calanhel. Il y eut deux orfèvres de ce nom à Morlaix, le père et le fils. Le père fit, entre autres, en 1585, un calice pour Guimaec. Le trésor de Saint-Jean du Doigt renferme une boite aux Saintes Huiles et un calice dûs à l'un de ces artistes. Le calice porte comme poinçon les initiales F. L. surmontées d'un oiseau, armes parlantes des Lapous.

LA ROQUE (DE). Orfèvre à Saint-Brieuc, il répara en 1670 la navette et l'encensoir de Saint-Thurian de Quintin.

LA TOUR (DE), N... Orfèvre à Saint-Brieuc, il ressouda et redora en 1653 un calice de Notre-Dame de Paimpol, ressouda un calice de Plourhan en 1682 et échangea, en 1690, un vieux calice de La Méaugon. En 1681, il fut compromis dans une singulière affaire. Il était le complice ou l'agent d'individus qui recrutaient dans les campagnes des jeunes gens et même des enfants, qu'ils abusaient par de fausses promesses. Ils les envoyaient à Saint-Malo pour être expédiés aux planteurs de Saint-Domingue en qualité d'« engagés ».

LE COSKER, Charles. En 1515, il ressouda les encensoirs de la cathédrale de Tréguier, y répara le reliquaire du chef de saint Yves, et nettoya le reliquaire du bras de saint Tugdual. Il répara également le petit cheval d'argent doré donné par le roi de Chypre et la petite lampe d'argent devant le tombeau de Saint-Yves. En 1524, il répara toute l'orfèvrerie de la cathédrale de Tréguier.

LE CROISSANT, N... Orfèvre à Guingamp. En 1711, il exécuta le soleil de Bulat, ainsi que diverses menues réparations à l'orfèvrerie de cette église.

LEFEBVRE, N... Il répara, en 1737, les burettes d'argent de Saint-Thurian de Quintin.

LEGENDRE, René. Il répara, en 1727, la croix de procession de Bourbriac, et dora un calice pour Plélo en 1735.

LE GOFF, Jean-Pierre, né à Morlaix en 1716, y décédé en 1790. Il épousa : 1° Eléonore Hamon, dont onze enfants, 2° Catherine-Barbe Le Roux dont trois enfants. Il fut reçu maître orfèvre à Morlaix le 20 septembre 1752 et prévôt de la confrairie le 3 août 1782. Son poinçon porte les lettres J P L, une hermine au milieu et au-dessous une fleur de lys couronnée avec les deux points de remède. Il fit entre autres : une réparation à la croix d'argent de Pleudaniel en 1775, une croix d'argent pour Langoat en août 1777, payée 822 livres, la dorure d'un calice de Pleudaniel en avril 1778, et une croix avec bâton pour Squiffiec en août 1778, payée 1.412 livres ; une croix en argent avec bâton pour Loguivy en août 1782, payée 1.400 livres, une croix en argent pour Pleumeur-Gautier en juin 1783, payée 575 livres. Il fit également, entre autres, dans le Finistère : une grande lampe pour Plourin en 1778, payée 1.700 livres ; et, la même année, une croix pour Plouvorn, une croix pour Loqueffret en 1782, une autre pour Botsorhel en mars 1785, une autre pour Plourin, six chandeliers et une croix pour Pencran en 1754, un calice avec patène et une custode pour Plougasnou, diverses réparations à Saint-Jean du Doigt, à Saint-Melaine de Morlaix et à la cathédrale de Saint-Pol de Léon.

L’une de ses filles épousa le fils de Romain-Joseph-Balthazar Desury, orfèvre à Saint-Brieuc. Une autre fille, Marie-Perrine, épousa Jean-Baptiste Souvestre, architecte, né à Guingamp le 27 mars 1757, fils de Jean Souvestre, marchand tanneur, et de Marguerite Labbat.

LE GOFF, Paul, fils du précédent et d'Eléonore Hauron, né à Morlaix le 23 décembre 1754, reçu maître le 21 janvier 1779, orfèvre « A la Couronne d'Or ». Les deux poinçons portent : le grand : P. G. avec deux points de remède ; le petit : une tulipe. Il fit, en 1789, une croix pour les Dominicains de Morlaix, payée 1.763 livres ; une croix à boules pour Guimaëc en août 1807, payée 2.100 livres, un encensoir, en 1789, pour Pleyber-Christ et diverses réparations à Saint-Jean du Doigt et Plouigneau.

LE GOFF, Jean-Paul-Marie, frère du précédent, né à Morlaix le 18 mars 1755, reçu maître à Morlaix le 21 septembre 1778.

LE RESTIF, Jean. Maître orfèvre à Saint-Brieuc, époux de Claude Compadre. Le 4 juillet 1644, il passa marché avec la paroisse Saint-Michel de Saint-Brieuc pour une croix processionnelle d'argent ; et fit, en 1648, la croix d'argent de Saint-Gilles de Plélo.

LE RESTIF, Louis. Orfèvre à Saint-Brieuc et époux d'Ysabeau Thibault. Il fit, en 1680, un calice et sa patène pour La Méaugon, et répara, en 1683, la croix d'argent de Plourhan. Il répara l'orfèvrerie de Saint-Michel de Saint-Brieuc en 1680 et 1685, et fit, pour cette église, un encensoir d'argent en 1692.

LE RESTIF, Louis. Fils des précédents, né à Saint-Brieuc le 30 septembre 1676, y décédé le 17 juillet 1741, époux de demoiselle Marie Teillard. Son poinçon, insculpé le 23 juillet 1697, porte les lettres L R, une fleur de lys couronnée au-dessous et deux petits points entre les deux. Il répara, entre autres, en 1700, deux calices pour Saint-Michel de Saint-Brieuc ; fit, en 1718, la croix de Tressignaux ; en 1720, un calice pour Saint-Michel de Saint-Brieuc ; puis, de 1723 à 1727, des réparations à l'argenterie de cette dernière église. Il fit, pour Plérin, en 1729, les vases d'argent des saintes huiles, la tasse pour les baptêmes, et un encensoir d'argent ; il dora, en 1730, un calice pour Saint-Thurian de Quintin.

LE RESTIF, Robert-Louis-Elie, sr. de la Villemarquer. Fils des précédents, orfèvre à Guingamp. Reçu maître orfèvre pour la ville de Guingamp par la cour des monnaies de Paris le 11 mars 1745, il présenta comme chef-d'œuvre une boîte de saintes huiles en argent. Sa requête porte : il a travaillé chez son père à Saint-Brieuc jusqu'à 18 ans. Il alla ensuite chez divers maîtres et revint, à Saint-Brieuc, comptant succéder à son père comme fils de maître, et s'y maria. Mais les officiers de la monnaie de Rennes, qui avaient, laissé son père tenir boutique pendant 40 ans, notifièrent au fils, en 1740, l'ordre de fermer, faute de s'être fait recevoir maître, il avait alors 26 ans. Un arrêt du Conseil d'Etat du 9 février 1745 le désigna pour remplacer Charles Nédellec, orfèvre à Guingamp.

En 1742, il fit la lampe d'argent de Bulat, moyennant 850 livres ; puis diverses réparations à l'orfèvrerie de cette église en 1745. Il fournit, en 1752, à la ville de Guingamp, une « hermine » payée 23 livres 7 sols, non compris 5 livres, 12 sols, 6 deniers, valeur de l'ancienne hermine. Il fit un calice pour Plélo en 1763, en répara un pour Boqueho en 1766, un autre pour Bringolo en 1777, un autre, la même année, pour Goudelin, et répara toute l'argenterie de Saint-Connan en 1780.

LE SCAN, Joseph-Emmanuel, sr. du Plessix. Orfèvre à Guingamp. Son poinçon, insculpé le 23 novembre 1743, porte les lettres J. E. L. partagées d'une hermine couronnée, avec les deux grains de remède. Il répara la croix d'argent de Bulat en 1770, fournit les feux d'artifice du pardon en 1774, répara des burettes et le goupillon de la frairie blanche de Guingamp en 1775, fit un soleil d'argent pour Bulat, en 1782 et un ciboire pour Saint-Connan en 1787.

LESCOT, Jean, sr. de la Tour. Orfèvre à Dinan en 1596 et y décède le 24 janvier 1618. Il épousa Hélène Fermal.

LESCOT, Pierre. Fils des précédents, né le 18 mai 1604, décédé le 9 mars 1633, orfèvre à Dinan.

LE SÉRÉ, Rolland. Maître Orfèvre, il exécuta, en 1651 et 1652, divers ouvrages non définis pour Notre-Dame de Paimpol ; et, en 1666, la croix d'argent de cette église.

LORANS, Louis. Fit une custode pour la cathédrale de Tréguier en 1582.

LOYR, Nicolas. Maître orfèvre à Paris. Il fit, en 1633, deux calices, un soleil, deux encensoirs et six chandeliers d'argent pour la cathédrale de Tréguier.

MABON, Pierre. Orfèvre à Morlaix, il répara la croix d'argent de la cathédrale de Tréguier en 1597.

MALESCOT, Jacques. Orfèvre à Rennes, époux de Georgine Turmel. Il fit marché avec Saint-Michel de Moncontour pour un calice et un soleil d'argent doré le 22 mars 1642, et avec Landujan, le 7 octobre 1645, pour la réparation de la croix de procession. Il mourut en 1690.

MALLET, Jérôme-Prosper. Orfèvre à Dinan en 1750, décédé avant le 30 juin 1755. Son poinçon portait les lettres H et M séparées par une hermine surmontée d'une fleur de lys couronnée.

MANOIR, N... Orfèvre à Saint-Brieuc. Il argenta des corbeilles et des chandeliers de l'église Saint-Michel de Saint-Brieuc en 1746.

MARCHANT, Firmin. Marchand orfèvre. Il fournit à Saint-Thurian de Quintin, en 1633, un calice d'argent avec sa patène, poinçon de Paris.

MARTIN, Charles. Orfèvre à Lannion. Il répara, en 1553, les encensoirs d'argent de la cathédrale de Tréguier.

MICHEL, Emmanuel. Orfèvre à Ploubazlanec. Il acheta la croix d'argent de Pleudaniel en 1742.

NAU, René (fils). Orfèvre, horloger et fondeur à Quintin. Il répara, en 1744, l'encensoir d'argent et les trois encensoirs de cuivre de Saint-Thurian ; et, en 1746, la croix d'argent de la même église.

NAVEAU, N... Orfèvre à Saint-Brieuc. Il répara, en 1578, la tombe de Saint-Yves dans la cathédrale de Tréguier.

NEDELLEC-DESROCHES, Charles. Orfèvre à Guingamp. Il fit diverses réparations à l'argenterie de Notre-Dame en 1730 et eut pour successeur, en 1745, son gendre R.-L.-E. Le Restif.

NEPVO, Thomas. Pintier à Lamballe, il échangea deux calices avec leurs patènes aux fabriques de Saint-Alban.

ORIOT, N... Orfèvre à Morlaix, il répara, en 1601, les orceaux de la cathédrale de Tréguier. Un Oriot, sr. du Runiou, orfèvre à Morlaix et peut-être descendant de celui-ci, fournit à Plougasnou, en 1671, un ostensoir toujours existant.

ORMEAUX (DES), N... Orfèvre à Paris. Il fit, en 1633, pour la cathédrale de Tréguier, une croix, un bassin, deux chandeliers, deux couvertures de missel, une masse, un bâton et un calice de vermeil.

PARC (DU), Guillaume. Orfèvre à La Roche-Derrien au XIVème siècle, mentionné dans le procès de canonisation de saint Yves.

PICHON, Pierre. Orfèvre. Il répara, en 1569, trois calices pour Saint-Sauveur de Guingamp.

PIGUELIER, h. h. Louis, sr. de la Marrière. Orfèvre à Guingamp en 1615 et époux de Françoise Rouxel.

PLOIBER, Pierre. Orfèvre à Tréguier qui travailla beaucoup pour la cathédrale. En 1484, il exécuta le fermoir du graduel de la messe du duc, souda les lampes et un grand chandelier d'argent. En 1496, il fit la châsse en argent de Saint-Yves, et répara le chef reliquaire du saint ; en 1497, il répara les encensoirs et les chandeliers d'argent ; en 1505, nettoya les images de la tombe de saint Yves ; en 1506, répara la custode, les bâtons des sacristes, l'aspergeoir d'argent, les encensoirs et la croix, puis paracheva la tombe du duc, autour de laquelle il met « deux histoires dorées et vitrifiées (émaux) » ; en 1507, il fit, avec Tugdual Kergus, le reliquaire de la vraie Croix et répara les encensoirs et les chandeliers. Il mourut en 1512 ; et le chapitre, reconnaissant, désira participer aux frais du service. 

Il y avait en 1490, à Morlaix, un orfèvre nommé Even Pleiber, sans doute son parent.

PLOIBER, Vincent, fils de Pierre, qui précède, et orfèvre à Tréguier. En 1512, il répara deux lampes d'argent et la croix de la cathédrale ; en 1515, il fit 15 rosettes d'argent pour décorer l'épistolier ; en 1523, répara deux chandeliers d'argent, trois encensoirs, la petite lampe d'argent et la croix d'argent ; en 1524, il répara le bâton du chantre.

POLLET, Jean-Augustin-Louis-Pierre. N. H. Orfèvre à Saint-Brieuc. Fils de N. H. Joseph, marchand à Dinan, et de Michelle Postel, il naquit à Dinan le 4 mai 1761, fut apprenti à Parthenay, puis à Dinan ; et reçu maître en 1783. Ses deux poinçons, insculpés le 17 novembre, de cette dernière année, portent : le grand : J. P. avec deux points de remède ; le petit : une molette de six points. Il épousa, le 16 novembre 1784, Louise-Jeanne-Thomasse Huard.

REGNAULT, N..., sr. du Souhuet. Il fit un ciboire d'argent pour Saint-Martin de Lamballe en 1656.

REVANT, Michel-Marie. Orfèvre à Lamballe en 1780.

RIALLAN, Jean, H. H. Orfèvre à Dinan en 1684, époux : 1° de Suzanne Nault ; 2° le 5 février 1688, de Hélène Brindejonc. Il mourut le 30 octobre 1707.

RIALLAN, Jean, sr. de la Villeappoline. Orfèvre à Dinan. Fils d’autre Jean, qui précède, et d'Hélène Brindejonc, il naquit le 16 mars 1696, épousa le 30 mai 1722 Roberde-Christine Desmars. Il fut inhumé le 22 mars 1736. Son poinçon, insculpé le 6 juin 1722, porte les lettres J et R, au-dessus desquelles est une fleur de lys surmontant une hermine.

ROBERT, N... Orfèvre à Tréguier. Il répara, en 1589, les croix, deux calices, la custode, le reliquaire du chef de saint Yves, et le reliquaire de la vraie Croix de la cathédrale.

RUELLAN, Guillaume. Orfèvre à Dinan en 1538 et époux de Michelle Agan.

SAINT-AUBIN, François. Il y eut deux orfèvres de ce nom et prénom à Morlaix, le père et le fils. Ce dernier, né en 1671, mourut en 1730. Le père fit deux orceaux et une salière d'argent pour Pédernec en 1680 et un crémier et un calice pour la même église en 1703. Les Saint-Aubin travaillèrent à Plougonven en 1699, Plougasnou en 1713 et Landivisiau en 1717.

SAINT-VERGUET (DE), Pierre, sr. du Chesne. Orfèvre à Saint-Malo de 1719 à 1745. De son mariage avec Marie Moinet, qui lui succéda et exerça de 1745 à 1787, il eut dix-huit enfants. Son poinçon, insculpé le 15 juillet 1719, portait une hermine supportant une fleur de lys couronnée avec, de chaque côté, les lettres P et V. Le 7 janvier 1733, il fit insculper un nouveau poinçon portant les lettres P et V couronnées et au-dessous une hermine. Le poinçon de sa veuve, Marie-Bertrande Moinet, insculpé le 21 janvier 1745 et biffé le 3 juillet 1787, portait les lettres M M avec un V au-dessous et une hermine couronnée au-dessus. Une de leur fille épousa un orfèvre nommé Oudoore.

SAINT-VERGUET (DE), Pierre-Joseph, sr. du Chesne. Orfèvre à Saint-Malo et fils des précédents, son poinçon, insculpé le 30 juin 1742, porte les lettres P S avec une hermine et une fleur de lys couronnée. Il fit une custode pour Trégomeur en 1770, un encensoir pour la même église en 1773, puis un ciboire en 1774.

SÉBERT, N... Dinandier à Saint-Brieuc, fit une fontaine et un plat pour Saint-Michel de Saint-Brieuc en 1722.

SÉBERT, N... Orfèvre à Saint-Brieuc, il refit la masse de Saint-Michel en 1746 et deux chandeliers pour l'église de Trégomeur en 1766.

SÉBERT, Jean-Marie. Orfèvre à Saint-Brieuc. Son poinçon, insculpé le 17 décembre 1787, porte les lettres J M S avec deux grains de remède.

SIGORN, Henry. Orfèvre à Tréguier. En 1468, il dora le pied de la custode de la cathédrale de Tréguier, répara le bras de l'un des anges de la tombe de saint Yves, brunit le chef reliquaire de saint Yves et les encensoirs. En 1469, il répara la mitre de l'évêque et nettoya la tombe de saint Yves ; en 1470, il répara le bâton cantoral, les encensoirs et les chandeliers d'argent de la cathédrale.

SURVILLE, Michel. Orfèvre et maître horloger à La Roche-Derrien. puis à Guingamp. Il répara, en 1651, la croix d'argent de Saint-Jean Trévoazan, puis, en 1658, la croix de cuivre de la même église ; en 1657 l'horloge de la cathédrale de Tréguier ; en 1659 un calice d'argent pour Kerbors, en 1667 l'argenterie de Landébaëron, enfin en 1672 un calice d'argent pour Saint-Jean Trévoazan ainsi que la croix et le calice d'argent de Guénézan.

THIBARON, N... Orfèvre à Paris, il fit, en 1733, la lampe, l'encensoir et la navette de Notre-Dame de Guingamp.

THOMAS, Jehan. Orfèvre à Tréguier, il fit, en 1526, deux bras d'étain pour mettre les reliques de saint Tugdual et de saint Yves.

VAUDRICOURT, Pierre. Orfèvre à Rennes, né en 1692, reçu maître en 1717. Son poinçon, insculpé le 17 juin 1717, porte un P et au-dessus un V et au milieu des deux lettres une hermine surmontée d'une fleur de lys couronnée. Il fit  un encensoir et une navette pour Saint-Magloire de Châtelaudren en 1736.

(R. Couffon).

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